mercredi 30 juin 2010

Un extrait qui ne sera sûrement jamais publié


Il faisait incroyablement beau sur New York, ce matin là. Enfin, sauf à un endroit, que tout le monde – sans la moindre petite exception – regardait d’un air absolument effaré, voire terrifié. Pas en avance, il n’avait cependant pas tout de suite jugé utile d’imiter ces milliers d’yeux affolés, et avait commencé à se diriger vers l’hôpital, lorsqu’une femme, épaisse, rousse et manifestement hystérique, les yeux sortant de ses orbites et la bouche ouverte en grand, s’était ruée sur lui en hurlant « JOHN !!! JOOOOOOHN !!! » et l’avait bousculé d’une telle force qu’il s’était retrouvé projeté au sol, le contenu de son attaché case se répandant sur le trottoir. Se relevant, ramassant ses quelques affaires, il s’apprêtait à repartir vers l’hôpital lorsqu’il vit la fumée. Et l’avion, derrière.

Le seul nuage présent dans le ciel ressortait en lourdes volutes de l’énorme trou qui garnissait le haut de la tour nord du World Trade Center, qui se situait pour sa part à environ six kilomètres de là, quasiment de l’autre côté de l’île de Manhattan. La tour sud avait parue intacte, tandis qu’un Bœing, tel un aigle se jetant sans pitié ni hésitation sur sa proie, se dirigeait tout droit, et à toutes berzingues, vers ses fenêtres. Lorsqu’il les avait percutées, l’appareil avait disparu pour fusionner avec l’immeuble, d’où avait alors surgi une gigantesque langue de flammes, et qu’un trou géant, identique à celui qui avait semblé s’agrandir dans la tour nord, s’était formé dans son flanc.

A cet instant, certaines fonctions de son corps, qu’il estimait parfaitement connaître, en spécialiste avisé et diplômé de l’anatomie humaine, avaient donné l’impression à Brett de s’éteindre, de faire grève devant un tel spectacle : la conscience de lui-même, le cœur, sa mâchoire notamment. Sa vessie aussi, qu’il avait heureusement pensé à vidanger juste avant de sortir de chez lui, ce qui avait limité fortement les dégâts.

Son copieux petit-déjeuner du matin – bacon, œufs, saucisses, café serré et des pancakes, beaucoup de pancakes littéralement inondés de confiture et de beurre de cacahuète – avait ensuite eu l’idée un peu dingue de rebrousser chemin, peut-être pour jouir à son tour du film catastrophe qui se déroulait dehors, et tenté de remonter de son estomac, mais Brett était parvenu à se retenir de vomir sur son voisin de devant, non sans mal. Qui sait, peut-être celui-ci ne s’en serait pas rendu compte tout de suite. Après tout, la rue était noire de monde, les immeubles s’étaient vidés et les gens étaient tous hypnotisés par les deux tours en flammes, sans exception notable. Les hommes d’affaires manucurés côtoyaient les SDF barbus, hirsutes et noirs de crasses, tandis que des mères de famille consciencieuses semblaient momentanément oublier leur gamin beuglant dans leur poussette, effrayés qu’ils étaient par le bruit et l’atmosphère de la rue devenue soudain d’une épaisseur sans nom.

Si il avait réussi à ne pas consteller de restes de pancakes à la confiture la veste de velours du type d’en face, Brett n’en avait pas moins eu l’impression qu’une personne mal intentionnée – la majorité silencieuse à New York, selon lui - avait essayé de lui piquer l’intégralité de son appareil intestinal en tirant bien fort dessus, à la place de sa montre ou de son attaché-case. Oui, le monde venait vraiment de changer, et ce en quelques minutes.

Des hurlements, féminins et masculins, avaient fusé de toutes parts dans la rue, Dieu était appelé un peu partout, et les passants avaient plaqué leurs mains sur leurs visages défaits, sur lesquels se lisait sans peine une horreur innomable. Lui-même n’avait pas eu conscience tout de suite de sa mâchoire qui pendait lamentablement, ses yeux porcins, derrière ses grosses lunettes d’écailles, ne cessant de s’arrondir de stupeur. Des groupes de personnes, instinctivement, s’étaient regroupés en des petits tas distincts, comme si cela avait pu les protéger d’un éventuel troisième avion fou, destiné cette fois à la rue new yorkaise.

Brett participait là à une véritable expérience de cauchemar collectif, chacun semblant vivement espérer se réveiller très vite. Il était évident qu’ils avaient trop été au cinéma ces derniers temps, et c’était bien la dernière fois qu’ils se regardaient le DVD de Die Hard 2 avant d’aller se coucher. La foule, qui, avant l’arrivée du deuxième avion, avait cru à un accident d’avion particulièrement incroyable – s’écraser dans une tour, ainsi grande et large eut-elle été, relevait du hasard des plus coriaces, mieux qu’un strike chanceux au bowling – s’était désormais unanimement reporté sur la thèse indiscutable de l’attentat, et cela changeait tout.

De spectateurs horrifiés et désireux d’appeler leur entourage pour raconter la scène, les New Yorkais étaient devenus en une petite seconde de véritables cibles, et ils avaient eu également dans le même laps de temps une certitude : le monde ne serait jamais plu le même après un évènement de cette taille. Et il n’allait sans doute pas être rose. Un peu comme pour le premier pas sur la Lune de Neil Armstrong, ou la chute du mur de Berlin… mais à l’envers. Un truc qui marquerait à jamais le monde entier.

Un homme, d’apparence tout à fait respectable, en costume anthracite et chaussures parfaitement cirées, avait choisi ce moment surnaturel pour craquer complètement. Jetant littéralement sa sacoche en l’air, constellant ainsi le ciel d’une multitude de papiers divers qui avaient du avoir une importance avant que deux avions ne se jettent sur le symbole économique de la première puissance mondiale, il s’était mis à courir dans tous les sens, se tirant les cheveux, bousculant des passants qui ne lui avaient cependant pas jeté un seul regard, en hurlant : « C’est la fin !!! La fin du monde est sur nous !!! Nous sommes maudits !!! » Seul le docteur Shell, sortant de sa torpeur, avait perçu l’accès de folie de cet homme. Un vrai White Anglo-Saxon Protestant, qui avait sans doute paternellement caressé les cheveux de ses enfants, ce matin tandis qu’ils partaient sagement à l’école, qui avait déposé de façon distraite, avant de partir pour son bureau entretenir son futur infarctus, un léger baiser sur les lèvres de sa femme, à laquelle il n’avait sans doute pas du toucher depuis un moment, en bon cadre dynamique débordé, stressé et attiré par au moins trois secrétaires de son job.

samedi 26 juin 2010

Point stats


Salut à tous,


Juste un autre post sur une stat que je viens de faire, alors que les hymnes des Etats-Unis et du Ghana remplissent mon chez moi, et qui illustre parfaitement ce que je disais dans le post précédent... j'ai fais le classement par continents selon que la Coupe du Monde se déroulait en Europe ou ailleurs. Et le résultat est édifiant.

