jeudi 25 février 2010

3x1


Salut à tous,

Je me plains souvent - oui je sais, certains diront que ma phrase pourrait s'arrêter là, mais non en fait - que ma vie soit pauvre en évènements notables, tout du moins susceptibles d'apparaître ici, et ainsi raréfier les posts sur le PSG, Sarkozy ou ceux avec juste une vidéo pour remplir. Et ben ça va pas changer, parce que les trucs qui me sont arrivés dernièrement, et ben je vais tous les relater en même temps, ici même ! Ahah, z'êtes bien dégoutés hein !

Trois anecdotes assez banales, qui n'ont absolument rien en commun entre elles, mais qui ont ponctué mon existence ces derniers jours.

La semaine dernière par exemple, vous savez, quand une espèce de neige fondue a succédé à la neige tout court sur Paris. On a l'impression que ça fait un mois, vu qu'aujourd'hui il fait 12 degrés... bref, en sortant du boulot je descends dans le métro, et là je vois, comme d'hab, la rame qui est à quai. Je précipite alors mes pas dans l'escalier pour la rattraper, histoire d'avoir une chance d'avoir un RER plutôt que prévu à Auber. Je franchis les tourniquets mais, dès mon premier pas sur le quai, voici que mon pied, tous les deux rendus glissants par les conditions atmosphériques, se dérobe sous moi. Devant une assistance qui aura la décence de ne pas se tordre de rire, je tombe brutalement sur mes genoux, puis sur mes mains (le sol est absolument dégueulasse), celles ci amortissant miraculeusement mon nez qui allait se faire réduire en miettes sur le sol. Bref, une prière express, mais c'était vers l'est je crois, donc ça va.

Je me relève, je ne sais pas comment mais je pourrais encore avoir mon métro... je laisse tomber, trop de témoins. Je le laisse filer, tandis que je commence mes trois quatre jours de douillage au niveau des genoux. J'emprunte un mouchoir à un mec, puis je m'essuie les mains et le jean comme je peux. Dans les jours qui ont suivis, mes genoux ont donc souffert, mais aussi mon nez et, étrangement, mes biceps (ce qui a eu l'avantage de me révéler leur existence), des courbatures comme si j'avais fait un déménagement à la place. En même temps c'est un peu ça, vu le poids qu'ils ont dû supporter... Ça vaut bien une machine à laver.

Deuxième truc, plus calme, mais pas forcément moins remuant : hier, je pars au boulot cette fois. Sur le quai du RER, un vieux monsieur semble scotché devant des panneaux publicitaires. Comme je m'approche, je devine vite la teneur de ces derniers : il s'agit d'une double pub pour "la rafle", un film évoquant celle du Vel d'Hiv, en 1942. On y voit un gendarme emmenant des enfants dont l'épaule porte une étoile jaune. Le mec est juste fasciné, mais en même temps ne semble pas être là. Je n'ai aucune certitude, je n'ose évidemment pas lui demander, mais il semble avoir l'âge d'avoir été témoin de quelque chose durant la guerre. A-t-il perdu des copains, de la famille ? Toujours est-il que sa façon de regarder ces affiches n'est pas banale. Il ne la regarde pas, il la vit. Ça lui rappelle quelque chose, et pas des vacances à Deauville a priori.

Enfin, ce matin, nouveau départ pour le boulot (je fais que ça, c'est dingue). Cette fois je sors de chez moi, je suis dans le parc. Une fille bien propre sur elle, bien locale quoi, se balade avec sa chienne, une espèce de pitbull mais qui a l'air très gentille, assez jeune. De toutes façons, si ces chiens là deviennent méchants, c'est qu'on les dresse pour, sinon... pas de raison d'avoir peur. D'ailleurs, il ne faut JAMAIS avoir peur devant un chien, quel qu'il soit. Enfin, un caniche nain vous pouvez, les risques sont assez mineurs.

