samedi 29 novembre 2008

Les Grands du Rire


Salut à tous,

Et oui, ça fait six jours, ça faisait un moment que j'avais pas laissé autant de temps entre deux posts. Mais il a fallu que je le digère le précédent. J'ai failli le retirer plusieurs fois, mais finalement ça aurait servi à quoi ? Renier ce que j'ai dit ? Si je regrette la forme, forcément excessive après de tels excès, je ne regrette pas une virgule sur le fond, malheureusement oserais-je dire. Je n'ai rien dit de définitif, ni exigé quoique ce soit, du genre "je veux plus vous voir" ou je ne sais quoi. J'ai simplement évoqué des défauts que les intéressés ne pouvaient pas ignorer avant. Je ne suis pas le premier à qui ils font le coup. Mais je ne vais pas revenir là-dessus, si ce n'est pour dire que j'espère que l'heure de la réconciliation s'approche plus vite que je ne le pense. Déjà, si elle existe, c'est un début.

Je sais pas si vous regardez la télé le samedi en début d'après-midi, moi ça m'arrive, parce que souvent je suis chez moi à ce moment là, quand je bosse en l'occurence. Comme aujourd'hui. Vers 14h, y a une émission assez hallucinante sur France 3, animée par Yves Le Coq, les Grands du rire. Je suis fasciné par cette émission parce qu'elle est animée et construite d'une façon absolument anachronique et désuète. Des fois, on se demande quel degré peut la qualifier, premier, second, 50e ? Apparemment c'est que du premier degré, et c'est dingue.

Ce qui m'intéresse, déjà, ce sont les vieux sketches, vous savez ceux qu'on voit nulle par ailleurs, ceux de Raymond Devos, Fernand Reynaud, Jean Yanne... en plus des classiques de Coluche, Le Luron... bon y a aussi des trucs assez atterant comme les sketches de Muriel Robin, Robert Castel, Guy Montagné... quand on peut le plus, on peut le moins.

Ce qui est dingue, c'est qu'Yves Le Coq reçoit des invités en promo, mais pas que des pointes hein, Frédéric François, Isabelle Aubray, Annie Cordy... et il les interviewe en imitant ! Pas les imitant eux, mais imitant Chirac, Johnny, enfin ses classiques quoi ! Et les invités le regardent un peu interloqués, avec un sourire incertain, du genre "mais il se fout de moi là ou pas ?". Un peu comme quand une star américaine va chez Cauet, vous voyez. Ils se demandent ce qu'ils font là. Autour de la voix principale des Guignols, des humoristes que lui seul connaît, Clair, Isabeau de R, Sellig, mais aussi Daniel Herzog, éternellement déguisé en Colombo.

Enfin, entre deux séquences, des fois tu vois un chien, et une voix qui fait "moi, Choki, je regarde les Grands du Rire !". Un peu plus loin, on voit un poney qui hennit, tandis que des étoiles entourent sa tête, comme dans un conte de fée. Et là, c'est toi qui te demande ce que tu fais là. Mais c'est con, le samedi d'après je suis encore là, je ne pourrais pas vous dire pourquoi. Faut que je me soigne.

Je vous laisse.

vendredi 21 novembre 2008

Rage


Salut,

Ce matin, je suis en rage. En RAGE totale. Intégrale, rouge, noire, vénéneuse. J'ai envie de tout casser, et peut-être que si j'avais sous la main un truc qui valait la peine d'être cassé, je lui ferai peut-être la peau. Non remarque, j'oserai peut-être pas, ce serait renier ma personalité, vous allez comprendre pourquoi.

Des amis à moi me reprochent de ne soit-disant pas être en adéquation avec mes propos. Je dénonce, mais je ne ferai rien. Je n'ose même pas évoquer la goutte qui a manifestement fait déborder leur vase, tellement elle est ridicule. Mais apparement, ça les taraudait de me dire ce qu'ils pensent de moi, de l'opinion qu'ils ont de moi. Ils doivent être soulagés, même si ensuite ils se sont encore plus soulagé, et de quelle façon, la classe à l'état pur, j'y reviendrais.

