mercredi 26 mars 2008

Pas du tout Thierry

Comme promis, je vais évoquer Thierry la science, Gilardi, pas l'autre, le raciste mysogine ignare etc.

Ce matin, réveil à 8h, j'allume la radio et là, l'info tombe : Thierry Gilardi, 49 ans, journaliste mythique de Canal et de TF1, a succombé à une crise cardiaque. Alors, autant Salvador, le Pape ou d'autres on s'y attendait un peu, mais là... surtout que le journaliste de Virgin commence à dire "il était la voix du football..." Thierry Roland, a y est, il est cané ? "... et du rugby..." ah non. Roger Couderc ? Non lui c'est fait... et là le nom tombe. Ben ça remue, je suis resté 5 minutes sans bouger, à digérer l'info.

J'aimais beaucoup Gilardi sur Canal, et pour moi il restera la voix de PSG-Real Madrid en 1993, celui qui a peté un neuronne quand Antoine "Tête d'or" Kombouaré a renvoyé la Casa Blanca chez elle d'un coup de tête exceptionnel...



(Même si vous aimez pas le foot, même si vous aimez pas le PSG, même si vous aimez pas Biétry, regardez ça, c'est extraordinaire comme spectacle, surtout le but de Ginola, le plus beau de tous les temps - le but, pas Ginola).

C'était un des rares journalistes qui ne prenait pas plaisir à enfoncer le PSG, comme le connard qui a écrit un article d'anticipation dans l'Equipe Mag de ce WE sur le PSG qui serait 17e l'an prochain, en Ligue 2, après une défaite à Vannes, sur 2 buts de Fiorèse... Bref, depuis 2005 il remplaçait Rolland sur TF1, et ce qu'on pouvait lui reprocher c'est qu'au lieu de révolutionner le commentaire sur TF1, il faisait du Rolland, sans le racisme latent et la mysoginie assumée. Et il s'écrasait devant cet autre connard qu'est Larqué.

Ca fait quand même tout drôle, la mort. Ouais, philosophe c'est mon 2e prénom. Justement y a pas longtemps des amis me parlaient de mon surpoids, et des risques cardiaques qui menaçaient inévitablement ma si merveilleuse vie. Ben franchement, en ce moment les gens qui succombent à de crises cardiaques ce sont les footeux, et Gilardi, qui était plutôt du genre sportif comme gars. Par contre, les gros du PAF, Carlier, Damidot, Menes, ils sont toujours là. La vérité, c'est que ça frappe tout le monde, même si je ne suis pas stupide au point de penser que je suis autant à l'abri qu'un sportif assidu...

Bref, je ne suis pas très à l'aise dans ce genre de discussions, donc je vais m'arrêter là en disant que je suis encore un peu retourné par cette nouvelle.

A bientôt (j'espère ! Rooh)

Foutchébol, lalaaaa, lalalalalalalalaaaa

Bonjour à tous,

Ce soir, alors que le Stade de France range un mouchoir bien humide après voir rendu un hommage appuyé à Thierry Gilardi - sur qui je reviendrais plus tard, il a tout le temps maintenant après tout, c'est la grâce de l'éternité - j'ai envie de parler de foot.

D'abord, ce match. France-Angleterre, c'est un peu OM-PSG, Jazz-Java, RTL-Europe 1, Chirac-Sarkozy, Ardisson-Fogiel, un peu tout ça à la fois. Même si c'est un match amical, même si les Anglais ne seront pas à l'Euro - une aberration sans nom, et pourquoi pas les Beatles sans McCartney tant qu'on y est ? -, y avait 7 000 Britons dans les tribunes endormies et embourgeoisées du Stade de France, et à mon avis on n'a entendu qu'eux. A part, bien sûr, quand les 70 000 milles blaireaux qui leur tenaient compagnies les sifflaient parce qu'ils ne voulaient pas jouer avec eux à la ola... mon dieu que j'ai eu honte devant ma télé. Si notre football avait ce public, leurs stades, leur passion du foot et leur ferveur, on serait invincibles, que ce soit en clubs ou en sélection.