Déjà, le nombre de buts est nettement meilleur quand ça se passe en Europe (2.98) que lorsque c'est ailleurs (2.73). Mais surtout, les Européens sont bel et bien à la ramasse hors de chez eux : s'ils tournent à 1.14 points par matches (je compte deux points par matches, désolé) sur leur sol, cette moyenne retombe à très précisément à un par rencontre hors des frontières européennes ! Dans le même temps, les moyennes des Sud Américains (1.03 contre 1.28), des Nord-Américains (0.44 contre 0.79), des Asiatiques (0.36 contre 0.65), des Océaniens (0.4 contre 1) et, à un degré moindre, des Africains (0.67 contre 0.72) augmentent toutes dès que ça joue dans le reste du monde...

Voilà, c'est tout :p Je vous laisse.

Premier tour, terminus


Salut à tous,

Voilà ça y est, le premier tour de la Coupe du Monde s'est terminé ce soir. Bonne nouvelle mesdames, 48 des 64 matches ont déjà été joués, et le rythme va baisser, notamment à partir de la semaine prochaine. En revanche, sur le terrain il augmentera, avec le niveau. Du moins je l'espère...

Comme je vous l'ai dit, on est passé au-dessus des 2 buts par matches. Vous me direz que c'est une obsession chez moi, et vous aurez raison, mais le fait que ce chiffre si symbolique de la qualité d'une compétition ne décolle pas, ça me déprime terriblement. Dites moi sérieusement à quoi ça sert de réunir tous les meilleurs footballeurs du monde entier à une nouba pour se taper des matches sans buts, qui sont pourtant l'unique intérêt de ce sport ? Autant organiser un anniversaire sans la vedette de la soirée... Ça ne défrise pourtant pas quelques entraîneurs fossoyeurs du jeu, comme les sélectionneurs allemands de la Grèce (Otto Rehhagel) et de la Suisse (Ottmar Hitzfeld), qui en plus osent être déçus de leurs élimination après les tartines de merde que leurs équipes renforcées au béton armées ont fait subir à des milliards de téléspectateurs. En deux jours je me suis tapé trois 0-0... je peux vous dire que là j'ai les abeilles.

Ce qui me fascine dans ce Mondial, c'est que j'ai eu raison, mais je n'imaginais pas à ce point. Comme prévu, les Européens sont à la ramasse totale. C'est pas dur, il y avait cinq groupes avec deux pays européens, et dans chacun de ces groupes un seul des deux s'est qualifié. Et dans les trois autres, où il n'y avait qu'un Européen, comme celui de la France, il n'y a eu qu'un qualifié (le Portugal) sur trois ! En 2006, en Allemagne, ils étaient 10 sur 14 à avoir passé le premier tour, et ils n'avaient perdu que 16 matches. Cette année, l'Europe, qui a déjà perdu 14 fois, qualifie seulement 6 de ses 13 représentants pour le second ! Et vous savez quoi ? Ils s'affronteront tous en 8es ! Il y aura donc trois Européens qualifiés pour les quarts, qui promettent d'avoir une drôle de tronche. Les amateurs de surprises, dont je ne fais toujours pas partie malgré d'honnêtes mais infructueux efforts de ma part, vont être servis. Pour moi, la Coupe du Monde c'est le rêve, le mythe, l'enfance, et la Slovaquie, par exemple, colle mal avec cet idéal. On a échappé à la Suisse, c'est déjà ça.

Si on regarde le tableau final, on constate qu'à part les Pays-Bas, probablement au tour suivant - à moins que la Slovaquie continue d'avoir une chance de tous les diables -, le Brésil a devant lui une voie royale qui ressemble au périph en travaux à trois heures du mat. Uruguay ou Corée du Sud, Etats-Unis ou Ghana, Pays-Bas ou Slovaquie, et le Chili, qui est cependant un sacré adversaire, pas de quoi faire dévier de sa route la Seleçao. Après, qui sait...

En revanche, le bas du tableau, c'est Sedan en 1917... Hormis le Mexique, le Paraguay ou le Japon, y a que des cadors : Argentine, Allemagne, Angleterre, Espagne et Portugal ! Pas de doute, le finaliste qui sortira de ce tableau sera sacrément costaud. Ainsi, le vainqueur du choc Allemagne-Angleterre devrait rencontrer l'Argentine en quarts, puis l'Espagne ou le Portugal en demies... c'est autre chose que la perspective de se taper le Chili, les Pays-Bas et l'Uruguay, même si ça reste costaud.

Si on s'amuse - oui, on peut s'amuser à le faire - à faire un petit bilan par continents, le résultat est éloquent : l'Amérique du Sud fait le grand chelem, à savoir un cinq sur cinq hallucinant, dont deux seulement s'affrontent en huitièmes (Brésil-Chili). Surtout les, Sud-Américains n'ont perdu qu'un match, ce soir même (Espagne-Chili 2-1), contre 10 succès et 4 nuls ! Ensuite viennent les deux confédérations surprises, l'Amérique du Nord et l'Asie, qui nous font un 2 sur 3. En quatrième position seulement vient l'Europe, avec six sur 13.

Et enfin, les deux continents bonnet d'âne... si on ne misait pas grand chose sur l'Océanie, malgré deux représentants, une grande première (zéro sur deux), que dire de la performance de l'Afrique, qui présentait pour la première fois six candidats, dont deux (Cameroun et Côte d'Ivoire) comptaient dans leurs rangs certains des tous meilleurs joueurs du monde ? Si la Côte d'Ivoire finit première des 16 équipes éliminées avec un meilleur bilan que la Corée du Sud ou la Slovaquie, toutes deux qualifiées, et dans un groupe terriblement difficile (Brésil et Portugal !), le Cameroun, qui termine derrière le Japon, n'a pas beaucoup d'excuses à présenter. Quand à l'Afrique du Sud, elle a fait mieux que prévu... un peu trop même à mon goût. Au final, un seul qualifié sur 6, c'est désastreux.

Chez les buteurs, on s'en sort pas mal. Trois buteurs se détachent avec 3 buts. Deux font partie des meilleurs du monde, notamment David Villa (Espagne) mais aussi Gonzalo Higuain (Argentine) qui, né à Brest à l'époque où son papa Jorge évoluait au sein du club local, avait été appelé par Domenech il y a une poignée d'années. Mais le gamin, qui n'a jamais joué en France, a refusé. C'est moche. Quand je vous dis qu'il a surtout pas eu de bol...

Le troisième larron est une sacrée surprise : Robert Vittek, attaquant slovaque qui appartient à Lille, et qui était tellement quelconque sur le terrain qu'il a été prêté l'hiver dernier au club turc d'Ankaragüçü, en compagnie notamment de... Jérôme Rothen. Et là, ce grand échalas chauve et malhabile marque contre la Nouvelle Zélande, certes, mais surtout en met deux contre l'Italie ! D'ailleurs, cette dernière s'est couverte de ridicule en finissant dernière du groupe de la vie (à opposer au traditionnel groupe de la mort, le plus dur de la compétition). Bref, y a toujours une révélation, mais là euh... faut voir.

Chez les clubs, les espagnols se sont envolés après un début difficile : 20 buts sur 101 proviennent de la Liga, contre 14 pour l'Angleterre et 9 pour l'Italie. Suivent l'Allemagne et ses 8 buts - dont 5 de joueurs allemands, puisque l'intégralité de la sélection vient de son championnat ! -, puis la Ligue 1, qui a faibli mais s'accroche avec ses 6 buts, autant que les Pays-Bas. Je viens de vous citer dans l'ordre quasi exact le classement UEFA. D'ailleurs, 81 buts proviennent de championnats européens...