On atteint une artère herbeuse assez large, et nos chemins ne séparent toujours pas. La chienne s'ébroue, elle a envie de courir, passe près de moi. Comme un idiot, je passe ma main pour la caresser, c'est plus fort que moi, je peux pas m'en empêcher, mais elle l'ignore, elle a autre chose à faire. Elle s'éloigne, puis me voit à nouveau, et là elle part comme une balle. Une trajectoire parfaite, dont le point B n'est autre que votre serviteur. Là encore, j'ai un peu pratiqué les chiens dans ma vie, elle n'a pas envie d'attaquer. Elle est jeune, et elle veut juste jouer avec celui qui occupe les cinq minutes de mémoire immédiate que sa cervelle lui permet. Tandis que sa maîtresse lui dit de pas le faire, elle se jette sur moi. J'ai un réflexe, je recule d'un pas, et j'ai bien fait : au lieu que ses pattes ne dégueulassent ma chemise toute neuve, elles souillent mon jean (pas celui du métro, l'autre) au niveau du genou droit. Bah ouais, y a de la terre partout, et en ce moment il flotte tous les jours.

Puis la chipie file vers sa maîtresse, qui se confond en excuses. Évidemment, je lui dis que c'est pas grave, ça sert à quoi de l'engueuler ? Et puis c'est moi qui ait commencé à plus ou moins jouer avec son clebs. J'essuie comme je peux mon jean, sachant que ma journée finit à 23h ce soir... Bon, ça ira.

Voilà, c'était passionnant hein ! Incroyable cet ordinaire extraordinaire quand même !

Je vous laisse.

lundi 22 février 2010

Footlouses


Salut à tous,


Je viens juste pour vous conseiller de voter pour les Footlouses, c'est rigolo et ça ne mange pas de pain. En revanche, juste une contrainte : avoir un peu regardé ou écouté du foot et/ou des émissions s'en approchant ou s'en réclamant, durant ces derniers mois...

Je vous laisse.

samedi 20 février 2010

Mon nom est Personne


Salut à tous,

Un des plaisirs de ma génération quand on était gosses, c'était les films du mardi soir. le lendemain, pas d'école, pas de levers difficiles, et y avait toujours de bons films pour les gamins... des films de Bruce Lee, qui nous obligeaient à improviser des figures de karaté inédites dans nos pseudos "pyjamas chinois", au moment du couchage, mes frères et moi. Des Belmondos, des Pierre Richards, etc. Moi, ce que j'adorais, c'est quand repassais "mon nom est Personne".

L'Italien Terence Hill (Mario Girotti), de part sa seule présence, crédibilise définitivement le terme de "western spaghetti". Mon nom est Personne, c'est un des westerns qui se prend les moins au sérieux de la carrière de Sergio Leone. Terence Hill y joue un Clint Eastwood volontiers blagueur et chambreur, mais qui tire encore plus vite, si c'est possible, sans parler de son aptitude de donner des claques pendant les duels. Ce qui est touchant, c'est l'histoire : jeune héros, il veut offrir à Jack Beauregard (Henry Fonda), un héros vieillissant et à la retraite, l'apothéose de sa carrière, lui contre la Horde sauvage, 150 fils de putes qui usent le désert en le parcourant au galop. La scène finale a littéralement marqué ma jeunesse.



Comme d'habitude, la musique de Morricone est exceptionnelle : d'abord, le thème de Personne, que certaines pubs ont osé détourner récemment pour vendre je ne sais quoi... Et puis celle de la Horde, une des plus belles, peut-être, de Morricone.

Ce film aura des suites qui n'auront en commun que le nom : "On l'appelle toujours Personne", "maintenant on l'appelle Trinita"... on a échappé de peu à "Trinita font du ski" à mon avis. Ces pensums cinématographiques peuvent faire penser que "mon nom est Personne" est un nanard, ce qui n'est pas le cas du tout. Et c'est un film qui gardera toujours ma tendresse.

