vendredi 29 mai 2009

Plic, ploc, FAUUUUTE


Salut à tous,

Aujourd'hui, journée de repos préparative à un départ en WE avec des potos jusqu'à lundi. Lessive, vaisselle, faisage de sac... J'en ai vécu des journées enrichissantes, mais celle-ci est à marquer d'une pierre blanche. En plus, un ciel intégralement bleu se découpe derrière les arbres du parc de Maisons Laffitte. Allez, avouons-le, je suis à deux doigts d'avoir une demi-molle, comme dit ma copine Mona.

Du coup, repos fin mai veut dire Roland Garros (avec un l mais deux r), le meilleur tournoi de tennis du monde, du moins jusqu'à ce que les journalistes disent la même chose de Wimbledon, trois semaines plus tard. Moi qui ne suis vraiment pas un connaisseur (j'ai déjà touché une raquette, mais une balle, pas encore, avec la raquette du moins) c'est toujours un rendez-vous que j'apprécie, malgré quelques trucs terriblement agaçants, et aussi récurrents que les rumeurs de transferts de Ribéry lors de chaque mercato. Allez, je m'en débarasse vite fait : les pubs énervantes (qui sont les mêmes une année sur l'autre) de la FFT ("le tennis, un sport réservé... à tous !"), les blagues de Laurent Luya, les remarques sur les tenues des joueurs dès qu'ils osent ne pas se déguiser en Ken, avec t shirt blanc et raie sur le côté, et surtout, surtout, la manie des commentateurs d'appeler les Français par leur prénom. Ca m'énerve... là je regarde Gilles Simon face à Hanescu, il est 7e mondial mais j'ai l'impression d'assister à un match de mon petit cousin. Typiquement la preuve que si les Français (toujours "petits", n'est-ce pas les p'tits Français ?) ne gagnent jamais de grands tournois, c'est surtout dans la tête, parce qu'il y a aucune raison qu'on soit moins bons que les autres, on est pas le Luxembourg quand même...

Oui je sais, j'ai dit vite fait, mais là, pour moi, c'est vite fait.

Sinon, j'adore, surtout la deuxième semaine, quand on est débarassés des Français et que ça joue vraiment au tennis, le haut niveau quoi, celui qui ravit ceux qui, comme moi, ne sont pas forcément des amateurs de matches entre le 4e joueur français et le 135e mondial, sur le court
n°12. Ca sent l'été quoi, il fait pas encore trop chaud mais il fait beau (en général). La preuve que je ne suis pas un passionné, souvent je ne regarde même pas, ça me sert de fond sonor, comme dimanche dernier lorsque je bossais... même si j'aime bien regarder, j'aurais toujours du mal à suivre un match de deux, trois heures ou plus devant ma télé. En vrai, là d'accord... Tout ça me rappelle mes retours du collège, du lycée, le soir, ou ces jours ou je n'avais pas cours à la fac, et que je regardais ça toute la journée.

Je me rappelle avoir pleuré lors de la défaite face à Gomez d'Agassi, qui était détesté à l'époque à cause de son look apocalyptique, en 1990. Comme aujourd'hui je préfère Nadal à Federer, j'ai toujours préféré Agassi à Pete "poisson froid" Sampras, ses poils et sa langue pendue. Des joueurs géniaux, imprévisibles, humains et qui ne font pas gendre idéaux, idole de la ménagère car propres sur eux, j'aime.

Je vous laisse, Gilles est mal barré.

jeudi 28 mai 2009

Tenim un nom que el sap tothom


Salut à tous,

Hier soir, avait lieu le match de l'année annuel entre les deux meilleures équipes d'Europe, et donc du Monde, Manchester United et le FC Barcelone. Soit le tenant de la Ligue des Champions et celui qui avait cédé en demi-finales l'an dernier face à ces mêmes Mancuniens, sur une frappe venue d'ailleurs de Paul Scholes (0-0, 0-1). Surtout, le Barça partait favori, lui qui avait inscrit 155 buts en 60 matches, dont 37 pour Messi, 34 pour Eto'o, et 26 pour Henry, ce dernier ayant donc marqué autant que Le Havre en Ligue 1.

Problème, Barcelone s'avançait particulièrement affaibli, avec deux défenseurs centraux sur le flanc, Milito et Marquez, plus les suspensions d'Abidal, latéral gauche qui peut aussi jouer dans l'axe, et de Daniel Alves, le meilleur latéral droit du monde. Résultat, Yaya Touré était contraint de descendre en défense, poste qu'il ne maîtrise pas vraiment, et le vieux Sylvinho (35 ans) remplaçait le Français dans le couloir. Sans parler des retours après trois semaines d'absences d'Iniesta et Henry, très incertains avant ce match. En face, MU était au complet, hormis la suspension de Fletcher. Avec Giggs ou Anderson pour suppléer l'Ecossais, il n'y avait pas vraiment de quoi être inquiet.

Pour moi, les Anglais, qui possèdent la meilleure charnière centrale du monde (Vidic-Ferdinand) avaient un problème : depuis 1990, aucun tenant n'a jamais gardé sa coupe. Et pourtant, ils restaient quand même en avance dans les pronostics, face à des Catalans qui boitaient sérieusement.



Manchester a pris le meilleur départ, avec un Ronaldo de feu. Mais le Portugais n'a pas cadré ni trompé Valdes, et sur la première occase barcelonaise, le plan d'Alex Ferguson - empêcher le Barça de jouer, et jouer vite en contre - se cassait la tronche : Eto'o ridiculisait Vidic et trompait Van der Sar. A partir de cet instant, MU n'a quasiment plus été dangereux, si ce n'est une occasion en fin de match de Ronaldo, qui s'est éteint progressivement, énervé de voir son Ballon d'Or déjà promis à Messi.

Aaaah Messi... pas vraiment une gueule à faire crier les filles, un gabarit de ramasseur de balle, mais c'est peut-être le meilleur joueur de foot que j'ai jamais vu jouer de ma vie, c'est-à-dire 19 ans (que je regarde le foot, parce que j'ai un peu plus, au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué). Au vu des archives, seul Maradona peut se targuer d'avoir jamais possédé une telle technique, une vitesse, un culot, un génie comme celui du gamin (21 ans, 92 buts marqués depuis 2004). Un gaucher d'1m69, qui a du subir un traitement pour le sortir du nanisme, lors de son arrivée à Barcelone (traitement payé par le club) et qui a marqué hier un but de la tête à un gardien d'1m96, entre deux joueurs de 1m89 (Vidic) et 1m95 (Ferdinand). Un peu comme si Santoro claquait un service à 200 kilomètres heures.

Mais Barcelone, c'est d'abord une culture. Un mythe. Sous le Franquisme, c'était le seul moyen que les Catalans avaient pour montrer leur différence, et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est une équipe de stars, mais, hormis Eto'o, Henry ou Touré, ces dernières ont toutes été formées au club : Valdes, Pique, Busquets, Iniesta, Xavi ou Messi, tous titulaires hier, viennent de la Masia. Inutile de préciser qu'ils sont tous, hormis Valdes, bloqué par l'exceptionnel Madrilène Casillas dans les buts espagnols, internationaux.

