jeudi 29 mai 2008

Ray la menace

Chers amis, bonjour.

Je préviens tout de suite la foule en délire qui attends avec impatience et depuis bientôt 3 semaines maintenant un nouveau post de ma part (j’ai voulu en laisser un beaucoup plus intéressant vendredi dernier mais il a été bouffé par internet, qui ne m’aime pas, comme tout ce qui est constitué de 0, de 1, de fils électriques, etc, et je n’ai vraiment pas eu le courage de le réécrire) : je vais parler de foot dans ce post. Je conseille donc à ceux qui auraient peur de perdre des neurones, de la crédibilité, voire du sex-appeal en lisant un texte sur le foot qu’ils feraient mieux d’aller lire un blog qui parlerait de régimes, de produits de beauté ou de déco intérieure.

A noter que j’écris ce post tandis que Roland Garros passe à la télé, et notamment la 256e défaite de Mauresmo face à une inconnue complète. Et, comme toujours, cette manie absolument insupportable des commentateurs d’appeler les Français(es) par leur prénom. Donc, en ce moment, « Amélie », notre copine Amélie, je dirais même plus notre cousine Amélie, perd face à… (je tourne la tête vers la télé)… mademoiselle Suarez Navarro, qui n’oubliera pas, telle une vulgaire candidate de la Nouvelle Star, de disparaître dans l’anonymat juste après ce match.

Donc le foot. Comme on dit à chaque début de phrase quand on est un bon vendeur par téléphone, « vous n’êtes pas sans savoir » (y a aussi « au jour d’aujourd’hui ») qu’hier, Raymond Domenech a publié sa liste des 23 joueurs qui iront à l’Euro disputer le premier tournoi de la France sans Zidane, ce qui, sur le plan technique comme symbolique, n’est pas anodin du tout. Donc, pas de Zidane (c’était attendu) pas de Cissé, pas de Mexes, pas de Pirès, pas de Giuly, pas de Trézéguet et pas de Landreau, ce qui est autrement plus scandaleux. Allez, balancez-moi le coup des 60 millions de sélectionneurs, comme ça ce sera fait. Sauf que si vous enlevez les enfants, les vieux, les femmes, les bobos pas intéressés par ce sport de milliardaires écervelés (ça existe pas dans le foot les milliardaires, pas plus que les cervelles) et Dominique Grimault, ça fait moins de monde déjà, donc je vois pas pourquoi mon avis serait moins bon que celui d’un mec qui préfère prendre Sébastien Squillaci plutôt que Philippe Mexès parce qu’il est gémeau ascendant vierge, et que les vierges ont une belle lune cet été. Ou parce qu’il n’a pas envoyé de texto à sa femme, c’est selon.

Moi j’aimais bien Domenech. Un mec intelligent, cultivé, provocateur et qui ne fait pas de la lèche aux journalistes, ça change vraiment dans le foot, ça fait plaisir. Un peu comme Dhorasoo quoi, un footeux qui ne commence pas toutes ses phrases par « à nous de » ou « l’important, c’est les trois points » tout en recoiffant sa crête version tecktonick. Ces dernières semaines, Domenech en était à réclamer de la polémique autour de son équipe, celle qui avait soudé son groupe en 2006. Ben là, avec cette liste certes pas classique mais extrêmement consensuelle, il ne risquait pas d’en avoir, de la polémique. A part en prenant Noah ou l’Abbé Pierre, il aurait eu du mal à faire une équipe plus apte capter l’amour populaire.

Exit les prix citrons médiatiques, aussi talentueux soient-ils : Landreau, Cissé, Mexès Trézéguet, bonjour les têtes d’affiche médiatiques, Mandanda, Gomis (qui méritait plus que Cissé, mais infiniment moins que Trézéguet)… il ne manque que Valbuena, Valérie Damidot et Sarkozy, et t‘as le top 5 des personnalités préférées des Français qui écrivent dans l‘Equipe ou parlent dans 100 % Foot. Comme en 2006 avec Ribéry, il a donc montré que lui aussi savait lire les sondages, et se plier au désormais fameux consensus mou, concepte qui fait l’orgueil de notre pays, avec le fromage, Dany Boon et le taux de tués sur la route à cause de l’alcool, sacrifiés sur l’autel de la convivialité et de la tradition.

