mardi 29 septembre 2009

Question substancielle


Salut !

Dans notre série "les grandes chansons de ce siècle", voici une de l'impayable Franckie Vincent, dont le message ne peut être accusé d'être dilué dans des textes fumeux et alambiqués. Celui qui ne comprends pas ce texte tellement bien résumé par son titre n'a pas de zizi. Ou n'a jamais dit "oui oui oui oui". Toujours est-il que depuis que j'ai entendu ce morceau chez Ruquier cet après-midi, je voyage avec ce refrain si efficace et sautillant.


Je vous laisse.

lundi 28 septembre 2009

Tu veux faire l'Américain


Salut à tous,

Pas grand chose à vous raconter, alors je vous met cette chanson italienne des années 50 et reprise par Dany Brillant en 2001, et que j'entends beaucoup en ce moment, massacrée par Patricks Bosso et Timsit :p


Puorte o cazone cu 'nu stemma arreto
'na cuppulella cu 'a visiera alzata.
Passe scampanianno pe' Tuleto
Camme a 'nu guappo pe' te fa guardà!

Tu vuò fa l'americano!
Mmericano! mmericano
Siente a me, chi t' ho fa fa?
Tu vuoi vivere alla moda
Ma se bevi whisky and soda
Po' te sente 'e disturbà.

Tu abballe 'o roccorol
Tu giochi al basebal'
Ma 'e solde pe' Camel
Chi te li dà?...
La borsetta di mammà!

Tu vuò fa l'americano
Mmericano! mmericano!
Ma si nato in Italy!
Siente a mme
Non ce sta' niente a ffa
O kay, napolitan!
Tu vuò fa l'american!
Tu vuò fa l'american!

Comme te po' capì chi te vò bene
Si tu le parle 'mmiezzo americano?
Quando se fa l'ammore sotto 'a luna
Come te vene 'capa e di: "I love you!?"

Tu vuò fa l'americano
Mmericano! mmericano
Siente a me, chi t'ho fa fa?
Tu vuoi vivere alla moda
Ma se bevi whisky and soda
Po' te sente 'e disturbà.

Tu abballe 'o roccorol
Tu giochi al basebal'
Ma 'e solde pe' Camel
Chi te li dà?...
La borsetta di mammà!

Tu vuò fa l'americano
Mmericano! mmericano!
Ma si nato in Italy!
Siente a mme
Non ce sta' niente a ffa
O kay, napolitan!
Tu vuò fa l'american!
Tu vuò fa l'american!


Je vous laisse.

mercredi 23 septembre 2009

Got the blues


Salut à tous,

Regarder les infos, c'est un des trucs auquel je tiens toujours autant, tout en étant bien conscient que c'est la pire manière de s'informer. L'image aura toujours un effet loupe et masquant : si un JT parle pendant 10 minutes d'un truc, ben t'as pas le choix, tu regardes. Ou alors tu zappes, mais fini de t'informer. Alors que dans un canard, tu peux tourner la page.

Ma maman me disait souvent qu'elle ne supportait pas les infos, anxiogènes, qui ne parlent que de guerres, de maladies et ne sachant rapporter que les mauvaises nouvelles. Je lui rétorquais que parler que des trains qui arrivaient à l'heure n'avait aucun sens, qu'il ne fallait pas fermer les yeux sur ce qu'est réellement ce monde dans lequel on vit. Mais parfois, il faut reconnaître que pour ne pas attraper le bourdon, y a mieux. C'est une vraie lutte en fait : supporter ça pour garder les yeux ouverts.

Ce midi, on pouvait admirer Eric Besson se satisfaire de son opération de communication à Calais. le summum du cynisme politique, ces flics qui arrachent ces pauvres types du seul endroit ou ils pouvaient vivre en attendant de pouvoir réaliser leur rêve, et quelques temps après avoir supprimé Sangatte. Plus tard, dans l'Edition Spéciale, un débat sur le retour vers l'école de grand papa, celle ou les élèves étaient bien coiffés, ou on ne voyait pas de jupes ou de shorts, ou les gamins étaient aliénés au seul âge ou finalement, ils auraient pu être eux mêmes. Quand, dans la vie, peut-on s'habiller comme on veux ? Se coiffer, s'exprimer comme on en a envie, même si c'est ridicule aux yeux des autres ? A l'âge adulte c'est impossible, si on va s'intégrer socialement et professionnellement. L'impayable Eric Raoult veux faire une loi là-dessus. Carrément ? Ouais.

Une majorité de gens veulent le retour de l'uniforme. Pour gommer les différences sociales, dit-on... bien sûr... c'est surtout pour gommer l'individu, la personnalité, en faire un numéro, comme on sait si bien le faire quand on est adulte. Un retour d'un siècle à rebours, de l'ordre moral.