Enfin, surveillez tout de même le Japon, et sa pépite Keisuke Honda : un phénomène. D'accord, il a un boulard thermonucléaire, mais il pourrait bien faire des siennes face au Paraguay, puis contre le vainqueur de Espagne-Portugal... il en est déjà à 2 buts et une passe décisive, il joue en Russie et il est donc très très cher.



Voilà, je pourrais rajouter deux trois autres trucs mais j'en ai plein le dos, je viens de m'enfiler quatre jours à deux matches chacun, et j'ai juste envie de passer une journée pépère à ne pas parler de foot... après une bonne nuit réparatrice. Et si le proverbe "qui dort dîne" pouvait se révéler exact, ça serait formidable, parce que je crève la dalle, comme toujours quand je veille tard.

Je vous laisse.

jeudi 24 juin 2010

Guillon à la po... non je ne ferais pas ce jeu de mot.


Salut à tous,

On vit dans un pays libre, vous le savez. Dans le pays des droits de l'Homme, de la liberté d'expression, de Diderot, de Voltaire, de Malraux... de Coluche aussi.

On vit aussi dans une époque résolument moderne, où la ringardise n'est pas prisée malgré une tendance au "c'était mieux avant". Mais on a toujours le sentiment, à l'instant T où l'on y pense, que tout ce qui est arrivé n'a plus lieu d'être. L'Histoire, les vieux trucs, c'est dans les bouquins, on les apprenait à l'école à la même époque où on regardait Goldorak ou Candy. Maintenant c'est maintenant, et c'est pas pareil, forcément.

Un exemple : quand on évoque le fait que l'ambiance actuelle, anti étrangers, anti islamique, anti gauche, anti intellos, faite de vannes racistes, nous rappelle d'autres périodes trop sombres, les gens nous regardent avec un air navrés, du genre "ne comparons pas ce qui n'est pas comparable, voyons, Brice Hortefeux n'est pas raciste. Les racistes, c'était pendant la guerre, y en a plus maintenant. Sauf au FN, mais tant qu'ils votent pour nous plutôt que pour Le Pen, ça reste des gens biens". Oui oui.

Non c'est sûr, l'Histoire ne se répète jamais. Par exemple, les pressions qu'avait subit Coluche, quand il avait tenté de s'immiscer dans le monde politique, et la censure quasi totale des médias à son encontre. Ça, forcément, ça peut plus arriver dans un monde civilisé comme le nôtre, c'est impossible. La censure, c'est les méchants des livres d'Histoire qui la font, pas nous, gens réels du monde réel qui existe actuellement, et qui passent à la télé d'aujourd'hui, pas dans celle de l'époque où on avait la raie sur le côté et où on était tout jaune, vert, voire même en noir et blanc, et qu'on passait dans des télés même pas plates. Nous on est beau, on est jeunes, on peut pas être racistes, et on ne censure pas.

Ainsi, Jean-Luc Hees, par exemple, comme Frédéric Lefèvre d'ailleurs, a un brushing et des cheveux mi-longs. S'il a des cheveux longs ou mi-longs, suivant la date de son prochain passage chez le toiletteur, c'est qu'il est forcément ouvert d'esprit, subtil et épris de liberté non ? Bah oui, BHL il a les mêmes cheveux - mais montés sur vérins hydrauliques - et il est tout ça, donc Hees est pareil. On dirait un chef d'orchestre tout droit sorti de la Grande Vadrouille, ou du la Vielle de Gambe. Quand on le voit, on a envie de sortir une petite bouteille de blanc et de parler avec lui des ouvertures de Beethoven pendant toute une nuit.

En plus, il dirige Radio France, un des derniers médias de gauche avec... disons, Charlie Hebdo, le Canard Enchaîné et Rue89, sachant que Siné Hebdo a disparu. Forcément, c'est un mec généreux, accessible aux critiques et qui sait se situer au-dessus de la mêlée, où la boue de crapaud ne salira pas la blanche colombe située au-dessus de ses oreilles si raffinées.

Idem pour le directeur de France Inter, Philippe Val. Il y a pas mal d'années, j'avais lu un de ses papiers dans Charlie Hebdo, à propos de la population d'Outreau qui hurlait "peine de mort, peine de mort !" lors d'une manif dans les rues de la ville, contre ceux qui étaient accusés de pédophilie. J'avais apprécié sa plume, et surtout sa prise de position contre ces gens qui se servaient de leurs émotions pour se montrer encore plus monstrueux que tout. Ce jour là, j'avais découpé et collé dans ce qui me servait de journal intime la page. Je dois l'avoir toujours, quelque part dans mon fourbit...

Comment imaginer que l'ancien directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, si drôle, si fin et si amoureux des valeurs de gauche, pourrait porter atteinte à la liberté d'expression ? C'est vrai, il a viré Siné pour une broutille, mais quand même ! Philippe Val, merde ! Lui, c'est sûr, allait s'opposer aux projets de Sarkozy, moins de 2 ans avant le prochaine Présidentielle, de virer tous les humoristes un peu trop acides et dangereux. Gad Elmaleh, Dany Boon ou Arthur, ça ce sont de vrais bons humoristes, qui ne prennent pas de risques, sont proches du peuple et ne se font jamais rabrouer par les amoureux de la démocratie façon Vieille France de l'UMP, du genre Jacques Myard... qui s'avère être mon maire, d'ailleurs... lui, à chaque fois que je le vois dire une ânerie à la télé, mon cœur s'envole de fierté. Mes ambitions de déménager fissa, aussi.

Oui donc Philippe Val, lui, a côtoyé les dessinateurs et les plumes les plus acérées du pays à Charlie Hebdo, il laissera donc les meilleurs humoristes de France Inter chatouiller le pouvoir, mais aussi la gauche, comme ils l'entendent, parce que c'est ça, la démocratie à la Française.



Ce n'est donc évidemment pas pour ça que Stéphane Guillon et Didier Porte ont été virés cette semaine. C'est forcément, comme il l'est spécifiquement signifié dans leurs lettres de licenciement, à cause d'un changement de grille. Pas de bol que ça tombe sur eux seuls, mais que voulez-vous ! Le hasard ne fait pas toujours bien les choses.

Je vous laisse.

mercredi 23 juin 2010

Objectif Ray


Salut à tous,

Pas facile tout ça hein. J'ai déjà parlé de Domenech ici. Je passe beaucoup temps à discuter sur Facebook en ce moment, je me régale parce que c'est réactif et ça peut vous occuper une journée. Là je le faisais alors même que je commentais... Les gens ne comprennent pas pourquoi je prends le temps de défendre Raymond. C'est vrai que c'est facile de céder à ses envies, à ses pulsions. Moi aussi, quand j'ai vu certaines compos, quand je l'ai vu lire le papier des joueurs, etc, j'ai eu envie de le claquer. Mais le truc qui fait que ce monde est immonde, c'est justement à cause des gens qui obéissent à leurs instincts plutôt que de réfléchir. Et je ne dis pas que je le fais pas hein, au contraire, je suis terriblement impulsif et je regrette souvent ce que je dis ou ce que je fais, trop tard en général.

