vendredi 30 janvier 2009

Corsica


Salut à tous,

Aujourd'hui, je vais prendre un peu d'avance sur la rédaction future et évidemment inévitable de mes mémoires. Comment peut-on imaginer que des vieillards de 80 ans puissent se rappeler de ce que leur oncle leur a confié, 70 ans plus tôt, ou ce que leur a dit exactement leur femme 10 ans plus tard ? Ils ont évidemment pris des notes. Moi, déjà, j'ai l'impression que mon enfance nage dans un brouillard insondable, d'ou sortent parfois des souvenirs confus et plus ou moins flous avant de disparaître à nouveau, alors j'imagine dans 40 ans... c'est limite si je saurais que j'ai été un môme, un jour.

Quand j'étais gamin, je partais tous les étés en colonie, grâce aux bons offices du CE de la Régie Renault, vous savez, cette entreprise historique qui profite de la crise pour envoyer en pré retraite des ouvriers qui ont presque 40 ans d'ancienneté, avec une prime et trois ans de chômage derrière comme remerciement. Bref, j'ai donc pu découvrir, en plus de l'Egypte pour la dernière, plein de coins de France, notamment l'Ile d'Oléron (mauvais souvenir, j'y reviendrais peut-être, un jour de déprime...), la Drôme... et la Corse. C'était en 1991, et j'avais 16 ans. Et c'est là qu'on sait qu'on vieillit, c'est quand on se rend compte que nos souvenirs ont pris un coup de vieux. Un truc impossible avant nos trente ans.

La Corse... dire que c'est un endroit magnifique serait d'abord un peu réducteur, et ensuite une évidence quelque peu éculée. La Corse est magnifique, c'est un fait. Moi ce qui m'a marqué, c'est qu'on n'avait quasiment pas vu de Corses en Corse. Je sais pas s'ils étaient tous cachés dans les montagnes, ou s'il y avait un match à Furiani (un match de 3 semaines, c'est long), ou alors si c'était NOUS qui n'allions pas aux bons endroits... effectivement, on a passé beaucoup de temps dans les Trafics dans lesquels nous avons fait le tour de l'Île.

La Corse, c'est une montagne qui sort de l'eau. Du coup, quand vous vous baignez sur certaines plages, vous faites 10 mètres, vous avez déjà plus pied. De la plage de Porto, ou l'eau est si pure que certaines pubs y ont été tournées (pour un ricard notamment...), on voit si bien le Mont Pinto, le sommet de l'Île, qu'on a l'impression qu'il suffit de prendre un funiculaire en sortant de l'eau pour y arriver.

Je me souviens des routes serpentant entre les montagnes, on écoutait la BO du Grand Bleu quand on roulait, et du demi-tour incroyablement périlleux qu'on avait du faire sur une chaussée large comme le camion était long... je me souviens de Corte, une des rares villes importantes qui ne soit pas sur la côte, dans laquelle les monos nous avaient lâché pour un après-midi, avec 25 francs en poche chacun pour manger.

Je me rappelle de la vallée de la Restonica, qu'on avait parcourue à pieds. Un matin, un âne, que j'avais caliné l'instant d'avant, m'avait botté le cul une fois le dos tourné, je m'étais retrouvé par terre deux mètres plus loin et le fondement en fleur... On devait par ailleurs accrocher nos sacs aux arbres, histoire que les cochons sauvages ne nous les piquent pas. On s'était baigné dans une rivière à l'eau gelée et pure, c'était absolument merveilleux comme sensation, que j'ai redécouvert cet été au Pays Basque. On avait aussi pique-niqué au bord d'un lac de montagne, et on avait du rentrer en courant à travers la montagne tandis qu'un orage atroce nous tombait dessus... miraculeusement, on n'avait perdu personne.

Je me rappelle qu'un jour une fille était venue me voir - malgré ma casquette objectivement repoussante et qui disait "parlez-moi de moi" - parce qu'elle avait entendu dire que j'aimais bien le hard rock. Et là, peu habitué à approcher de si près un de ces êtres aussi étrange et fascinant, j'avais séché. Du coup, elle était repartie sans rien dire. Ma vie sexuelle aurait pu donc être tout autre, si j'avais pu citer autre chose que AC/DC. A quoi ça tient...

Je me rappelle aussi que je m'étais fait un copain marseillais, le petit minot tout moche avec l'accent de Paganelli, et que j'avais chambré en disant qu'Olmeta avait été nul lors de la séance des tirs aux buts contre l'Etoile Rouge de Belgrade, quelques semaines plus tôt, constat qu'il partageait avec moi, vu qu'il était Marseillais et pas Corse, comme Olmeta. Olmeta... mais oui vous connaissez, c'est l'idole des ménagères depuis sa performance remarquée dans "la Ferme". Sauf qu'à l'époque il avait plus le look d'Agassi que de monsieur Loyal, et il se prenait des lobs après ses montées hors de ses buts, à ma grande hilarité.

