vendredi 30 juillet 2010

Droite gauche


Salut à tous,


Roh làlà, presqu'une semaine sans vous donner de nouvelles... en plein mois de juillet en plus, alors que vous n'avez même plus le Tour de France à regarder à la télé, ni d'amis à aller voir ! Ben oui, ces salauds se sont barrés trois semaines aux Seychelles (ça les change de la Grande-Motte), et vous vous faites chier chez vous, en Région Parisienne, à attendre la prochaine loi raciste du gouvernement.

Vous voyez, si on veut simplifier au maximum l'Histoire du Monde politiquement, mais vraiment au maximum hein, le Monde, donc, a été gouverné par la Droite durant... allez, tout le temps. Bah ouais, elle a été quand au pouvoir la gauche ? Sous Louis XIV ? Sous Henry VIII ? Napoléon ? Jules César ? François Ier ? Ben non, tous ces mecs là étaient de droite, tout simplement parce qu'il y avait pas de gauche. Le pouvoir absolu, la royauté, l'impérialisme n'ont qu'un lointain rapport avec les valeurs de gauche : solidarité, humanisme, progrès, entente entre les peuples.

Si on veut trouver les rares plages gauchistes dans l'immensité historique, il faut regarder dans les trois derniers siècles, pas avant. Et encore, si on compte la Révolution, qui a certes mis le peuple au centre de son action, du moins officiellement, après avoir enfin instauré un semblant de suffrage en France, à défaut de la démocratie, et qui a duré 10 ans, mais elle a débuté par une révolte tout ce qu'il y a de plus bourgeoise. Mais bon, quand même, on a mis la tête d'un Roi dans un panier, c'est un début. A noter que les Anglais l'avaient fait 140 ans plus tôt, mais bon...

Ensuite, plus rien jusqu'au début du siècle, et la Révolution russe, qui est loin d'avoir, là aussi, amené la démocratie. Puis, recentrons-nous sur la France, le Front Populaire, de 36 à 37. Puis mai 68, qui n'a gouverné que dalle. Et enfin, la période Mitterand, sous lequel la gauche a gouverné 10 ans. Puis celle de Jospin, qui a duré 5 ans. Au final, pour la France, si on additionne tout, ça fait 10+1+10+5. 26 ans de gouvernement de gauche, en 221 ans. Même pas 12 %.

Là, ça fait huit années consécutives que la droite gouverne en France. Huit ans ! Et on continue d'entendre dire que c'est à cause de ce que la gauche a fait durant ses rares mandats que le pays va mal ! Extraordinaire ! Les 35 heures, ce sont les Raymond Domenech du débat politique français : si y a un truc qui va pas, c'est de leur faute, cherchez pas. Depuis toujours, l'homme est un loup pour l'homme, la loi de la jungle régit absolument toutes les sociétés. En 1981, Mitterand a abolit la peine de mort. En 1999, le PACS a été voté sous le gouvernement Jospin. En 1936, les congés payés ont été créés. En 1975, l'IVG est autorisée en France, certes sous un gouvernement de droite et une personnalité de droite (Simone Veil) mais contre le reste de la droite, qui n'en voulait pas ! Pouvez-vous me dire quel progrès de ce type ont été instaurés par des gens de droite ? Quand tu es réactionnaire et conservateur, c'est ringard de penser à améliorer l'existence des gens. Chacun pour soit, merde !
Depuis huit ans d'exploitation de la misère, de l'insécurité, de l'immigration, et notamment depuis trois ans de Sarkozysme, l'Homme est en train de revenir tout droit vers l'Age de Pierre. Depuis que Sarkozy est là, tous les cadeaux possibles ont été faits en faveur des plus riches, des puissants, tandis que la police ne cesse d'avoir des ordres pour être toujours plus répressive envers la misère, la pauvreté, les gens différents, qui ne font pas assez Auvergnats. Là encore, citez-moi UNE mesure de progrès social ou sociologique de Sarkozy ? Impossible, y en a pas. Ce pays devient tout simplement invivable !

Je vous laisse.

samedi 24 juillet 2010

Lachaise entre deux pauses


Salut à tous,


Cette semaine, contrairement d'habitude, je n'ai bossé qu'à mon taf. Ce que je veux dire, c'est que souvent je travaille de chez moi, le soir en l'occurrence. Mais là cette semaine, pauvreté de l'actu oblige, j'ai fais que du 10-19. Avec huit heures demain en rab, mais de chez moi, faut pas déconner.

A midi, contrairement à jeudi, où j'en ai profité pour taper ce post et faire quelques parties de Mah-Jong sur Facebook, je suis allé me balader dans un quartier où je travaille depuis plus de deux ans et demi, déjà, mais que je connais très mal. Et bien, je vous donne un scoop dont vous ferez ce que vous voudrez : y a pas grand-chose à voir de ce côté ci du Père Lachaise. Pas plus que de l'autre côté, en tous cas.