C'est aussi une façon unique, car démodée, de jouer au football : l'art de la passe y est exacerbé. A ce jeu, Iniesta (meilleur homme du match) et Xavi (meilleur joueur du dernier Euro) sont des phénomènes. Deux joueurs extraordinaires, qui sont en train de marquer l'histoire du football, tout en marquant très peu. Mais ils offrent chacun un but hier. Pas sûr qu'ils gagnent un Ballon d'or un jour, mais ce serait largement mérité.

Cette équipe semble tout droit sortie des années 50, ou la moyenne de but ne passait jamais sous les 3,5, et ou le jeu passait avant tout. Le pied !

Je vous laisse.

mercredi 27 mai 2009

Si les mouettes...


Salut à tous,

Hier, on a vu l'avant-première de Looking for Eric, le film de Ken Loach avec Eric Cantona. L'attelage étonne au pays du foot beauf, bière et cahuètes, mais pas en Angleterre, c'est plutôt normal même j'imagine. Là-bas, le foot est populaire, "pop" quoi, donc branché et vraiment pas beauf du tout. En France, Cantona est un génie, certes, mais un footballeur, ne l'oublions quand même pas. Ken Loach et Cantona sont adulés là-bas parce que ce sont des génies, aucun a priori social ne vient les frapper quand on demande aux Anglais s'ils les aiment ou pas. Le pays rêvé.

Enfin... pour ça oui, mais au niveau social, zéro. Cependant, si ce Loach met toujours en scène la classe populaire, ave le brio qu'on lui connait (et l'inévitable accent du nord de l'Angleterre), ça ne parle pas de chômage ou d'horreur social, comme souvent. Loach met en parallèle la vie d'un postier complètement dessoudé par la vie, son divorce et le fait que ses gamins ne le calculent pas et vont assez mal tourner, et les valeurs que Cantona a toujours su montrer sur les terrains anglais : la combativité, la solidarité, l'orgueil.

Le postier doit savoir dire non, doit s'appuyer sur ses potes pour s'en sortir... ça peut paraître simpliste, mais ce sont des choses qu'on n'évoque que rarement en France : le sport est l'école de la vie, et les sports collectifs en particulier. Quand on parle de foot ici, la discussion part très vite sur le thème des salaires et de la surexposition. Pas sur le fait que dans certaines régions (le nord, Saint-Etienne, Marseille...) c'est surtout le symbole de la fierté régionale, et parfois le seul moment de la semaine ou on peut faire les cons, hurler sa joie et fusionner avec 40 000 potes. En Angleterre, même dans les clubs les plus riches (en l'occurence, Manchester est le plus riche du monde), c'est toujours le cas, même à Londres. A Paris, à Bordeaux, à Toulouse ou Lille, pas des villes spécialement populaires, le foot a pris, mais à peine.

Bref, je vous conseille ce film, même si vous n'y connaissez rien en foot. Du moment que vous connaissez un peu Canto... Tenez, je vous offre quelques uns de ses plus beaux buts, et croyez-moi, la liste n'est pas exhaustive.




Et voici la séquence des mouettes, phrases contre les journalistes que ces derniers ont tourné au ridicule parce qu'elle les critiquait. Dans le film y en a plein d'autres du même style :p



Je vous laisse.

lundi 25 mai 2009

Quelques secrets...


... sur mon Amour, dont vous connaissez l'existence, mais dont je vous parle rarement.


Elle adore fabriquer des cadeaux pour ses amis.

Elle est une tête en musique classique et en Anglais.

Quand je l'ai grillée sur un truc et qu'elle est gênée, elle rougit.

Elle a une autre vie, qui est encore un secret pour moi, même si elle passe son temps à m'en parler.

Quand elle dort, on dirait un ange (qui dort).

Elle a peur des araignées.

Elle imite super bien l'accent stéphanois, qu'elle n'a pourtant pas naturellement, alors qu'elle vient de là-bas.

Quand elle veut un truc, elle demande pas directement, par exemple, pour que j'ouvre (ou ferme) la fenêtre, elle fait : "T'as pas chaud (ou froid) ?"

Elle fait des photos vraiment remarquables, surtout qu'elle n'a pas vraiment le matériel pour.

Elle déteste quand ses cheveux rebiquent, alors que moi j'adore.

Elle aime les choses qui brillent, les paillettes, et tout ce qui est argenté.

Quand elle est dans un endroit ou elle ne connaît personne, elle me gronde dès que je m'éloigne de plus d'un mètre d'elle. C'est limite si je peux aller aux toilettes.

Elle est positive.

Quel que soit le sujet de conversation, elle n'admettra pas qu'elle a tort. En tous cas pas aussi facilement que vous l'auriez voulu.

Elle adore faire la touriste à Paris, même si elle connaît mieux Paris que pas mal de Parisiens.

Elle connaît la plupart des footballeurs marseillais du début des 90's, parce qu'en tant que fan de Chris Waddle, elle avait le poster dans sa chambre. Parlez lui d'Alain Casanova, ou du prêt de Sauzée à Monaco.

Elle adore faire des affaires pendant son shopping. Si y a une étiquette avec le signe "-" dessus, ça l'intéresse, même si c'est pour un perforateur électrique de gruyère.

Le matin au réveil, ses cheveux font comme un cône.

Elle adore les sushis et les makis.


Je crois que ça suffit pour le moment.

Je vous laisse.

samedi 23 mai 2009

The following takes place...


Salut à tous,

Il y a quelques jours s'est terminée la 7e saison de 24. Je sais, je ne devrais pas en parler, vu les risques légaux mais... ça me démange, ça me gratouille, ça me turlupine, bref ça me touslesmotscompliquésrigolosdecestylise. Faut que j'en parle, que ça sorte, ça me bouffe vivant (cf Joey).

Alors je vous préviens de suite : ce qui suit pourrait dévoiler à ceux qui suivent cette série si extraordinaire la trame de cette saison. Veuillez donc dès à présent stopper nette votre lecture, et aller noter une recette ou une idée de sac fabriqué avec des boîtes de sandwiches McDo sur d'autres blogs. Merci. Mais pensez à revenir quand même.

SPOILER

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas autant régalé devant une saison de 24. Depuis la 3e, en fait, celle avec le virus ou Jack coupe à la hache la main du copain de sa fille à la fin, ou alors les premiers épisodes des saisons 5 et 6, je n'avais pas ressenti un tel kif. Pourquoi ? Parce que les scénaristes ont pris des riques, ils ont tout chamboulé : le lieu (Washington, et notamment une tonne de séquences dans la Maison Blanche même), le contexte (plus de CTU mais le FBI, peu au fait des pratiques parfois primaires de Jack) et donc, les personnages. Si on retrouve Chloé, Bill ou Aaron (lui n'était pas indispensable, mais bon) voire... Kim Bauer (alors elle j'espérais vraiment plus revoir son personnage tellement pénible...), le FBI nous fournit la sublime Renée Walker, d'abord réticente à Jack (qui manque de l'étrangler dès les premies épisodes) avant de vite adhérer à ses méthodes. Il y a aussi la Présidente, assez
crédible même si ces problèmes familiaux sont plus des prétextes à remplir les temps morts des missions de Jack qu'autre chose. Mais on a l'habitude de ça.