Je vous laisse.

mardi 16 février 2010

Simple plaisir


Salut à tous,

Ce soir, je devais voir Lyon-Real Madrid à la télé. Un match très déséquilibré sur le papier, mais qui promettait beaucoup. Et puis bon, le Real c'est pas Barcelone mais enfin ça reste un club majeur, le plus grand de tous les temps (9 Coupes ou Ligues des Champions, 257 millions d'autres titres divers et variés...). Et puis, y a quand même des joueurs pour qui un amateur de foot aime payer son billet, du genre Cristiano Ronaldo. Ce dernier n'est évidemment pas populaire dans notre pays, où l'important c'est de participer, où les perdants sont magnifiés et où les champions français sont toujours "p'tits". Ronaldo est un champion immense, doté de qualités que peu de joueurs dans l'histoire du foot ont possédé. Genre une vingtaine, et encore je suis gentil. Forcément, il a aussi le boulard, mais ça, d'abord en général c'est livré avec le talent, et en plus on s'en cogne le coquillard non ? L'important c'est le terrain, pas le nombre de pubs qu'il tourne, combien il gagne ou quelle quantité de tubes de gel il jette par jour.

Bref, gros match. Et ce matin, tandis que je fendais le froid qui recouvrait encore le parc de Maisons-Laffitte, j'essayais de me rappeler du dernier match que j'avais regardé pour mon plaisir. Et la réponse s'imposa lourdement : chais pas. Depuis bientôt deux ans que je commente des matches très régulièrement, regarder un match rime avec travail (métaphoriquement, vous l'aurez compris), avec stress, avec la routine quoi. J'ai tout simplement perdu de vue le seul plaisir de me poser sur mon lit devant un bon match, en envoyant éventuellement quelques textos avec mon pote Z, si ça l'intéresse. En ce moment y a que ceux où Milan joue qui l'intéressent, je sais pas pourquoi...

Je ne vais évidemment pas me plaindre de faire un boulot qui me plaît. Journaliste dans le foot, c'était quasiment mon boulot rêvé, avec marionnettiste et évidemment écrivain. Combien de gens, ne serait-ce qu'en France, voire en Région parisienne, ont cette chance ? Mes parents ne l'ont pas eu, des amis à moi ont des jobs alimentaires. Ces emplois ne sont pas moins nobles que le mien, au contraire même. Et je sais ce que c'est, c'est l'ancien planton de la Halle aux Vêtements et de la Samaritaine qui vous le certifie : c'est une chance.

Mais du coup, avoir sa passion comme travail est certes une idée séduisante à la base, mais avec une tranche négative : celle de voir sa passion s'effriter dans le quotidien, le boulot, le pénible. Parce que commenter un Mozambique-Mali un dimanche soir de janvier, à 50 kilomètres de chez soi dans un local sans toilettes, ça peut être glauque. Je vous assure que ça peut l'être. Alors que j'aurais sûrement été enchanté de me le mater tranquillement chez moi, sur mon lit, avec des toilettes et mon portable à portée de main, sans qu'aucun stress de me gourer dans un commentaire ou un clic ne vienne gâcher ma soirée.

Finalement, ce soir je vais au théâtre Edouard VII voir Manu Payet et Jean-Pierre Marielle, et ce gratuitement. Reporter un plaisir simple n'est-il pas un bon moyen de le rendre meilleur la prochaine fois ?

Je vous laisse.

samedi 13 février 2010

Littérature à tiroir


Salut à tous,

A défaut de publier des romans, notamment ceux qui chassent la poussière dans mon disque dur, j'en lis. Problème, je lis souvent les mêmes. J'ai du mal à sortir du monde de Stephen King, où j'ai trouvé tout ce qui me convenait et me comblait, j'en ai déjà parlé ici, il y a un peu plus d'un an.