Enfin si, de l'autre côté y a quelques bars sympas, des boutiques de livre, où j'ai glané mercredi "le dernier jour d'un condamné", de Hugo. Sinon, ce n'est pas plus intéressant, sauf si on va vers la rue d'Oberkampf ou la place de la République. En fait, le clou de ce quartier du Père Lachaise, c'est le Père Lachaise.

Les fois où j'y étais allé avant de travailler ici, ce qui m'avait marqué à l'époque c'est le fait qu'on entendait quasiment plus le bruit de la ville une fois bien entré dans le cimetière. Il est tellement immense... Hier, je l'ai traversé en travers pour aller voir le mur des Fédérés, le long duquel 147 Communards ont été fusillés à la fin de la Commune. Comme souvent en foulant un sol chargé d'Histoire, j'ai comme ressenti la présence, la souffrance de ces gens qui sont morts à une époque où il y avait encore des Révolutions, et où on les réprimait dans le sang. Ce fut la dernière en France dans ce cas, si l'on excepte bien sûr la Libération de Paris.
L'endroit ne paie pas de mine, et c'est tant mieux, car ça aurait fait vulgaire. Il fallait non pas que ce soit neutre, mais pas que ce soir criard non plus, contrairement aux tombes de dignitaires du Parti Communiste qui se sont fait enterrer en face du mur, comme Maurice Thorez. Il y a aussi une fausse tombe pour George Marchais, qui repose pourtant à Champigny-sur-Marne...

Bon, une fois que j'ai vu ça, le reste m'intéresse moins, sachant que j'ai déjà vu les tombes de Jim Morrisson, Yves Montand, Balzac ou du Maréchal Ney. La tombe du soldat inconnu... belge, également.

Ah il me reste celles de Bashung et Desproges à voir, à la rigueur. Mais eux ne sont pas morts là-bas, leur présence historique est donc relative. A priori, visiter une tombe, c'est la façon la moins intéressante de connaître un artiste... à noter que j'ai aussi vu celle d'un dénommé Allan Kardec, "Fondateur de la doctrine du spiritisme et auteur du Livre des esprits", d'après le site de la Ville de Paris, et qui a un... footballeur comme homonyme ! Sont fous ces Brésiliens. A quand un Gilbert Bourdin avant-centre de Flamengo ?

Je vous laisse.

vendredi 23 juillet 2010

Passe moi le Celte (c'est pas moi, c'est Astérix)


Salut à tous,


Voici une carte glanée sur notre ami Wiki qui représente les différents peuples celtes qui ont peuplé l'Europe il y a deux millénaires.

L'image des Celtes, d'ordinaire, c'est celle d'attardés qui jouent du bignou, dansent en rond en levant la jambe et habite des maisons en pierre au bord de falaises décharnées, tout en se faisant botter le cul par les Romains. Ils sont aussi censés être nos ancêtres, sauf qu'en fait ce sont plutôt les Francs nos ancêtres, c'est-à-dire des Allemands venus notamment de Belgique... Mais, en regardant la carte, on voit qu'il n'y pas que les Romains qui ont donné leurs noms à des pays ou des villes : les Belgae, Parisii, Helvetii, Volcae et les Vaernes, vers Clermont Ferrand, les Aquitani, les Gallaeci en Gallice, ou les Lusitani ont tous laissé leur traces en Europe, et pas seulement en y apportant leur culture si riche. Et ils ne se sont pas contentés de coloniser les îles britanniques, la Bretagne ou le nord de l'Espagne, loin de là. D'ailleurs à la base, ils venaient d'Europe de l'Est, et sont allés jusqu'en Bulgarie, aux Pays-Bas, en Grèce et même en Turquie.

Je vous laisse.

mardi 20 juillet 2010

L'été, morne plaie


Salut à tous,

L'été, c'est vraiment mort. Oui, j'assume cette étrange entrée en matière. J'admets parfaitement que l'été soit aussi la saison des festivals, des soirées tardives, et qu'il favorise la libido d'une façon parfois peu commune. Mais quand on travaille et qu'on n'est pas encore parti, c'est une saison qui ne bouge pas, qui stagne, qui végète. Et du coup, on se prend septembre dans le nez sans le voir arriver, les yeux tout embrumés de torpeur.

Moi par exemple en ce moment, je bosse beaucoup - en attendant les vacances, dans près de trois semaines - mais en n'ayant pas grand chose à faire. L'actu foot, puisque c'est ce dont je traite, est minimale, hormis les transferts. Celui qui vient me dire que le mercato est mou encore cette année, je l'invite à venir mettre à jour ces derniers tous les matins. Il n'y a pas que la France, et en particulier Marseille, Lyon ou Paris, où il y a des transferts : y en a partout. Et c'est pas mal de boulot, parce que même en écumant quotidiennement tous les sites de la Terre, on passe tout de même à côté de certains mouvements.