Ce ne sont pas des petits africains qui meurent de faim, ou une guerre dans les Balkans. mais moi, ce genre de trucs, ça me bouffe. Quand je vois les gens regresser, revenir vers les mêmes vieilles ficelles élimées pour se rassurer en temps de crise, ça me mine d'une force... j'en ai la gorge serrée. Pourtant dieu sait que je n'étais pas à la mode à l'école. Mais j'aimais ne pas m'habiller comme les autres, justement... Je vais vous dire, ça ne donne pas envie de faire des mômes. Je n'ai pas évité le service militaire pour voir mon mioche bien aligné comme un petit soldat dans la cour de l'école.

Je vous laisse.

lundi 21 septembre 2009

L'Elysée Montcul


Salut à tous,


Etrange WE que je viens de passer. Enfin pas si étrange que ça en fait, très classique même : boulot le samedi, un match commenté le dimanche. Vivement que je trouve le moyen de me trouver un jour de libre par WE au moins. Avec une augmentation, par exemple...

Ce qui fut étrange, c'est que samedi matin j'ai passé ma matinée à un jet de pierre de la Place de la Concorde et de l'ambassade des Etats-Unis, à faire la queue pour avoir le droit de visiter l'Elysée lors des journées du patrimoine. On savait que ça ouvrait à 9h, pas trop envie de se lever comme les poules non plus (je finissais à minuit le soir...) donc on y est allé pour 9 heures, en espérant que la queue ne soit pas trop longue et rapide à défiler. Tout l'inverse, au final.

Devant l'Elysée même, là ou on ne peut pas traverser la rue pour rejoindre un trottoir interdit au public, personne : faut faire le tour par la Concorde, vu que la queue va déjà jusque là. Bien bien, on y va alors hein, on fait le tour et on arrive sur la place de la Concorde. Pas de trace du bout de la file... on marche, on marche, on tourne à droite vers l'Arc de Triomphe... ça y est, on y est. On commence notre attente juste en face du Studio Gabriel.

Je me suis toujours juré de ne pas perdre mes journées à faire la queue. Tant que je ne vis pas sous l'occupation ou en Russie communiste... faire la queue pour moi, c'est louche. Plus la queue est longue, plus l'arnaque est grande, c'est ce que je ne peux m'empêcher de me dire. Là, à moins de tomber sur Gnafron Ier, l'arnaque semblait peu probable : le palais de l'Elysée, résidence des Chefs d'Etat français depuis un siècle et demi, ancienne résidence tapinière de la Pompadour, certes, mais lieu mythique de la démocratie française. Vous pouvez visiter l'Assemblée, (en écrivant à votre député) mais pas l'Elysée. Juste le fait de se dire qu'on a pu entrer dans l'Elysée un jour dans sa vie... ça le fait quoi. Juste parce que le reste du temps, à part si t'es Président, ministre ou un journaliste bien en vue, ben c'est impossible.

La queue était très, très longue, puisqu'elle remontait sur la place, passait devant l'ambassade US avant d'arriver aux jardins de l'Elysée. Et elle était lente, très lente. Des rumeurs - fondées sur on ne sait quoi, comme toutes les rumeurs - nous disaient qu'on en avait pour cinq heures. Au bout d'une à se cailler les miches et jouer à "qui suis-je ?", on fait le calcul. A vue de nez, on avait fait 100 mètres, sachant qu'il en restait facile 6 ou 700... on se tâte, on hésite, et puis on se dit que ça vaut pas le coup. D'abord, je bossais à 15h à l'autre bout de la ville, ensuite, faire 5 heures de queue pour 30 minutes de visite... je préfère encore aller à Disney. Quoique... Bref.

Finalement, on se sauve. Direction, le ciné des Halles, ou on a vu (enfin moi, qui ne dormais pas) l'excellent "Humpday", que je ne saurais trop vous conseiller. Ensuite, un petit Subway, option sandwich aux boulettes, ça faisait longtemps pour ma part... voilà une journée qui s'annonçait pas mal, qui semblait foutue mais qui a finalement été sauvée des eaux. Parce qu'en plus, il commençait à pleuvoir.