Monsieur Denis a quand même eu les « couilles », dixit le si modéré Pierre Menès, de virer le seul joueur dont le taux de popularité est en dessous de la moyenne de température en février à Aurillac, j’ai nommé Michaël Landreau, qu’il dirige en sélections (Espoirs et A) depuis 10 ans, et qu’il portait en grande estime pour son professionnalisme, ses qualités mentales et de meneur d’homme, en plus d‘être un excellent gardien. Problème, il joue au PSG, et il a beau avoir encaissé autant de buts que Mandanda en championnat, il est à peine plus aimé que le virus de la grippe ou Michael Schumacher au temps de sa splendeur.

Durant cet Euro, il avait autant de chances de jouer que le dénommé Nicolas Devilder de décoiffer Rafael Nadal, n’empêche que Raymond Domenech, l’homme qui sait si bien être ému devant les caméras, prouvant là qu’il n’est pas un acteur d’opérette, n’a pas hésité à le sacrifier pour faire venir la nouvelle mascotte du journalisme sportif français, que je ne nommerais pas, de peur de faire du lag avec les 12 764 autres articles qui évoquent son nom. A quoi ça sert, ce genre de procédés, franchement ? S’il voulait pas essuyer les larmes de Landreau, c’était pas compliqué, y avait qu’à le garder comme coupeur de citron. Si c’était pour faire jouer Mandanda (merde, désolé), là d’accord, mais changer de gardien réserviste et ainsi attaquer la pérennité du groupe inutilement, je ne vois pas là. On notera qu’il n’a pris que 12 des 23 joueurs ayant été retenus pour le Mondial 2006, le plus gros renouvellement français d’un tournoi à un autre depuis 1996. En 2000, seuls quatre joueurs sur 22 n’avaient pas gagné la Coupe du Monde 1998, et la France avait encore gagné. CQFD.

Hormis Barthez et Zidane, ce sera la même équipe type qui disputera l’Euro, mais parmi les 12 remplaçants en 2006, seuls Coupet, Boumsong et Govou (3 Lyonnais… sacré Raymond, et tu l’as mise ou ton objectivité hein ? Ou qu’elle est ? Ch‘ti pépère) sont encore là. C’est ce qui s’appelle faire table rase. Ça s’appelle aussi pédaler dans la semoule, naviguer à vue, péter les plombs, une durite, un câble…

Allez Ray, je t’aime bien quand même, ne serait-ce que parce qu’il ne faut pas tirer sur les hommes de gauche dans le foot, qui sont aussi nombreux que les ours dans les Pyrénées. N’empêche, je commence vraiment à trouver ton mandat un peu long. Trézéguet, Mexès, Pires et Giuly aussi d’ailleurs.

Bonnes journées, et bisous d’anniversaire à Morgane !

samedi 10 mai 2008

Les cordes de mon arc

Salut à tous, bande de feignasses socialo-communistes qui profitez trop de ce mois de mai de feignasses socialo-communistes !

Et oui, en ce moment la France n'en fait pas beaucoup. A cause de tous ces jours fériés, nul doute que la France produit moins, la balance de son commerce extérieur va en pâtir, on va encore plus se faire bouffer par l'Inde et la Chine, va y avoir du chômage, des licenciements, de la misère, les jeunes vont cramer des voitures, les vieux vont à nouveau voter Le Pen et Mathieu, le candidat miraculeux car présent depuis plus de 70 jours mais un peu imbu de lui-même de "Tout le monde veut prendre sa place" va perdre en se croutant sur une question sur le nom de la montagne la plus élevée des Pays-Bas. Et le PSG va descendre.

En attendant la fin du monde, une vague nostalgique me serre les boyaux. Notez que je ne suis pas fan de la nostalgie en soit : se replier sur le passé en se faisant inutilement du mal, ce qui est le cas que ce soit de bons ou de mauvais souvenirs finalement, n'a jamais représenté pour moi un intérêt considérable. Mon Amour adore la nostalgie, elle passe des heures parfois à regarder ses vieilles photos (vive le numérique, dieu merci je n'ai pas d'appareil photo) ou lire de vieux mails et il faut bien le dire, ça m'énerve un peu. Ca sert à quoi ? C'est du passé, c'est derrière... à la limite je préfère penser à mes mauvais souvenirs (pas trop mauvais quand même), au moins il n'y a pas de "j'aimerais bien revivre ça, c'était bien...".