Je me rappelle de la fin du séjour, on en profitait pour noter les adresses de gamins auxquels on n'écrirais jamais. Gros regret d'aujourd'hui, évidemment... en même temps on ne le fait pas exprès, c'est comme ça... des couples s'étaient formés, évidemment, et je me souviens de quelques crises de larme hystérique assez marquantes.

C'était bien.

Je vous laisse.

dimanche 25 janvier 2009

Boycottage partiel


Salut à tous,

J'en ai ras la casquette. J'en ai marre de voir, dans les émissions, comme par exemple chez Arthur hier soir, TOUJOURS la même moitié du sketch - hilarant, de bout en bout - de Florence Foresti sur les garçons ET les filles. La preuve, même en cherchant la vidéo intégrale du sketch, je tombe que sur la première partie...



Pourquoi ne voit-on jamais la suite, quand elle énumère les défauts des filles après avoir si brillamment taillé un costard aux mecs ? C'est pourtant TELLEMENT plus fort d'écrire un texte critique ou moqueur sur son propre genre, sur soit, que sur les autres... et c'est tout aussi drôle, voire plus. Alors pourquoi ? C'est peut-être pour la même raison que dans la plupart des pubs, il faut toujours que le mec soit mis en boîte, un peu ridiculisé, pour vendre des lessives ou des assurances vie... faire plaisir à la ménagère, aux consomatrices ?

Alors voilà, finalement j'ai retrouvé cette deuxième partie étrangement boycotté par la télé, donc je vous en fait profiter, tandis que je la redécouvre.



Je vous laisse.

samedi 24 janvier 2009

Misérabilisme


Salut à tous,

Avec ce post, je vais passer pour un triste sire. Alors, si vous avez quelques restes d'une bonne images de moi, passez votre chemin, ce ne sera plus le cas si vous osez lire les lignes qui suivent.

Bah oui, honnêtement, comment pourrais-je passer pour quelqu'un de sympathique en souhaitant la défaîte de Schirrhein, aujourd'hui face à Toulouse, en Coupe de France ? Y a tellement de divisions d'écart (sept) qu'on a le sentiment que même en alignant l'équipe toulousaine de 1986 (Bergeroo, Marcico, Tihy, Stopyra...) qui avait tapé le Naples de Maradona en Coupe d'Europe, le TFC gagnerait quand même. Ce serait un exploit extraordinaire, inédit même, vu que c'est la première fois qu'une équipe de niveau départemental atteint les 16es de finale.

Mais moi, tout ça me rend dingue. D'abord, je sais pas comment les gens, ainsi que les médias, peuvent à la fois se plaindre que nos représentants en Coupe d'Europe ne sont pas assez bons, et en même temps souhaiter que les gros perdent en Coupe de France, compétition qui offre un billet pour l'Europe. Faut vraiment m'expliquer la logique. Ensuite, du point de vue des professionnels, que je n'irai pas plaindre, mais quand même, c'est du perdant-perdant : soit tu gagnes et tout le monde s'en fout, et tu passes même pour un méchant qui a battu le gentil club amateur. Je sais pas si vous avez remarqué, mais quand un club pro élimine un petit, c'est toujours "froidement", c'est "efficace", ils font "le métier". Pas de quoi faire des tours d'honneur, c'est sûr, mais quand même.

Ca me fait penser à ces profs qui notent plus sévèrement les élèves censés être plus doués que les autres, sous entendu qu'ils peuvent plus que les autres. Ce qui faut que souvent, leurs notes s'en ressentent... Je demande pas que les pros soient soutenus, mais au moins qu'ils ne soient pas systématiquement dénigrés.

Toute la semaine, on a eu le droit de la part de l'Equipe aux traditionnels papiers poujadistes et démagos sur les joueurs de Schirrhein. Le chauffeur-livreur, l'ingénieur, l'étudiant, l'affûteur, le policier municipal... et c'est comme ça tous les ans hein, c'est ce qu'on appelle un "marronier", c'est comme les papiers sur le bac philo, Noël ou sur Paris au mois d'août. C'est facile, et ça marche toujours.

Sauf que, personnellement, j'en ai rien à secouer du métier des amateurs qui vont en prendre trois face à Toulouse, tout comme je me fous royalement du salaire des Toulousains. Je n'ai pas besoin de l'Equipe pour savoir qu'en football il n'y a pas que des professionnels surpayés et qui rêvent tous de jouer en Angleterre pour passer dans l'Equipe du Dimanche. Je suis le fils d'un président de club encore plus petit que Schirrhein (si si, ça existe...), qui y joue toujours comme vétéran à 56 ans et divers soucis de santé. Il faudra l'amputer d'une jambe au moins pour qu'il arrête de jouer, et plus pour l'empêcher de passer ses week-end au stade voir les gamins d'Issou gambader face à Porcheville ou Mézy-sur-Seine. Parler des métiers de ces gens, c'est leur refuser de fait le statut de footballeur, du genre "ah la honte les Toulousains, vous vous faites taper par des ouvriers et des postiers...". C'est du misérabilisme, comme les médias savent en faire mieux que personne.