Jack lui-même est changé : il est à DC pour être jugé pour ses actes, et tout au long de la saison il y a comme un parfum de rédemption qui plane, jusqu'à la fin. Contaminé par le virus, il est mourant quand fini la saison, même si on sait déjà qu'il sera là dans la prochaine, grâce aux cellules de sa gentille fille qui lui a tout pardonné... mais c'est surtout son duo, puis son duel avec Tony, revenu d'entre les morts, qui fait le sel de la série. D'abord ennemi, puis allié avant de redevenir son ennemi... on a peine à y croire, on se dit "mais non, c'est encore un double agent, il est gentil en fait, c'est Tony quoi merde..." Bon en fait c'était pas tout à fait ça, mais pas loin. Du grand Tony, plus ambigu que jamais, et qui est pour moi le personnage principal de cette saison. Il était déjà pas sourillant avant, alors là c'est carrément du Clint qu'il nous fait.

Bref, j'ai vraiment hâte de voir la prochaine.

Je vous laisse

mercredi 20 mai 2009

Antisondage


Salut à tous,

Je profite du quart d'heure de pause qu'il me reste avant de me replonger avec délectation dans le championnat belge 2005-2006 pour vous soumettre une étrange idée que j'ai eu sur le chemin de la brasserie ou je mange régulièrement.

Tous les ans, on nous bassine avec le classement des Français préférés des Français. Une compétition au suspense aussi insoutenable que celui qui a habité les sept dernières éditions de la Ligue 1 : ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Avant sa mort, l'Abbé Pierre était le leader depuis à peu près le premier lifting de Sheila, puis Zidane a pris la relève, avant que Noah ne la lui chippe. Bon d'accord, ces dernières années ça s'est animé un peu, mais s'il faut attendre la mort de Noah ou la prochaine victoire de la France dans une Coupe du Monde de foot, ce n'est pas prêt de se reproduire.

Aussi, je vous soumets un autre sondage, absolument interne puisqu'il a été soumis à un collège d'une personne, selon la méthode des quotas de une personne : moi. En plus, ce n'est pas un sondage, plutôt un pronostic : quel serait le classement des personnalités françaises les plus détestées ? Comme l'éventualité que celui-ci existe un jour est aussi faible que le niveau du futur vainqueur de la Nouvelle Star, je vais risquer ma réputation de pronostiqueur.

Voici ce qu'il donnerait, selon moi, s'il avait lieu maintenant. Pour cela, je vais m'appuyer sur quelques critères, telle que la popularité (enfin, le fait qu'il soit connu ou pas) et le fait que l'on est toujours plus critiqué lorsqu'on est aux affaires que lorsqu'on ne l'est pas, ce qui explique la présence de plusieurs personnalités politiques de droite, qui seraient pourtant (ré)élues si elles se (re)présentaient à une élection nationale.

1) Gérard Miller : Tellement détesté que Ruquier en joue et l'assume.
2) Nicolas Sarkozy : Autant détesté qu'il est populaire. Impossible de trouver quelqu'un de neutre à son sujet.
3) Jean-Marie Le Pen : Un classique. L'anti Abbé Pierre.
4) Raymond Domenech : Sortira instantanément du top 10 dès qu'il sera viré.
5) Eric Zemmour : L'évidence même. Même ceux qui sont d'accord avec lui ne l'aiment pas, chuis sûr.
6) Eric Nolleau : Bénéficie de l'effet Zemmour. Et puis, un donneur de leçon, ça ne peux pas être populaire au pays de Patrick Sébastien.
7) Dieudonné : un beau gâchis. Une des plus belles progression des dernières années.
8) Brice Hortefeux : La gueule de l'emploi. Un Ahrien qui était fait pour son (ex) job.
9) Vincent Delerm : Chanteur intello. Tout est dit.
10) Jérôme Rothen : Pas immensément connu mais tellement détesté par les footeux que ça compense.

Bien sûr, il va de soit que vous êtes vivement invités à donner votre avis à ce sujet, voire votre propre liste de pronostics... et/ou de votes.

Je vous laisse.

mardi 19 mai 2009

Petite histoire dans l'Histoire


Bonjour à tous,

Eh mais mine de rien, ça fait un bail que j'ai pas écris ici ! Ca m'emmerde, parce que j'avais acquis un bon rythme ces dernières semaines, et voilà que je n'écris plus pendant six jours... sans surprise, c'est évidemment mon WE très chargé qui justifie ce mutisme bien involontaire. Ce n'est pas que j'avais pas d'idée, mais les résultats de la Mauritanie ou du Kosovo n'attendaient pas... et quand j'avais fini, je n'avais pas le courage de sacrifier mon sommeil à l'entretien de ce blog qui me tient pourtant tant à coeur.

Je fais pause sur Itunes, parce qu'il faut être honnête, je n'arriverais pas à écrire correctement en remuant la tête et les bras sur les rythme de la bande originale de 1492. J'ai déjà essayé, j'y arrive pas.

Je voulais vous raconter une histoire. Il était une fois un homme préhistorique - nommons-le "Grumph" - qui parvenait à faire du feu. Grumph avait vu son cousin Grourk faire de même, mais ce dernier n'était pas du genre partageur, et avait menacé Grumph de lui ratatiner ce qui lui sert de cervelle à coup de masse de pierre. Mais il avait cependant bien pu observer son cousin réaliser son exploit, grâce à deux silex frottés l'un contre l'autre, et avait réussi, après tant et tant d'essais, à faire de même. Si vous voulez en savoir plus, Jean-Jacques Annaud a réalisé un film sur lui, je vous tiendrais au courant dès que je me serais souvenu du titre. La Guerre de l'Ours, ou un truc du genre.

La tribu de Grumph, enthousiaste et qui aimerait tant manger autre chose que du gnou cru ou des racines de pissenlits, lui demande alors de partager cette connaissance si révolutionnaire, requête à laquelle il répond positivement, en échange d'un peu de nourriture. Rapidement, toute la vallée se presse à l'entrée de la caverne de Grumph, qui est vite débordé. Il décide donc d'engager quelques amis pour l'aider à subvenir aux besoins de la population, toujours plus demandeuse de feu, ce futur pétrole. Il ouvre même des comptoirs dans d'autres grottes pour pouvoir mieux répartir la demande, et éviter les files d'attentes, ou les éventrages et les coupages de tête, qui ne servent pas le commerce et abiment l'image de l'entreprise, ne sont pas rares. Rapidement, Grumph prospère, et fait vivre très convenablement sa famille, ses six femmes et ses 43 enfants.