Mais pour le reste... la Coupe du Monde est finie, les championnats reprennent dans trois semaines - sauf en Suisse et en Autriche, qui n'ont pas attendu leurs petits camarades -, et il n'y a que les championnats scandinaves, russes, brésiliens ou nord-américains qui jouent actuellement. Autant dire personne ou presque.

Socialement, c'est un peu la même chose. Je pars avec mes amis en vacances, mais ces derniers vont aussi partir sans moi, et progressivement je vais pénétrer dans la période, tel un marécage, où plus personne ne sera sur Paris. En même temps j'adore août à Paris hein, on peut presque se balader à pied au milieu de la rue de Rivoli. Mais personne n'est là pour partager ça avec toi. Du coup cette année je pars en août, et toc.

Y a la chaleur aussi : autant l'hiver on se secoue pour ne pas finir congelé, autant l'été on - je vais dire "je" - ne peut pas bouger. Faut trop chaud. trop humide. Le soleil tape trop fort pour rester dessous. Du coup, la torpeur est là, constante, écrasante. Quel enfer, la chaleur. Je veux bien qu'il fasse beau et bon, mais chaud ? A quoi bon ? Y a une marge entre 20 et 35 degrés, quand même.

Quant à la télé, si la folie nous prends de la regarder malgré la splendeur du temps, elle ne nous aide pas non plus : des best-of, des émissions concepts testées sur les pauvres vacanciers qui n'avaient pourtant rien demandé... et y a le Tour de France.

Mes amis, vous avez tout essayé pour dormir. Les médicaments, les films islandais sur Arte à 2h du mat, tout ça, ça ne vous fait plus aucun effet. Alors matez-vous, disons... un La Rochelle- Yzeure par exemple. Une étape bien plate, bien chiante, avec même pas de châteaux pour réanimer Jean-Paul Ollivier. Si vous n'aimez pas les scenarii un peu alambiqués, être surpris au cinéma, regardez le Tour, et en particulier ces étapes : ça se passe TOUJOURS pareil. Des échappées de troisièmes, voire quatrièmes couteaux, incapables de dépasser la 80e place au classement général. En général y en a deux sur trois qui sont Français, ce qui donne l'impression que le cyclisme tricolore se porte bien, alors qu'il fait partie du tiers-monde de ce sport depuis 20 bonnes années. Cette petite troupe roule, roule, le peloton les laisse jouer avec leur après-midi de célébrité. Puis, à 50 bornes de l'arrivée, il accélère : les braves "combatifs" du jour se font rattraper à 2 kilomètres de l'arrivée (et finiront en queue de peloton), au grand désappointement surjoué des commentateurs - qui savaient pourtant ce qui allait se passer - et ça se termine au sprint. A noter que les sprinteurs font également et intégralement partie de la deuxième partie du classement général, et abandonnent le plus souvent dès qu'ils atteignent la Montagne, seul endroit où le cyclisme, selon moi, revêt enfin un minimum d'intérêt. Etrange sport, vraiment.

Et pourtant, malgré la pauvreté extrême du spectacle - je ne parle pas des paysages, là, à la limite on se demande de quel droit ils font passer des couillons en vélo devant - France Télévision diffuse TOUTES les étapes, y compris celles-ci, que ses commentateurs appellent pompeusement des "étapes de transition". Transition entre la vie et la mort, vous voulez dire.

Mais là encore, FT fait œuvre de service public. Bah oui, qu'est-ce que les Français aiment faire l'après-midi en vacances ? La sieste. Et quoi de mieux, pendant les vacances de Laurent Romejko, qu'une étape du Tour de France pour sombrer dans le sommeil le plus profond, bercé par le ton monocorde de Laurent Jalabert et les chuintements de Thierry Adam ? Pour ma part, y a ça et une séance de shopping. Pour vous, qui sait, y a aussi la lecture de ce blog... Chacun son truc.

Je vous laisse.

dimanche 18 juillet 2010

Dilbert


Salut à tous,


Hier soir, je feuilletais le "Principe de Dilbert" chez des amis. Dilbert, c'est génial, c'est trop drôle, c'est un descriptif impitoyable, terriblement acéré, du monde du travail, mais pas seulement. Et entre deux pouffages de rire incontrôlés, deux phrases m'ont interpellées. Et pour cause : elles exprimaient très exactement deux idées que je n'aurais sans doute jamais été capable de tourner aussi bien. Sans doute parce que les concepts de synthèse et de simplicité me sont tout simplement étrangers, vous avez dû vous en rendre contre en lisant ce blog.

Voici ces deux perles. La première s'applique on ne peut plus parfaitement au cas Domenech, et au traitement que ce dernier a subi durant l'essentiel de son mandat, et notamment les trois ou quatre dernières années. Surtout, elle colle parfaitement au comportement de tous ces blaireaux qui se sont pris pour des Hell's Angels en chiant sur Domenech, alors qu'ils ne faisaient que se laisser porter par les courants du fleuve, en tirant sur l'ambulance.