Je vous laisse.

jeudi 17 septembre 2009

Tops of the tops


Salut à tous,

Aujourd'hui (et une partie de la nuit précédente) je me suis fais une nouvelle stat, qui paraît évidente et que je n'avais pourtant pas en ma possession, c'est celle des meilleurs buteurs français en Coupe d'Europe. Une stat d'actualité évidemment, puisque la saison européenne vient de reprendre, avec des premiers résultats honorables en Ligue des Champions pour les Français, face à trois excellentes équipes italiennes : un succès, un nul et une défaite. Mais les trois buts marqués par les clubs français l'ont été par des étrangers (Heinze l'Argentin, Plasil le Tchèque, Pjanic le Bosniaque) tandis que les Italiens ont marqué... par des Italiens (Inzaghi 2, Gilardino). Je vous laisse tirer les conséquences que vous voulez de ce chiffre.

Pas facile de trouver les archives, mais il se trouve que sur footballdatabase on est très complets, une fois de plus. J'ai donc donné du clic au site, qui ne s'en plaindra pas, même si ce n'est pas vraiment de ça qu'il vit. Et après avoir rentré les buts de la Ligue des Champions, de la Coupe UEFA et gratté pour ceux de la feu Coupe des Coupes, décédée en 1999 (plus difficile, vu que le site de l'UEFA fait comme si elle n'avait jamais existé...), je suis parvenu à un résultat qui me paraît très honnête sur le plan de la... et bien, complétude.

Comme vous pouvez le constater, la domination de Thierry Henry sur les buteurs chez les Bleus se reflète dans ce classement ci. Un écart très net est créé avec Trézéguet, son "dark twin" en quelques sortes, dans la mesure ou ces deux attaquants ne pourraient pas être plus différents, techniquement et tactiquement, et qu'il y en a un qui a toujours eu une bonne presse auprès des médias et de l'opinion, alors que l'autre, pourtant plus efficace au classement par match et par minutes... beaucoup moins. Un choix purement esthétique qui n'est pas sans rappeler celui qui caractérise le duel entre Nadal et Federer.

Henry marque depuis 1996/97 en Coupe d'Europe, et hormis en 1998/99 et cette saison, n'a jamais cessé de le faire. Trézéguet a marqué lors de la saison suivante jusqu'en 2005/2006, date de la descente en Série B de la Juve pour cause judiciaire. Trézéguet vient d'entamer sa 10e saison dans le plus grand des clubs italiens, et en est le meilleur buteur étranger de l'histoire, devant Platini s'il vous plait.

Platoche, justement, est à la traîne. Pourquoi ? Principalement parce que, comme au niveau international d'ailleurs, le nombre de matches a plus que doublé en Coupes d'Europe : avant, pour arriver gagner la Coupe des Champions, il fallait gagner 9 matches ; aujourd'hui, il en faut 13, sans parler des tours préliminaires, sachant qu'au début de ce siècle, il en fallait même 17 avec les deux tours de poule... Quant à la Coupe UEFA, qui vous réclamait 12 matches, il en faudra cette saison 17. De plus, beaucoup moins d'équipes étaient qualifiées en Coupe d'Europe, notamment en Ligue des Champions, ce qui vous donnait moins de chance de jouer l'Europe. Au final, Platini a marqué 29 fois en 54 matches, Papin 31 fois en 45 matches (!), quant il a fallu 133 matches à Henry pour marquer ses buts... des chiffres donc à relativiser, comme toujours.

C'est ainsi qu'un Fontaine, qui évoluait dans les années 50 à l'époque ou quand tu n'étais pas champion, ben t'étais privé d'Europe, est loin des meilleurs, avec 10 buts en... 7 matches. Et c'est pour ça que 11 des 16 noms qui sont dans le classement ci dessus ont évolué dans les années 2000, même si seulement 4 d'entre eux sont en course cette saison en Ligue des Champions, et un autre (Pires) jouera l'Europe League. Il n'empêche que les chiffres de Henry et Trézéguet montrent une réelle longévité au plus haut niveau, eux qui ont marqué 50 et 34 buts en sélection, et qui resteront dans l'histoire. Deux joueurs formés à l'AS Monaco, et qui n'ont manifestement pas encore de remplaçant réels en France. Seul Benzema...

Je vous laisse.

mardi 15 septembre 2009

It's the Merguez, Merguez party


Salut à tous,

On vit dans un monde mondialisé, comme dirait l'autre. Dans ce maelström de cultures, les langues, même malmenées par les sms, n'en reste pas moins un des derniers symboles de ce que furent à une époque les nations : des entités crées de toutes pièces par l'homme, l'autre excuse, avec la religion, qu'il s'est accordé pour pouvoir massacrer son voisin, indéboulonnables, se regardant toutes en faïence, bien assises sur leurs traditions, leurs drapeaux et leurs terroirs.