Je n'ai pas à me justifier de mes actes, que ce soit à ma famille, à mes amis où à qui que ce soit. Je n'ai surtout pas de leçon à recevoir de qui que ce soit, parce que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. J'en ai rien à secouer de ce qu'ils pensent de moi sur ce sujet, sachant qu'ils ont également dans leur entourage quelqu'un (L) qui, quant à lui, se fout du reste du monde comme de son premier Mac - quoique, en fait non, il s'en fout nettement plus - et à qui on ne peut donc évidemment rien reprocher de ce type. Il ne dénonce rien, il aimerait qu'on n'évoque que les bonnes nouvelles aux infos, comment peut-on lui dire "et sinon, tu parles mais tu fais quoi ?" Aucune chance de mettre en adéquation quoique ce soit quand on vit dans sa bulle. Chacun fait ce qu'il veux, je n'ai pas à lui faire ce reproche puisqu'il est comme ça, je ne vois pas ce que lui faire la leçon changerait. Et en plus c'est un gars sympa, drôle et charmant.

Dans cette histoire, on me reproche d'être un donneur de leçon, au fond. Il faut dire que ça émane de spécialistes en la matière. Ils ne dénoncent rien, mais te reprochent de le faire et pas agir. Et oui, je n'ai pas envahi la Chine, je ne me suis pas présenté aux élections face à Sarkozy, j'avais piscine. Ils peuvent aussi te reprocher de ne pas mener la vie comme la leur, ne pas faire d'enfant, etc. Ne pas rester dans les clous.

Mais à la limite, tout ça c'est pas grave, c'est la routine ça. le problème, c'est que je leur ai répondu, et qu'ils n'en ont pas l'habitude, personne n'ose le faire, et ce depuis des années. Ils distribuent les bons ou les mauvais points, notamment sur la vie privée des gens, et personne, attaqué ou pas, ne bronche. Alors forcément, quand quelqu'un réagit, ça ne leur plait pas, alors, au lieu de sortir les arguments, ils insultent, c'est de bonne guerre. Ils m'emmerdent donc, l'un d'entre eux m'emmerde même "profond", le petit vantard. Que répondre dans ces cas-là ? J'ai quitté le club ou on discutait ensemble. Je ne pouvais plus rester dans ces conditions, ou on ne peut rien dire face au tribunal. J'ai refusé mon mauvais point, ils m'insultent, je me casse. Je dénonce puis j'agis, c'est limpide.

Je vous laisse.

jeudi 20 novembre 2008

Annus horribilis


Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je vais faire ma feignasse, et encore une fois c'est grâce aux Cahiers du foot, qui, hormis sur le sujet de la vidéo, disent souvent mieux les choses que moi, notamment dans cet article. Je savais déjà qu'au niveau de la moyenne de points par matches, l'Equipe de France n'avait pas fait aussi mauvais depuis 1992. Mais en lisant cet article, et notamment l'extrait que je vous propose, c'est carrément l'horreur.

Bonne lecture.


2008, une année à oublier

L’année 2008 se termine, et pour la plupart des supporters des Bleus, c’est un soulagement. Avec 6 victoires, 4 nuls et 4 défaites, c’est la pire année depuis… Combien de temps? Avec ses 43% de victoires, c'est la plus mauvaise des vingt dernières années. Au nombre de défaites, il faut remonter à 1992 (5 défaites en 11 matches) pour voir pire. Les Bleus ont perdu autant de matches cette année qu’entre 1994 et 1999 (sur 68 rencontres).

Au total, 2008 se situe à la 41e place du classement du centenaire, entre 1988 (4 victoires en 9 matches) et 1989 (3 victoires en 7 matches, et élimination du Mondiale 90). Pas vraiment des références. 2008 ne fait pas partie de ces 36 années où les Bleus ont gagné au moins la moitié de leurs matches.

Top 8 historique

Si l’on s’en tient aux matches de compétition, le résultat de 2008 est carrément catastrophique. Avec une seule victoire et trois défaites en six matches, cette année se situe parmi les huit plus mauvaises années de l’histoire, du moins celles où les Bleus n’ont pas joué que des matches amicaux. Trois défaites en compétition la même année, ça ne s’était produit que deux fois: en 1966 (Uruguay et Angleterre en Coupe du monde, Belgique en qualifications de l’Euro 68) et en 1981 (Pays-Bas, Belgique et Irlande en qualifications du Mundial 1982). Enfin, si l’on compare cette année aux 18 incluant une phase finale, 2008 est la plus mauvaise (pour les matches de compétition).