Et pourtant, dieu sait que je n'ai pas de sympathie pour le TFC, pour diverses raisons. Mais en tant que supporter du PSG, je sais ce que c'est d'être frappé par la honte après avoir été éliminé par un club amateur. Même si ce n'est plus arrivé depuis 10 ans (et ça pourrait arriver ce week-end, sur la pelouse du Gazélec Ajaccio...), l'élimination à Clermont, en 96, alors que le PSG menait 4-1 dans la prolongation (4-4 et défaite aux tirs aux buts) reste un des pires souvenirs de ma vie de supporter. Et pourtant, il n'y avait que trois divisions d'écart, et l'équipe de Clermont était composée de semi-profesionnels qui n'étaient pas parvenus à percer chez les pros, souvent pour des détails bénins. Mais, dans les commentaires, c'était pareil. Trois ou sept divisions, pour les médias c'est péquenots et compagnie, c'est kif kif...

Cette année, au tour précédent, Clermont, qui joue aujourd'hui en Ligue 2, division professionnelle, a été éliminée par une équipe nettement plus faible qu'elle (4-2), après avoir mené 2-0. Cette équipe de courageux amateurs, des étudiants, des affûteurs... s'appelle Schirrhein. La roue tourne pour tout le monde.

vendredi 23 janvier 2009

Damn'it !


Salut à tous,

La saison 7 de 24 a ENFIN commencé, il y a une semaine. Ca faisait juste 2 ans qu'une saison de cette série assez sidérante n'avait pas débuté. Que je n'avais pas ressenti cette adrénaline, cette frustration sans nom qui tord mes boyaux quand un cliffhanger trop dément sépare deux épisodes, comme en ce moment entre les 705 et 706... C'est beaucoup 2 ans nan ? Je veux dire... ouais c'est beaucoup.

Je ne vais évidemment rien dévoiler des évènements qui se déroulent cette année. Juste un truc, mais je crois que vous ne m'en voudrez pas de le dire : Jack Bauer est dedans. Si si, je vous jure ! En même temps, je ne crois pas que la série survivrait à sa disparition. Il l'incarne complètement, comme Patrick McGoohan avec le Prisonnier, ou Casimir dans l'Ile aux Enfants. Ce serait comme remplacer Mona Lisa dans le tableau de la Joconde vous voyez. Ça en enlèverait absolument toute sa substance.

Accéssoirement, ça lui enlèverai son producteur aussi. Bref. Pas la Joconde hein, 24.

Jack Bauer, c'est un peu l'inverse de Hannibal Lecter : le plus célèbre des Lituaniens du cinéma et de la littérature est indiscutablement un monstre, un assassin sans scrupules, ou presque. Mais très honnêtement, quel homme n'aurait pas envie d'avoir cette classe, cette culture sans fin, cette intelligence et ce génie qui le caractérisent tant ? C'est James Bond qui préfèrerait la viande humaine à celle du boeuf... en plus petit. Et puis, à une ou deux exception près, et comme plusieurs méchants du cinéma (le Joker, Vito et Michael Corleone...), ses victimes sont presque toujours des gens qu'on ne peut pas regretter, souvent médiocres, parfois méchants voire encore plus cruels que lui.

C'est sûr que si Lecter mangeait des enfants avec son verre de chianti, on aurait du mal à lui trouver des bons côtés. Mais s'il zigouille les assassins de sa petite soeur, un musicien médiocre, Paul Krendler, le docteur Chilton ou Mason Verger, qui les pleurera ? Reste la classe, la science du crime parfait de Lecter, capable d'analyser comme personne l'oeuvre de Dante Alighieri, dessiner de mémoire et sur du papier de boucherie le Dôme de Florence, vu du Belvédère, ou parler l'ancien Italien comme personne.

Et ben Bauer, c'est l'inverse. C'est le gentil, sans discussion possible. Il sauve des innocents, se trompe jamais, et ne perd pas de temps inutile à des occupations sans intérêts comme manger ou faire la grosse commission. Complètement disponible, le gars, le mec qui ne vous laissera pas tomber à cause d'une gastro ou du mariage de sa cousine. Depuis deux saisons, Jack Bauer n'a plus de vie privée, ou presque : sa fille l'ignore, les femmes qui l'approchent finissent toujours mal... le héros idéal, quoi.

Seul problème : en plus de téléphoner au volant, ce qui est quand même assez répréhensible, sans parler de son juron préféré, qu'il sort à tout bout de champ (voir vidéo), il torture, et pas qu'un peu. Et n'importe qui, ou presque, si vous avez vu la saison 6 vous savez de quoi je parle. Pas de passe droit quand il s'agit de se prendre une balle dans le genou ou se retrouver avec la tête dans un sac plastique.