Ensuite, en ce qui concerne le match en lui-même, ben évidemment, comme toutes les affiches, il était fermé à double tour, avec clé confiée à Guy Roux avec interdiction de la céder sous peine de le priver de recettes publicitaires pendant une semaine. Fermé, mais techniquement de haut niveau. Bah oui, la technique c'est pas seulement les roulettes, les jongles ou les amortis du bas des reins de Ronaldinho. La vraie technique, ce sont les passes à 60 mètres dans les pieds de Beckham, ce sont les passes courtes mais toujours dans le sens du jeu de Makélélé ou Toulalan, c'est le sens du placement de Thuram, la couverture de balle de Rooney. Et, de ce côté là, on a été servis.

On l'a gagné ce match, logiquement au vu de la 2e période, même si c'était plus l'équipe B anglaise qui jouait à ce moment là. C'est là qu'on voit que le football anglais a beaucoup moins de réserve qu'auparavant. Remplacer Beckham par Bentley, Gerrard par Downing, Rooney par Crouch, Terry par Lescott, ça fait rigoler tout le monde. Le pauvre Capello avait un meilleur effectif au Real Madrid... Par contre, remplacer Henry par Anelka, Vieira par Toulalan, Sagnol par Clerc, tu ne vois aucune différence. C'est peut-être même encore meilleur...

Sinon, en ce moment dans la presse, c'est la chasse au Landreau. Si vous vous intéressez un tant soit peu au football, vous savez que Landreau est la dernière des chiures de castor, et Mandanda est la chose la plus merveilleuse qui soit arrivé au football français depuis 1998. Et pour ça, nos deux - seuls - journaux sportifs, qui, rappelons le, appartiennent à la même boîte - le groupe Amaury, également propriétaire du Parisien -, j'ai nommé l'Equipe et France Football, ont un truc génial pour prouver leur théorie, forcément partagée par la population puisqu'il n'y a aucun contre-pouvoir : les notes. Oui, comme à l'école, sauf qu'à l'école c'était sur 20 et non sur 10, voire sur 6, comme pour ces ignares de FF qui ont du mal à compter jusqu'à 7.

Les cahiers du Football, qui sont à peu près tout ce qui reste d'esprit éclairé dans le journalisme sportif actuel - avec
http://www.footballdatabase.eu/, ça va de soit - font le compte des plus mauvaises notes toutes les semaines, et en ressortent l'équipe sale-type, ou ce WE encore figurait Landreau. Leur commentaire était le suivant :

"L’équipe pauvre type
Encore plus usée jusqu’à la corde que celle de la bite qui poursuit un cul, la blague de Landreau "plus mauvais gardien de L1" fait encore rire quelques personnes dans un bâtiment moche à Issy-les-Moulineaux. On a beau chercher, on ne se souvient pas d’une telle campagne de dénigrement sur un joueur conjointement orchestrée par le quotidien et l’hebdomadaire."

J'ai cherché, y a tout de même eu Ginola en 94, Cissé actuellement, du moins quand il a le malheur de s'arrêter de marquer pendant 3 matches, et bien sûr Trézéguet depuis 2 ans. En fait, c'est pas mal à la mode comme concept. Et comme tout ce qui est à la mode, ça me gonfle grave, mais ça c'est pas grave. Le plus grave, c'est la malhonnêteté intellectuelle dans laquelle nage notre journalisme sportif. Nouvel extrait des CdF (les parenthèses sont de moi) :

"• Le but de Jérôme Leroy aurait-il été aussi unanimement salué s’il l’avait marqué à Mickaël Landreau? (
)

• Tiens, pourquoi personne n’a rappelé à quel point Mandanda était exceptionnel ce week-end?" (

, pardon pour la tecktonik)

Juste pour dire à quel point ça fait zizir de ne pas se sentir comme un extra terrestre, de savoir qu'on est pas tout seul à penser un truc. Parce quand, comme moi, vous bossez occasionnellement dans une rédaction sportive et que les commentateurs, mes collègues, s'extasient quand Mandanda s'enlève le slip de la raie des fesses et oublient quelle carrière Landreau a réalisé depuis plus de 10 ans, et bien ça soulage de lire d'autres choses que des extraits de la pensée unique.