D'ailleurs, ma défense de Raymond obéit souvent à cette règle qu'on a souvent parfois du mal à se retenir de tout lâcher. J'ai sans doute été excessif. Mais la pensée unique, c'est pas possible. Et surtout, le lynchage de toute une nation envers un seul homme, c'est odieux, infect. Ce n'est pas possible de traîter quelqu'un parce qu'il ne sert pas les plats aux journalistes. Il y a pire que lui dans cette Coupe du Monde, comme Lippi, l'Italien, ou Capello, mais eux ont un palmarès... comme quoi la notion de respect de l'homme tient à un palmarès, à une légitimité. Un pauvre type qui n'a jamais rien gagné, on peut le traiter de tous les noms... la preuve, quand un joueur l'insulte, c'est en une du seul journal sportif quotidien en France, à la vue de tout le monde, et notamment ces gamins qui, comme moi quand j'étais gosse, vont acheter le journal de leur père au marchand de journaux. Il paraît que le mettre en page 2, ça aurait été le début de la censure. J'ai du mal à comprendre. En tous cas, avec un autre sélectionneur ils n'auraient pas hésité à le mettre à l'intérieur. Et avec des pointillés, comme ça se fait toujours. Jamais vu un truc pareil.

Il y a ça qui me choque, ce côté punching ball qui me fait parfois craindre le pire pour Raymond, qu'il fasse une connerie. Qui pourrait supporter tout ce qu'il a subit ? Et puis il y a ces joueurs. Leboeuf, Petit, Pires, Lizarazu, Dugarry... surtout ce dernier. En 98, ce mec là a été traîné dans la boue par la presse et l'opinion, qui ne voulaient pas de lui, moi le premier. Bon joueur, mais trop inefficace pour un attaquant de pointe, poste auquel Jacquet voulait le fixer. Alors quand il a marqué contre l'Afrique du Sud, à Marseille, il a craqué. Il a couru, l'air fou, en tirant la langue à ces "enfoirés" de journalistes, présents dans la tribune. Ceux qui étaient présents ce jour là étaient donc de mauvais journalistes. Par contre, ceux avec qui il collabore aujourd'hui, ceux qui lui donnent la parole aujourd'hui, ce sont des gentils, forcément. Ce sont pourtant, à quelques exceptions près, les mêmes qu'en 98. Vincent Duluc, Pierre Ménès, ceux de Canal... ils étaient déjà là.

Ces mecs là ont subit la même chose, ils savent ce que c'est. Ils ont été critiqués pour leurs résultats, pour leur jeu surtout. Les Guignols les ridiculisaient tous les soirs. Heureusement, ils ont eu la chance de vivre à une époque où Twitter, Facebook ou les blogs n'existaient pas, où la notion de média et d'opinion n'étaient pas complètement mélangés comme aujourd'hui, à une époque où la pression médiatique et populaire n'étaient pas multipliée par 10 000, n'était pas aussi rapide. A une époque ou il n'y avait pas une dizaine de talk foot à la télé. Et à l'époque, le seul ancien joueur qui commentait l'actu foot, c'était Larqué, et il n'avait pas un compte à rendre avec Jacquet comme il en a un avec Raymond vieux de leurs années où ils s'affrontaient en tant que Stéphanois et Lyonnais sur les terrains français. Ce qu'ils ont fait à Domenech, personne ne l'a fait avant. Eux, c'était des journalistes qui le faisaient, et c'était déjà moche. Là, c'est moche, et en plus c'est odieux parce que eux savent ce que c'est. Mais ils ont vendu leurs âmes à la presse poubelle, celle qui publie les mots "enculé" et "pute" en une d'un journal national.

Mais ça n'arrivera plus, parce que maintenant c'est leur pote qui va diriger. Comment imaginer une seule seconde qu'ils critiqueront Laurent Blanc, si les résultats partent en vrille ? Ça fait deux ans qu'ils savonnent la planche de Ray parce qu'il a été prolongé au lieu de Blanc en 2008. Et parce qu'il a été choisi à la place de Deschamps en 2004. Ils ne vont pas bouder leur plaisir aujourd'hui. Ça va être terriblement savoureux, Blanc va diriger, la presse va roucouler, et ceux de 98 vont jubiler. Comme en 98... c'est beau la nostalgie.

Je vous laisse.

lundi 21 juin 2010

Presque mi bilan


Salut à tous,

Petit bilan rapide du Mondial, sachant que les deuxièmes matches s'arrêtent ce soir... on en est donc à 29 matches, on sera exactement à la moitié du total final ce soir mais je n'aurais peut-être pas le temps... Au niveau de la moyenne de buts, qui flirtait avec les 1,5 à la fin des premiers matches, un record, on s'est un peu refait, puisqu'on frôle les deux : 57 buts en 29 rencontres.

Comme prévu, on constate que les Européens sont à la ramasse hors de chez eux : 8 succès à 7 en 23 matches, 20 buts à 19 ! Mais il y a pire que nous, et ça c'était moins attendu : les Africains. En 12 matches, ils ont déjà perdu 7 fois, et gagné qu'une seule fois. Le Cameroun et la Côte d'Ivoire, considérés comme deux outsiders potentiels, au regard de leurs potentiels respectifs notamment, sont très loin du compte, puisque les Lions sont déjà éliminés avec 2 défaites, et les Eléphants ont un point et vont devoir prier, comme nous, que les le derby des Lusophones, Brésil-Portugal, n'accouche pas d'un nul lors du 3e match. Du moins si le Portugal bat la Corée du Nord aujourd'hui...

A qui profite ces deux faillites continentales ? Bah aux autres, hé, du cong. Notamment au spécialiste des opérations commandos en continent ennemi, j'ai nommé l'Amérique du Sud : 7 succès, 2 nuls. Excellente performance également des centre-américains - on en sait quelque chose -, avec 1 victoire, 3 nuls et 1 défaite... contre le Chili. Le duel Espagne-Honduras de ce soir pourrait cependant faire basculer négativement ce bilan flatteur pour les héritiers des Mayas.

Même chose pour les Asiatiques, même si, après un bon début (victoires de la Corée du Sud et du Japon), ça s'est un peu gâté, avec 3 défaites consécutives, avant le Portugal-Corée du Nord de cet après-midi. Mais on constate quand même que les Asiatiques sont deux de moins que d'habitudes (1 place chipée par l'Australie, reversée dans la zone Asie, et le Bahrein battu en barrage), et que leur moyenne en profite. D'ailleurs, le Japon et la Corée du Sud sont en bonne position pour aller en 8es avant d'affronter respectivement le Danemark et le Nigeria. Ils rééditeraient ainsi leur perf de 2002, et confirmeraient ainsi que cette Coupe du Monde à domicile n'était pas un accident.

Enfin, l'Océanie est également en progrès, avec 3 nuls et 1 défaite, celle de l'Australie contre l'Allemagne (4-0). La Nouvelle Zélande et son jeu ultra minimaliste sont à égalité parfaite avec l'Italie avant leurs derniers matches contre le Paraguay et la Slovaquie...

Sinon, que dire... bonne performance de la Ligue 1, qui a déjà vu 5 buts provenir de ses rangs, dont 2 pour le Ghanéen de Rennes Gyan (2 sur penalty), mais aussi un Marseillais (Heinze), un Auxerrois (Birsa) et un... Stéphanois (Gelson). Tout arrive, il en a pas mis un en championnat celui-là... Sans surprise, les deux clubs les mieux représentés sont l'Inter et le Real, tandis que les Barcelonais (1) déçoivent. Mais l'Espagne n'a joué qu'une fois... La Liga est malgré tout première (9 buts), juste devant l'Angleterre (8) puis l'Allemagne, la France et l'Italie (5). 45 buts sur 57 ont été marqués par des joueurs évoluant en Europe...