La question est : comment s'identifier favorablement à un héros aussi génial que lui, et cautionner ses agissements ? A chaque fois qu'il torture quelqu'un, l'autre parle, ce qui lui permet d'avancer sensiblement dans ses missions. Sans ces méthodes pour le moins douteuses, il n'aurait sans doute pas sauvé Los Angeles, voire plus, autant de fois qu'il l'a fait, c'est indiscutable. Ce paradoxe, puisque c'en est un, est même devenu une des trames de l'histoire : malgré ses états de service assez conséquents, on lui reproche ses façons peu urbaines de demander des renseignements.

C'est donc un héros extrêmement efficace mais qu'on n'inviterait probablement pas à sa crémaillère : il n'a quasiment pas souri depuis sa première scène dans la saison 1, quand il fait des propositions scabreuses à sa femme. C'est l'anti Hannibal Lecter, c'est aussi un peu le Sardou des séries télé.

Je vous laisse.

mardi 20 janvier 2009

Le foot d'en bas


Salut à tous,

Le 11 avril (deux fois le premier, en quelque sorte) 2001, l'Australie recevait les Samoa Américaines, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde. Il en sortira le plus gros score de l'histoire du football en match officiel (31-0). Le récit est ici, et les images ici :



Si vous êtes allés au bout, c'est que vous êtes un sado masochiste de la pire espèce.

Ce qui est terrible, en plus de la nullité sans fond des défenseurs, et du corner direct qui ouvre le score, c'est que ce dernier était de 0-0 au bout de 10 minutes, et que le gardien a réussi des arrêts ! 31 buts en 80 minutes, ça fait un but toutes les deux minutes et demi environ... épouvantable. Ce qui n'a pas empêché les pauvres mais bien élevés Samoans de serrer la main à l'arbitre (pas vraiment soupçonné d'avoir influencé le match) et celles de leurs si peu charitables adversaires.

Je vous laisse.

vendredi 16 janvier 2009

Merci de votre compréhension


Rahlàlà punaise, six jours encore sans laisser de post ! Et le pire, c'est que ça fait trois jours que j'en ai un à taper (celui que vous allez peut-être lire, et qui suit ces lignes d'auto-indignation légitime), alors bon, je m'y mets.

Mardi, y a eu un drame. Bah oui, forcément, puisqu'il y a eu, paraît-il, des gens qui ont été traîtés de la pire des manières. C'est pas moi qui le dis, c'est Gnafron Ier, vous savez, Talonette Lover, Big Watch Nico, Carlito, No Scar Face... le premier d'entre nous quoi, vous savez, bref. Qu'est-il arrivé de si infâme à ces pauvres hères ? Probablement un écartellement avec versement d'huile bouillante sur les plaies, à moins qu'il ne parle des Palestiniens, ou des Congolais victime actuellement d'un génocide dans l'indifférence la plus totale. Alors là effectivement, on peut dire qu'on les a traîtés de la "pire des manières". Bravo Nico, ça c'est de la bonne réaction, mesurée, responsable... je me sens bien représenté, pour une fois.

Ah... on me dit dans l'oreillette qu'en fait, c'est pas ça du tout, et que Mr ORTF a encore dit une bonne connerie bien coulante. Mais on peut dire aussi qu'il a remarquablement relayé celles prononcées toute la journée par une grande partie de ses concitoyens parisiens, sans parler des médias, plus que jamais peu enclins à contredire la vache-à-lait médiatique numéro 1. Mardi, les cheminots ont arrêté le travail en raison de l'agression d'un de leur collègue la veille, en gare de Maisons Laffitte. Oui je sais, ça vous dit quelque chose ce nom, c'est normal c'est là que j'habite. Dans ce patelin très bourgeois ou l'UMP peut tranquillement compter sur 60 % des votes à chaque élection, et où Derrick ou les Chiffres et les Lettres sur 90 % de PDA.

Et le fait est que j'ai un peu vécu cette agression. Enfin, je sais qu'elle a eu lieu. En rentrant du taf lundi soir, mon RER est resté bloqué pendant environ 10 minutes, peu après être sorti du tunnel de Nanterre. En arrivant, un message nous informe qu'une agression a eu lieu, et en sortant, on voit une ambulance arriver à la gare. C'est pour ça que le lendemain matin, tandis que je constate qu'il n'y a aucun train de disponible, quand un connard, après que je lui ai parlé de l'agression, me sort "oui oui c'est ça, de toutes façons on ne peut plus les croire", j'ai eu beaucoup de mal à me retenir de lui foutre une claque, ou au moins de me prendre le nez avec lui. Mais que pouvais-je espérer comme compréhension de gauche un jour de grève à Maisons Laffitte ?