Le Français est une langue millénaire, héritée de la Langue d'Oïl, du Latin et un peu du Saxon, dont les origines sont donc plus variées que d'autres (Italien, Espagnol...), en raison de la position géographique et stratégique de la France, une langue qui a terriblement de mal à évoluer avec son époque. Elle est compliquée, tellement difficile à assimiler dans toutes ses insondables règles que seuls quelques rares hayatollahs de l'orthographe et autres admirateurs de Bernard Pivot parviennent encore à la causer parfaitement.

Entre le Français ou l'Anglais, ou il suffit de connaître beaucoup moins de mots pour se faire comprendre tout autour de la planète, il y a un gouffre. En France, un étranger qui ne met pas un COD au bon endroit ne reçoit que des sourires narquois et condescendants. En Angleterre, vous serez toujours compris. J'ai passé trois semaines en Angleterre à prendre des commandes et discuter avec des autochtones avec un Anglais imparfait, je n'ai jamais pris la moindre remarque. Les Anglais chambrent sur beaucoup de choses, notamment les Français, mais sur l'Anglais ils sont beaucoup plus ouverts d'esprit que nous. Parce que leur langue est cool, en fait. Pas prise de tête, genre t'as pas mis le s à la fin de chais pas quoi.

Cette simplicité et cette souplesse qui symbolisent cette langue expliquent évidemment en bonne partie pourquoi elle est à ce point répandue dans le monde. Quelque soit l'endroit ou vous vous trouvez dans le monde, et hormis - peut-être ! - dans ceux visités par Frédéric Lopez pour "En Terre Inconnue", vous vous en sortirez toujours avec quelques mots d'Anglais. Il y a une autre raison : la mélodie de cette langue, ce côté énergique, rythmique, quelque soit l'accent.

Je pensais à ça en réaction au fameux "Big Four" anglais, à savoir le quatuor Manchester-Chelsea-Liverpool-Arsenal du championnat d'Angleterre, et le fait qu'en France on voulait copier cette expression pour Marseille, Lyon, Bordeaux et le PSG, plus ou moins présents dans le haut du tableau en ce début de saison. Et je me disais qu'en traduisant ça, le "Gros Quatre", on se rapprochait plus de Bruno N'Gotty que d'équipes qui feraient rêver la France avec des recrutements fastueux.

Même chose dans la chanson. Traduisez "Hard Day's Night" des Beatles en Français, et vous tombez sur un texte des Musclés :

"C'était le soir d'un jour dur, et j'ai bossé comme un chien,
C'était le soir d'un jour dur, je devrais dormir à poings fermés
Mais quand je rentre à la maison je trouve que ce que tu me fais
Va me faire du bien".

Transcendant ! Les textes anglais ne sont pas moins cons que ceux des Français, ils passent juste mieux musicalement...

Je vous laisse.

samedi 12 septembre 2009

Sweet dream


Je rêve de ton cul, c'est comme ça
Moi qui ne rêvais plus, plus trop le goût à ça
Je rêve de ton cul tous les soirs
Je rêve de la rue que j'emprunte pour venir le voir

Je rêve de ton cul nuit et jour
Il est mon salut, ma plus belle histoire d'amour
Je rêve de ton cul et je n'y peux rien
Je remets mes rêves et toute ma vie au creux de tes reins

Je rêve de ton cul, je l'adore
C'est la plus belle vue, elle vaut son pesant d'or
Je rêve de ton cul, tu es si belle
C'est Dieu qui t'a voulue et moi, je remercie le ciel

Je rêve de ton cul sans arrêt
Mon cœur est à nu, jusqu'où tout ça va-t-il aller ?
Je rêve de ton cul. Dieu que j'aime ça
Comme un ange venu, tu es venue t'asseoir sur moi.



Y a que Marc Lavoine qui peut chanter ça sans passer pour un macho obsédé sexuel.

Je vous laisse.

vendredi 11 septembre 2009

Deux points, mille promesses


Salut à tous,

Vous le saviez, vous ne pouviez éviter un post foot, après cette période internationale riche en évènements divers. J'ai préféré attendre que le deuxième match soit joué, et que tout le monde ai donné son avis, avant de donner le mien. C'est bien d'avoir une vue plus large des choses avant de causer.

On devait prendre six points sur les deux matches qu'on devait disputer, au moins quatre, et on en a pris deux, ce n'est donc pas très bon mathématiquement. Aujourd'hui, on compte autant de points de retard sur le premier, la Serbie, que sur le troisième, l'Autriche, à savoir quatre, à deux journées de la fin, avant de recevoir coup sur coup les Iles Féroes et l'Autriche, en octobre. On devrait donc passer par les barrages, ce qu'on avait toujours pu éviter jusque là. A noter que pour l'Euro 2008 on avait aussi terminé deuxième (derrière l'Italie), mais là y avait pas de barrage... les deux premiers de chaque groupe se qualifiaient directement.