450 millénaires plus tard, en Gaule, les descendants de Grumph sont toujours là, ainsi que son entreprise, FGG (Feu Grumph de Gaule), qui est florissante. Son chef, Grumphix, emploie des centaines de collaborateurs à travers le pays, et roule sur l'or, puisqu'il a obtenu l'aide des Romains pour que sa boîte prospère. Il vit sur un oppidum près de Lugdunum, et mange du baba au rhum en regardant Magnum. Et oui, il était vraiment blindé en sesterces, au point d'avoir déjà une télé, à l'image de la Laitière, qui aura plus tard un frigo en plein moyen-âge.

Aujourd'hui, FGG serait une multinationale qui serait frappée "de plein fouet" par la crise, et qui recevrait une aide énorme de l'Etat, ce qui ne l'empêcherait pas de continuer à offrir à ses cadres des séminaires au Bahamas, et à ses actionnaires de généreux dividendes. Surtout, le gouvernement, à l'instar de son ancêtre romain, continuerai de la soutenir effrontément. Ce dernier pense qu'il vaut mieux donner des sous à FGG pour qu'il engage du monde, plutôt que d'aider les gens, qui pourraient ainsi acheter du feu à FGG, ce qui l'aiderait également. C'est, selon moi, la différence majeure entre la Droite et la Gauche. Si ça paraît simpliste, c'est peut-être parce que ça a toujours été comme ça, dans toute l'histoire. La Droite aidait les riches, et la Gauche était sensée aider les plus faibles. Rappelons que dans la première Assemblée Nationale, les nobles et le clergé s'asseyaient à droite, le Tiers-Etat à gauche.

S'il y a des chances pour que les gens consomment à nouveau si on les aide, il y a très peu de chances que FGG embauche de suite si on lui donne des sous. C'est pourtant ce que gobe le peuple depuis des lustres, lui qui ne cesse d'élire des présidents de droite depuis toujours, Mitterand faisant exception.

Plus de 450 000 ans après la bonne idée de Grumph, qui ne voulait qu'aider ses congénères à mieux vivre et à la partager équitablement, sans penser à vouloir se faire du blé, on entends aujourd'hui des visages pâles comme Xavier Bertrand nous expliquer que la relance, la fin de la crise, la logique de ce gouvernement ne passent que par la valeur "travail". Comme si le travail était un but, et non un moyen. Exactement comme l'argent. Quand tu parles aux jeunes aujourd'hui, ils ne savent mesurer la réussite qu'à l'aune du salaire à l'année. "Tu fais quoi toi dans la vie ? - 30 000 par an net. - Waaah". Et sinon t'es heureux ? Non, j'déconne, rien à voir.

Fnalement, l'époque de Grumph me paraît parfois plus humaine que la nôtre.

Je vous laisse.

mercredi 13 mai 2009

Les Beaux Boulevards


Bonjour à tous,

Même si mon physique ne permet pas de le faire penser, ni de m'y atteler aussi souvent que je le voudrais, j'ai toujours aimé marcher. Je ne fais pas de sport (j'aimerais bien jouer au foot de temps en temps, mais j'ai du mal à trouver du monde...) et finalement, marcher reste la meilleure activité physique possible, la plus accessible à tous (pas besoin d'avoir un pied droit agile ou un poignet souple pour marquer des buts, des paniers ou des jeux) et la moins chère, aussi. Et puis, elle permet d'admirer le paysage ou la ville dans laquelle vous évoluez, vous pouvez vous perdre dans vos pensées. Et, enfin, il y a rarement une dead line, un temps à respecter. Vous marchez à votre rythme, personne viendra vous engueuler parce que vous n'avancez pas.

L'autre jour, après avoir mangé sur Paris avec mon Amour, je me suis retrouvé avec une bonne heure devant moi pour aller bosser, quasiment à l'autre bout de la ville. En tous cas, il y avait une trotte : d'Opéra, je devais rejoindre le Père Lachaise. Une douzaine de stations de
métros sur la ligne 3, quoi. J'avais le temps, il faisait beau et j'avais pas envie d'être en avance d'une heure et demie au boulot. Alors, plutôt qu'aller me faire chier dans les magasins, j'ai marché.

J'ai donc emprunté la rue du Quatre-Septembre, qui sera plus tard la rue Réaumur. Au loin, des arbres, que je prends par erreur pour ceux de la place de la République. Pour tout vous dire, je ne me suis pas trompé de beaucoup. Je passe devant la Bourse, puis devant la station Sentier, ou je m'arrête le soir quand je vais au ciné aux Halles. Quand j'arrive sur le boulevard Sébastopol, ça me fout un coup : j'ai marché une demi-heure, et j'ai pas l'impression d'avoir avancé. En fait j'ai marché plus que je ne me l'imagine, République n'est vraiment pas très loin.

Je passe ensuite devant le superbe bâtiment des Arts et Métiers, à l'apparence d'un vieux château anglais, puis arrive vers Temple. Là, je me gourre un peu, vu que je vais vers mes fameux arbres entrevus au début de ma marche. Sauf qu'en fait, à la consultation d'un plan, je me rends compte qu'il faut que j'aille à gauche, et que les arbres ne font partie que d'un petit parc à proximité.

J'emprunte donc la rue de Turbigo qui me mène enfin vers République. J'ai alors bien chaud, vu que le soleil n'a cessé de m'accompagner, même si j'ai essayé au maximum de chercher
l'ombre. Je contourne en partie l'immense place pour emprunter l'avenue du même rue, qui doit me mener à mon terme, et qui est accessoirement magnifique, avec toute cette verdure et ce soleil. Sauf que là, je me rends compte que je ne suis pas vraiment en avance. Arrivé à Parmentier, je me faufile donc dans le métro pour les deux dernières stations.

Je n'ai marché que sur un peu moins de 3 kilomètres, mais cet effort, je le paierai plus tard dans la journée, ou je devais bosser 8 heures, rappelons le. Mal à la tête, courbatures, et fatigue au moment de finir ma journée à minuit. Mais ça ne m'a pas enlevé le plaisir d'avoir marché dans les rues de la plus belle ville du monde, sous un temps magnifique. Va falloir aussi que j'investisse dans de meilleures chaussures, parce que celles que j'ai actuellement on souffert.

Je vous laisse.

mardi 12 mai 2009

Je l'ai aimé (le film)


Bonjour à tous,


Hier avec mon Amour nous avons vu, dans une salle certes grande (la 6 aux Halles) mais aux trois quarts vide, étrangement, "Je l'aimais", film de Zabou Breitman adapté d'un bouquin d'Anna Gavalda. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le genre de film que je vais habituellement voir. Comme les Guignols, les films à la Française me fatiguent, vous savez, ceux qui se passent dans des appartements parisiens, décorés façon 19e avec du parquet au sol, ceux ou les personnages, en général des bourgeois peu concernés par la difficulté assez répandue de s'acheter sur un coup de tête un billet pour Hong Kong, ont des problèmes familiaux, passent la moitié des scènes à table tout en ne mangeant pas avant de partir en claquant la porte, et ont un jeu facial équivalent à l'activité cérébrale d'un candidat à "Secret Story". Daniel Auteuil, très bon dans ce film, est un habitué de ce genre de pensum.