Donc en fait ce n'est pas de la nostalgie, juste un constat : à 33 ans à peine sonnés, j'ai déjà eu plusieurs vies professionnelles assez distinctes entre elles, dans la façon de travailler principalement. Je dirais que le point commun de tout ça c'est la vente, mais en même temps toutes les boîtes font de la vente pas vrai ? Même dans le journaliste on vent de l'info, du contenu, que ce soit aux gens ou à d'autres boîtes, comme nous. Bon, commençons, dans l'ordre chronologique, j'aime bien.

- D'abord, Renault. Mon père y travaille depuis ses 17 ans, il va en fêter 56 en octobre, vous imaginez s'il est corporate. Ou coincé, c'est selon. Je crois qu'il stresse pas mal à propos de la retraite, j'imagine bien, se retrouver d'un coup avec rien à faire après 40 ans à bosser sans discontinuer, ça doit être assez impressionnant. Donc moi, dès l'âge de 17 ans il a fortement "insisté" pour que je bosse l'été à la Régie. En fait, mon avis il se l'est vite mis là ou le soleil ne brille que quand votre string pète, et encore. C'est sa méthode. Donc je suis allé travailler à la chaîne pendant un mois, en 1993, 94 et 95, il me semble. 94 a été la meilleure année : je bossais la nuit, ça manquait de nanas certes (celles-ci n'avaient pas le droit de bosser la nuit à cette époque, je ne sais pas si cette règle inique existe toujours aujourd'hui...) mais le type qui bossait en face de moi sur la chaîne était très sympa, je me rappelle même de son nom, ce qui est incroyable venant de moi, il était d'origine italienne et on écoutait à la radio les matches de la Coupe du Monde, notamment la fameuse demi-finale des partenaires de Roberto Baggio face à ces enfoirés de Bulgares (2-1, 2 buts du Turinois au catogan). Un très bon souvenir. Un des étés, j'ai aussi conduit un tracteur pour transporter des wagons de pièces diverses, c'était marrant.

- Ensuite, la Halle aux Vêtements. Cette période s'est finalement étirée sur incroyables 7 années, un septennat entier à la fin duquel j'était le 2e plus ancien employé, et quasiment responsable du magasin enfant. Quand j'y pense, c'est du délire total, surtout que j'avais été recruté comme vigile. Sauf que le soir même de mon 1er jour, à une heure de la fin on m'a demandé, comme aux autres, de ranger un rayon. J'ai fait ça pendant des années, ensuite j'ai fait de la caisse, de la livraison, pour finir par remplacer la responsable du magasin enfant, qui allait accoucher (la fille, pas le magasin). De bons souvenirs également, même si c'était évidemment bien relou quand j'y repense. Surtout au début, quand le magasin était pas mal emmerdé par les jeunes du Val Fourré, c'était parfois chaud, après ça s'est arrangé quand le magasin a recruté des jeunes du quartier. J'ai surtout vu défiler 4 gérants extrêmements différents, au moins, du type du sud-ouest avec un gros chien qui terrorisait les vendeuses au point qu'elles refusaient d'entrer dans la réserve, à l'ancienne 68arde tout le temps mal lunée, sosie vieillissante de Mylène Farmer. Marrant.

- ABCD : sous ce nom simplissime se cache une boîte au concept assez improbable, la vente de meubles par téléphone. Vous imaginez acheter vos meubles en discutant par téléphone vous ? "Alors madame, j'ai un super canapé trop bien, je vous jure qu'il est très beau. - Ah ben si vous me le jurez alors, je le prends". Fastoche, surtout qu'on appelait sur la zone bourgeoise de l'ouest parisien, rempli de maisons équipées en meubles Louis XV... Le pire, c'est qu'en 2 semaines de présences j'ai été celui qui a eu le plus de rendez-vous, dont un qui été concluant ! Quand je suis revenu pour régler un détail sur ma paie, y avait une ambiance de fin de règne... par la suite, lorsqu'il m'arrivait de passer devant la boîte elle n'y était plus. J'ai été très relativement surpris. N'empêche, c'était mon 1er contact avec la télé-vente, et déjà j'étais pas fan. Ce n'était que le début.