C'est marrant parce que finalement, je lis des romans de la même manière que j'essaie - c'est un bien grand mot - d'en écrire : j'en entame un, puis je le pose et j'en ouvre un autre. Et parfois, je pose ce dernier pour en entamer un troisième. Et ainsi de suite, même si je ne crois pas à avoir déjà fait plus de trois à la fois. Quand j'en ai fini un, je reviens aux autres... ou alors j'en ouvre un autre. Enfin bref, si j'arrive parfois à aller d'un bout à l'autre d'un roman sans passer par d'autres, c'est qu'il était court et avalable d'un coup. Comme certains bouquins de King, par exemple...

Un symbole : une amie m'a offert "le cycle d'Elric" lors d'un de mes anniversaires, un bouquin que je convoitais justement. Je l'ai pas mal entamé, mais toujours pas fini. Il est bien en évidence sur mon bureau, et un jour je m'y remettrais, je le sais.

Par exemple là, j'avais rouvert "Différentes saisons", un recueil de quatre nouvelles, vous aurez deviné le nombre de vous même, toutes aussi bonnes les unes que les autres, ou presque. La première est la plus connue, j'en ai déjà parlé : "Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank", qui a donné l'excellent "les Evadés" au cinéma. J'ai gobé cette nouvelle avec délectation. La suivante est une histoire qui m'a véritablement marquée, un des chef d'œuvre de King à mon avis, "un élève doué". Un ado démasque un ancien criminel nazi dans sa petite ville californienne. Il le fait chanter, en échange de quoi l'autre doit tout lui raconter. Finalement, la domination va s'inverser et le gamin tourner du mauvais côté. Là encore, je me suis régalé, bien que je connaisse l'histoire par coeur. C'est une image éculée, mais j'ai cru remettre de vieux chaussons parfaitement moulés pour mes pieds.

La troisième nouvelle a été également adaptée au cinéma : "the Body" est devenu "Stand by me", vous l'avez peut-être vu, d'ailleurs y a le jeune Kiefer Sutherland dedans. Quatre gamins partent à la recherchent d'un corps dans une forêt. C'est là que j'ai posé mon bouquin, peut-être parce que cette histoire ne fait pas partie de mes préférées, même si le suspense y est encore chargé.

En effet, entre temps mon amie Mona m'a prêté un bouquin qui promet beaucoup, "les piliers de la terre", signé Ken Follett. Une preuve que la littérature n'a plus le même impact que le cinéma : sorti il y a 20 ans, ce beaucoup a été vendu à 90 millions d'exemplaires, et je n'en avais jamais entendu parler. En même temps, si j'étais une référence, ça se saurait.

Ce bouquin a tout pour me plaire : ça se passe en Angleterre (one point), au Moyen-Âge (one point again) et y a beaucoup de pages écrites très petit. Ça va donc m'occuper pendant un moment. Et comme il est prêté, je vais essayer de me concentrer sur celui-là pour le finir avant d'en entamer d'autres. En même temps ça ne garantie rien à son heureuse propriétaire : une autre amie (c'est marrant, c'est toujours des filles qui me prêtent des livres) m'avait refilé "le monde selon Garp", j'avais été accroché jusqu'à la moitié et puis... pouf, plus rien, je ne l'ai jamais fini. J'essaierai de faire mieux la prochaine fois.

Je vous laisse.

mercredi 10 février 2010

Fier d'être fier


Salut à tous,

Voilà, ça y est, c'est terminé. Le débat sur l'Identité Nationale, qui honore ce pays, celui des Droits de l'Homme, de Jaurès et de Toussaint Louverture, de Jean Moulin et de Diderot, est terminé.

On entends déjà les gens rigoler sur le fait qu'il a accouché d'une souris. Je dirais, heureusement : si le gouvernement avait vraiment tiré des conséquences de toutes les horreurs qu'on a entendu depuis des mois, il aurait pu être tenté de prendre des décisions très inquiétantes, du genre qui aurait coupé l'herbe sous le pied des Le Pen. Et oui, DES Le Pen, ils se reproduisent, c'est moche, au sens comme au figuré.