Mais la bande-annonce de celui-ci m'a happé, littéralement. Notamment la chanson qu'on y entend (en fait on l'entends qu'au début du film), mais aussi Marie-Josée Croze, actrice québecquoise (sans accent) absolument sublime. Une magnifique rouquine que j'avais vue, pas aussi belle, mais c'était peut-être fait exprès, dans "Deux jours à tuer", un film formidable avec Albert Dupontel, dans lequel elle joue sa femme. Mais je l'ai raté dans ses autres films, notamment "Ne le dis à personne".

Attention, risque de spoilation, c'est pas un film à suspense mais bon, c'est comme vous voulez. En même temps, suffit d'avoir vu un sujet sur le film pour savoir comment ça finit.

Le film n'est pas absolument extraordinaire, mais l'histoire m'a pas mal retourné. Elle m'a un peu fait penser à "Sur la route de Madison", le chef-d'oeuvre avec Clint et Merryl Streep.

Sauf que Zabou a dit partout que son film ne voulait PAS inciter les gens à quitter quand on aimait passionnément quelqu'un d'autre, et on y croit pas une seconde. Je veux dire, dans la situation de Daniel Auteuil, qui se fait chier dans sa vie, qui a une femme qu'il n'aime pas et des enfants déjà grands, et qui tombe raide dingue d'une bombe comme ça, au point de lui promettre de s'installer avec elle, personne ne peux croire qu'il reculera. Et pourtant... honnêtement, il fait quand même une sacrée boulette là. Il perd la femme de sa vie, détruit celle avec qui il reste contre son gré... Zabou ne veut peut-être pas nous montrer qu'il faut quitter plutôt que rester malgré tout, mais elle ne donne aucun élément pour inciter les gens à rester, justement.

A part la trouille... mais qu'a-t-il à perdre ? Sa belle maison dans le sud ? S'il n'y a que ça qui compte pour lui, Marie-Josée n'a pas raté grand-chose, et mérite bien mieux. Moi je dis ça...

En tous cas, si vous voyez le film, je vous mets au défi de me trouver une raison valable, dans le film, pour qu'il reste. Sa femme devient névrosée, ses gosses le détestent, sa secrétaire, larguée par son mari, retrouve illico un autre mec et semble heureuse... et ce qu'il dit à sa belle-fille, elle même larguée : "préfères tu qu'il continue de mal t'aimer ?"... non vraiment, je vois pas...

Nan, c'est un bon film, moi je suis encore dedans 16 heures après. Allez le voir !

Je vous laisse.

dimanche 10 mai 2009

Ils ont des ballons ronds, vive les Bretons


Bonjour à tous,

Hier, j'étais sur le pont pour commenter la finale de la Coupe de France entre Rennes et Guingamp. Un match entre deux clubs bretons qui ont, hormis la géographie et les couleurs de leurs maillots - Rouge et Noir - à peu près autant de points communs que Marseille et Martigues, vous voyez. 200 000 habitants contre 8 000, un milliardaire comme propriétaire d'un côté (preuve qu'il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour tout gagner automatiquement...), un maire socialiste de l'autre... et surtout une équipe qui joue l'Europe en Ligue 1, et une autre qui n'a pas encore assuré son maintien en Ligue 2, même si c'est en bonne voie. C'est autrement plus parlant que le pseudo choc des binioux que l'Equipe a voulu nous vendre depuis une semaine, jusqu'à sortir une couverture en Breton hier...

Malgré tout, l'écart était relatif : une stat intéressante dans l'Equipe, nous révèle que les 11 titulaires guingampais totalisaient 720 matches de Ligue 1, contre 1339 pour Rennes. Pas si ridicule que ça, surtout qu'Eduardo en compte 111 en D1 Suisse, ou il avait disputé deux finales de Coupe (perdues), et que le Capverdien Gilson Silva, avec l'Etoile Sportive du Sahel, a remporté la Super Coupe d'Afrique, deux Coupes d'Afrique des Champions, la Coupe de la CAF, la Coupe de Tunisie et le championnat, en trois années passées en Tunisie. Pas spécialement des perdreaux de l'année, ni les paysans qu'on nous avait annoncé toute la semaine... Comme avait annoncé l'entraîneur rennais Lacombe, c'est un club de Ligue 2 avec une équipe de Ligue 1.

En revanche, ça a donné une ambiance magnifique dans un Stade de France qui a battu son record de fréquentation (80056 spectateurs), dont plus de 20 000 Guingampais. Et oui, vous voyez le paradoxe : 8 000 habitants à Guingamp, mais ils étaient 20 000 à Saint-Denis. Faut dire qu'ils ont l'habitude, puisque lorsqu'ils jouaient en Ligue 1 il n'y a pas si longtemps (avec notamment les actuels joueurs de Chelsea Drogba et Malouda), ils remplissaient régulièrement leur stade de 16 000 places... Exploit récurrent.

Quand je commente, j'ai souvent droit à deux styles de matches : les matches super chiants, ou les schémas tactiques sont tellement bien chiadés et défensifs qu'il n'y a pas un pet d'espace, et ou l'objectif annoncé d'au moins un de des protagonistes est le 0-0. Ca, c'est principalement en Ligue 1. Et il y a quelques matches de coupe, de France, de la Ligue ou d'Europe, ou les deux équipes savent qu'il ne sert à rien de rester derrière, à moins d'être absolument sûr de gagner aux tirs aux buts. C'est ce qu'ont fait les Italiens en finale de la dernière Coupe du Monde, par exemple. Mais hier, honnêtement je ne me suis pas ennuyé, notamment en première mi-temps et lors des 20 dernières minutes. Les deux équipes ont beaucoup tenté, et j'ai eu du mal à taper mon compte-rendu dans les temps. Parfois il est fini avant même la fin du match...

Rennes a tenté de maîtriser le jeu, et Guingamp pressait haut son adversaire, et partait vite en contre dans les couloirs par Soumah ou en sollicitant Eduardo, leur avant-centre brésilien dont la vitesse est la première et principale qualité. Avec un passeur comme Oruma, largement sous-côté en raison d'un passage médiocre de deux années à Marseille, le plan était bien établi et aurait pu payer avant la pause, sans deux arrêts de grande classe du meilleur gardien de Ligue 1 cette saison, Nicolas Douchez.