Comme si ça ne suffisait pas, 2008 se fait aussi remarquer par son étonnant total de buts encaissés: 16 en 14 matches, dont 15 en sept matches consécutifs. Il faut remonter à 1992 pour trouver un aussi mauvais total et à 1982 pour voir pire (19). Côté attaque, ce n’est guère mieux: avec 16 buts marqués, 2008 est la plus stérile des dix dernières années, loin derrière les 40 buts de 2003 (record historique) et le très gros score de 2000 (39, ancien record de 1958 égalé).

mardi 18 novembre 2008

De la régression sociale


Salut à tous,

Je suis vraiment désolé de vous avoir laissé mariner comme ça, sans votre came, un petit post de ma part, quelques phrases trop longues, des statistiques sans intérêts, une énième diatribe contre Sarkozy et sa filiale TF1... Et en plus, vous savez quoi ? J'ai même pas le début d'une queue d'excuse. J'ai eu des heures entières pour écrire, surtout qu'en ce moment mon Amour n'est pas là, donc j'ai VRAIMENT du temps. Bon, pas aujourd'hui parce que je bosse, mais la semaine dernière, j'ai préféré faire des stats ou jouer à Halo 2 que me remettre à ma tâche. Honte sur moi.

Bon, là c'est ma pause, et je culpabilise grave, et puis quand je vois le niveau de certains commentaires sur le dernier post (:p), il est vrai inoubliable, je me dis qu'il est temps de renouveler un peu les choses.

Le fait est qu'en ce moment je suis un peu à sec d'inspiration. Oh, j'ai toujours quelques sujets qui me tournent dans la tête, mais le manque de temps, ou la flemme comme en ce moment, retiennent ma plume. Par exemple, les iPhone. Ca fait un petit moment que je veux en parler. Oh ben tiens allons-y, même si ça risque d'être court vu que j'ai à peine 10 minutes devant moi.

En fait, ça me taraude depuis une soirée, plutôt sympa par ailleurs, notamment parce que j'ai gagné au Trivial Pursuit, ou la moitié de l'assistance jouait avec son iPhone. Et pas pour améliorer le niveau de la soirée hein, c'était plutôt pour se battre avec des bruits de sabre laser, vous voyez. Quatre visages hypnotisés par un rectangle noir, à le caresser, le cajoler... et se battre avec.

Figurez-vous que j'ai bien connu les années 80. A l'époque, on disait des "balladeurs", des walk-man quoi, qu'ils allaient isoler l'homme, que c'était la fin de la sociabilité, que les gens allaient se refermer sur eux-mêmes. Perso, j'en ai vu des mecs graves, mais j'ai encore jamais passé une soirée à côté d'un type qui écoute son walk-man. Par contre, j'ai essayé de jouer au Trivial avec deux mecs qui jouent avec leurs Iphone, je vous le conseille. En plus je veux pas me fâcher avec eux parce qu'ils sont sympas, notamment un que je connais quand même un peu et que je félicite encore une fois pour l'heureux évènement qui l'attends l'été prochain, mais bon.

Ces trucs là sont jolis, profilés, mais ils t'obligent aussi à t'abonner à Orange et ça te transforme en deux temps trois mouvements en cromagnon social. Un peu comme les hommes préhistoriques qui ne pouvaient pas détacher leurs yeux de ce feu si miraculeux. Et puis franchement, les bruits de sabre laser... sérieusement, la technologie c'était fait pour faire progresser une civilisation, pas la faire régresser, si ? Les jouets qui font ces bruits là, ils existent déjà, surtout en cette période ou on nous bassine déjà avec Noyël.

Vous le savez, tous les trucs à la mode, à la pointe de la technologie, les trucs qu'il FAUT avoir pour pas passer pour le dernier des beaufs, ça me dose. Tu te ruines pour un truc qui sera trois fois moins cher dans six mois, sauf que dans six mois y aura un nouveau truc extraordinaire qu'il FAUT avoir pour être la star du bureau. Mais là, c'est le pompon. Pas UNE soirée sans quelqu'un qui tripote son Iphone. C'est juste insupportable. Mais bon, que voulez-vous ? Ce n'est pas moi qui vais faire changer les mentalités, alors que manifestement, c'est moi qui suis en retard.

Sur ce, je vous laisse.

lundi 10 novembre 2008

Sacoche la mention inutile


Hello,

Aujourd'hui, je vais innover un peu. Marre de parler du monde, de l'actu, des injustices qui font du trampoline sur mes nerfs, je vais parler d'un truc perso. Ma sacoche.

Tout d'abord, vous l'avez remarqué, j'ai changé de taille de police. Je ne suis pas fan du tout de la perspective d'écrire gros, et j'aime pas non plus quand y a trop d'espace entre les lignes, on dirait du Oui Oui, franchement... mais apparemment, mes posts sont écris trop petits et pas assez aérés, des gens se sont plaint alors, sous la pression populaire, je tente cette expérience. Mais bon, vu la tartine que je mets en général, ça va vraiment faire énorme, et c'était aussi pour ça que j'écrivais petit... bref. Vous voyez que je suis proche de vous, je suis comme vous même. Si si, je vous jure. Votez pour moi, siouplait.