Au nombre d'actions décisives, c'est l'Argentin Higuain (3 buts) et le Brésilien Elano (2 buts, 1 passe) qui mènent le jeu. Le Brésil qui est déjà en tête au classement par pays (5 buts, 4 passes). Médiocre contre une Corée du Nord sublimée politiquement, elle a ratiboisée une Côte d'Ivoire qui était pourtant bien partie dans ce match, et le Brésil ne sera pas loin du bol de tombola. Face à qui, alors là... l'Argentine semble le candidat idéal, les Pays-Bas et l'Allemagne aussi.

Enfin, notons que contrairement à d'habitude, il y a presqu'autant de buts avant la pause (26) qu'après (31). Un écart obtenu grâce au dernier quart d'heure, comme toujours plus prolifique que les autres (14). Sinon, les 5 autres varient en 7 et 9. D'habitude, ça progresse sensiblement au fil du match, là c'est assez linéaire.

Il reste cependant 3 matches avant le début des troisièmes matches, et donc la fin des matches à 13h30, durant lesquels les joueurs, privés de sieste, somnolent souvent autant que nous. Puis il en restera encore 32... Rendez-vous avant les 8es ! J'ai vraiment hâte d'en connaître le programme.

Et ALLEZ LES BLEUS.

Je vous laisse.

vendredi 18 juin 2010

Haro sur Ray


Salut à tous,

Voilà ça y est, les portes sont ouvertes. C'est même pas des portes, c'est le portail du Château de Versailles. Il faut bien que ce soit large, parce que tout le monde va s'y engouffrer. C'est tellement facile, on te demande rien à l'entrée, pas de connaissances en football ni de sens du discernement, et en plus c'est Happy Hour.

Sortez la sulfateuse, visez bien parce que le Raymond est habile, c'est un bon communiquant, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire. D'ailleurs c'est exactement pour ça, avec également son passé de formateur idéal pour garantir la transition de l'après Zidane, qu'il a été recruté en 2004, et surtout pour ça que les journalistes ont été enthousiastes à son arrivée. Ils venaient de se taper 6 ans d'autisme avec Lemerre et Santini, et n'en pouvaient plus, ils étaient tellement ravis d'avoir enfin affaire à quelqu'un qui savait aligner trois mots sans les chercher pendant des heures. Et compréhensible, aussi.

Oui, Raymond n'est pas un grand tacticien. Je l'ai d'ailleurs bien descendu en 2008, vu sa liste toute pourrie et sa fâcheuse manie d'obéir aux ordres de la presse à chaque fois, avec le résultat que l'on sait. D'ailleurs, l'argument massue de ses meilleurs amis, Dugarry, Lizarazu et Larqué, c'est évidemment qu'il n'a rien gagné comme entraîneur. Et sinon, qu'est-ce qu'avaient gagné comme entraîneur Hidalgo, Michel ou Lemerre, avant leur nomination ? Rien, que dalle, nacash. En revanche, Kovacs, Jacquet ou Santini étaient couverts de trophées avant d'arriver. Et un seul a réussi. Enfin, a réussi... il a été critiqué comme rarement pendant 4 ans et demi, et encensé durant une semaine.

Le cas d'Henri Michel est symptomatique. Adjoint de Hidalgo, il hérite d'une génération Platini au sommet de son art, et atteint les demi-finales en 86. Puis cette génération s'en va, et il se plante pour l'Euro 1988. Faut dire, allez vous qualifier avec Gérald Passi, Fargeon, Xuereb ou Poullain... Et il est jeté comme une merde. Les gens ont des œillères, et ne voient que le résultat. Ils sont réfractaires à l'analyse, au recul sur soit. Un nul à Chypre, et le héros de Guadalajara est pire qu'une vieille chaussette traînant dans un égout. Ça va très vite.

Domenech a eu à faire à l'après Zidane. Quel sélectionneur français a réussi après le départ d'un des deux autres grand ancien ? Aucun. Les années 60, qui ont succédé à l'excellente génération des années 50, sont les pires de l'histoire des Bleus, tout simplement. Après Platini, c'était du même niveau. Là, après le départ de Zidane en 2006, on se qualifie quand même deux fois d'affilée. Difficilement, mais ça ça compte pas : c'est aussi le cas cette année de l'Uruguay, et auparavant des Bleus en 2000 (qualifiés à la dernière minute !), alors qu'en 2004, on avait fait le grand chelem...

Dans les années 60, certains joueurs auraient pu cartonner à l'étranger (Gondet, Herbin...). D'ailleurs, certains l'ont fait (Combin). Mais ce n'était pas la mode, ni la tendance. Aujourd'hui, impossible de faire carrière sans partir de France, et prendre de l'expérience à l'étranger. S'ils l'avaient fait, comme ceux de la fin des années 80 (Blanc déjà, Papin, Cantona, qui partiront dans les 90's), on s'en serait peut-être mieux sorti. Aujourd'hui, c'est le cas, et le curseur est quand même plus haut, puisqu'on se qualifie au moins pour les compétitions. Moi, je prends.

La France a des joueurs majeurs à certains postes. Mais pas partout. Et pas aux postes primordiaux. En défense centrale par exemple, on est très mauvais. Et je ne vois pas en quoi Domenech est responsable. Ce n'est pas lui qui dirige tous les centres de formations de France, si ? Même chose au poste de meneur de jeu, ou on est trop tendre (Gourcuff) et surtout celui d'avant-centre, ça s'est assez vu récemment. Gignac, c'est 8 buts en Ligue 1, Henry c'est 2 ou 3 en Espagne, et Anelka une dizaine en Angleterre. Sauf qu'il ne joue pas seul en pointe, mais avec Drogba. Ce n'est pas un buteur, c'est un attaquant de soutien, ça saute aux yeux. Il n'y a que Cissé qui est un vrai buteur, et qui joue en pointe, mais il a marqué ses buts en Grèce, il paraît que ceux là valent moins... pas sûr que 8 buts en Ligue 1 valent plus que 23 en Grèce. Surtout qu'il a également marqué 5 buts en Ligue Europa, dont 3 contre l'AS Rome. J'aurais voulu le voir à la place de Gignac, hier, mais on ne peut pas tout avoir... j'aurais aussi voulu Cantona en 96 et pas Dugarry en 98... mais là j'ai eu tort. Ça aide pas mal l'humilité.

Mais on est loin d'avoir le patron de la meilleure équipe de l'époque (Deschamps à la Juve) ni son meneur de jeu (Zidane), on est loin d'avoir le meilleure défenseur du monde (Desailly à Milan). Non, on a le latéral gauche de Barcelone, qui joue dans l'axe en Bleu, faute de mieux, celui de Manchester, l'ailier gauche du Bayern, qui joue plus pour sa gueule que pour l'équipe, au point de déséquilibrer celle-ci en refusant de jouer à droite, et deux attaquants de Chelsea. Pas mal du tout, mais moins bien quand même. Aucun n'atteint le niveau de Zidane, l'aura, le génie. Et surtout, avec un sélectionneur non soutenu par sa fédé ou son ministre de tutelle, ils étaient aussi motivé qu'un condamné avant d'aller au peloton d'exécution. J'ai jamais vu autant de conneries faites par une hiérarchie. Le terrain était miné comme rarement.