François Fillon s'est exprimé à la place de Besson, qui m'avait de toutes façons l'air d'être au dernier étage de la fatigue mentale, voire physique, ces dernières semaines. Ancien socialiste ou non, se faire traiter pendant des mois de fasciste, se voir refuser l'éventualité qu'on ait un organe servant à pomper le sang mais aussi à ressentir des émotions, ça ne doit pas être évident tous les jours, même avec des muscles faciaux botoxés au maximum, comme c'est manifestement le cas. Et le miroir, chez les Besson, n'a pas du souvent servir le matin.

Donc, Fillon a causé. Il a notamment parlé du principe d'être "fier d'être Français". Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours fasciné. Je veux dire, je ne voudrais pas paraphraser Maxime Le Forestier, mais je ne vois pas en quoi on est responsable d'être né quelque part. D'accord, on est tous le résultat d'une longue lignée de génération, mais ce qui est bien avec ce système, c'est qu'on SAIT que ça aurait été la même chose si on était né en Somalie, en Finlande ou à Caracas. Une zizi, une nenette, un bébé, et hop, au suivant ! Mes ancêtres belges ou arméniens vous saluent, bien qu'ils soient un poil trop lointain pour que je connaisse des soucis pour mon futur passeport. Mais qui sait...

Je ne vois pas en quoi on devrait plus être fier d'être Français que Danois ou Canadien. Oui, on a inventé les Droits de l'Homme, mais ça fait un bail qu'on ne mérite plus vraiment cet héritage. La France est un pays magnifique, comme l'est l'Italie, la Scandinavie, l'Egypte, la Bulgarie... la nature est belle, de toutes façons, quelque soit l'endroit. Du moment que l'homme n'y touche pas trop, c'est beau.

Je crois que cette envie d'être "fier" provient du fait que les Français sont sans cesse complexés. Par quoi ? Je sais pas. En sport, quand un Français gagne inhabituellement, c'est toujours un "p'tit" Français. On a l'impression que quand un tennisman français passe un tour de Roland-Garros, c'est comme si le PIB de l'Ouganda dépassait celui des Etats-Unis. Mais en quoi devrait-on être moins fort que les autres ? On est une des cinq plus grandes puissances mondiales, un des pays les plus riches, anciens et peuplés du monde, mais quand on gagne, c'est toujours un exploit. Même chose sur cette manie de les appeler par leur prénom, genre c'est notre petit neveu qui joue. "Oui Fabrice, bien joué !" Misérabilisme, quand tu nous tiens.

Je suis fier de la France, parce que c'est un pays qui rassemble une bonne partie des paysages possibles, et qui réuni tant de cultures différentes. Manger basque est quelque chose qui me manque terriblement. Je me taperais bien une tartiflette, une galette bretonne, une frite lilloise ou une Flammekuche (ok, j'attendrais midi quand même). Etre Français, c'est quoi ? Comme s'il pouvait y avoir qu'une Identité Française... en quoi les modes de vie d'un Lillois ou d'un Bastiais se ressembleraient-ils, à part la langue et les journaux au kiosque le matin ? Et encore... Les Belges parlent Français et captent TF1, ça n'en fait pas des Français. Il y a des régions qui n'étaient pas Françaises il y a 70 ans, et qui n'ont cessé de changer de nationalité au gré de l'histoire. Charlemagne avait sa capitale à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. La Corse a été achetée par Louis XV en 1768 à Gênes. Qu'est-ce qui fait qu'elle est Française ? L'argent ? Tout ça est d'un ridicule abyssal.

L'identité de chacun provient de ses parents, de sa famille et de ses amis, et rassemble tout ce qu'on a vu, vécu et aimé durant notre vie. C'est quelque chose de personnel, et non national. Et je me plais à penser que je n'ai rien en commun avec Eric Besson ou Brice Hortefeux.