De son côté, hormis en fin de première mi-temps et durant les 10 premières minutes de la seconde, Rennes a raté son match. Il n'a jamais réussi à se créer de réelles occasions, hormis sur deux frappes de mammouth de Leroy et Sow, juste avant et juste après la pause, qui ont frappé la barre. Et malgré le but sur une erreur de sortie du gardien guingampais, marqué par Bocanegra, défenseur américain, idole des supportrices rennaises et dont la ressemblance avec Pauleta est stupéfiante (69e), Guingamp n'a pas douté longtemps puisqu'il a égalisé trois minutes plus tard par Eduardo (je t'aime le lundi...) sur une énorme boulette de Hansson (mmmh bap !). Et onze minutes plus tard, le même Hansson mais aussi Bocanegra étaient aux fraises quand Mathis a trouvé Eduardo complètement seul (83e). Si Guingamp sera vraissemblablement en Ligue 2 l'an prochain, ce ne sera pas le cas d'Eduardo, qui a visiblement autre chose à faire que de se faire chier sur les terrains d'Istres ou Dijon.

A noter que Guingamp n'est qu'à 53 kilomètres de Lamballe, ville dont est originaire ma grand-mère, ou a été élevée ma maman, et ou j'ai passé énormément de temps en vacances, peut-être mes plus belles. Donc, même si le quotient UEFA de la France en souffrira sûrement l'an prochain, j'avais quand même la banane au moment d'annoncer la victoire des Costarmoricains sur les Ille-et-Vilainois, hier soir.

Je vous laisse avec un bonus, un petit truc que Mon Amour m'a refilé il y a quelques minutes, c'est trop drôle.



Dr bauer part 12 le jouet
envoyé par mozinor - Sitcom, sketch, and standup comedy videos.

vendredi 8 mai 2009

Tarzan portait-il des bijoux ?


Salut à tous,

Avant-hier donc, pendant que mon magnétoscope me sauvait la vie, je l'enrichissais - ma vie, pas mon magnétoscope - en allant voir ma copine C. au théatre. Avec sa troupe, la Corde Verte, elle interprètait un des rôles principaux d'une pièce que je ne connaissais pas, "Zoo ou l'assassin philanthrope", de Vercors. Une pièce très drôle, servi par des personnages très marqués, qui cause d'un sujet qui ma passionne depuis longtemps : les rapports entre l'homme et l'animal.

Je vous préviens, si vous comptez aller voir cette pièce, ne lisez pas la suite, je vais tout raconter.

Une expédition a découvert une tribu inconnue, constituée d'australopithèques, mais vivants. En fait, il s'agit tout simplement d'un mélange entre l'homme et le singe. Ils se tiennent debout, font du feu, enterrent leurs morts... mais leur language est limité, ont les membres très longs et le visage des plus simiesque, malgré l'absence de pilosité. Alors, sont-ce des hommes, ou des singes ? Pour tenter d'apporter une réponse, ou de faire décider la justice à leur place, les scientifiques inséminent artificiellement une femelle avec le sperme d'un journaliste faisant partie de l'expédition, avant de tuer l'enfant une fois né. La justice sera alors bien obligée de statuer sur le geste du journaliste : meurtre ou pas ? S'il est condamné, les "Tropi", comme ils les ont baptisé, seront considérés comme des hommes, et les vautours qui cherchent à les récupérer pour travailler à l'oeil dans leurs usines devront leur offrir un salaire. Dans le cas contraire, ce seront des animaux, et ils seront condamnés à vivre au zoo. Terrible perspective...

L'essentiel de la pièce, entre deux flashbacks, se déroule au tribunal, ou la cour, les avocats ou les témoins ne parviennent pas à se décider. Finalement, le statut d'homme est décidé, alors qu'on pourrait penser que ce serait l'inverse. Mais la raison d'état économique l'a emporté : un ministre avait bien fait comprendre au juge qu'offrir une main d'oeuvre gratuite aux Australiens nuierait gravement à l'économie britannique...

Je trouve, pour ma part, que cette pièce montre surtout une chose : l'homme est un animal comme les autres, si ce n'est qu'il a conscience de lui-même - chose développée par l'intermédiaire des gri gris et de l'apparence, que les Tropis ignorent, ce qui prouve qu'ils ne sont pas humains, à mes yeux. L'homme partage énormément de points communs avec les singes, voire d'autre races animales : la station debout et les mains avec les primates, un language structuré avec d'autres... l'homme protège son territoire avec une violence rare, comme un chien le ferait. Il est officieusement mais réellement polygame, comme la plupart des races animales le sont.

En revanche, aucune autre race n'a cette capacité de recul, qui fait que l'homme a conscience de lui-même, de ce qu'il fait, de ce qu'il est. L'homme, comme le dit la pièce, s'est détaché de la nature pour mieux l'observer... et la craindre. Un animal qui saurait écrire et à qui on ouvrirait un blog ne saurait pas quoi écrire. Il ne se déguise pas pour se rendre plus beau, ne fait pas attention à son image, et ce que pensent les autres de lui, et ne peut se reconnaître dans un miroir. Les animaux ne sont que réflexes, instinct. Faim = manger (vous me direz, je suis un peu animal sur ce plan... -, sexe opposé = reproduction = sexe, inconnu = attaque, etc. Il a la mémoire des images, des sons, mais il ne peut les analyser, parce qu'il ne sait pas ce qu'il est. Et manifestement, les Tropis, que l'homme parvient à dresser et à faire faire des travaux, ne possèdent pas cette conscience de lui-même. Du moins, d'après ce que j'en ai compris...

Sur cette invitation à la méditation, je vous laisse.

jeudi 7 mai 2009

Leo Andres Barcelona


Salut à tous,

J'ai deux trucs à vous raconter, que je vais dispatcher sur deux jours, si vous le voulez bien. Hier, je suis allé au théatre (ce qui sera le sujet de mon post de demain) et pendant ce temps, mon magnétoscope me sauvait la vie en enregistrant le match retour des demi-finales de la Ligue des Champions entre Chelsea et Barcelone.

On est passé à un de mes cheveux d'avoir la même finale que l'année dernière, entre Chelsea et Manchester. Ce fut, je m'en rappelle, un long pensum tactico-tactique qui se conclut, trois heures plus tard, par une séance de penalties, dont MU sorti vainqueur. Ouf, l'honneur était sauf, Manchester ayant déjà l'an passé une équipe autrement plus ambitieuse, offensive et séduisante que le conglomérat sud-londonno-russe.

Et ben hier, c'était pareil. Chelsea, dirigé par ce qui se fait probablement de mieux comme entraîneur aujourd'hui, à savoir le sélectionneur néerlandais de la Russie, Guus Hiddink - qui est donc actuellement en train d'assurer, avec ces deux jobs extrêmement lucratifs, l'avenir des 12 prochaines générations de sa descendance - a bien failli réussir son coup, cette fois. Toujours confronté à une équipe qui lui semblait supérieure sur le plan offensif, Chelsea n'a pas joué. Il s'est contenté de verrouiller les couloirs et l'axe avec des double rideaux extrêmements solides et surtout disciplinés, qui n'ont pas laissé trois espaces exploitables au Barça en 180 minutes de jeu, les Catalans ne parvenant à cadrer qu'un seul tir - victorieux et qualificatif - lors du match retour ! C'est vrai, Chelsea aurait dû passer, eut égard aux deux penalties qui lui ont été refusés lors de ce match retour, qui font cependant écho aux deux cartons rouges que Ballack et Alex n'ont pas reçus à l'aller... mais le football, le vrai, a gagné, et ça fait plaisir. L'énorme colère de Ballack - gonflé, lui - et Drogba envers l'arbitre, beaucoup moins.