Mandanda est un excellent gardien, comme on en a 10 en France. Sauf qu'il joue à Marseille, et quand tu joues là-bas et que t'es bon, t'es porté aux nues, déïfié, glorifié. Même quand tu te prends des buts 1er poteau comme face à Lens, ce qui est interdit quand t'es sensé être un grand gardien. Il faut rappeler qu'en leurs temps, Porato et Carrasso avaient aussi profité de la jurisprudence Barthez : un mec un peu rustre, mais qui fait des figures quand on lui tire dessus pour faire croire que c'était trop dur de l'avoir la balle de Ronaldo. C'est au tour de Mandanda à présent. Il a un gros talent, simplement est-ce qu'ils sont obligés de descendre Landreau pour le souligner ? Oui, pour pas que le Parisien aille à l'Euro, au contraire du Marseillais...

Tenez, pour ceux qui vont encore me taxer de parisiannisme aigue, vous savez qui est le meilleur gardien français actuel ? Allez à Lorient, et regardez le portier breton tout sortir, sans bond de cabris à la Barthez : vous me reparlerez de Fabien Audard. Le cas typique du mec qui est passé à côté d'une carrière.

samedi 22 mars 2008

Blogs

Ah ben voilà, je parle de ça et pouf, une de mes meilleures amies vient de se lancer dans l'aventure. Même si je ne suis pas sur que mon audience l'aidera beaucoup, n'hésitez pas à y aller ! Vous pouvez également aller sur celui de mon pote Damien.

Bonnes journées !

La plume est moins forte que toi


Bonjour à tous, et bon WE de Pâques !

Bon, ça c'est fait...

Je sais, je sais, je suis en retard, je n'ose même pas regarder la date de mon dernier post, s'il est en 2008 c'est un miracle. A part un agenda serré, la flemme ou le manque de trucs à raconter, je n'ai pas beaucoup d'excuses à soumettre à mes fidèles lecteurs.

Il faut dire qu'en plus, c'est la folie des blogs en ce moment. Mon amour en a
un depuis un bon moment déjà. Depuis, d'autres amis à moi s'y mettent, et ce n'est pas fini. Les filles de mon groupe d'amis sont littéralement fascinées par la ribambelle de blogs de filles qui apparaissent quotidiennemet, dont celui de la ronde (j'espère que c'est cuilà, elle n'est peut-être pas la seule à avoir comme but ultime dans la vie que de se faire plaisir à travers son pèse-personne - en fait c'est clairement pas la seule), dont elles sont d'ailleurs allé voir l'adaptation au théatre. Apparemment, c'était très bien. Du coup, certaines vont s'y mettre aussi. J'en ai lu quelques uns, c'est drôle, c'est extrêmement bien écrit, mais ça reste relativement éloigné de mes centres d'intérêts, je m'en excuse platement.

Moi, si j'ai créé ce blog - et tellement bien alimenté - c'est parce que j'aime écrire, avant toutes choses, j'ai toujours aimé ça, depuis l'école. Simplement, ce goût des mots et des phrases interminables se heurte souvent à ma feinéantise qui a certainement inspiré le programme de Sarkozy lors des dernières présidentielles. Oui, je suis feinéant, mais est-ce le pire des défauts ? Certainement pas, par rapport à la soif de pouvoir, à la vanité ou à la démagogie.