On recevait d'abord la Roumanie, qui était déjà quasiment éliminée dans la course à la qualification, et qui nous a fait de la Roumanie : solide derrière, un brin chanceuse et rapide et efficace devant. La France a dominé cette équipe comme rarement, a touché le poteau, fait briller la gardien roumain, mais il a fallu un but de renard d'Henry sur un corner pour marquer. Que pouvait-il nous arriver ? Oh, sûrement une égalisation, quand on gâche beaucoup en foot c'est souvent ce qui arrive, surtout face à ce genre d'équipes. Mais que ce soit un but contre son camp, un csc - et quel csc ! -, c'est inconcevable. Julien Escudé, le frère du tennisman Nicolas manifestement plus doué pour le revers, était obligé d'intervenir sur ce centre trop facilement adressé de la droite, vu qu'un roumain arrivait derrière. Ou alors Lloris intervenait... que c'est con, vraiment.

Ensuite, les Bleus, forcément assommés, ont moins maîtrisé leur sujet, même s'ils auraient pu encore marquer. Au final, deux points réellement gâchés, face à une équipe qui n'a absolument rien montré. La rage. Mais des promesses indiscutables, dans le jeu. Reste à être plus efficaces...

Ensuite, entre les deux matches on a touché les sommets de l'ignominie médiatique et populaire. Domenech, plus haï que la Grippe A, George Bush et Dieudonné réunis, a en a tellement pris dans la tronche en quelques jours qu'à côté, Aimé Jacquet avait été déïfié avant le Mondial 98. Un journaleux à deux balles du Parisien a ressorti de son contexte et très largement amplifié et déformé ce qu'il a entendu lors d'un entraînement des Bleus, ou Henry aurait dit à Domenech que les joueurs s'ennuyaient, notamment. Un truc qui se passe partout, dans n'importe quelle équipe, n'importe quel sport, n'importe quel milieu, mais qui a fait des dégats terribles. "Les Bleus lâchent Domenech", a notamment osé titrer le site pour lequel je pige régulièrement. Je n'ai pas du tout été étonné, venant de son auteur.

Sauf que dès le départ, je n'y ai pas cru, et j'ai eu raison. Pourquoi l'Equipe, qui appartient aussi à Amaury, n'a rien dit le même jour là dessus, alors qu'ils n'hésitent jamais à taper sur Domenech et ne crachent jamais sur un peu de sensationnalisme ? D'ailleurs, le lendemain ils minimisaient déjà sérieusement les "révélations " du torchon de la capitale, qui a très sévèrement viré sa cutie déontologique depuis une dizaine d'années. Je me rappelle du jour ou le Parisien a retourné sa veste à propos du Loft, qu'il critiquait, comme tout le monde, avant de titrer un jour : "Pourquoi on aime le Loft". "Pour enrayer la chute des ventes" semblait la raison évidente, et pas si erronée à mon avis. Toujours est-il que là, c'était terminé, ils avaient cessé d'être des journalistes.

Mais existe-t-il encore des journalistes en France, notamment sportifs ? L'Equipe n'avance plus qu'à coup de sondages dirigés et à l'intérêt peu évident ("les Bleus sont-ils surcôtés ?", "Domenech est-il sympathique ?"), auprès de son lectorat ou de spécialistes triés sur le volet. Après avoir relevé l'excellent match français contre la Roumanie le lendemain, c'était fini : on ne parle plus du fond, mais que du reste, à savoir les points et le classement. Peu importe le fait que cette équipe soit en construction, que la réussite la fuit et qu'évoluer dans des conditions médiatiques et populaires de ce genre sont des inconvénients évidents. L'Equipe a donc tiré à vue, étalant des arguments bidons et jouant à fond la carte de la peur, ce qui est toujours vendeur : les Serbes font deux mètres, la France a presque toujours perdu à Belgrade, et le Marakana, le stade serbe, est un enfer absolu avec un tunnel ou Karadzic et Milosevic doivent sûrement capturer un ou deux joueurs à chaque match pour les éliminer ethniquement, ou un truc du genre. A côté du Marakana, Anfield (Liverpool), ça doit être le Roudourou de Guingamp.

Le match en lui-même a confirmé que la réussite n'était vraiment pas française. Sur un ballon aérien, Gallas et Abidal vont signer leur seule erreur au milieu d'une performance commune énorme (mais sanctionnée d'un 4 dans l'Equipe, qui ne retient que ce qui se voit), Zigic va s'échapper et plonger au moment ou il croisait Lloris. Penalty, rouge pour le gardien lyonnais, but pour la Serbie au bout de 10 minutes, ce match rappelle terriblement le France-Italie du dernier Euro, perdu 2-0.