Punaise, je viens de commencer à écrire et j'ai déjà rempli la case... Bref...

Oui donc, ma sacoche. On évoque souvent les sacs des filles, objet de fascination pour les hommes, s'il en est, leur taille parfois extravagante, leur insondable capharnaüm, et leur contenu souvent cocasse. J'ai déjà vu des filles sortir de leurs sacs des couteaux de cuisine, des culottes, des tournevis, des cuillers... que des trucs essentiels à la survie en zone urbaine, vous voyez. Et le charme de l'attente lorsque votre moitié se transforme en archéologue amateur pour retrouver des clés, son portable ou même un bouquin... irremplaçable.

Et merde, je vais encore me faire traîter de macho... Bref, reprenons.

C'est mon Amour qui me l'a offerte, l'an passé. Et je dois dire qu'elle a eu du nez, parce qu'elle est comme neuve alors qu'elle aurait de quoi être usée (ma sacoche). J'use très vite les choses (des mauvaises langues rajouteraient "les gens, aussi", mais ce ne sont que des mauvaises langues), et les sacoches n'y échappent habituellement pas. Gloire donc au fabriquant qui a créé la sacoche indestructible, même par le type qui, une fois rentré chez lui ou dans le wagon du RER, la balance par terre ou sur un siège comme si ce n'était qu'un objet, et ce quotidiennement. Et le fait que c'en est un, justement, un objet. Un jour peut-être, je vous confierais ma conception de l'objet. Faudra que je sois d'humeur, quand même.

Je dois avouer que le foutoir dans ma sacoche, dont la taille plus réduite qu'un sac féminin n'autorise pas les même débordements, n'est pas très glorieux. En fait, décrire la population de ma sacoche revient à décrire une de mes journées type, c'est drôle. D'abord, il y a souvent du courrier. Bah oui, quand je sors de chez moi le matin, hop, je prends les factures (je reçois rarement des lettres d'amour ou des cartes postales de mon banquier, je sais pas vous...) et hop, ouvertes ou pas, elles filent dans mon sac, ou elles s'entassent parfois au fond. Bon débarras, oserais-je avancer. Elles sont aidées en cela par mon trousseau de clés, mais aussi la bouteille d'eau que j'emmène, notamment l'été, et presque toujours enroulée dans un sac plastique, pour éviter toute fuite. Surtout que, comme je ne bois quasiment que de l'eau glacée, question de goût, le fond de mon sac pourrait vite se retrouver trempé, ce que je ne supporte pas.

Le journal que j'achète tous les jours ou presque, l'Equipe, pour ne pas le citer, achève la stratification du fond de mon sac, puisque la taille de celui-ci m'oblige à bien enfoncer le sus-cité canard afin qu'il entre. Je résume donc : au fond, du vieux courrier ; au-dessus, mes clés et ma bouteille d'eau ; tout cela entourant le journal. Le résultat n'étant pas à mettre devant des yeux innocents.

Figurez-vous également que j'ai une pochette devant, couverte par un rabat. Dans cette pochette se balade mon porte-feuille, dont la poche de monnaie est trouée. Ma ferraille reste donc très rarement dedans, et tintillonne régulièrement dans cette même pochette. Au passage, ce porte-feuille ne contient plus que les quelques pièces qui restent accrochées malgré le trou, mon badge pour le boulot, et mes papiers. Dans cette pochette se trouve des mini pochettes - dingue - ou je place mes clés de boulot, ma CB et ma carte ciné, choses que j'aime attraper facilement, d'un geste. N'étant ni arabe ni noir, et n'ayant ni voiture ni chèques, on me demande rarement ma carte d'identité ou mon permis de conduire, donc autant les laisser dans le porte-feuille.

Enfin, au dos de cette sacoche - donc contre moi - se trouve une autre pochette ou j'ai longtemps eu un bouquin dedans - le cycle d'Elric, qu'il faudra bien que je termine un jour - et ou désormais se trouve ma carte navigo, celle qui fait "ding !" quand on la frotte. La coquine...

Quant à ma façon de la porter, elle est simple mais je ne suis pas sûr qu'elle soit partagée par tous. Détestant avoir un truc qui gène mon balancement de bras, je jette négligement ma sacoche dans le dos, ou plus précisémment sur mon arrière-train. Elle aurait du mal à trouver un emplacement plus molletonneux pour y passer une vie difficile d'objet utile. Elle n'oserait donc se plaindre.