Et de toutes façons, tout cela c'est de la merdouille, du caca en boîte, du vent à côté d'un fait : un supporter, ça supporte son équipe quand elle en a besoin, pas seulement quand tout va bien et que c'est facile de chambrer parce qu'on est Français. En France, dès que ça va moins bien, tous les poncifs anti foot ressortent : trop payés, trop arrogants, les casques dans les oreilles machin tout ça. En 98 ils étaient aussi renfermés sur eux-mêmes, ils avaient aussi des casques sur les oreilles et ils étaient aussi trop payés, mais ils gagnaient, alors ils étaient géniaux, on s'en fichait, ils avaient le droit. Bah non, ça marche pas comme ça. Là aussi, c'est trop facile, trop balisé.

Je souhaite bonne chance à Laurent Blanc, parce qu'il va devoir faire avec une génération certes talentueuse mais complètement inexpérimentée dans le haut niveau. L'avenir, ce n'est pas seulement Benzema ou Nasri, que personne n'a pourtant regretté au moment de l'édition de la liste, c'est aussi Gameiro, Cabaye, Rami... du très bon, mais aucune expérience. Un peu comme Domenech en 2004, en fait. Mais lui ne sera jamais critiqué par Dugarry, Desailly ou Lizarazu, qui sont ses potes et qui ont tout fait pour tuer Domenech, vexés qu'ils ont été en 2008 qu'un des leurs n'ait pas été nommé. Ça s'appelle un confort, que je ne lui offrirais pas. Je ne lui ferais aucun cadeau, comme personne n'en a fait à Domenech, la plupart du temps pour des motifs non sportifs.

Allez les Bleus !

lundi 14 juin 2010

Apparts et coeurs brisés


Salut à tous,

Ce qui est bien avec ce Mondial, qui n'a que quatre jours mais qui paraît déjà beaucoup plus, c'est qu'on est pas débordé par les émotions : 18 buts (soit 1,6 par matches, même la Ligue 1 peut se marrer), un seul match à plus de 2 buts, on a largement le temps de se faire des siestes, faire des courses, bref mener une vie presque normale.

Entre deux centres ratés ou tirs foireux à cause, entre autres, de l'altitude mais surtout d'un ballon épouvantablement mauvais, fruit d'une énième lubie marketing d'un fabriquant bien connu, plus occupé par son taux de pénétration en Afrique que celui du nombre de buts par rencontres, j'ai donc du temps pour laisser ma tête faire ce qu'elle veut. Par exemple, cet après-midi, j'ai passé mon temps laissé libre à discuter sur Facebook. D'accord, c'était surtout de foot - notamment, sur la nullité des matches... - mais pas seulement. Par exemple, on a un peu discuté d'appartements, de déménagement.

Il ne s'agit pas seulement de moi. Oui ça y est, je cherche officiellement un appart d'au moins 30 m² sur Paris ou en proche banlieue, et pas au-dessus de 750 euros par mois. Ne vous inquiétez pas, j'ai déjà eu droit aux ricanements réglementaires, genre je peux toujours rêver, je vais encore me retrouver dans une chambre en zone 4, mais figurez-vous que depuis que j'ai lancé cette alerte annonces, je suis inondé de mails, et donc d'offres... ça veut pas dire que ça va être facile et que ces apparts sont tous géniaux, juste qu'il y a de la matière. Et qu'en tamisant bien, on trouvera peut-être une pépite, qui sait.

Mais il n'y a pas que moi. Mes amis M&Z, par exemple, sont dans l'obligation absolue de se trouver un appart de 70 m² en proche banlieue à moins de 1200 euros par mois pour y loger leur trois charmants marmots. D'ailleurs, si vous entendez parler d'un truc... Pourquoi absolument ? Parce que sinon ils se sentiront obligés de déménager à Nantes. Et Nantes, c'est trop loin, c'est moche, et c'est pas sur le RER. Je sais, j'ai vérifié.

Enfin, il y a les ami(e)s tristes, qui ont le cœur qui saigne car il est tiraillé. Il veut aller dans deux sens différents, mais un cœur c'est pas un duodénum, c'est pas élastique, ça craque et ça fait un mal de chien. Et ces ami(e)s là, c'est pas du tout facile à réconforter, et surtout à conseiller, surtout quand ils sont tout perdus et qu'ils cherchent l'interrupteur pour ne pas se prendre la commode de tata Jeanine dans le gros orteil. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et y a souvent beaucoup plus de chances qu'on soit un mauvais conseilleur, qu'on ne le croit. Y compris quand on a une petite expérience de la situation, comme moi, il me semble. Mais j'ai quand même tenté ma chance, je sais que c'est risqué et que ça peut se retourner contre moi. Plus grave, ça peut se retourner contre la personne concernée, si cette dernière a suivi ce conseil. Mais à un moment, on ne peut pas rester comme ça, à se dire "qu'est-ce que je peux faire ?" Alors voilà, j'espère que ça ira. Et je l'embrasse encore une fois, tout en lui souhaitant une nouvelle fois un joyeux anniversaire.

Je vous laisse !

vendredi 11 juin 2010

Finales en vrac


La Coupe du Monde, c'est 7 vainqueurs qui ont remporté 19 finales, dont 8 depuis que je suis né, et 5 que j'ai suivi, depuis 1990. Oui, je me rappelle de ce pensum qui avait sanctionné l'édition italienne, il y a 20 ans, avec ce penalty imaginaire qui avait offert son 3e succès à l'Allemagne - enfin, la RFA, encore - face à une Argentine qui n'aurait de toutes façons jamais du se retrouver là.

En 19 finales, il y a eu 69 buts, plus de 3 buts par matches donc, mais seulement 8 lors des cinq dernières. Sept vainqueurs donc, tous européens sur le sol européen, hormis le Brésil en 58 (Suède), et jamais en dehors de l'Europe. Il y a eu deux séances de tirs aux buts (1994, 2006), un seul 0-0 (94).

Les recordmen des présences en finale sont, sans surprise, le Brésil et l'Allemagne, avec sept chacune, mais seulement un affrontement direct (2002). Suivent l'Italie (6), l'Argentine (4) puis, très loin derrière avec deux finales, la France, la Hongrie, la Tchécoslovaquie et les Pays-Bas, ces trois derniers ayant perdu leurs deux tentatives. Seule l'Angleterre, à domicile, a remporté sa seule finale (1966), et carbure au 100 %. Le Brésil en a gagné 5 sur 7, l'Italie 4 sur 6 et l'Allemagne 3 sur 7, contre la Hongrie (1954), l'Italie (1982) et l'Argentine (1986).

Un triplé a été inscrit, par l'Anglais Hurst en 1966, et huit doublés, dont deux en 58 et 38. Et seuls trois joueurs ont marqué un but dans deux finales : l'Allemand - et défenseur ! - Breitner (74, 82), Pelé (58, 70) et Zidane (98, 2006). Le record de buts, c'est 58, évidemment, avec le succès du Brésil contre la Suède (2-5).