Je me dis : "ok t'es feinéant, sauf pour les trucs qui te passionnent, comme ton job actuel". Je réponds oui, mais alors est-ce que l'écriture me passionne vraiment ? Pourquoi laisse-je souvent passer des mois entiers avant de réécrire, que ce soit ici ou dans mes romans ? Tiens, parlons-en de ceux-là, parce qu'il y aurait des choses à dire. D'ailleurs je vais les dire. Ouais.

Dans exactement une semaine, je vais rajouter des brouettes à mes 30 ans, je vais même égaliser avec le Christ. A cet âge canonique - je le constate de plus en plus, alors que je côtoie, notamment dans le cadre de mes activités professionnelles, des minets de 18-30 ans maxi - je n'ai rien publié, et pour cause : je n'ai jamais rien envoyé aux boîtes d'édition qui n'attendent certainement que celà pour décrocher leur prochain Goncourt. C'est vrai, j'imagine le type chez Grasset ou Galimard qui check toutes les 3 heures sa boîte mail pour voir si, enfin, je lui ai envoyé le prochain best-seller de la décennie, celui qui lui offrira les vacances à Lille - la nouvelle destination à la mode, après la Croatie et St-Petersbourg - dont il rêve d'offrir à sa bourgeoise.

En fait, j'en ai un de prêt, et ce depuis un très long moment. En fait non, c'est faux : il est fini - en tous cas y a écrit le mot FIN tout en bas - mais il n'est pas prêt. Il lui faudrait mieux qu'une bonne relecture, il lui faudrait un véritable ravallement, et pas que de façade, un truc bien profond. Je l'ai déjà fait lire, par une ancienne collègue du grand magasin parisien dont j'ai gardé les portes pendant 19 mois il y a 4 ans, férue de littérature. Le verdict était non seulement sans appel, mais absolument attendu : bien écrit, parfois brillant, mais de trop longues phrases, et trop de digressions... politiques, d'actualités. Hors, si je modifie tout ça, si j'enlève ces passages ou le personnage - pas principal, puisqu'il y en a quasiment qu'un - pense, réfléchit à sa vie et à la société etc, ce ne sera plus un roman mais une nouvelle, et encore. En gros, faut que je le réécrive.

N'empêche, elle l'a lu jusqu'au bout - c'est la seule à ce jour, à part moi évidemment - et elle a bien aimé l'histoire. Ca fait toujours plaisir.

En même temps, qu'est-ce qui m'empêcherait de tenter ma chance quand même ? De l'envoyer à toutes les boîtes d'édition de la Terre, histoire d'avoir un avis, ou au moins une idée de son potentiel d'acceptation ? Rien d'original, là non plus : après la feinénantise, voici venir, ladies et gentlemen, la PEUR DE L'ECHEC ! Ah ça, si je sors pas du lot avec des défauts aussi culcul, qu'est-ce qu'il faudrait pour que ce soit le cas.

En tous cas, je pense que c'est ça. Ou alors je fais traîner les choses, comme souvent, afin que les gens me supplient de le faire et ainsi me témoignent un peu d'intérêt, ce qui serait carrément le comble de la banalitude. En tous cas, je n'ai pas envoyé mon roman, et c'est bien là l'essentiel. Le reste, comme dirait l'autre, c'est de la masturbation intellectuelle. Comme l'autre, la physique, ça fait du bien mais ce n'est pas très productif.

Par ailleurs, j'ai écris une dizaine d'entames de romans, tous plus bons à mes yeux les uns que les autres. Problème : quand je m'arrête, je m'arrête. Pourtant, des fois j'y pense, j'ouvre même le doc des fois, je le relis, je rajoute des trucs, et puis je passe à autre chose. Ne perdons cependant pas espoir : c'est également par étapes que j'ai fini celui que j'ai fini. D'ici ma retraite, j'en aurais donc probablement fini un ou deux autres.

Sur ces bonnes paroles pleines d'optimisme et de naïveté forcément touchante, je vous laisse.