- La Samaritaine : je sais pas si c'est ma meilleure expérience, en tous cas c'est une de celles qui m'a le plus marqué. Le boulot en lui-même était dur physiquement : j'étais debout toute la journée aux portes habillé en costard, je devais signaler les vols quand j'en chopais (très rarement) et j'indiquais aux clients leur route dans un magasin qui m'a paru gigantesque lorsqu'on me l'a fait visiter la 1e fois. Faut dire que je n'étais jamais allé dans ce magasin avant, ou quasiment... Même si y avait des têtes de con, comme partout, y avait une solidarité dans le travail que je n'ai jamais connu ailleurs. On blaguait pas mal quand on se retrouvait à des portes voisines. Et puis le lieu, le lieu... vous vous êtes déjà baladés sur le toit d'un grand magasin la nuit, avec Paris illuminé à vos pieds ? Moi oui, j'étais tout seul et c'est magnifique. Je me suis aussi baladé dans ses couloirs vieux de 150 ans, et ça, en tant que fan d'histoire et de vieilles pierres, ça me parle forcément. 19 mois qui me font aujourd'hui attendre avec impatience la réouverture pourtant très hypothétique de ce magasin mythique.

- Arundel : une expérience très - trop - courte (3 semaines) qui m'a marqué comme si j'y avais passé une décennie. Un endroit magique du sud de l'Angleterre, à 1h30 de Londres et à 5 kilomètres de la mer, que je n'ai malheureusement pas eu le temps de visiter comme je l'aurais voulu... mais j'ai le temps d'y retourner. Une petite ville aux rues étroites et bombées couchées contre un chateau typiquement anglais et absolument incroyable. Et ça au milieu du West Sussex, rempli de prairies et de collines comme on en voit dès que l'Eurostar sort du tunnel. Au centre même de la ville, un restaurant français de tartines, tenu par des Français qui vivent en Angleterre depuis 20 ans. Ce qui fut dur, c'est finalement l'accueil que m'ont réservé les autres employés, Français aussi, parce que les Anglais, eux, ont été tous plus adorables les uns que les autres. Je me suis senti très seuls, isolé, la privation d'internet y étant un peu pour quelque chose. Mais si y a un endroit ou j'aimerais vivre un jour, c'est là-bas. N'empêche, je suis nostalgique là...

- La télévente. Dans 2 boîtes différentes, j'ai vendu pendant des mois des abonnements téléphoniques par téléphone. Et ça marche, boudiou ! Quand j'en parle aux gens, ils me disent tous "de toutes façons moi quand j'ai un appel comme ça je raccroche tout de suite..." Et c'est vrai que dans 70 % des cas, c'est ce qui se passe. N'empêche qu'on faisait 2 ventes par heures, et que c'est un marché incroyable. Moi j'ai apparemment un truc pour faire ça, ma voix passe bien et je suis assez convaincant parait-il. Sauf qu'arnaquer des mémés, et surtout me faire raccrocher au nez toute la journée par des gens malpolis, vous avez beau avoir la fibre de la vente - ce qui n'est quand même pas mon cas, faut pas exagérer non plus - à un moment vous lâchez mentalement. N'empêche, j'ai vu des gens qui faisaient ça depuis pas mal d'années. Faut aimer, même si l'ambiance y est toujours sympa, c'est jeune et ça rigole souvent. Mais la pression du chiffre, le côté désagréable des gens... c'est dur à la longue. Je me dis que je ne referais jamais ça, mais si le chômage me retombe dessus ? Je ne pourrais probablement pas y couper...

- Les trucs actuels, j'en ai déjà parlé précédemment :p

Bonne fin de week-end...

dimanche 4 mai 2008

It's my life

"La suite, la suite, la suite..." Oui oui, je t'entends bien, peuple de France, je t'ai même compris comme dirait l'autre. Vous savez, l'autre... le grand là... non, pas la copie, l'autre... celui qui a un nom de score de foot là... De Gaulle, voilà c'est ça. Bref. Quand j'aurais appris à me servir du système de statistique que mon Amour a mis sur ce blog à l'insu de mon plein gré, je pourrais alors mesurer la hauteur de ton indéfectible amour. En attendant, je ne fais que l'imaginer, et c'est déjà un début.

Donc la suite de ma vie, c'est toujours ma vie, mais ailleurs, c'est-à-dire ici, entre autres. D'accord, j'ai déjà été plus clair, du moins je l'espère. Mon boulot se déroule en général dans la boutique près du Père Lachaise, un des quartiers de Paris les plus sympas sans être Bourgeois du tout, malgré la proximité du Lycée Voltaire, de toutes façon vidé un jour sur deux par les grèves. Mais l'autre partie de ce boulot se déroule chez moi, très exactement de là ou j'écris ce post si attendu. Ca se passe généralement le week-end, voire le soir en semaine. Et le fait est que je n'ai toujours pas réussi à décider si c'était mieux ou pas.