Voilà, pas grand chose d'original, au fond. Je ne fais même plus attention pour tout dire, elle fait partie intégrante de ma personne, elle est là, voilà, comme j'ai deux mains ou un gros nez. Peu de chance de l'oublier, je crois.

Et vous ?

Je vous laisse (j'ose à peine imaginer la place que va prendre ce post avec cette taille de police...)

samedi 8 novembre 2008

L'importance de l'extrême


Hello !

L'autre soir, je me faisais un petit plaisir personnel. Une friandise, une gourmandise, un truc à moi, un moment... magique. Un débat sur l'état de la gauche en France. Autant dire que j'avais coupé le téléphone, baissé les rideaux et prévu un paquet de mouchoirs.

C'était chez Frédéric Taddeï, qui tient une émission aussi culturelle que Téléfoot traite de la bonne cuisson du poulet basquaise dans l'hémisphère sud. Son émission, plutôt intéressante par ailleurs, ressemble quand même beaucoup à un talk show ou ce seraient des philosophes ou des anciens prix Nobel qui interviendraient. Y a du neurone, ça c'est sûr, et j'aime bien ça, ça fait plaisir d'entendre des gens qui maîtrisent l'imparfait du subjonctif, pas comme moi quoi. Mais c'est pas de la culture. On entends pas parler de musique, d'art, de peinture, que sait-je...

Là, y avait des philosophes (de gauche, mais fallait-il le préciser ?), mais aussi Denis Olivennes ou Rost. En fait, c'était pas forcément sur la gauche, c'était surtout sur le parti socialiste, qui élisait son premier secrétaire devant une France époustoufflée. Et là, on a senti qu'hormis Rost, ils l'étaient tous, socialistes. Dès qu'on évoquait le nom de Besancenot, y avait comme un froid, vous voyez. Et ça m'a inspiré ce post. Je pensais, en les voyant traîter le sujet d'une façon condescendante, à la façon dont Coluche était traîté par les politiques de l'époque, durant la campagne présidentielle de 1981 : "ouais, c'est bien joli de protester, mais quand il faut gouverner, y a plus personne". Et j'ai pensé que les socialistes, en négligeant à quel point ceux qui choisissent de militer sur le terrain, dans les manifs, et qui proposent, étaient pas près de retrouver le pouvoir. En tous cas, ils ne pourront pas compter sur moi. Au second tour, oui, quand il faut barrer le chemin à la droite. Mais le premier tour, c'est fait pour exprimer ses idées, sinon autant opter pour le système américain, un de droite, un d'extrême droite, et hop, 66 % de participation, ils sont contents parce que c'est un record chez eux, même si c'est un chiffre sacrément faible pour une présidentielle.

Donc les socialistes se sont écartés du peuple, justement parce qu'ils visaient le pouvoir. Et Besancenot n'aura jamais le pouvoir parce qu'il est trop près du peuple. Mais justement, le rôle des extrêmes, c'est quoi ? Ce n'est évidemment pas de gouverner, ça paraît quand même compliqué. La révolution, tu l'annonces pas, tu la fait quand il faut la faire. Ca peux pas être un programme politique. Et si Besancenot arrivait au pouvoir, il perdrait automatiquement ce contact avec les gens, cette rage qui le rendent si populaire, et si vrai, si désintéressé.

Le rôle de l'extrême gauche, c'est de tirer la couverture du paysage médiatique vers lui, proposer des choses, rappeler au PS qu'il doit certes gouverner, mais doit avant tout être de gauche, avant d'être gestionnaire. Si Besancenot fait 15 % en 2012, et qu'avec ses voix le candidat socialiste l'emporte au second tour, ce dernier pourra-t-il faire comme si de rien n'était ? J'y crois pas une seconde. Quand Le Pen est arrivé au second tour en 2002, Chirac a certes gagné ensuite, mais la première chose qu'il a dit à ses ouailles, c'est qu'il avait capté le message des Français. Quel message ? On veut plus de répression, moins d'immigrés, plus de sécurité. Il n'a pas hésité une seconde à exaucer les voeux des fachos du pays, en mettant Sarkozy à l'Intérieur.