Chelsea avait pourtant ouvert le score sur un des buts de l'année, signé Essien qui, rappelons-le, et comme six (!) autres joueurs au coup d'envoi, jouait en Ligue 1 il n'y a pas si longtemps. Les stars en Ligue 1, on les a, reste à leur fournir des stades autrement plus classes et des entraîneurs moins épiciers, et là on verra que Gourcuff, Cheyrou, Niang, Sessegnon ou Toulalan n'ont pas besoin de partir pour en devenir, des stars. Bref, Essien, Ghanéen formé à Bastia (!) et révélé à Lyon, a marqué un but d'anthologie. Mais il a surtout contribué à la neutralisation quasi totale de la meilleure équipe du monde. Le plan de Chelsea était simple, et appliqué par des footballeurs de talents, tout de même, parce que si Le Havre appliquait le même plan, il s'en prendrait huit. Par mi-temps.

Une défense extrêmement solide, la meilleure d'Angleterre, avec un des trois meilleurs gardiens du monde - Cech, celui qui se met du Mennen sous les bras quand il a enlevé son casque -, deux défenseurs centraux pour qui la poésie ne peut être qu'accessoire, Alex - dont la frappe et les tacles délogeraient un barrage de gardiens de prison - et Terry, tout en placement et en intelligence, et deux des meilleurs latéraux d'Europe - Bosingwa et Cole. ces deux là avaient la très lourde charge de contrôler les couloirs catalans, ou Messi, Iniesta et Eto'o - Henry était blessé - cavalent habituellement, et surtout écartent toutes les défenses à l'extrême avant de s'engouffrer dans les espaces ainsi créés, grâce à une vitesse et un jeu court sans équivalent dans le monde. Mais, comme à l'aller, les deux latéraux londonniens ont pu s'appuyer sur l'aide des deux ailiers de l'équipe, les Français Anelka et Malouda, pour les aider. Ces derniers n'ont que très peu attaqué, leur boulot en principe, mais pas hier. Résultat, Messi, le meilleur joueur du monde, a dû attendre la 183e minute de la confrontation pour se montrer décisif, avec cette passe décisive pour Iniesta, qui a tout tenté mais était un peu seul et bien surveillé, tandis qu'Eto'o a été inexistant.

Dans l'axe, la puissance incroyable d'Essien au milieu, et de Drogba devant, suffisaient pour mettre vraiment les artistes catalans au supplice. Mais le dieu du football était bien luné, cette fois. Tandis que je me délectais de ce match, malgré l'heure tardive, je ne pouvais que craindre d'assister à une nouvelle défaite des pianistes face aux déménageurs, comme la Hongrie en 54, le Brésil en 66 et en 82, les Pays-Bas en 74, et j'en oublie... mais non, même réduits à dix, même avec sept attaquants et deux défenseurs centraux qui n'en sont pas, en principe - Touré et Keita -, Messi est passé une fois, Iniesta a trouvé une magnifique lucarne, et les deux meilleures équipes du monde - nations inclues, puisque ce sont elles-mêmes des sélections mondiales -, de la décennie et de l'histoire de la LdC - chiffres à l'appui - vont pouvoir en découdre au Stade Olympique de Rome, à la fin du mois. J'annonce déjà que je ne travaille pas le 27 mai au soir, si des gens veulent aller les admirer dans un bar, je serais preneur !

Je vous laisse.

mercredi 6 mai 2009

Les Deux minutes du Peuple


Salut à tous,

Nouvel épisode culturel de ce blog, qui en est tellement riche, n'est-ce pas. Depuis des années, je suis un très grand fan de François Pérusse. Vous connaissez ce Québecquois sans même le savoir, c'est lui qui fait les voix des fruits d'une pub pour une boisson célèbre... J'aime particulièrement les Deux minutes du Peuple, des pastilles avec des voix accélérées, et qui parlent d'à peu près tout. Et c'est juste hilarant. L'histoire entre Roger et Caroline, les enquètes policières, les chroniques sur la musique... y en a certains que j'ai écouté 200 fois, et qui me font toujours autant rire. C'est exactement l'humour qui me plait : burlesque, plein de calembours et de jeux de mots.

Je vous refile quelques exemples de ses perles. Des dessins animés ont été créés pour les accompagner mais ça n'apporte pas grand chose, je vous conseille de juste écouter. C'est fait pour la radio.


François Perusse - Hopital Du Peuple
envoyé par the_kokoo


François Perusse - controlleurs aèrien
envoyé par fazerman80


François Pérusse 2 mn du peuple
envoyé par Songoku-SWAT

Je vous laisse.

mardi 5 mai 2009

Fiche de lecture


Salut à tous,

Il y a quelques jours, j'ai franchi un cap. Depuis, j'ai compris que ma vie ne sera plus jamais la même, je ne vois plus l'avenir de la même façon. Lorsque mes jambes, accablées par l'âge, ne me porteront plus et que je serais reclus dans une vieille maison, dans les montagnes du pays Basque, à fumer ma pipe en regardant ce pauvre monde aller dans le mur à toute vitesse - si ce n'est pas déjà fait -, je me souviendrais encore de ce jour historique, ce jour intense émotionnellement, qui m'a fait prendre la première carte de bibliothèque de ma vie.

Je vous l'accorde, j'en ai peut-être fait un peu trop, mais il fallait bien une accroche pour vous faire lire au moins quelques lignes de ce post. Procédé malsain, mais assumé.

Donc voilà, j'ai ma carte. C'est drôle cette expression, on dirait que je me suis inscris à l'UMP ou à la CGT... Bref, ça faisait quelques temps que mes amis me disaient de le faire, que c'était gratuit (argument imparrable, mais s'inscrire à France Loisirs aussi, c'est gratuit, sauf que lorsque je m'étais inscris, ils m'avaient harcelé pour que je leur achète leurs foutus bouquins sur les paysages du Maine et Loire et les différentes recettes pour bien cuisiner la lotte), que je pourrais emprunter des bouquins dans n'importe quelle bibliothèque parisienne... mais je rechignais. Je ne voyais pas l'intérêt, tout simplement parce que j'aime posséder les bouquins que je lis, je n'aime pas rendre. J'ai envie de pouvoir plier mon bouquin comme je veux, le maltraiter, qu'il puisse prendre de l'âge en ma possession et pouvoir le retrouver, quelques années plus tard, au fond d'une armoire ou d'un carton, en me disant que j'avais bien aimé le lire, et que tiens, soyons dingue, je vais me le refaire.