D'abord, j'ai un frigo à portée de main. Je vous laisse débattre sur le fait de savoir si c'est bien ou pas, mais je ne doute pas un seul instant de l'issue de cette discussion... Ensuite, pas de transport. J'aime bien la Ligne 3, elle va vite, elle n'est pas spécialement blindée et elle ne sent pas trop le pipi, donc c'est plutôt une bonne ligne de métro on va dire. N'empêche, elle est loin de me manquer les jours ou je n'ai pas à l'emprunter, tout comme le RER A, qui lui est certes rapide mais est toujours blindé et les jours ou il ne sent pas le pipi c'est quand on a affaire à une rame neuve. Et encore.

En revanche, lorsque je travaille de chez moi, je suis sur mon ordi, et celui-ci, contrairement à celui qui m'attends depuis mercredi à la boutique, est malheureusement borgne - par celà, comprenez qu'il n'a qu'un écran. Problème de riche vous me direz, et ce serait parfaitement vrai, n'empêche qu'on s'habitue vite à ne pas être obligé de diminuer les fenêtres lorsqu'on travaille sur deux pages en même temps, c'est-à-dire dans 80 % des cas. En plus mon écran est particulièrement petit... ne me demandez pas le nombre de pouces ou de pixel ou quoi ou qu'est-ce, j'en suis encore à apprendre cette langue étrange et barbare qu'est l'informatique. Quand au fait que je n'ai pas de fauteuil digne de ce nom, autant dire qu'après huit heures de boulot j'ai un peu le dos en compote, et pas des plus fraîches en plus.

M'enfin j'aime bien ça, parce qu'il y a une liberté qui n'existe pas forcément quand je suis à la boutique. Je peux me mettre la télé, de la musique, je peux toujours profiter de mon Amour quand elle est là, et puis je ne dépense pas de fric pour manger dehors à midi... ça a son charme quand même, c'est indéniable, je crois que ceux d'entre vous qui connaissent le télétravail doivent me rejoindre dans mon analyse. Notamment ceux qui ont des enfants... quoique, avoir un ou deux morveux qui vous tirent le pantalon pour jouer avec eux n'est pas forcément l'idéal pour rester concentré dans son travail. Faut voir quoi.

Enfin, dernière partie de ma vie professionnelle, les lives. Choses que je fais quand même depuis bientôt 3 ans. J'ai débuté au début de la saison 2005-06, en septembre, par un Strasbourg-Lens qui ne dénote pas avec certains matches pourris que j'ai du récemment me coltiner. En fait, on peut dire que je n'ai pas vraiment progressé depuis. D'ailleurs, il suffit de savoir qu'en 3 saisons je n'ai encore jamais fait Lyon, et une seule fois Marseille, et je ne parle même pas de l'Equipe de France, pour comprendre que je ne fais toujours pas partie du tiercé de tête dans la hiérarchie des livers de Sport24. Heureusement que je ne suis pas du genre ambitieux et arriviste, parce que sinon je me serais déjà barré depuis belle lurette... Je n'ai rien réclamer, c'est peut-être ça la clé. Du moins au niveau des lives, parce que réclamer un autre statut au sein même de Sport24, ça je l'ai fait. Dans le vide, mais je l'ai fait.

Dire que l'idée de partir ne m'a jamais traversé l'esprit serait mentir, simplement je connais le métier, la boîte, je fais partie des 3 ou 4 plus anciens livers, et puis j'aime ça quoi. En plus je fais de la Ligue des Champions - jamais les Français, faut pas rêver -, les grandes compétitions internationales... je me régale à l'avance des futurs Suisse-Rep.Tchèque, Suisse-Turquie et Turquie-Rep.tchèque que je commenterais, j'espère que vous serez au rendez-vous pour m'offrir des clics. A vous d'imaginer si je suis ironique ou non. Qui sait, j'aurais peut-être un quart de finale à faire... on peut rêver cette fois.