Donc critiquer - non, pas critiquer, dénigrer, ignorer, ne pas respecter, négliger Besancenot, c'est se tirer une balle dans le pied. Le gros problème du PS, c'est qu'il s'est coupé de la base, qui, j'en suis sûr, ne veut pas de libéralisme social, pas d'alliance avec le Modem. Il veut un PS de GAUCHE. Pas un PS révolutionnaire, mais un PS qui écoute les gens, un PS humaniste, social, solidaire. Et pas clownesque comme Royal, ou faux-cul comme Delanöe. Il lui faudra aussi régler le problème né du référendum sur la constitution européenne, ou le PS a été fendu en deux, entre ceux qui voulaient une constitution à tous prix, quelle quelle soit, et ceux qui en voulaient une plus sociale, moins libérale. Y a eu une vraie cassure, qui n'est pas près de se résorber, et je ne suis pas sûr que le PS puisse faire, un jour, l'économie d'une scission qui serait, dans un premier temps, très délicate sur le plan électorale. Mais quand on n'est pas d'accord sur un sujet aussi crucial, on n'a rien à faire dans le même parti, si ?

Sur ce, je vous laisse.

vendredi 7 novembre 2008

Miller : mode d'emploi


Bonjour, chers manipulés.

Comme l'indique cette entrée en matière pour le moins cavalière, je vous l'accorde, je suis allé voir, hier, avec mon Amour, le spectacle de Gérard Miller, Manipulations : Mode d'Emploi, au Petit Théatre de Paris, rue Blanche. Un one-man show très sobre, avec une table, un support ou il fait défiler des photos de personnalités (Sarkozy, Royal, notamment), des bouquins et de l'eau, utile lorsque sa relative inexpérience de la scène lui met des chats dans la gorge, même si ça fait un mois et demi qu'il joue son spectacle.

Qui n'a pas un avis sur Miller ? Même le candidat le plus dénoyauté de Secret Story a un avis sur un personnage de ce style. C'est forcément quelqu'un d'énervant, qui aime manifestement se mettre en avant et qui, paraît-il, serait un charmeur né, un dragueur. En tous cas, il se fait régulièrement chambrer sur le sujet par ses collègues des chez Ruquier. Comme ils chambrent également Christine Bravo sur son amour de la bouteille...

Il est narcissique, d'accord, donneur de leçon, évidemment. En plus, sa voix un peu nasillarde et son ton péremptoire, tout comme sa tête d'intello, quasiment un crime en France, le desservent pas mal. Mais le fait est que ce type, maître de conférence de science politique, docteur en philosophie et en science politique, accessoirement psychanaliste, ne peut sérieusement pas être considéré comme un ignard. Ce serait plutôt une tête, cultivée qui plus est. Et moi, j'aime bien écouter les gens qui savent, plutôt que ceux qui croient savoir, à une époque où, pourtant, la parole est donnée plus volontiers aux seconds nommés (Steevy, le premier sportif venu...) qu'aux premiers. Faut VENDRE, coco, pas EDUQUER, VENDRE ! La culture, les connaissances, c'est comme de la confiture ou du Nutella, quand on en a ça sert à quoi de garder toutes ces bonnes choses dans leur pot ? Autant les étaler avant que ça se perde...

Son spectacle est très sobre, donc, et il l'entame à la Miller, un poil démago : un quart d'heure avant le début, il entre dans la salle en disant "et oui, c'est un spectacle ou on vient discuter avec les spectateurs avant". Et effectivement, il dit deux-trois mots avec plusieurs personnes. Il se nomme lui-même comme conférencier, ce qui n'est pas faux, après tout c'est réellement une conférence. Même si une conférence d'une heure et quart à 23,50 euros, t'as intérêt à la savourer... heureusement, billetréduc est là :p Bref, il parle, parle, parle, avec quelques expériences interactives avec le public, et pas mal d'exemples très parlant. Il explique l'art de la manipulation par celui de l'hypnose, de la suggestion soutenue par l'émotion. Il tire parfois un peu trop sur la corde, notamment lorsqu'il compare le générique du 20h de TF1 avec la musique des Dents de la Mer. Il évoque aussi beaucoup Sarkozy, et démontre, si besoin en était, à quel point il a utilisé de très vieilles mais extrêmement efficaces ficelles pour embobiner la France, il y a un an et demi. C'est évidemment très intéressant, mais difficile de résumer ici, le mieux c'est quand même d'aller le voir, gratos évidemment, grâce aux invits de Billetréduc. Donnez vos sous aux ouvreuses, plutôt :p

Ca peut aussi aider pour se faire une autre image de Miller, si on a un a priori défavorable sur cet animal médiatique hors du commun. Et faites attention à tout ce qu'il dit ET tout ce qu'il fait, notamment lors de ses petits jeux...