Là encore, Domenech va sortir un joueur offensif (le très chanceux Gignac) pour faire entrer un gardien, Mandanda, auteur d'un bon match. Mais cette fois, ça va payer. Anelka va faire un match de dingue en pointe, bien secondé par Henry, les deux anciens cracks des équipes juniors signant un joli but égalisateur (31e). De fait, les Serbes vont être étouffés par le pressing français et la performance atomique du duo Diarra-Toulalan, tandis que sur les côtés, Sagna et Evra jouaient les pistons et ne laissaient rien passer. Un très très grand match, à 10 contre onze, sur la pelouse du leader, et que la France, une nouvelle fois, aurait largement mérité de gagner. Jamais je n'avais vu une équipe réduite à 10 posséder le ballon à 52 %, ni récupérer le ballon plus haut que son adversaire, et se créer plus d'occasions.

Le lendemain, les pissent-froid se régalaient évidemment de ces nouveaux points perdus, la place de leader s'éloignant presque définitivement, alors que la France avait prouvé qu'elle méritait d'aller en Afrique du Sud. Tout était de la faute de Domenech : la (seule !) mésentente Gallas-Abidal, l'arbitrage déficient, les frappes au ras du poteau d'Anelka ou Henry... Là, je me suis rendu compte que quoiqu'il arrive, Domenech ne sera JAMAIS populaire. Rappelons que depuis le Mondial 2006, les Français sont persuadés qu'il n'est pour rien dans le bon parcours des Bleus, qui se seraient auto gérés autour d'un Zidane renaissant... donc même si la France gagne la Coupe du Monde 2010, ce ne sera évidemment pas grâce à lui. Comptez sur les faux-culs pour trouver un truc.

Sur les 11 titulaires de mercredi, il n'y avait que trois trentenaires, Gallas, Henry et Anelka, et quatre joueurs de plus de 27 ans (Evra). Une équipe jeune, joueuse, qui se cherche mais qui ne manque aucunement de talent. Elle est juste fragilisée par la haine que lui vout une opinion qui voudrait qu'on gagne une Coupe du Monde toutes les semaines. Même l'Italie ou l'Allemagne ont connu des moments compliqués entre deux générations, ont du passer par les barrages, mais sont restés de grands pays de football. Gourcuff et Gignac ont 23 ans, Diarra 24, Lloris 22, Benzema 21, et Domenech les a tous fait débuter. Qui peut réellement affirmer que cette équipe n'a pas d'avenir ? Le sélectionneur qui succèdera à Domenech héritera d'une équipe qui pourrait prochainement tout casser, alors que Raymond, qui a tout de même du gérer la fin de la génération Zidane-Vieira, signant une finale de Coupe du Monde, sera encore hué sur tous les stades dans 10-15 ans. Injustice de l'immédiateté, de l'instant T.

Je vous laisse.

lundi 7 septembre 2009

Dans le mot baptême, un seul M


Salut à tous,

Je reviens d'un WE de trois jours inattendu, vu que j'ai rattrapé un jour que je devais vendredi. Et ben figurez-vous que je l'ai pas vu passer.

Le vendredi par exemple, j'ai du aller chercher la voiture de mes parents pour le reste du WE. Direction donc la gare RER, ou j'attends facile 20 minutes pour avoir un RER bien en retard, direction Cergy. Je descends à Conflans Fin d'Oise (gare que je fréquentais assidument lorsque j'allais à la fac) ou là, grâce au retard de mon RER, j'attends un train pendant 30 minutes. Lorsque j'arrive enfin à destination, je calcule que j'ai mis deux heures porte à porte. Rappelons qu'il y a 30 kilomètres environ entre Maisons Laffitte et Issou. S'ils veulent que les gens arrêtent de prendre leur voiture, il va falloir plus que la taxe carbone, il faudrait surtout plus de RER, et des qui vont plus loin et dans plus d'endroits. Parce que si je suis allé chercher la voiture là-bas, c'est justement pour m'éviter d'autres galères de ce genre durant le WE.

En effet, le lendemain matin nous allions au baptême du fils de mon ami C, toujours dans le Vexin. Oui je sais, c'est rare aujourd'hui les baptêmes. Je veux dire, avant les gens baptisaient leurs enfants comme ils les enregistraient à la mairie ou leur achetaient un cartable, c'était plus que courant, c'était ordinaire, croyants ou non. Mes parents n'ont jamais été croyants, mais mes frères et moi sommes tous baptisés. D'ailleurs, ça étonne surtout à Paris parce qu'en province, et même en grande banlieue comme c'était le cas ce WE, ça reste une tradition qui déborde bien au-delà des rangs des catholiques pratiquants. En l'occurence, et à ma connaissance, mes amis ne sont pas pratiquants du tout. Mais ils ont baptisé leurs deux enfants.