Depuis décembre, ce qui est nouveau c'est qu'avant et après mes lives, en général je bosse, ce qui charge considérablement mes WE. En même temps ça ne me change pas beaucoup, puisqu'hormis la télévente et la chaîne à Renault, j'ai toujours fait des boulots qui me faisaient bosser le WE, que ce soit dans la vente ou le journalisme. Je dois aimer ça, je sais pas... je ne vous le conseille pas quand même, puisque par exemple en ce moment même mon Amour est avec des amis à nous, mais sans moi, qui m'apprête à entamer une journée de boulot d'ici trois petits quart d'heure.

Bref, les lives en eux-même... en fait ça commence deux jours avant, donc le jeudi généralement, puisque je dois préparer l'avant-match, mettre quelques commentaires et autres chiffres, créer des liens vers des articles concernant les deux équipes, etc. Ca me prend environ 20 minutes, ensuite je n'y pense plus alors qu'avant, c'était beaucoup plus chiant : je prépérais mon avant-match sur word, je cherchais des interviews, bref j'étais dans mon match pendant 3 jours. Là, c'est limite si je dois chercher sur mon planning pour voir quel match je fais le soir-même... Quand j'arrive je mets les compos - pour la Ligue 1 c'est tranquille, pour les autres championnats c'est plus dur au niveau infos - je rentre deux trois commentaires sur ces dernières et puis je prépare ce qu'on appelle fort intelligement mon CR, mon Compte-Rendu quoi. On lui tape son intro avant le match, puis sa 1e partie pendant la 1e période, sa 2e partie lors de la seconde, puis après on tape d'autres articles encore. Au final, on reste un peu plus de 4h sur place en moyenne. Je ne vous dirais pas combien ça me rapporte, ça ne servirait pas ma réputation si je voulais passer pour un obsédé du salaire juste... Je suis également chargé du compte-rendu hebdomadaire des journées de Bundesliga, le championnat Allemand, à livrer le lendemain matin, donc le lundi.

Tout ça me prends pas mal de temps, surtout que souvent j'ai deux matches par semaine, voire plus, ce qui me fait des journées parfois bien chargées, et finalement peu de temps à consacrer aux miens, c'est-à-dire ma famille, mais aussi et surtout mon Amour et mes amis, que je vois très peu en ce moment, à mon très grand regret. Mais bon, le temps ça se prends il paraît, faudrait que je m'y mette.

Sur ce, je vous laisse.

vendredi 2 mai 2008

Maaaaa viiiiiiiiiiie

Salut à tous !

Pour changer un peu des posts sur les grands problèmes de ce monde (Tibet, Sarkozy, le PSG...) et après une nouvelle période sans le moindre post à vous soumettre, je vais me mettre à parler de moi, et de ma vie en particulier.

Le moins que l'on puisse dire, et mes amis vous le diraient évidemment mieux que moi, c'est que parler de moi est comparable à la difficulté que ressentirait Luis Fernandez à parler du modèle scolaire finlandais. Sauf que lui ce serait un empêchement logique, alors que moi... c'est logique aussi, simplement je suis vraiment mal à l'aise avec ça, je n'aime vraiment pas ça du tout. Autant demander à Jamel de vous montrer sa main... non l'autre ! Bref.

Ce n'est pas la 1e fois que j'essaie de rédiger un journal intime, et dans ces précédentes ébauches je parlais autant de ma vie - qui était hautement plus intéressante puisqu'elle se déroulait au collège puis au lycée, une vie remplie essentiellement de déboires amoureux à sens unique - que de tout ce qui m'énervait autour, la politique, la télé, l'actu, tout ça quoi. Là ma vie est intéressante pour moi mais pas pour les gens, et croyez-moi je ne dis pas ça pour me faire plaindre, c'est vrai. Si je n'avais pas mon Amour pour l'égayer - ou la compliquer, c'est selon, mais si les femmes ne compliquaient pas la vie des hommes, cette dernière serait-elle encore intéressante à vivre ? - ma vie serait probablement aussi indigeste à lire pour vous qu'un verre d'eau minérale un soir de Nouvel An. Et encore, je me ménage.