Miraculeusement, j'ai eu un train, je ne sais comment. On s'est retrouvé tellement serrés dans celui-ci que mes voisins n'auraient pas eu besoin de me préciser s'ils portaient un slip ou un caleçon, si j'avais eu l'étrange idée de me poser la question. Lors des deux arrêts qui ont suvi, j'ai traversé la wagon sous la pression de la foule, puis je me suis retrouvé en suspension au-dessus de celle-ci, dans un escalier, pendant le reste du trajet. Un type a fini celui-ci sans sa veste et son attaché-case, tombés au sol. Tout ça n'est certes pas très glamour comme entame de journée, mais de là à dire qu'on a été traîtés de la pire des manières, c'est un petit peu pousser mémé dans les orties.

Nous sommes arrivés à 9h50 à Saint-Lazare. J'ai appris plus tard que la gare avait été fermée à 10h. Un vrai miracle... J'ai ensuite regardé les infos télé, je ne sais pas pourquoi. Pourtant je SAIS qu'en cas de grève, on n'interroge QUE les usagers énervés, jamais ceux qui prennent ça avec philosophie, voire conscience sociale (il en reste dans ce pays, j'en suis convaincu), et encore moins ces salauds de grévistes, accusés par une des blondasses de LCI de "prendre en otage" les usagers (enfin, les "clients", pardon). En otage... voilà bien une façon de traîter les gens de la pire des manières.

Ce qui me bouffe, c'est que le journal 20 Minutes se croit obligé de relayer ce genre de propos ignobles et scandaleux, de la part d'une "cliente" :
"J'espère que le conducteur agressé a bien mal, c'est bien fait pour lui. Faut couper votre poil dans la main !". Ce qui me rend dingue, c'est qu'en quelques années, l'anti-grèvisme est devenu consensuel, évident. Ne pas l'être, c'est ringard, c'est presque passer dans la clandestinité. Et c'est ce genre de régression de civilisation qui me fait très, très peur pour la suite. Parce que le jour ou les travailleurs n'auront plus aucune arme pour se protéger, se défendre, ce sera la porte ouverte à tout.

Je vous laisse.

samedi 10 janvier 2009

What a goaaaaaal !!!!


Vous aimez les jolis buts, les stades anglais et les coupes de cheveux approximatives

so british ? Alors regalez-vous mes enfants.

Bon week-end.






Quand on parle d'un but génial, on le qualifie souvent de "but playstation". Je vous met au défi d'en mettre un comme ça avec votre console :

vendredi 9 janvier 2009

Droit d'ingérence


Salut à tous,

On peut dire que 2009 démarre sous des auspices aussi heureux et fraternels que 2008. C'est évidemment ironique. Je souhaite à tout le monde une bonne année, tous les ans, on me la souhaite à mon tour, à une fréquence telle que si ça avait une réelle incidence sur la qualité de notre année, on n'en ferait pas plus. Les gens qui ont souhaité une bonne année à Jean Le Cam, Pascal Terry, mort sur le Dakar, ou Cristiano Ronaldo, qui a détruit sa Ferrari dans une accident de voiture, en sont d'ors et déjà pour leurs frais. A l'année prochaine.

Quant à ceux qui ont souhaité une bonne année aux Palestiniens, je crois qu'ils vont être dégoûtés à vie des voeux de la nouvelle année. Le massacre - le mot ne me paraît pas trop fort - qui se déroule là-bas montre qu'on a beau avoir soixante années démocratiques derrière soit, résultant elles-même d'une histoire tragique de son peuple, on est capable de lancer des blindés et des missiles sur une terre ou résident des terroristes mais surtout énormément de civils, hommes et femmes de tous âges, enfants, innocents évidemment, après les avoir enfermé derrière un mur honteux et moyenageux depuis plusieurs mois, et tirer dans le tas, sans discernement, tels de vulgaires Américains en Irak, et ce avec la compréhension, sinon la bienveillance, de la communauté internationale.

Israël a droit à la sécurité, aucun doute là-dessus. La Palestine a, de son côté, droit à une terre, et à ne pas vivre derrière un mur, isolée du monde et privée de tout. Pas de doute non plus dans ma tête. Faire sauter des bus, lancer des roquettes sur des populations civiles n'est pas acceptable. Mais la force est du côté d'Israël, dont on se demande parfois pourquoi elle ne laisse pas une terre aux Palestiniens, s'ils leur cassent tant les pieds que ça. Israël est une démocratie, largement et logiquement soutenue par l'Occident, et notamment Washington. Imaginons qu'après une série d'attentats corses, basques ou bretons, la France, autre démocratie, envoie dans ces régions des chars détruire des villages, des écoles, tuer des enfants et des vieillards, sur le simple autel de sa sécurité intérieure. Ce n'est même pas imaginable, surtout venant d'une démocratie, et d'un peuple qui a tellement souffert, tout au long de son histoire, de toutes les oppressions du monde.