Seul un champion d'Europe en titre l'a emporté, la RFA en 1974. Et seule l'Italie (34, 38) et le Brésil (58, 62) ont conservé leur titre. Par ailleurs, une seule finale a été renouvelée : Allemagne-Argentine (1986, 1990). Deux autres équipes se sont affrontées deux fois en finale, le Brésil et l'Italie (1970, 1994).

C'est la première Coupe du Monde en Afrique, et à chaque fois qu'elle s'est jouée ailleurs qu'en Europe ou en Amérique latine, c'est le Brésil qui l'a emporté.

Et voilà !

mercredi 9 juin 2010

On est tous ensemble...


Salut à tous,

En ce moment, je me régale avec les documentaires sur le foot, actu oblige. Jusque là, c'était sur Canal, et des amis à moi devaient me les enregistrer... mais lundi, c'était sur France 3 qu'ils parlaient de la grande histoire des Bleus. Un documentaire avec beaucoup d'images vues, revues et archi redondantes, mais d'autres plus intéressantes. Et puis, ils sont revenus sur la polémique Jacquet de 98, dont l'écho est actuel, avec Domenech.

A l'époque, à la fin de la finale, Jacquet a affirmé à un micro qu'il ne pardonnerait jamais. Quoi donc ? Le traitement que les médias lui ont réservé, SANS EXCEPTION. Je précise, parce qu'ensuite, on a eu l'impression en les entendant que c'était toujours le voisin qui avait déconné et dépassé les bornes. Un peu comme après la guerre, où on avait toujours l'impression que le collabo, c'était l'autre.

L'Equipe, qui a focalisé l'essentiel des critiques - forcément, quand t'es le seul sur le marché de la presse sportive... - a eu du mal à esquiver le sujet, même s'il fut celui par qui la fête est passé. Le 13 juillet, il fallait forcément avoir l'Equipe du jour. Mais pendant des mois, le journal n'a pas laissé de répit à Jacquet, ne lui laissant pas la moindre chance de réussir.

Dans le documentaire, on voit Vincent Duluc, qui était déjà à l'Equipe à l'époque, justifier ce "traitement spécial". On le voit nous dire que ce qui le gène, c'est qu'il aurait fallu qu'ils devinent qu'on allait devenir champion du monde, qu'ils prévoient le but de Blanc en prolongation contre le Paraguay, l'occase de Baggio lors de France-Italie, le doublé de Thuram en demie, le malaise de Ronaldo avant la finale... Mais c'est justement là le problème. Le foot c'est ça, c'est indécis, c'est totalement imprévisible, et ça se décide presque toujours sur des détails, surtout à ce niveau. Le foot c'est comme la vie, ça ne se passe jamais comme prévu.

Sachant cela, il devient donc vain, et en général contre productif - du moins si l'on souhaite vraiment la réussite des Bleus, ce dont je doute en ce moment - de passer son temps à critiquer les matches amicaux des Bleus, et surtout à en tirer des conséquences définitives, comme c'est la mode en ce moment. Qui n'a pas encore déblatéré sur l'Equipe de France ? Les anciens de 98, qui ont pourtant subi la même chose ? Non, ils l'ont fait... les politiques, qui n'y connaissent rien ? Non, eux aussi... tout le monde ? Ah ben ouais, tout le monde l'a fait aussi.

On ne peut pas savoir ce qui va se passer. Ce que je sais, c'est qu'on a parmi les meilleurs joueurs du monde (Lloris, Sagna, Gallas, Abidal, Evra, Malouda, Ribéry, Anelka...), tous en réussite cette saison dans les plus grands clubs du monde, et qu'il suffit qu'ils se libèrent pour faire la différence. Et que, malgré des doutes légitimes, je n'ai pas envie de faire partie des cassandres qui retourneront leur veste si ça se passe bien. Parce que je me rappelle des matches amicaux super chiants de 98, 2006... etc.

Allez les Bleus, donc.

Je vous laisse.

vendredi 4 juin 2010

Dysectomie du Brésil


Salut à tous,

Dans le foot mondial, le Brésil a une place à part. Une place réservée au-dessus de tout le monde, un privilège gagné grâce à un palmarès unique au monde : aucun Mondial raté, cinq gagnés sur 18. Rajoutons que le Brésil n'a été éliminé au premier tour qu'une seule fois, en 1966, l'année où les Portugais et les Hongrois avaient mis un contrat sur Pelé, avec la complicité d'arbitres soucieux de ne pas contrarier le pays organisateur, l'Angleterre, qui avait déjà prévu de gagner le trophée.

Autre raison, ses joueurs, qui sortent de l'ordinaire. Déjà, ils portent souvent des noms rigolos : Pato, Kaka, Lucio, ou le nom de leur ville natale (Ceara - imaginez Thierry Henry qui fait pareil : "Ohlàlà, quel but des Ulis !!!"). Et surtout, on les reconnait entre mille. Rassurez-vous, je ne vais pas enfoncer quelques portes ouvertes à propos de leur toucher de balle ou des heures passées sur la plage ou dans les rues à jouer au foot...

Par poste cependant, quelques spécimens bien spécifiques émergent.

Le gardien brésilien, par exemple, n'est pas sûr. L'actuel, l'excellent Julio Cesar, est un contrexemple parfait - quoique... Souvent très bon sur sa ligne, le portier brésilien est moins serein dans ses sorties et surtout dans ses prises de balles, souvent effectuées avec des gants en peau de pèche. Exemples : Dida, Carlos en 86, Taffarel, le dénommé Félix en 1970... On sent vraiment les mecs qui ont été mis dans les buts contre leur gré.

C'est un peu la même chose pour les défenseurs centraux, autre point faible latent du Brésil. Oh bien, sûr, des défenseurs exceptionnels - Ricardo, Mozer, Aldaïr... - ont traversé l'histoire. Mais d'autres purges - Roque Junior, Ricardo Rocha... - ont également dessiné le profil du défenseur central brésilien type : gigantesque, dur sur l'homme, pataud, lent et doté d'une relance longue... trop longue. Beaucoup marquent des buts, mais ils en causent aussi quelques uns. Actuellement, Lucio est un des meilleurs défenseurs du monde, mais il est bien seul.

A partir de ce point, on entre dans les artistes.

Les latéraux brésiliens ont une particularité, en plus de jouer exclusivement "sur leur pied", contrairement à ce qui se fait souvent en Europe : ils différent beaucoup selon qu'ils jouent à droite ou à gauche. Ceux de droite sont des athlètes, souvent grands, élancés, et surtout sont des centreurs et des passeurs remarquables. Plus défenseurs que leurs alter égo gauchers, ils ont livré à la Selecao des latéraux légendaires (Carlos Alberto, Cafu...).



A gauche, rien à voir. Plus offensifs - ce sont souvent des milieux offensifs contrariés -, ils sont plus petits, plus râblés, très rapides et peu regardants sur le replacement défensif, ce dont se régalent régulièrement leurs adversaires, à l'image de la France en 2006. Ils sont également dotés d'une frappe de balle hors du commun, souvent la meilleure de leur époque. Branco dans les années 80, puis Roberto Carlos jusqu'à nos jours où le Lyonnais Bastos, qui porte bien son nom, tente de prendre cette si lourde relève, ont aligné des kilomètres dans leur couloir, presque exclusivement vers l'avant.

Aujourd'hui, à droite, le Brésil a un latéral droit "traditionnel" (Maicon) et un qui a toutes les caractéristiques d'un gaucher, mais droitier (Dani Alves). La lutte fait rage entre les deux.