Mon quotidien en ce moment ce sont des phases de repos pas vraiment calquées sur le reste de la population, et des phases plus chargées en boulot. Par exemple, ce soir se termine mon "week-end" - ce qui serait en l'occurence plus juste de nommer "week-middle" - puisqu'à partir de demain je bosse jusqu'à mercredi soir, quasiment sans interruption, hormis quand je dors en quelques sortes. Ah si, je me repose mercredi matin, vu que je commence à 15h pour finir à minuit. Je ne me plains pas, dans la mesure ou j'ai pris le pli et que j'endure difficilement les journées de repos. Par exemple hier je débouchais d'une série de 8 jours de boulot quasi sans interruption en 9 jours, et encore le jour de repos je suis allé gâcher mes dernières illusions d'être un jour l'avant-centre du PSG sur un terrain de foot du Bois de Vincennes avec des potes. Les mauvaises langues diront que je suis dur avec moi-même, puisque j'avais franchement le niveau pour ça, mais ce n'est pas un compliment venant de ces mêmes mauvaises langues. Du coup j'ai mis 2 jours pour me remettre de ces 3 misérables quart d'heure - maximum - de sport, et en plus je commentais un match le soir même sur Sport24. Du coup j'ai du faire l'aller retour rien que pour prendre une douche, autant dire que je n'ai pas arrêté. Comme journée de repos, je repasserais.

Du coup, hier j'ai rien fais, j'ai glandé au lit devant la télé avec mon Amour, et mon corps n'a pas aimé, contrairement à tous les pronostics. Je me suis retrouvé avec une de ces migraines récurrentes qui avaient poussé a mère à m'emmener voir un toubib quand j'étais gosse. Celle-ci n'a pas eu à rougir de la comparaison avec ses devancières. Elle était franche, mouvante au point que je devais fermer les yeux fortement pour me soulager, ou en avoir l'impression. Tout ça parce que je ne faisais rien, que je ne pensais à rien. Qui a dit que le travail c'est la santé ? Non seulement c'est dur en soit, mais en plus quand tu veux glander lors de tes phases de repos ton corps proteste. Sans rire, plus je vieillis et plus je crois que l'homme n'est pas fait pour travailler. Heureusement que j'aime mon boulot. MES boulots.

N'en déplaise à notre Petit Père des Peuples, je n'ai aucune difficulté à me lever le matin, d'une part parce qu'il y a pire que 8h pour se réveiller et aussi parce que j'ai hâte d'être au taf. Hier j'ai du me forcer pour ne pas compléter ce que je faisais depuis 2 jours, à savoir tous les matches de l'équipe d'Autriche depuis 1982. En fait, il ne me reste que la 1e partie de 1982, dont la Coupe du Monde, autant dire qu'en une heure environ c'est terminé, peut-être un peu plus. J'avais envie de finir ça comme ça, de chez moi, vite fait, en dehors de mes heures de boulot. Sauf que mon amour n'aurait vraiment pas apprécié, pour une fois qu'on avait un jour entier à nous consacrer... je la comprends évidemment, donc je n'ai rien fait, mais rien que le fait de devoir me forcer est assez symptomatique, pardon à l'inventeur de ce mot si je l'ai écorché. Pas sûr qu'il me lise, mais on ne sait jamais.

Je pars vers 8h45, avec Nagui et Manu dans les feuilles. Je crois que la radio sur les téléphones est une des meilleures inventions depuis le numérique, parole d'un type qui n'y connait absolument rien en nouvelle technologie. C'est tout con, personne ne l'a mis en gros dans ses pubs pour vendre des téléphones, n'empêche que c'est vraiment génial. Bref donc je pars pour prendre le RER vers 9h, tranquille. A mon arrivée dans le quartier je me prends parfois un pain au chocolat ou au raisin, plus que parfois même. Ben oui, quand la vendeuse vous reconnaît et vous en offre même un, c'est que vous êtes ce qu'on appelle un habitué. Mais bon, c'est pas tous les jours non plus, hein, je tiens à ma ligne moi. On ne rit pas dans le fond, merci. D'ailleurs, je vais au taf rarement plus de 3 fois par semaine, le reste c'est souvent de chez moi que je travaille.

J'arrive à la boutique toujours le 1er, vers 10h moins 10. J'adore ça, j'ai le temps de me poser après avoir levé le rideau - comme quand je bossais à la Halle aux Vêtements ou à la Samaritaine, comme quoi y a des choses qui ne changent pas - et allumé les lumières, je vais sur le net, etc. De toutes façons j'ai toujours préféré arriver en avance, dans n'importe quelle situation. D'abord parce que je ne supporte pas les gens qui sont en retard, si y a un truc qui prouve qu'on se fiche de vous, un manque de respect avéré, c'est bien le retard récurrent. Y a des gens spécialistes dans ce domaine, oui oui, des gens qui font sans doute ça pour bien nous signifier combien leur vie est fournie en choses plus intéressantes que nous, et surtout des gens qui aiment se faire désirer, genre... je ne citerais pas de nom, de toutes façons tout le monde en a des comme ça dans son entourage, voire en sont eux-même et se reconnaîtront... ou pas.