Je vous laisse.

mardi 9 février 2010

Saucisse de Murtaugh


Et voilà, cinq jours passés à avoir des idées de posts, et à les repousser les unes après les autres. Trop déprimant (et oui, c'est un critère, on dirait pas comme ça), trop foot, trop PSG, trop loin de l'ordi... enfin j'avais toujours une bonne raison.

Et puis aujourd'hui je me suis tapé l'épisode 419 de "How I met your mother", excellente série que j'ai découvert récemment. Un série à laquelle je reprochais, du moins durant la première saison et une bonne partie de la seconde, de pomper un peu très généreusement dans les scripts de ma feu série-préférée-d'il-y-a-10-ans-qui-m'a-fait-rencontrer-tous-mes-amis-ou-presque, j'ai nommé Friends, bien sûr. Certes, il manque une fille, pour le reste ce sont des presque trentenaires à New York qui galère pour construire leurs vies. Y a un timide pas très viril genre Ross (Marshall - ou Ted), un marrant genre Chandler qui aurait fusionné avec Joey (Barney, un phénomène)... les filles ressemblent moins, pas de Phoebe (malheureusement, oserais-je dire, elle me manque), ni Rachel (Stella, la 3e fille ?) et pas de Monica, Dieu merci, je loue ton nom seigneur.







Barney Stinson video CV

Depuis presque trois saisons, ça s'est heureusement amélioré : une mécanique de flashbacks redoutablement drôles, des scénarios savoureux et des personnages qui s'affinent de plus en plus. Au début, j'avais du mal à croire que ces cinq là puissent être amis. Mais en même temps, dans ma propre bande d'amis on ne se ressemble pas non plus, et ça fonctionne, tant bien que mal :p

Donc aujourd'hui, pouf, 419 de HIMYM (c'est plus court), et pouf, idée de post. Dans cet excellent épisode, Ted, le héros et narrateur furieusement en quête d'un mariage et d'une progéniture (étrange garçon) nous sort la "Murtaugh list". Une liste inspirée par le personnage du lieutenant Roger Murtaugh de la série des Armes Fatales, qui se plaint tout le temps qu'il est "trop vieux pour ces c... trucs". Elle égraine tous ce qu'on n'est plus censés faire quand on a passé la trentaine. Et comme je vais bientôt fêter dans un délire incommensurable mes 3# ans, je me suis demandé si j'étais concerné par cette liste, dans un sens ou un autre. Le bilan est mitigé, a priori.








Faire une nuit blanche
: A une époque, j'y arrivais sans problème. Je pense que j'y arriverais encore aujourd'hui. Par contre, je mettrais une semaine à m'en remettre.

Se faire percer une oreille
: Plutôt mourir, jeune ou vieux.

Mettre des posters sans cadres
: Je crois que ma seule réponse à cela serait : Et ?

Dormir sur le futon d'un ami
: Les futons de mes amis ne peuvent pas m'accueillir.

Manger une pizza entière en un repas
: Toujours d'actualité, oui. Le contraire vous aurait étonné non ?

Faire sa lessive chez sa mère
: Je n'ai pas de machine, et la laverie de Maisons Laffitte est à 4 euros, sans parler du séchage à un euro, et à un quart d'heure de marche. Donc oui, je le fais toujours, parfois.

Repousser une visite chez le médecin
: Ben oui, 20 euros ça peut servir, même quand on a un rhume, ça s'appelle économiser.

Boire des verres avec des inconnus
: Je ne bois pas, déjà, donc ça s'annonce compliqué. Mais même avec du Coca, ça m'est rarement arrivé. Je n'ai pas vécu assez longtemps en Angleterre...

Laisser un message pénible fait à deux sur son répondeur : Pas fait, je les faisais tout seul ! Et en effet, j'ai passé l'âge.