L'idée ne me choquait pas vraiment, dans la mesure ou ça reste une tradition. En tous cas, ça ne me choque pas plus que les cadeaux de Noël, les cloches de pâques ou les bouchons du 15 août, autres traditions papistes mais au combien respectées par toutes les strates de la population autre que boudhistes, muslmanes ou juives, sans que personne ne vienne dire à un autre "mais pourquoi tu fêtes Noël si tu n'es pas croyant ?" Sauf qu'après avoir assisté à la cérémonie, la comparaison s'arrête là. Dans l'église, le curé demande aux parents et parrains de dire pourquoi ils veulent baptiser le gosse. Peu de chance que vous entendiez "parce que le petit avait besoin d'un shampooing". La phrase autorisée c'est un truc du genre "parce que je veux qu'il soit habité par l'esprit de Dieu". Quand c'est un croyant qui dit ça, aucun problème. Sinon, je trouve ça choquant.

Surtout que le prosélytisme ne s'arrête pas là. Le curé, qu'on ne peut pas taxer de ne pas être corporate, insiste auprès des parents que baptiser son gosse, c'est s'engager à l'élever dans la foi de Dieu machin tout ça, et notamment de l'envoyer au cathéchisme, lui faire faire la communion etc. Attention parce que si vous le faîtes pas, la police du Christ va venir lui retirer sa gourmette de baptisé, et il va donc automatiquement sombrer dans la dépravation et le chaos, une queue fourchue va lui pousser du derrière et il risque même de forniquer avant le mariage.

Ok, j'ai rajouté cette dernière phrase, mais vous comprenez l'idée.

Bref, après cette séquence pour le moins perturbante, heureusement est arrivée le moment de la salle des fêtes et du repas. Ce dernier débutera vers les 14 heures, pour se finir 4 heures plus tard. Deux de plus, et le dîner commençait. Et ben vous savez quoi ? J'ai calé, je me suis resservi qu'une fois le soir. Si si.

A noter les 20 enfants qui couraient partout, réclamaient leurs tétines, se plaignaient de Kevin qui les avait poussés par terre, ou qui ne voulaient pas manger le truc jaune dans leur assiette, par contre le gâteau il arrive quand ? Charmant, mais encombrant sonorement (j'ai vérifié, ce mot existe). A noter que les plus grands de cette génération avoisine les 12 ans. Et oui. Mais j'ai tout de même passé une excellente journée.

Une fois rentrés (en voiture, donc), on s'est couchés devant Ruquier, complètement exténués. Le lendemain, on a encore baigné dans l'ambiance enfantine, avec la petite L., qui exibe fièrement ses six semaines d'existence. Une future star, comme sa maman :p

Je vous laisse.

vendredi 4 septembre 2009

Il était une fois dans mon salon


Salut à tous,


Hier soir, j'ai eu la preuve qu'on pouvait encore avoir foi en la télé. Si si. C'est quelque chose de difficile à admettre, mais c'est un fait : il arrive parfois que la télé s'avère être autre chose qu'une boîte à con et une boîte à pub commerciale et politique (suivez mon regard).

Soirée à l'appart, moment classique de consultage des programmes télé. Séquence rarement couronnée de succès : un des soirs de cette semaine, le moins mauvais programme s'avérait être un très pompeux "les 20 révélations que les Français n'oublierons jamais" avec l'inévitable (quoique, c'est pas compliqué en fait : ne-pas-regarder-la-6) Laurent Boyer, émission prétexte à un mélange de sujets people et historiques déjà vus et revus, du genre la fameuse carte météo de Tchernobyl ou sur Tom Cruise qui est un dangereux sociologue qui saute sur des canapés. C'est sur, avec un sujet tous les mois là-dessus, risque pas que les Français l'oublient.

Vous me direz, fallait pas regarder, et vous auriez grave raison. Sauf qu'en fait j'ai pas regardé, je jouais sur l'ordi :p J'ai eu que le son de ces conneries, ce qui était déjà pas mal.