L'autre, vous allez le constater, évoque la folie de la consommation qui est la clé de voûte, l'architecture profonde de notre société. Notamment celle qui semble animer quasi exclusivement les bobos et autre geeks, dont le rêve est notamment de posséder le dernier gadget à la mode, quel qu'il soit, et qui font le bonheur de la société de consommation, qui ne survivrait pas sans ces achats inutiles et compulsifs.

Ça fait tellement du bien de savoir qu'on n'est pas tout seul à penser ce qu'on pense... sans pour autant faire partie d'une mode, ou d'une tendance.

Sur ce, je vous laisse.

samedi 17 juillet 2010

En terre d'ignorance


Salut à tous,

Comme souvent quand on sort et qu'on rentre tard, vers 1 heure du mat, on met la télé en fond sonore pendant qu'on se prépare pour se coucher. Moi perso quand je zappe je commence directement par la 2, et je vais rarement jusqu'à la 6, mais je ne suis pas tout seul ici :p A mon retour de la douche, voilà ma moitié scotchée devant une de ces perles que seul TF1 - et M6, donc - sont capables de nous ressortir de leur boîtes à horreurs télévisuelles.

Cette fois, ça s'appelle "Bienvenue dans ma tribu". TF1, c'est une chaîne commerciale dénuée du plus petit milligramme de déontologie et de scrupule, vu que son seul baromètre est l'argent, et elle n'a donc pas vocation de ne pas pomper ce qui marche ailleurs, et de prendre des risques avec des programmes originaux. Cette émission est donc inspirée de façon très intense sur le succès de France Télévision, "En terre inconnue", sauf qu'au lieu d'une célébrité, c'est une famille de Français moyens qui est contraint de dormir par terre, de respecter la nature et de ne pas polluer comme bon leur semble. Avec, en outre, un commentaire exagérément dramatique, histoire que le quidam ne pense pas à zapper entre deux coups de théâtre. Par exemple, la petite est piquée par un moustique, c'est comme si un tigre lui avait arraché la jambe.

Mais là où on peut apprécier une certaine idée de la télévision, qui cherche à apprendre plutôt qu'à vider la tête, qui parle de respect des autres, de la disparition inexorable des peuples qui n'ont pas l'idée lumineuse de s'adapter à nos civilisations sans queue ni tête, de partage avec la nature, de retour à l'essentiel de la vie, là, sur TF1, on ne voit finalement qu'une bande de blaireaux qui pensent surtout à leur petit confort, et qui jettent un regard dédaigneux sur ces peuplades dégénérées qui ne semble pas connaître la pudeur. Nous voilà de retour aux heures les plus glorieuses de la colonisation, où on s'interrogeait sur la question de savoir si ces gens avaient une âme, le temps de la condescendance. Dans cette France de 2010 où on peut balancer des vannes racistes et rester au gouvernement, tout cela est parfaitement raccord.

Et quand je vois ces gens qui ne savent plus ce que signifie survivre, se contenter de choses simples, de rapports simples avec son prochain, quand je vois ces gens geindre parce que dormir par terre, ça fait mal, et se plaindre parce qu'ils n'ont pas d'intimité dans cette case, face aux sourires sincères de leurs hôtes, je ne peux m'empêcher de me demander : sauraient-ils les accueillir comme ils sont accueillis ? En occident, ça fait longtemps qu'on a oublié ce qui signifie l'hospitalité, à l'heure des Sarkozy et autres Bessons.

Finalement, sur TF1, la chaîne gouvernementale par excellence, les Français sont mieux traités à l'étranger que les étrangers en France. Mais on les entend plus se plaindre quand même.

Je vous laisse.

jeudi 15 juillet 2010

Déprime défraîchie


Salut,

Voici un post que j'avais écris en mars 2007, sur le club où l'on discute, mes amis et moi, depuis des années. Une période difficile : mon Amour était parti en Angleterre, un couple d'amis à Nantes, j'avais échoué en Angleterre quelques mois plus tôt... et en plus je faisais un boulot pourri. Et j'ai déprimé. Et comme il m'arrive parfois de le faire, j'ai tartiné ça sur internet, et je l'ai même fait lire. Rien de plus bizarre au monde que de lire un texte aussi marqué émotionnellement quand on n'est plus dans le même état d'esprit.

"Je m'emmerde.


Depuis plusieurs mois, et en particulier depuis que je bosse, ma vie est monotone. Le genre de monotonie que j'ai toujours redouté pour un boulot. Ma vie est réglée comme du papier à musique. Le matin, j'écoute la radio, je surfe, je fais des stats, je regarde des séries. Je vais au boulot, un trajet sordide avec tous ces cadres aussi dynamiques que des bulots qui s'empressent d'aller entretenir leur futur infarctus. Heureusement, depuis que je commence plus tard, j'en vois moins, ils me déprimaient. Ce matin, un de ces gars gris comme des dimanches à Dunkerque était au téléphone avec sa gonzesse qui apparemment le larguait. Putain mais pourquoi tu vas au boulot, connard ? Lâche ton attaché case à 500 euros et va voir ta nana, non de dieu. Tu te fais larguer et tu lui parles tout en allant bosser, comme ça sans y penser ? Dieu m'en préserve.