Aider quelqu'un à déménager sur six étages en échange d'une pizza et d'une bière : garde ta bière, et donne moi ton frigo.

Beer Bong
: Intraduisible, il s'agit de boire de la bière dans un tuyau. Qu'est-ce qu'ils boivent dans cette série... de ce côté là, c'est vraiment l'anti Friends.

Aller à une rave
: ça ne m'est plus arrivé depuis une douzaine d'années donc effectivement, c'est vraiment Murtaugh à donf. Mais c'était trop bien, et sans aide illicite, s'il vous plaît.

Dans le même épisode, y a aussi la liste inverse, celle des trucs qu'on fera étant vieux. Et donc je n'espère pas gueuler sur les enfants des voisins, me coucher à 8h et me lever à 4. En revanche, je finirais bien par porter des lunettes pour lire, je dînerais forcément à 4h de l'aprèm vu que je mange tout le temps, et ça ne me dérange pas de mettre trois heures pour répondre au téléphone, tellement je hais cette machine du démon.

Je vous laisse.

mercredi 3 février 2010

What a terrible world


Salut à tous,

Désolé, ce post ne va pas être gai. L'optimisme, qui est pour moi aussi accessible que les faveurs de Scarlett Johansson, en sera une nouvelle fois absent. Une raison à cela : mon indécrottable habitude de regarder les infos.

C'est quelque chose que je dis souvent, quand on me demande si je veux avoir des enfants. Nous vivons dans un monde ignoble, tout simplement. Juste ignoble. Actuellement, rien ne va dans le bon sens. Dans un sens optimiste, en l'occurrence. Des suppressions d'emplois à la SNCF, partout. Et les médias qui ne traitent ça que sur le plan de l'énervement des usagers alors que si le service public est menacé, c'est leur propre intérêt qui l'est. Mais ça, c'est pas grave, on vit dans l'instant, pas la peine de regarder ça d'une façon un peu plus large. Surtout que grâce au gouvernement, le statut des fonctionnaires est de plus en plus précaire, puisqu'ils ne pourront plus refuser des changements de postes, sous peine d'être... virés. Et où il est le progrès, là ?

Le débat sur l'identité nationale... les conditions de vie des musulmans et des Arabes qui se dégradent en France, ils sont de plus en plus stigmatisés dans leurs quotidiens. Des déclarations politiques qui frôle le niveau des poubelles et qui se multiplient, sans que la moindre sanction ne fleurisse, si ce n'est pour Georges Frèche, et encore. Tout cela provoqué et quasiment assumé par un gouvernement de droite dure, cynique et musclée. La tronche d'Eric Besson, glaciale et ignoble... C'est insupportable, bon dieu !

La disparition du thon rouge. Des espèces animales qui disparaissent juste pour satisfaire les appétits occidentaux. Tous ces enjeux écologiques qui ont plu aux gens, mais on sent déjà de la lassitude chez les gens, frigorifiés en cet hiver alors qu'on les bassine avec le réchauffement de la planète. Sauf qu'à Vancouver, il fait 7°, c'est le plus chaud hiver de l'histoire de la ville et les JOs d'hiver sont menacés... comme quoi, le réchauffement climatique peut avoir du bon, ponctuellement.

Vous me direz, t'as qu'à arrêter de regarder les infos, contente toi de regarder la télé pour ce qu'elle est désormais : une boîte à con, qui est très utile pour se vider la tête. Mais je me refuse à ça, je ne veux vraiment pas me déconnecter de tout ça. Cette idée m'est insupportable, plus encore que ces foutus infos dramatiques. Donc je veux continuer à faire l'éponge, à prendre tout dans la gueule, et faire avec.