En plus, je n'aime pas les bouquins neufs, hormis leur odeur quand on les ouvre. Ca, je me shooterais avec tellement c'est trop bon.

Mais moi, les bouquins, quand je les lis ils se baladent dans mon sac, prennent des coups de clés, sont compressés contre une bouteille d'eau ou l'Equipe, bref ils ont plus la gueule de Gainsbourg que de Jean Dujardin quand j'ai fini de les lire. Là, j'ai emprunté deux bouquins, hop allons-y, tant qu'à faire. Et celui que je lis, "Il faut qu'on parle de Kevin", de Lionel Shriver, je l'ai enveloppé dans un sac, sinon il s'abimera comme les autres, et ils vont peut-être faire la tronche du coup à la bibliothèque de la rue Chaptal.

Pourquoi ai-je retourné ma veste ? Vendu mon âme au diable ? Parce que je cède parfois au harcèlement. Parce que, finalement, ça coûte moins cher d'emprunter que d'acheter un bouquin, que je ne saurais d'ailleurs pas ou mettre dans mon bazar. Et en plus, ça offre des réducs pour du théatre et d'autres évènements.

Et ça n'engage à rien, si je ne veux pas emprunter de bouquin, bah je n'en emprunte pas, y aura personne qui m'écrira pour me dire "Monsieur, vous n'avez pas emprunté de livre depuis un mois. Nous vous rappelons que, selon l'article A237 alinéa 2 de votre contrat, vous avez l'obligation d'emprunter un minimum de deux livres par mois, sans quoi nous vous enverrons à votre domicile, et à vos frais, le livre de Jean-Jacques Olivet, "Courgette mon Amie", consacrée à la cuisson de la courgette à travers les âges. Cordialement". Non, ce sont des gens civilisés, eux, pas comme France Loisirs, qui sont des barbares.

Je vous laisse.

lundi 4 mai 2009

Tout est plein d'amour


Salut à tous,

Figurez-vous que je partage une passion assez peu répandue, du moins dans mon cercle proche, pour Björk. Chanteuse islandaise déjantée, à la voix si caractéristique, elle a, à mon humble avis, réinventé la musique électronique dans les 90's, en compagnie de Radio Head et son album "OK Computer". Et ses clips sont tous excellents, grâce notamment à l'écot toujours inspiré de Michel Gondry. Son album "Homogenic", qui a accompagné magnifiquement le début de ma vie d'adulte, est un pur chef d'oeuvre, que le manque de temps et une sècheresse de mots adéquats m'empêchent de décrire efficacement, hormis ces deux là : achetez le.

Dieu sait que je ne suis pas du genre à suivre un artiste aveuglément, quoi qu'il fasse. J'ai adoré U2, mais ça fait belle lurette qu'ils n'ont pas fait quelque chose d'intéressant. Mais le fait est que Björk ne m'a jamais déçue, tout ce qu'elle a sorti est bon. Elle ne se copie jamais, inove, invente, bouge, mais c'est toujours bon. Et ça, y en a pas beaucoup qui y arrivent.

Par delà la répulsion qui habite beaucoup de gens rien qu'à l'évocation de son nom, vous connaissez sans doute quelques morceaux d'elle. Je vais essayer de vous en faire découvrir d'autre. Je vous promets que si vous vous débarrassez de vos a priori, vous allez vous régaler.

Rendez-vous sur la banquise.







Point trop n'en faut, je vous laisse.

samedi 2 mai 2009

Sésame...


Salut à tous,

Il faut que je déménage. Je veux dire, c'est officieux depuis... que j'ai emménagé, très probablement, et que je me suis rendu compte qu'avec mes quelques meubles, cette chambre que j'avais visitée n'étais pas si grande que ça, mais aussi que mes voisins étaient des cons de bourgeois qui ignoraient quasi mystiquement le crapeau de pas bourgeois que je suis. Mais là, c'est officiel, va falloir que je bouge d'ici.

Il y a deux jours, en partant travailler (je commençais à 11h), je vois un type en tain de travailler à côté de la porte d'entrée du hall, une porte vitrée commandée par une serrure électrique ou il faut insérer puis tourner une clé pour rentrer. Quelques heures plus tard, après ma journée de boulot et un ciné bien mérité ("Incognito", plutôt marrant grâce à Dubosc, mais pas de quoi gueuler en cas d'absence de César), on arrive devant cette même porte avec mon Amour. Il fait nuit, il est environ minuit et demie, et je dois vite déchanter : lorsque je tourne ma "clé bleue" dans la serrure, il ne se passe rien. Ca tourne, mais on n'a pas droit à l'ignoble "BZZZZ", et quand on la pousse, la porte ne s'ouvre pas.

On se regarde, on a un sourire bête, je crois qu'on n'y crois pas de suite, on se dit qu'on va se réveiller. Instantanément, on imagine la suite : une nuit passée sur le paillasson, devant la porte, en attendant que le gardien vienne distribuer le courier. Ah non, merde, c'est le 1er mai... pas de courier. Bon, y aura bien un voisin qui ira faire un golf, ou passer le WE à Deauville, non ?

Au-dessus de la serrure désormais aussi intéressante qu'un pingouin qui parlerait Inuit, est apparue une espèce de boule noire très significative. Je me rappelle pas si elle était là avant, mais je me demande s'il ne va pas falloir une nouvelle clé, désormais. Question : pourquoi n'a-t-on pas été prévenus ? Il y avait certes un message pour nous dire qu'ils allaient travailler sur les interphones, mais certainement pas que la serrure serait désactivée pendant le WE du 1er mai... ils sont vraiment trop cons dans cet immeuble. Ils vont quand même pas se casser le cul à aller prévenir l'autre crétin de la chambre à côté de la buanderie... pas sûr qu'ils y aient pensé.

Je me décide vite, cependant, à ne pas réveiller ces mêmes voisins : après tout, y a des gardiens pour ça. Des gardiens aussi sympathiques et avenants que Frédéric Lefèbvre, je sais pas si vous situez le niveau de leur gentillesse. Raison de plus pour aller les réveiller, non ? Je sonne donc une première fois, pas de réponse. Je sonne une seconde fois, et là j'entends la voix du gardien qui demande ce qui se passe. Je lui explique la situation, et là il me dit : "ben passez par le garage..."

Ben oui, ça allait de soit ! Depuis bientôt six ans que j'habite ici, je n'ai jamais eu à passer par le garage, et je ne savais donc pas qu'on pouvait en ouvrir la serrure - mécanique, celle-ci - avec cette même clé... Effectivement, après un long couloir, on arrive à notre appart, soulagés de ne pas avoir à dormir sur le pallier. Et tant pis si les gardiens me haïssent encore plus parce que je les ai réveillé : être détesté par des cons, c'est toujours très flatteur.

A noter que depuis, la porte n'est jamais fermée, ils ont mis un truc pour la laisser ouverte. Ils ont retenu la leçon...

Je vous laisse.