Le soir, quand je n'ai rien à faire, je rentre, je regarde des séries, je m'emmerde. Un peu de grand journal, la météo de Louise est une respiration, Tanya Bruna Rosso un énervement de plus. Quoi, les Fucking Pink Salads sont le nouveau groupe phénomène en Angleterre ? Non parce que la semaine dernière, c'était les White Jackets, et avant les Blue Tigers. On s'y perd. Un peu de D. parfois, sur MSN. Les textos de Z.. Des engueulades sur le club, qui me font déprimer au plus haut point. L'impression de ne jamais pouvoir rien dire sans me prendre une porte dans la tronche. Sans que mon avis, forcément décalé apparemment, ne heurte quelqu'un, qui s'empresse de me le faire savoir. Mais le groupe, c'est tout ce qui me reste de vous, alors j'y reviens, même si je n'en avais pas envie.

Au boulot, c'est sympa, que des jeunes, chuis un papy. Xavier et ses 52 rafraichissants printemps me sauve la mise. L'ambiance est plutôt bonne, même si je ne suis pas forcément dans les bons délires. Ils sont tellement différents de vous... un autre monde. Mais ces putains de mamies qu'on a toute la journée en ce moment, me tapent sur le système. Avec les forfaits, elles restent chez FT, elles ne payent que leurs coms chez Télé2. Mais non, elles font que répéter "je ne change pas". "Vous ne changez pas madame, vous restez chez FT". "Oui mais je ne change pas". Ce sont les mêmes mamies dont la télé est bloquée sur TF1 depuis 30 ans, et qui croient que les banlieues sont peuplées de monstres assoiffés de sang et de loups. Heureusement, Sarko le Démago va venir les sauver. Dieu me préserve de devenir comme ça.

Je ne vois plus personne. Je m'en suis rendu compte ce soir en conf, quand Mon. m'a demandé quand se situait la dernière fois que je vous avais vu. Je ne vois plus personne. Quand j'ai vu C. vendredi, j'ai vécu ça comme une bouffée d'air frais, une parenthèse. Problème, il habite à 45 minutes en voiture, ce qui est cocasse vu que j'en ai pas de voiture. Samedi, je vais à son anniv, mais je sais pas comment. Drôle, non ? Le ciment du groupe est parti à Nantes, et comme prévu, lentement, il se désagrège. Le groupe ne tient que par le truchement du club, dieu merci. Ou alors c'est juste moi. J'ai jamais été doué pour proposer des trucs. J'ai jamais été un leader, toujours un suiveur. Là, les "micro" réunions persistent, et c'est très bien. Les trucs entre filles. Simplement je n'en suis pas, c'est surement de ma faute. Je veux dire, j'y suis pour rien si j'ai un pénis. J'imagine.

Va y avoir l'anniv d'A.. Eventuellement une soirée pour moi, même si j'ai pas spécialement envie d'en avoir une. Une soirée pour D.. Pour les évènements quoi. Plus de soirées pour rien, pour rire, discuter, manger, jouer aux cartes. Ou pour rien. Ou alors y en a, mais j'apprend leur existence après, sur le blog. Vous me manquez. Mon. et Z. me - nous - manquent.

Je m'emmerde. Dieu me préserve de m'emmerder comme ça toute ma vie.

Merde, je ne crois pas en Dieu.

Déprimez pas, bonne nuit quand même !

Billou."

Je vous laisse.

mardi 13 juillet 2010

En excluclu mon article de demain


La Coupe du Monde en chiffres


La XIXe Coupe du Monde, qui vient de se terminer sur la victoire d’Espagnols plus calculateurs qu’il n’y paraît, n’a pas brillé par son spectacle, mais a vu certaines stars se mettre en évidence.

Moins de buts qu’en Ligue 1 !
D’abord, un constat : on a très peu marqué au premier tour (2,1) et flambé au second (2,75), malgré une finale fermée à double tour, comme toujours. D’ailleurs, depuis l’avalanche de buts mexicaine de 1986 entre la RFA et l’Argentine (3-2), on tourne à 1,5 but par finale. Ensuite, avec 2,27 buts par rencontres, on échoue à deux buts de l’édition précédente (2,30), et on obtient surtout l’avant-dernière moyenne de l’histoire, derrière le Mondiale 90 (2,21). Pourtant, au classement des buteurs, ce Mondial sud-africain signe un évènement finalement peu commun, des multi meilleurs buteurs, pour la première fois depuis 1994, et la troisième fois seulement de tous les temps. Mais, avec nos quatre canonniers ex aequo, on est loin des six leaders à quatre buts de 1962.