Je vous laisse.

lundi 1 février 2010

La vérité enfantine


Hello,

Quand je ne travaille pas le lendemain, j'aime pas me coucher tôt, au grand dam de mon Amour, qui préfère que je le fasse en même temps qu'elle, comme ça je la réveille pas quand je vais dormir. Mais, comme un couillon de gamin, j'aime pas me coucher tôt quand je bosse le jour suivant. Peut-être pour justement me dire que je suis à la veille d'un jour chômé. Ou alors pour me casser physiquement, et parvenir à dormir le matin suivant. Tout ça échappe évidemment à toute raison et à la moindre logique.

Ce que je vais raconter n'a pas le moindre rapport avec le paragraphe précédent, si ce n'est l'heure à laquelle je tape ce post, un dimanche soir à 1h35. On dit souvent que les gamins voient tout, ressentent tout, captent tout telles des éponges, et que croire que tout ce qui concerne les "grands" leur passe entre les oreilles sans laisser la moindre trace est illusoire. Y a sûrement du vrai dans tout ça, sauf qu'en fait tout ce qu'ils enregistrent reste dans leurs têtes tels qu'ils l'ont capté, sans que ça soit rangé, décrypté, expliqué. Et quand ça ressort, c'est souvent drôle. Enfin, charmant, ou "mignon". On ne se moque pas des enfants, non mais. Ils captent tout, on vous dit !

Moi par exemple, je croyais beaucoup de choses étant gamin. Je ne suis pas sûr d'avoir été le môme le plus malin de ma génération, loin de là même, mais je suis à peu près sûr de ne pas avoir été le seul dans mon cas. Pourtant, quand j'entend les enfants de mes amis, j'ai l'impression qu'ils sont nettement plus intelligents, intuitifs et malins que nous le fûmes. Notez l'utilisation du passé simple, qui porte ici si mal son nom.

Voici donc une liste non exhaustive des choses auxquelles je croyais quand j'étais gosse, et qui se sont révélées être des illusions enfantines tellement pardonnables.

- Je croyais que si je laissais traîner mes pieds au bout d'un escalator, ils allaient être coupés. Jusqu'à il y a peu, j'ai donc soigneusement effectué un petit bond au dernier moment, mettant ainsi en application un des précieux conseils de ma maman, qui ne pensait sûrement pas à l'époque qu'il aurait une si longue vie ;

- Ayant vécu dans une famille très à gauche, j'ai longtemps cru, moins longtemps quand même que pour le paragraphe précédent, que les "Communistes", c'était la gauche, et les "Socialistes", la droite. Soit, à peu près, ce que ressentent les Américains, mais pour la droite ;

- Au début de sa carrière, et avant que je connaisse le nom de ce chanteur si talentueux, je croyais que Michael Jackson était une femme ;

- Je vivais à Issou, et je croyais que la ville voisine, Gargenville, trois fois plus grande à l'époque, était très connue. Quand en colo on me demandait où j'habitais, je disais, l'air satisfait, "près de Gargenville" ;

- Je ne m'intéressais pas au foot dans les années 80, mais pas du tout, et en 1986, l'année ou les Bleus ont battu les champions du monde italiens, je ne comprenais pas pourquoi Platini jouait à la fois pour la France et l'Italie. Bah oui, il jouait pour Turin non ? Mes frangins se sont tués la couenne pour expliquer à leur grand con de grand frère cette situation si délicate patriotiquement ;

- Au moment, si compliqué, ou ma sexualité pré-pubère fut soudainement une question, je n'ai pas eu beaucoup de réponses, je n'avais notamment pas de meilleur ami vantard et mytho pour m'éclairer efficacement sur le sujet, et je croyais que pour faire des bébés, ben il fallait des capotes. Bah oui, j'avais bien compris que pour faire l'amour il en fallait, et pour faire des bébés il fallait faire l'amour. Dont acte.

Ce n'est pas grand chose mais c'est un début, si j'en ai d'autre je vous le ferai savoir. En plus j'empêche vraiment mon Amour de dormir en tapant sur mon clavier.

Je vous laisse, donc.