Quand je suis né, ils se mettaient déjà sur la gueule là-bas. Les parents des Palestiniens qui se battent aujourd'hui, et dont les enfants seront marqués à jamais d'une haine sans précédent contre Israël après cette attaque sans nom ("Plomb fondu"...), se battaient à l'époque, et leurs parents avant eux. Dire qu'on voudrait la paix dans cette région paraît-il magnifique et tellement riche d'histoire, qu'ils arrêtent de se massacrer pour une histoire de religion, plus que de territoire sans doute, ce serait comme demander qu'il ne pleuve plus en octobre, ou qu'à minuit le 1er janvier on ne se souhaite plus la bonne année, pour ce que ça sert... C'est une guerre sans fin.

Je vous laisse.

mercredi 7 janvier 2009

Et si on se donnait rendez-vous dans 7 ans et demi ?


Salut à tous,

Aujourd'hui je vais me mouiller, même s'il est peu probable qu'on vienne me reprocher de m'être gourré, vu la distance qui nous sépare du moment ou mes "prédictions" pourront être vérifiées. N'empêche,
avec Internet on ne sait jamais, et puis j'espère bien toujours tenir ce blog lorsque j'aurais... 41 ans. Gloups.

En tous cas, j'essaierai de me souvenir de ce post afin de pouvoir comparer. Ce serait bien ma veine que je récolte un zéro pointé sur ce coup là.

Je vais essayer de prévoir l'équipe type des Bleus lors de l'Euro 2016, dont la France va essayer d'obtenir l'organisation malgré un déficit criant en termes de stades de 30 000 places (on en a genre cinq, il nous en faudrait presque le double). Exercice délicat et casse-gueule s'il en est, sachant qu'une équipe, nationale notamment, se construit avec différentes couches de générations. Il est donc peu probable qu'en 2016, les Bleus ne soient composés que de joueurs de la jeune génération actuelle, celle née entre 86 et 89 on va dire. Y aura forcément des "vieux", ceux qui ont actuellement 25 ans environ, genre Mexes ou Ribéry. La particularité de l'équipe actuelle, c'est qu'elle est très jeune, si on excepte Gallas, Henry et Vieira, tous trentenaires, ainsi qu'Anelka, qui le sera dans quelques semaines. Du coup, elle devrait être assez semblable à celle qui sera aux affaires dans sept ans et demi.

De même, on n'est pas à l'abri d'une révélation tardive, notamment en défense mais pas seulement. Qui aurait parié sur Ribéry cadre des Bleus il y a quatre-cinq ans ? Personne, normal, il n'était personne lui-même. En sept ans, beaucoup de choses peuvent arriver puisque c'est la durée moyenne d'une carrière professionnelle en football. Mais ça n'est pas un crime non plus d'essayer de deviner.

Dans les buts, dès qu'on se sera rendu compte que Mandanda est une arnaque, incapable de se faire respecter dans la surface et très largement surcôté grâce à l'effet loupe offert par son club, on laissera la place qu'il mérite à Hugo Lloris, 22 ans, actuel gardien de Lyon. Enième produit de l'excellente école niçoise de gardiens (Baratelli, Letizi, Alonzo...), il est calme, serein, il ne la ramène pas et surtout, il est énorme sur sa ligne comme hors de ses buts. Il a des bras téléscopiques et sait se faire respecter dans les airs. A son âge et même ailleurs, c'est indiscutablement le meilleur qu'on ait.

En latéral droit, pour une fois on a le choix, ce qui n'était pas le cas de l'époque de Thuram, qui était contraint de rendre service à un poste ou il est quand même devenu le meilleur de sa génération. Mais je mettrais mes billes sur Bakary Sagna, qui sera trentenaire, tout comme Rod Fanni, avec qui j'hésitais. Mais Sagna me paraît plus fort offensivement et techniquement, et est surtout beaucoup plus expérimenté que son collègue, puisqu'il joue à Arsenal depuis bientôt deux ans. Ils auront du mal à le garder d'ailleurs, c'est sans doute déjà le meilleur latéral d'Angleterre. Et pas un en bois comme Chimbonda.

Comme latéral gauche, un autre Gunner,
Gaël Clichy. A 23 ans, c'est un phénomène, puisqu'il joue à Arsenal depuis 2003, ou il a accumulé 173 matches ! International depuis peu, formé à Cannes, il a un boulevard devant lui à ce poste, ou Abidal et Evra ne feront vite plus le poids face à sa sureté défensive et son apport offensif énorme.

Dans l'axe, s'il arrive à soigner son complexe "équipe de France" et s'il dure longtemps, ce qui n'est pas évident vu qu'il a débuté très tôt, je ne vois pas ce qui empêcherait Philippe Mexès d'être le patron de la défense française à 34 ans à peine. Après tout, Thuram a été vice-Champion du Monde au même âge... Formé à Auxerre, dont le départ houleux lui a valu d'être longtemps tricard en sélection, il a vécu une année 2008 très difficile, voire cataclysmique mais à bien regarder, y en a aucun de meilleur que lui à son poste, hormis Gallas. Ce dernier aura 39 ans en 2016...