Parmi eux, on retrouve deux des grands buteurs d’Europe actuels (Forlan et Villa), un meneur de jeu en réussite (Sneijder), et une trouvaille pour qui n’a pas suivi la Bundesliga cette saison, Thomas Müller. La pépite bavaroise, qui fêtera ses 21 ans en septembre, est tout simplement le deuxième plus jeune joueur à atteindre 5 buts dans une phase finale, derrière un certain Pelé, six buts et 17 ans en 1958 ! Nul doute que les 14 buts de son coéquipier en club et en sélection, Miroslav Klose, qui échoue à une longueur de Ronaldo (15), et à égalité avec Gerd Müller (14), sont dans ses cordes pour les prochains Mondiaux. A noter également ses trois passes décisives, ce qui montre à quel point la demi-finale perdue par son équipe contre l’Espagne (1-0) aurait sans doute été tout autre s’il n’avait pas été suspendu pour un avertissement imaginaire face à l’Angleterre (4-1).

Enfin, notons que seulement 7 buts proviennent de joueurs de Ligue 1, soit moins de 5 % du total, contre 29 pour la Liga, 21 pour la Bundesliga, 19 pour la Premier League, 16 pour le Calcio et 9 pour le championnat néerlandais. Le premier championnat non européen au classement est le Mexique (6), dans une compétition où 84,6 % des buts ont été inscrits par des joueurs évoluant dans le giron de l’UEFA. Au passage, les deux clubs leaders sont, tout naturellement, le Bayern (12) et l’Inter Milan (9) devant l’Atlético Madrid (8). Soit les deux vainqueurs européens de la saison, et le finaliste de la Ligue des Champions.

Une Espagne petit bras
Le nouveau Champion du Monde espagnol a réussi quatre premières à lui tout seul. Il en est d’abord une à lui tout seul, puisque c’est son premier succès dans la compétition. Il est ensuite le premier pays européen à l’emporter hors des frontières européennes, brisant ainsi l’hégémonie brésilienne dès qu’il s’agit de visiter des territoires inconnus. La Roja est également le premier Champion du Monde à le devenir après avoir perdu son premier match (0-1 contre la Suisse). Enfin, et c’est une tâche sur un tableau quasi parfait, c’est le vainqueur le moins prolifique, avec 8 petits buts, à trois longueurs du précédent « record », détenu par le Brésil en 94 (11). Dix-sept joueurs espagnols sur les 20 alignés n’ont d’ailleurs pas marqué, puisque seuls Villa (5), Iniesta (2) et l’inattendu Puyol (1) l’ont fait. Rien, donc, pour des gâchettes telles que Torres, Fabregas, voire Llorente.

Certes, ils sont plus réputés pour leurs passes et leur collectif, mais là encore le bât blesse : dans une Coupe du Monde où plus de 56 % des buts ont été inscrits sur passes décisives dans le jeu, les Espagnols n’en ont signé que trois (Villa, Fabregas, Navas), dont aucune pour un client comme Xavi, si ce n’est sur corner. Reste que la Seleccion signe le deuxième doublé Euro-Mondial de l’Histoire, depuis la RFA en 72 et 74, un exploit qui restera dans les annales pour une génération exceptionnelle.

En vrac
Si il y a une équipe qui a assuré le spectacle dans ce Mondial, c’est bien l’Allemagne : 16 buts, dont 13 sur passes décisive, contre 12 pour son poursuivant néerlandais ! Suivent au combo buts/passes l’Uruguay (11/6), le Brésil (9/7) et les Pays-bas (11/5, plus un csc). L’Espagne, on l’a vu, est loin derrière, et il n’est donc pas étonnant de la voir largement en tête du classement des défenses (2), quand dans le même temps la Corée du Nord en encaissait quatre en moyenne par matches. A noter également que l’Algérie et le Honduras se sont distingués par leur zéro pointé en terme de buts.

En même temps, en ne cadrant quasiment pas, le Honduras (1,33 par matches) et l’Algérie (3) ne pouvaient pas espérer grand-chose, pas plus que la Nouvelle Zélande (0,67 !). Mais cadrer beaucoup ne garanti pas le succès, demandez aux Argentins (8,6), à l’Angleterre (7,5), au Japon (6,75) ou à la Côte d’Ivoire (6,67), les leaders de ce classement, ce qu’ils en pensent. Les Nippons sont d’ailleurs ceux qui ont le plus cadré (58,7 %) devant la Slovénie (51,85 %), tandis que l’Algérie (19,15 %) et le Honduras (16,67 %), encore eux, ont garni les tribunes de leurs rares tentatives. Ne rigolons pas trop, la France fait à peine mieux (26,83 %). Quant aux deux finalistes, l’Espagne a peu cadré (37,82 %, pile dans la moyenne), contrairement aux Oranjes (49,46 %), mais ont plus tenté leur chance que leur victime du 11 juillet (17 tirs par matches contre 13,29, moins que les Bleus !).