L'autre raison pour laquelle j'aime arriver en avance c'est que comme ça j'ai pas une série de gens à qui dire bonjour, je ne suis pas le centre de l'attention, ça c'est top. Ca vous est déjà arrivé d'arriver (héhé) au resto ou 15 de vos amis vous attendent, et ou vous devez embrasser ou saluer 15 personnes d'affilée, pas vrai ? Relou hein ? Ou encore pire, vous arrivez et vous faites "bonjour bonjour, je vais pas faire le tour eh oh". How rude... Au moins je suis déjà là, les gens arrivent, me serrent la pogne, basta, voilà, what else ? C'est quand même plus tranquille comme ça.

Bref donc là je bosse. Chaque mois j'ai une série d'objectifs les plus divers à réaliser, mais je m'organise comme je veux. Quand j'ai commencé à bosser, mon chef m'a demandé comment je voulais bosser, objectif après objectif ou si je voulais mixer un peu, j'ai préféré mixer. Chaque jour je fais un truc le matin, et un ou 2 trucs l'aprèm, c'est jamais la même chose, l'essentiel étant qu'à la fin j'ai fini. C'est le pied quoi. Pour l'instant ça se passe bien, j'ai toujours été dans les temps, ça fait plaisir. Là il vient de me refiler mes objectifs de mai, c'est imposant mais ça devrait aller. Et surtout j'ai hâte de m'y mettre : des articles, enfin, du contenu éditorial, miam. Des articles sur l'histoire du foot en plus, tout ce que j'aime, y a tellement à raconter... Y a pas grand chose que je n'aime pas dans ce boulot, en fait. Pourvu que ça dure.

A midi j'ai le choix entre un McDo, un KFC (miam - oui je sais...), une brasserie, un Grec ou un Chinois. Là aussi j'alterne, je ne vais jamais au même endroit à la fois. Par exemple, ça fait un moment que je ne suis pas allé au KFC, ils doivent commencer à s'inquiéter... Sinon y a aussi le G20, problème à midi j'en profite pour lire et/ou aller aux toilettes, c'est pas évident là-bas, je sais pas si vous avez essayé. Remarquez pour ça y a le Père Lachaise à quelques dizaines de mètres, c'est plus que sympa en ce moment ce coin. La particularité des 3 dernières solutions - je ne compte pas le G20 -, c'est que je suis reconnu, et qu'ils sont sympas, ils te disent bonjour, on se croirait dans un village ou tout le monde se connaît. J'adore ce quartier, malgré les étudiants débiles du Lycée Voltaire, du moins ceux qui dansent la tecktonick devant le lycée et qui croient que si on a fusillé tous les porteurs de la coupe mulet en 1991 c'était parce qu'on n'avait rien d'autre à faire. Sérieusement les jeunes... si vous vouliez copier votre paternel à ses heures gloieuses, vous auriez pu... euh... chais pas moi... ne pas le faire par exemple. En tous cas, si Harald Schumacher, Chris Waddle ou Tony Vairelles vous réclament des droits d'auteur dès qu'ils seront sortis de thérapie, vous ne viendrez pas pigner.

Y a aussi les graines de bobo à coupe soigneusement étudiée pour paraître pas du tout étudiée, genre je viens de me lever, je n'ai pas du tout passé 2 heures dans la salle de bain de papa pour ça, je suis un putain de rebelle quoi merde. Tout ces cheveux... que c'est agaçant...

Le soir, parfois mon Amour vient me chercher, sinon je la rejoins sur Paris, en général vers Opéra, ou on prend le RER ensemble, du moins quand on ne décide pas d'aller au ciné, comme ça, sur un coup de tête. On arrive vers 20h30, on mange et on glande, puis dodo, voilà. C'était ma vie. Je sais, ça ressemble furieusement à métro boulot dodo, mais qui n'y est pas condamné ? Bravo à ceux qui sont allés au bout en tous cas.

Ah, y a aussi quand je bosse de chez moi, ou quand je commente chez Sport24... mais je crois que j'ai été déjà assez long comme ça.

Je vous laisse !