Dans la jeune génération, à un poste ou on a eu longtemps un embouteillage, j'ai l'impression que c'est un peu la sècheresse. Chez les jeunes, jouant régulièrement en Ligue 1, je vois bien le Parisien Mamadou Sakho, qui présente aussi l'avantage de pouvoir jouer latéral gauche. Il n'aura que 26 ans en 2016, donc il a le temps de s'imposer. A 18 ans et déjà 31 matches en pro, il est très mature et ça, c'est très rare à ce poste. Mais comme les vieux sont fréquents chez les défenseurs, d'autres peuvent lui boucher le passage et s'accrocher comme des moules (Planus, Zubar...).

Place aux milieux apparemment. Pour une raison sur laquelle je reviendrais, je vais parier sur un système à la Lyonnaise, avec un milieu défensif, deux relayeurs, deux milieux excentrés et une pointe, dont vous avez peut-être déjà deviné l'identité. Le milieu défensif sera donc Yohan Cabaye, 22 ans, actuellement à Lille mais qui partira vite s'il continue à jouer à ce niveau. Inlassable gratteur de ballons, c'est un joueur très technique, habile dans la relance et, pour ne rien gâcher, doté d'une excellente frappe de balle qui lui a permis de marquer déjà 15 buts en 141 matches pros, un excellent ratio pour un milieu défensif. A son poste et à son âge, je ne vois pas qui pourrait lui griller sa place, à moins qu'un Lassana Diarra ne s'accroche. En général, ils jouent à deux de toutes manières, mais ils ne sont pas très complèmentaires.

Le reste, je le réserverais à la génération 87, une des meilleures qu'on ai eu depuis celle de 72 (Thuram, Zidane, Dugarry...). Ces cinq joueurs sont tous titulaires dans des clubs qui jouent la Ligue des Champions, et ont déjà un passé intéressant chez les Bleus. Le truc, c'est qu'ils sont tous assez offensifs, et tant qu'on aura un épicier comme Domenech comme sélectionneur, ça s'annonce compliqué. Mais en 4-3-3, ça peut passer.

En milieux relayeurs, je mets donc Yoann Gourcuff et Samir Nasri. Les deux sont incroyables techniquement, notamment le premier nommé, qui fait penser à Zidane dans l'allure, même s'il n'y aura qu'un Zidane, et qu'un Gourcuff. Et ils ont déjà une grosse expérience internationale et européenne. Sur les côtés, je mettrais à droite Jérémy Ménez, et à gauche Hatem Ben Arfa. Deux purs génies, des joueurs comme ça on en a eu très peu dans notre histoires. Techniquement ils savent tout faire, ils sont rapides, ils marquent, font marquer... ils ont juste un problème assez fréquent chez ce genre de joueurs de rupture, ils sont inconstants et semblent fragiles mentalement, un problème rédhibitoire pour réussir au plus haut niveau. Mais potentiellement, on n'a vraiment pas mieux à leurs postes.

Enfin, en attaque, qui d'autre que Karim Benzema ? D'accord, il est très moyen en Equipe de France, mais il marque beaucoup dans un championnat tellement fermé et frileux que des grands buteurs comme Morientes, Koller ou Saviola n'y ont pas cartonné, et marque également en Ligue des Champions. Puissant, rapide, impeccable techniquement, redoutable près ou loin du but, bon des deux pieds, il ne semble pas avoir de défaut. Peut-être un peu de melon, mais quand t'as 20 ans et qu'on te répète tous les jours que t'es le meilleur, c'est pas évident de garder la tête froide... et tant qu'il est bon, il a le droit, comme Thierry Henry.

Je rajoute que je me donne... allez, 50 % de marge d'erreur, le foot est tellement imprévisible ! Si vous avez des suggestions, des protestations, des félicitations, n'hésitez pas.

Je vous laisse.

lundi 5 janvier 2009

Fred Knittle est mort


C'est dingue, je cherchais la vidéo et là je tombe sur des articles qui disent qu'il s'est éteint cette nuit... Allez voir I Feel Good, vite.

samedi 3 janvier 2009

Eboué à l'amer


Salut à tous,

Pour Noyël, mon Amour m'a offert une place pour aller voir le spectacle d'un des comiques que je suis de près en ce moment, Fabrice Eboué. On y est donc allés ce soir, rien de tel pour enchaîner après une journée de taf bien chiante comme il faut. Ce que j'apprécie chez Eboué, c'est qu'il fait partie d'une caste d'humoriste que je chéri tout particulièrement, les snipers. Laurent Baffie, celui qui a probablement inventé le concept en France dans les années 80, et Manu Lévy, l'ancien acolyte d'Arthur à la radio et probablement le type le plus drôle de France, surtout quand il est accompagné par quelqu'un d'un peu politiquement correct, genre Arthur ou Nagui, l'ont précédé, et il en est un de leurs plus dignes héritiers. Un vrai spécialiste.