Chez les joueurs, le Ghanéen Gyan est le joueur qui a plus frappé au but (33), devant Forlan et Villa (32). Mais parmi les joueurs à plus de 10 tirs, c’est Higuain (73 %) qui a le mieux cadré, devant Suarez (60 %) et Villa (53). De son côté, Messi a tenté 30 fois sa chance, cadré 15 fois, mais n’a jamais pu tromper le moindre gardien…

Question discipline, l’Afrique s’est mieux comporté qu’en 2006, où elle avait commis plus de 21 fautes par matches, contre 17,71 pour l’Amérique du Sud et 17,62 pour l’Europe. Cette fois, elle n’en a fait que 17,05, mais reste derrière l’Europe (14,54) et l’Amsud (16,08), dans une tendance générale nettement en baisse (15,7 contre 18,34). Les avertissements ont également baissé de 29 %, et les rouges de 39 %. Comme en 2006, l’Espagne se distingue par son fair-play, même si la finale terni son bilan (8 jaunes), qui était pourtant vierge avant les quarts de finale ! C’est le Mexique qui a fait le plus de fautes (21 par matches), juste derrière les deux pays océaniens, au jeu très physique. Pour les fautes subies, c’est le Japon qui se distingue (23 fautes obtenues par matches), l’Espagne n’étant pas loin derrière (19,14). Enfin, c’est la Corée du Nord qui emporte le classement du fair-play (2 jaunes), tandis que les Pays-Bas ferment la marche (22 jaunes, deux rouges). Logique, compte tenu de leur finale désastreuse sur ce plan.

En 2014, la Coupe du monde retournera sur le continent sud-américain, pour la première fois depuis… 1978 ! Une terre où personne d’autre que les sud-américains ne s’est imposé, même s’il ne s’agira que de la cinquième, et que l’Europe vient de prouver qu’elle commençait à s’adapter hors de ses frontières, du moins ses meilleurs ressortissants. Les trois demi-finalistes sont en effet les seuls pays, tout continents confondus, à avoir battu des pays sud-américains, qui ont tout de même largement dominé leur sujet (13 succès à 7, contre 25 à 19 pour l’Europe). A l’image des deux finalistes de 2006, l’Italie et la France, qui ont chuté dès le premier tour en ne gagnant aucun match. Une grande – et triste – première dans l’Histoire de la Coupe du monde !

lundi 12 juillet 2010

This is the end and the beginning


Salut à tous,

Ah... enfin, fini le foot. Fini les Vuvuzelas, fini Paul le Poulpe, finis les commentaires de Gravelaine et Leboeuf... Mais au revoir aussi à Thomas Müller, Andres Iniesta, Diego Forlan... des artistes comme on en fera toujours, contrairement à ce qu'affirme péremptoirement l'adage populaire, mais qui ne lassent pas d'étonner à chaque fois qu'ils éblouissent une vulgaire séance de pousse-ballon de leur classe inaltérable.

C'est beau ce que je dis... faudrait que je le fasse lire un jour, tiens.

Iniesta par exemple, le Pierrot du FC Barcelone, soumettez-le à 150 séances d'UV, mettez lui des algues sur la tête et un râtelier dans la bouche, et vous pourrez oublier Ronaldinho, même si ce dernier a, à mon avis, terriblement manqué au Brésil. Même chose pour Müller, qui va fêter ses 21 ans dans les prochaines semaines. Voilà un gamin qui vient d'aligner 5 buts et 3 passes décisives alors qu'il jouait ailier droit. C'est pas dur, depuis le Péruvien Cubillas (21 ans en 70), et surtout Pelé (17 ans et 6 buts en 58), jamais un mec aussi jeune n'avait marqué autant en Coupe du Monde. C'est dire si le fait qu'il n'ai pas été sélectionné dans la liste des candidats au titre de meilleur joueur du Mondial, sous prétexte qu'il l'était dans celle des... meilleurs jeunes, est une aberration sans nom. Ce type était en réserve du Bayern il y a 15 mois, il fait aujourd'hui partie des joueurs qui peuvent gagner un Ballon d'Or dans les trois prochaines années.

Quant à Diego Forlan, bah c'est le joueur parfait quoi, finalement. Pas très beau à voir - et je ne parle pas que de son jeu -, c'est le mec qui est ultra efficace, mais aussi terriblement généreux, sans la ramener. Il en est à 28 buts sur l'année civile, à trois pions du leader, Messi. Depuis quatre saisons, il marque au moins 25 buts toutes compétitions confondues. C'est un mec qui s'est permit de perdre son temps sur le banc de Manchester United pendant 4 ans, tout en plantant 17 buts en 37 titularisations ! Et il y a des gens - dont lui, étrangement - qui osent parler d'échec... Depuis son départ d'Angleterre, il a marqué 165 buts en moins de six saisons. Et durant ce Mondial, il en a planté 5, en jouant la moitié du temps derrière deux attaquants, en frappant de loin, en tirant des coup-francs, et en finissant son Mondial sur les rotules. Il méritait bien de devenir le seul deuxième meilleur buteur de l'histoire de la Celeste en Coupe du Monde, grâce à son but marqué en 2002...