Je vous laisse.

jeudi 6 novembre 2008

Le 4/10 Sport, peux mieux faire


Oh putain a y est, j'ai enfin un peu de temps pour écrire ici ! Franchement, c'est limite si j'y croyais encore. J'ai continuellement des idées de posts en ce moment en tête mais entre le boulot, les lives, la préparation des lives et le temps passé à récupérer du sommeil en retard, j'ai pas un instant à moi... c'est drôle parce que je me considère comme un feinéant, mais là, en l'occurence, je crois pas que ce soit le cas. En tous cas, les faits sont là.

Depuis lundi, vous imaginez, j'avais envie de parler des deux nouveaux quotidiens sportifs français, le 10 Sport et Aujourd'hui Sports. Deux titres qui veulent répondre à la juste volonté des passionnés de sport d'avoir le choix face aux étals de journaux, le matin au moment de défier l'ennui des transports en commun. Tous les grands pays de sport, et de football en particulier (Espagne, Italie, Allemagne, l'Angleterre n'ayant pas besoin de quotidiens spécialisés vu que leurs quotidiens classiques en parlent énormément) possèdent plusieurs canards sportifs, tous épais et de haut niveaux, souvent partisans par ailleurs, en Espagne particulièrement (Marca pour le Real, As pour le Barça). Et ça marche, en plus. Pourquoi pas en France ? Ben on va vite voir pourquoi, en fait.

Ce n'est pas le nombre de journaux sportifs qui font un pays sportif, c'est l'inverse. Si c'était pour créer des nouveaux titres juste histoire d'en créer, aucun intérêt. La vérité, c'est qu'il n'y a pas autant de lecteurs potentiels de ce type de presse en France qu'ailleurs. Michel Moulin, le créateur du 10 Sport, avait déjà essayé de créer un autre grand club parisien, en investissant dans le Red Star puis, actuellement, à l'UJA Alfortville (il aime partir de loin ce gars là). Il avait par ailleurs fait une pige à la fin de la saison dernière, au PSG,et le fait est que, sous son"mandat", le club n'avait plus perdu. Mais là, le Bruce Willis de la presse joue très gros. Il veut vendre plus que Libé... il a du boulot. S'il s'est associé avec RMC, qui lui fourni notamment ses consultants (que des têtes, notamment les anciens parisiens Bravo, Larqué ou Fernandez, mais aussi Courbis) et qui ne joue apparemment pas sa tête sur ce coup (lire cet article), il a mis beaucoup de billes dans un projet que d'autres, auparavant, avaient tenté, sans résultat ("le Sport"). L'Equipe, puisqu'il faut bien le nommer, est un titre puissant, même si son lectorat diminue, soutenu par le groupe Amaury (qui produit notamment le Parisien, France Football ou... Aujourd'hui Sport, créé pour contrer le 10 Sport !).

Et le fait est qu'en comparant avec le 10 Sport... ben on se rend compte que finalement, l'Equipe, qui fait de plus en plus dans la démagogie avec ses sondages dirigés, ses titres racoleurs ("Nice volé à Lyon") et sa pénible habitude de mettre 2 aux joueurs parisiens quand ils ratent leur match (contre 4 ou 5 pour les autres, mais bon faut bien satisfaire le lectorat provincial), quand ils ne se gourrent pas dans leurs photos ou leurs annonces, est tout de même une référence. C'est fourni, c'est détaillé. Quand tu lis le 10 sport (le 1er jour en l'occurence, histoire de voir), t'as l'impression de lire de la presse gratuite, mais pour 50 centimes. Y a des gros titres mais de petits articles, qui n'apportent rien de plus que l'Equipe... ah si, la page foot amateur était intéressante. Par contre, la partie foot étranger faisait deux page, un lundi ça la fout mal... Dès le deuxième numéro, ils mettent Mandanda en couverture, c'est ça coco, c'est vendeur ça, même si ce n'est pas vraiment dans l'actu... En plus, alors que l'actu sportive c'était quand même les titres de Tsonga et Loeb, il fallait quasiment tourner 20 pages pour passer la zone foot... moi qui trouvait que l'Equipe abusait dans ce domaine, là c'est un record.

Bref, c'est très décevant, et ça me peine parce qu'ils ont recruté des gens que je connais, et j'aurais voulu que ça marche. Déjà que l'Equipe baisse, alors à mon avis ça va plus diviser les ventes que les multiplier... Tant pis, on va devoir continuer de se taper la mauvaise foi de Vincent Duluc (contrepétrie déjà faite, vous fatiguez pas) ou de Bernard Lions...