Donc hier soir, je regarde sans trop y croire... "Julie Lescaut", ok, suivant... "Envoyé Spécial", bon... "Il était une fois en Amérique", bo... hein ??? "Il était une fois en Amérique" ??? Purée excellent !!! Un des grands films de mon adolescence, un très grand film de Sergio Leone, son dernier, avec un De Niro forcément énorme, la jeune Jennifer Connelly qui promet déjà d'être la beauté imparable qu'elle est devenue, la non moins sublime mais éphémère Elisabeth McGovern, James Woods, Joe Pesci, etc, et évidemment la musique de Morricone, une de ses meilleures.

Dans le quartier juif new-yorkais, une bande de gamins entrent peu à peu dans le banditisme, et deviennent vite des patrons en vue de la pègre durant la prohibition. Juste un monument de cinéma, qui ne passe jamais à la télé, et qui m'a fait passer une excellente soirée. Si vous ne l'avez jamais vu et que vous aimez Sergio Leone et De Niro, regardez-le dès que vous pouvez.

Y a quoi ce soir à la télé ? Koh Lanta, Thalassa, NCIS... bon, ça peut pas toujours être caviar tous les soirs...

Je vous laisse.

mardi 1 septembre 2009

Septembre


Salut !!!

Bienvenue en déc... euh, septembre, avec ce temps pourri et cette pluie qui n'a pas arrêté depuis ce matin 9h, alors que je venais de sortir de chez moi en direction de la gare. Ben quoi, vous vouliez la rentrée ? Vous en aviez marre des best of, des programmes d'été pourris et des jolies filles en jupe ? Ben voilà, vous êtes servis.

Contrairement à mon Amour, j'ai toujours détesté la rentrée. Non mais sérieusement, comment aimer ça ? D'accord, quand on était gosse, on était content quand on avait un cartable qui sentait le neuf et des stylos quatre couleur trop classes mais qui allaient vite être remplacés par des bics tout cons dès qu'on nous les piquait (par un Stéphane ou un Franck, forcément). Mais c'était aussi le temps, pour ma part, ou j'avais un nœud au ventre terrifiant au moment d'y aller, ou j'allais me retrouver dans une classe ou tout le monde m'ignorait, ou je ne pouvais plus passer mes journées dans ma chambre à rêvasser ou dessiner...

Si j'ai toujours des difficultés à nouer des amitiés et, surtout, à les entretenir correctement (les amis que j'ai actuellement sont extrêmement résistants et patients, sinon ils ne seraient plus là), ça vient de là, de cette peur des autres que j'ai toujours eu. On ne me parlait pas, et quand quelqu'un le faisait c'était pas directement, puisque c'était pour se foutre de moi. A quel niveau ? Chais pas. J'étais solitaire, j'étais pas habillé avec les dernières conneries à la mode, je parlais pas de filles toute la journée, je jouais pas au foot, j'étais bon à l'école, je ne répliquais pas quand on me baissait mon froc en plein milieu de la cour ou quand on me faisait tomber de ma chaise... et je commençais à avoir de l'embonpoint, aussi. Tout dépend de quelle partie de mon enfance on cause :p

Quand des filles ont commencé à me parler au lieu de se foutre de moi, j'étais terrifié. C'est pas dur, elles seraient venues de Mars avec des supers pouvoirs que j'aurais agi pareil. Je me souviens d'une fois, dans le hall, une fille était venu s'asseoir près de moi et j'avais couru de l'autre côté, et d'une autre fois ou j'avais vu quatre filles (qui passaient leur temps à pouffer de rire en me regardant au collège) dans la rue, et j'avais changé immédiatement de direction, sans faire attention au fait qu'elles étaient en train de m'appeler. Grands moments, inoubliables moments ! Que c'est cool l'adolescence, quand même !

Aujourd'hui encore, j'ai comme un mini infarctus quand je dois passer un coup de téléphone, quelqu'il soit. J'ai comme une suée froide lorsque je dois entretenir une conversation sensée et responsable avec qui que ce soit, ou presque. Je ne suis plus ce gamin un peu crétin qui ne parlait qu'à ses bouquins ou à son chien, mais il reste des séquelles. Malgré tout, je suis bien conscient que si les filles ont un super pouvoir, c'est le sixième sens, cette faculté sidérante à lire dans ma tête. Pour le reste... Si je dis qu'elles rendent beau le monde, on va encore me traîter de macho !

Dieu me préserve de retourner au collège ou au lycée ! Pourtant, ces ados qui glandent devant le Lycée Voltaire, devant mon taf, ont tous l'air bien dans leur peau, à discuter assis par terre de tout et de rien. Forcément, les solitaires comme moi sont dans un coin de la cour, tout seuls, à rêvasser à propos de Dieu sait quoi. Faut les chercher pour les voir.

Vivement cet hiver ! Quitte à ce que ça caille et que ça pleuve, autant que ce soit pas la rentrée !

Je vous laisse.