Au milieu, vous aurez du mal à trouver un demi défensif à la Deschamps, c'est-à-dire pas fabuleux techniquement. Y avait bien Dunga, mais croyez-moi, c'était un passeur hors-pair, pas seulement un destructeur. Le milieu défensif brésilien est, à l'image du "quatre" italien, genre Pirlo, le plus souvent un meneur de jeu très bas, qui relance bien et marque régulièrement, ce que ne faisait pas Dunga, c'est vrai. Cet été, vous pourrez ainsi admirer la technique et l'élégance de Josué, Ramires ou Felipe Melo, qui succèdent, par exemple, à Mazinho (94) ou l'exceptionnel chauve Gerson (70).

Les milieux offensifs sont évidemment des génies du foot. Mais on ne voit plus, comme dans les années 60-70-80 des milieux excentrés dribbleurs et frappeurs de loin, comme Rivelino ou Dirceu, puisque Ronaldinho, meilleur passeur en Italie, n'a pas été pris... Aujourd'hui, ce sont le plus souvent des axiaux (Kaka, Elano, Baptista), seul Robinho faisant exception... quoique. Ils ne sont pas forcément rapides, mais ils sont parfaits techniquement et souvent puissants. Et les coup-francs sont pour eux des friandises.

Quant aux attaquants... difficile de définir un style de joueur. Oh y en a eu qui se contentaient d'être costauds et bons de la tête, mais peu d'entre eux ont fait leur trou en sélection. En général ils sont rapides, puissants et terriblement efficaces, de près ou de loin. Mais on peut quand même dénicher des différences. Dans l'histoire des Coupes de Monde, comme dans Olive et Tom, il y a souvent eu la star, le buteur quoi (Pelé, Romario, Ronaldo) et son assistant, son faire-valoir, souvent pas loin d'être aussi bon mais qui se casse un peu plus le cul pour le collectif (Tostao, Bebeto, Rivaldo...). Alignés ensemble, ils composent toujours un duo avec peu d'équivalent dans le monde.

Ce qui me fait douter du Brésil cette année, c'est que justement, ils n'ont pas de duo d'attaque comme ça, complémentaire et surtout de haut niveau. Ils ont bien sûr de très bons buteurs (Luis Fabiano, Nilmar, Robinho, Grafite) mais aucun ne touche actuellement le très haut niveau comme le font ceux de l'Argentine ou de l'Uruguay, par exemple. Et ça, avec l'absence d'une grosse défense centrale, c'est rédhibitoire.

Je vous laisse !

mercredi 2 juin 2010

E.R.


Salut à tous,

Mon rendez-vous chez le doc pour mon régime, c'était cet aprèm. Après une petite matinée de boulot jusqu'à 14h, je me suis donc rendu à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, un sandwich thon-mayonnaise à la main. Trois stations plus tard, j'avais les mains libres.

J'arrive à l'hosto tout fier de moi, parce que je crois que je n'ai rien oublié. J'ai ma convocation, obtenue après une inscription sur internet, un papier de ma nouvelle mutuelle, ma carte vitale et une pièce d'identité. Rigolez pas, pour moi c'est tout sauf banal, la paperasse et moi... c'est le grand amour. Enfin en même temps j'ai quand même du payer 17.20 € parce que je n'ai pas de médecin référent... fallait pas rêver non plus.

Après une courte attente, j'ai donc rencontré un médecin au prénom - Corneliu - à consonance roumaine, mais qui parle presque sans accent. Quelqu'un de mince - il vaut mieux, quand on s'occupe de diététique - mais au visage qui ne marquera qu'une très petite dizaine d'émotions durant notre entretien. Tant mieux, quelqu'un que je sais neutre et que je sens qu'il ne me jugera pas, ou en tous cas qu'il ne le montrera pas, ça m'incite furieusement à la confidence. Plus facile de se confier à quelqu'un à qui tu n'auras jamais de compte à rendre, autrement que dans un cabinet médical, et qui doit voir des cas comme le mien à la louche tous les jours. Pour lui, c'est de la routine.

J'aime bien comment il a lancé notre discussion : "alors, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?" Je me serais cru à la banque, au moment de demander un crédit. Donc je lui raconte un peu ce que je fais en ce moment, comment j'en suis arrivé là - mes nuits adolescentes passées devant la télé avec une demi-baguette pleine de cochonneries ou un bol de fromage blanc, etc -, mon ancien régime (moins 40 kilos en 5 moins, entre octobre 2001 et mars 2002)... Il note régulièrement des trucs sur son ordi. Je me sens parfois chez un psy, il pose des questions très simples mais précises. Et je ne cache rien, ou presque. Ça soulage pas mal, vous vous en doutez.

Et puis vient son tour de causer. Il me dit qu'il voudrait que je passe une journée à l'hôpital, histoire de faire des analyses tout ça, mais que c'est blindé jusqu'à la rentrée, et qu'en attendant il voudrait que je vois une nutritionniste de l'hosto. Autant dire que je risque de revenir souvent métro Saint-Marcel... ça tombe bien, ce n'est absolument pas pratique pour moi d'aller dans ce coin, à part si je veux rendre visite à mon frère, qui tient un hôtel pas très loin.

J'acquiesce à tout, pas de problème. De toutes façons, sachant que je suis en train de réussir un régime personnel, puisque j'ai du perdre environ 15 kilos depuis fin mars, et très exactement 6,6 kilos depuis le 4 mai, je ne voyais pas ce qui pouvait ressortir de plus de ce rendez-vous, j'allais forcément y avoir droit. Pourtant, je ne voulais justement pas faire de régime, à peser les aliments, me dire "merde, j'ai pas 60 grammes de pain sous la main, chuis dans la merde", etc. Je voulais juste faire ça dans mon coin, sans le côté adjudant, mathématique, sans devoir pointer toutes les semaines, et en plus ça marchait... mais bon, on va voir ce que la nutritionniste, que je vais voir le 8 juillet, me propose. Si ça me saoule, j'arrêterais, et je recommencerais ce que je faisais.

Dans le hall en sortant, des beignets sucrés m'interpellent, et, un peu déprimé, je suis à deux doigts de répondre favorablement à leurs exigences. Et puis non, je suis reparti, pas plus fier de moi que ça pour autant. Sur le coup, la frustration l'emporte nettement sur tout le reste.

En sortant, shit happens : mon nouveau portable, que j'ai depuis avant-hier mais qui est déjà déchargé - la faute à trop de manipulations mais aussi aux trois heures de podcasts écoutés ce matin au boulot - me fout dedans. Je ne peux donc pas retrouver mon Amour en ville, et je dois rentrer tout seul. En chemin, je me change les idées en lisant le dernier numéro de Historia (5,20 €, quand même) sur mes ancêtres les Vikings... vous saviez que Wednesday, Thursday et Friday tenaient leurs noms de divinités Vikings (Odin, Thor et Freyr), preuve de l'importante influence qu'ils ont eu sur l'Angleterre, qu'ils ont gouverné plusieurs décennies au XIe siècle, qu'ils sont allés barboter jusqu'en Nouvelle-Angleterre et que les patelins normands en -tot (établissement), -bec (ruisseau) ou -fleur (estuaire), ou le patronyme Anquetil, venaient de là-bas ? Dingue.

Je vous laisse.