Ca se passe au
Comedy Club, le théatre ouvert au printemps dernier par Jamel, et dont Eboué partage depuis la scène avec un autre fleuron du Jamel Comedy Club, Thomas Ngijol, très drôle aussi mais bon... c'est pas Eboué, ça tue moins. J'avais prévenu mon Amour juste avant, Eboué est un sniper tendance trash. Pourtant, Baffie et Lévy ne sont pas des tendres, loin de là, mais à côté d'Eboué ils frôleraient presque le Druckerisme. Je l'écoute à la radio chez Ruquier, et quand il parle de prostituées, de pédophiles ou de tueurs en série, la pauvre et innocente Isabelle Motrot en mange son Studio, tandis que le public et moi-même s'esclaffont.

La salle est petite (120 places, dixit l'intéressé, il fera donc l'Olympia en 2084), et nous on était assis à une table tout devant. Si j'avais tendu une jambe, il y aurait eu un accident. Il a vanné les spectateurs de devant, comme tout bon comique qui se respecte, mais avec la proximité, un dialogue se nouait parfois. Et puis l'avantage des petites salles c'est qu'à la fin, l'artiste peut faire des photos avec ses fans. Difficile d'imaginer ça à l'Olympia... pour notre part, comme on avait pas pris de boisson (à 21 euros la place et 5 euros le Coca - après y a rien en dessous de huit - plutôt mourir de soif...) j'ai eu droit à un "tu consommes pas toi ? Le mec il invite sa meuf à boire une bougie..." (y en a une sur chaque table). Ca va, pour des gens qui frôlent la scène on s'en est bien sortis :p Y a 14 ans j'étais allé voir Bigard juste à côté, au Gymnase, on était arrivés en retard et on s'était fait vanner tout le reste de la soirée...

Voilà, je vous conseille d'aller le voir (Eboué, pas Bigard), même si l'humour noir n'est pas votre truc vous allez forcément rire parce que c'est un tueur, un as.

Je vous laisse.

jeudi 1 janvier 2009

Une année de plus... ou de moins


Salut à tous !

Juste un petit post pour vous souhaiter à tous une excellente année, la dernière - déjà - de la décennie. 2008 a été une année extrêmement contrastée pour tout le monde, mais en existe-t-il de parfaites ? Des désastreuses, probablement... Mais le fait que dans 365 jours on aura encore changé de décennie, ça dépasse l'entendement. Je veux dire, j'ai rencontré la plupart de mes amis actuels durant le printemps 2000 quoi, j'avais 25 ans, j'étais à la fac et je possédais encore suffisamment de cheveux pour porter le catogan sans être trop ridicule. Selon l'expression consacrée, si on m'avait dit où j'en serais neuf années plus tard...

En revanche, et contrairement à 2007, peu de choses ont changé pour moi, puisque j'ai commencé mon nouveau job en décembre il y a un an. J'y suis toujours, je fais toujours mes piges... y a un truc quand même à noter : j'ai découvert le Pays Basque et un début de l'Espagne. C'est un très beau mais maigre début d'évolution personnelle... en même temps je ne court pas non plus après la carotte de la réussite professionnelle, sociale et sociologique. J'essaie de prendre ce qu'il y a à prendre, et voilà. En tous cas, on va voir ce que 2009 va donner.

Sinon, je reviens du ciné ou j'ai dégusté avec mon Amour et des amis l'excellent "
I feel good". A noter l'énorme débilité des distributeurs français : déjà, je ne suis pas fan de traduire les titres, comme je ne le suis pas de la VF, mais quand on donne un autre titre anglais au titre original (Young@heart), là on atteint des sommets de connerie... bref, malgré tout, le film est génial. C'est un film documentaire britannique qui parle d'une chorale américaine réservée à des gens dont l'âge moyen est de 80 ans, et qui tape dans un répertoire musical très rock ("I feel good" donc, du Sonic Youth, du Clash, etc). C'est extrêmement drôle, c'est vraiment rafraîchissant, et c'est émouvant au possible.














J'ai souvent pensé, en voyant parfois certaines personnes agées, proches ou moins proches, que je ne voyais pas l'intérêt de vivre aussi vieux, de ne plus être maître de son corps, de son esprit, et d'être un poids pour sa famille, voire de la société qui ramera tant pour me payer ma retraite. Le film ne cache d'ailleurs pas les difficultés de la vie de quatrième âge. Mais quand tu vois ces gens s'éclater et parfois même tenir, gagner du temps de vie grâce à leur passion, l'envie de participer aux prochaines répétitions, au prochain spectacle, tu te dis que finalement, ça peut ne pas être si glauque que ça.

Je vous laisse.