Je vous laisse.

samedi 1 novembre 2008

Oh, dis, peux-tu voir


Salut à tous,

Demain, le président du monde est élu, mais seulement par une des régions du susnommé monde, l'es Etats-Unis. Une anomalie due au fait que le susnommé président du monde n'est pas sensé l'être, il devrait juste être celui des cow-boys texans et des traders new-yorkais, sans parler des homos de LA, mais bon, on y peut rien, il dirige le monde, c'est comme ça, que voulez-vous. Avant c'était l'Europe, et là c'était pas juste une influence économique et culturelle hein, on a organisé l'esclavage et pillé des continents entiers du temps des colonies, aujourd'hui c'est leur tour, voilà.

Comme toujours dans ce pays sous-développé politiquement, où on a le choix entre la droite, l'extrême droite et Ralph Nader, qui mobilise à chaque fois 3 % des voix des Démocrates, ce qui les fait perdre deux fois sur trois, deux candidats se disputent le bout de gras. On s'est plaint de l'omniprésence de la campagne présidentielle française ces dernières années, mais d'après ce que je lis ici ou là je crois que les électeurs vivent un véritable enfer, même s'ils ont pas l'air de s'en plaindre. Je crois que pour eux, les élections présidentielles c'est un peu comme voter pour Big Brother... En plus de la multiplication des messages télés, qui ferait passer la fréquence de ceux de Sarkozy pendant la campagne pour celle de la retransmission de l'élection du Pape, en plus des 50 sondages qui sortent par jour, donc les coups de fil, les staffs des candidats appellent les gens chez eux pour les saouler avec leur propagande ! C'est DINGUE ! T'es chez toi, et tu reçois un coup de fil pour savoir pour qui tu vas voter, et un autre pour te dire pour qui tu DOIS voter, et ça entre deux messages télés. Sans parler de la presse... la crise est un prétexte supplémentaire pour ne parler que de ça. Donc, en gros, et encore c'est pas gagné, si t'as pas le téléphone, la télé et si tu évites les journaux, t'es heureux.

Bien sûr, il serait très naïf de considérer un homme politique, quel qu'il soit et quelque soit son importance, capable de pouvoir agir économiquement, de changer ce système qui n'a jamais été aussi proche du mur. Même le Président des United States of the World. A moins qu'il n'instaure le communisme, ce qui serait un sacré scoop, et une sacrée première. Ah ouais, l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques des Etats-Unis, ça aurait de la gueule. Camarade Bill Gates, ramenez-moi un MacPravda, qu'on se mate le dernier Disney, "Octobre 1917" !

Bref, y a peu de chance qu'il ne change économiquement le visage du pays du libéralisme. Même la crise actuelle, qui prouve bien à quel point le capitalisme est une aberration et une idéologie anti humaniste, a du mal à le faire. N'empêche, son élection créerai un espoir incroyable dans le monde, sans doute même plus qu'aux Etats-Unis même. Je pense que dans le monde, Obama serait élu à plus de 70 %, voire 80 %, alors qu'aux States, il est à peine à plus de 50 % d'intentions de vote AVOUEES. C'est toujours terrible de regarder ces reportages sur les fondamentalistes, sur le Klux Klux Klan, sur ces ados qui prèchent l'abstinence, et les soutiens de Sarah Palin, qui assument pleinement leurs armes achetées comme si c'était des bonbons. Tu te dit que ces gens-là vont se sentir salis, ils ne se reconnaîtront clairement pas dans leur nouveau président, qui ose faire des messages ou il demande aux parents d'éteindre leur télé et de donner des livres à leur gosse... un peu comme si Alain Juppé demandais aux Bordelais de boire de l'eau...

S'il est élu, ça changera aussi, peut-être, pas mal l'état d'esprit des gens dans le monde. Elire un noir en Europe ne semblera plus aussi saugrenu. Quel(le) est le (la) noir(e) le (la) plus haut placé(e) en France ? Si l'on compte les placards, Rama Yade (qui, au passage, est absolument sublime), ouh ouh ouh ramaya. Ca fait vraiment TRES, très peu. Vous imaginez un noir, président de l'Italie, de l'Espagne ou de l'Allemagne ? En Russie ? Et ben moi, j'avais déjà du mal à l'imaginer aux Etats-Unis, même après avoir vu 24. Alors, dans un pays comme le nôtre, aux liens si serrés avec les Caraïbes et l'Afrique, y a vraiment pas de raisons.

Le monde retient son souffle, s'il passe, ça va être... fabuleux. Même si ça dure six mois...

Je vous laisse.