Oui, tout ça est fini. Pendant que se finissaient ces réjouissances, et cette victoire du champion du monde le moins généreux de l'Histoire (8 buts !), les Coupes européennes ont repris, tout comme les clubs de Ligue 1, notamment. Le PSG a déjà joué un match amical, il est le dernier a avoir repris, et il a déjà recruté du beau monde (Bodmer, Nene). Tout fini, et parfois ça recommence avant que ça ait fini.

Je vous laisse.

samedi 10 juillet 2010

A la veille du grand soir


Salut à tous,

Voilà ça y est on y est, cette Coupe du Monde va se terminer. Pour tout vous dire, même si je me suis pas mal ennuyé durant un premier tour sevré de buts, et blindé par des équipes qui ne pensaient qu'à défendre, notamment les Européennes (Suisse, Grèce...), à cause de l'exemple désastreux et trompeur de Jose Mourinho avec l'Inter, cette Coupe du Monde va furieusement me manquer. J'ai beaucoup de mal à me dire que je vais devoir repartir sur le championnat dans un mois... c'est vraiment la fin des vacances, déjà.

Ce deuxième tour a tenu toutes ses promesses. Deux séances de tirs aux buts seulement, ça ça me plaît, parce qu'à part un arbitre privé de vidéo et qui passe donc pour un con aux yeux de la planète entière uniquement parce que certains à la FIFA ne veulent pas de la vidéo, parce que... ben j'en sais rien moi, j'ai toujours pas entendu un argument valable à ce sujet, à part ça, donc, il n'y a pas plus injuste que des tirs aux buts. En plus, vu que ce sont les nerfs qui parlent plus dans ces cas là que la technique, c'est souvent l'équipe qui a le plus donné et dominé qui se fait sortir, comme le Ghana contre l'Uruguay par exemple.

Et puis il y a vraiment eu beaucoup de buts (2.71 par matches, contre 2.10 au premier tour !), et ça ça met définitivement par terre toutes les tentatives d'explications tactiques pour savoir pourquoi il n'y avait pas de buts lors de la phase de poules, et plein dès qu'on passait en mode coupe. Genre les équipes calculent quand ce sont les poules, et se lâchent pour gagner dès que le couperet se rapproche... sauf qu'en 2006, on avait assisté au phénomène exactement inverse ! Au premier tour, relâchée sans doute car moins d'enjeu sur des matches de poule que sur des matches à élimination directe, et peut-être aussi inspirée par le Barça de Rijkaard et Ronaldinho, tout frais vainqueur de la Ligue des Champions grâce à un jeu rapide, offensif et aéré, tout l'inverse de Mourinho quoi, les équipes avaient marqué 2.44 buts au premier tour. Au soir de la finale, cette moyenne mirifique était tombée à 2.3, grâce aux 1.87 buts inscrits au second tour ! On s'était d'ailleurs goinfré quatre séances de tirs aux buts... mais on n'est pas à l'abri d'égaler cette performance...

Là actuellement, on en est à 2.24, et pour qu'on égale 2006 il faut que huit buts soient inscrits lors des deux finales qui restent à jouer ce week-end. Pas gagné a priori. Il vaut donc nettement mieux marquer beaucoup lors des 48 premiers matches que lors des 16 derniers, ça parait logique a priori.

Sinon, autre mythe qui s'effondre, c'est la nullité de l'Europe hors de ses vieilles frontières. Et en même temps, dire ça c'est quand même très trompeur : d'abord, si elle a amélioré sa moyenne habituelle hors Europe (1.09 contre 1.01), l'Amérique du Sud a fait mieux que d'habitude (1.28 contre 1.25). Et puis les trois équipes européennes qui sont allées en demi-finales sont les seules (sur 13, je le rappelle) qui ont réussi à battre des équipes sud-américaines. Avant ces quarts de finale fatidiques, les Européens n'avaient gagné que 10 duels sur 29 qui les avaient opposé à des équipes d'autres continents ! Et un seul face à des Sud-Américains, sur 6 tentatives... donc peut-être que la crème de la crème européenne domine celle de l'Amérique du Sud, mais l'impression générale c'est que le niveau moyen de cette dernière est meilleure que sa rivale. D'ailleurs, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas regroupent 15 des 23 succès européens... mais que les deux seuls européens à n'avoir gagné aucun match soient l'Italie et la France, les deux derniers finalistes, c'est au-delà de l'incroyable.

Voilà sinon que dire... on aura sans doute moins de buts qu'en 2006, mais avec un classement des buteurs de meilleure tenue : on a deux joueurs à 5 buts, qui s'affronteront en finale (Sneijder et Villa), mais on a aussi 5 joueurs à 4 buts, alors qu'il y a quatre ans, on avait juste Klose (5 buts), puis 7 poursuivants à... 3 buts, dont Zidane et Henry. Klose est donc à 14 buts en Coupe du monde, autant que son compatriote Gert Müller (à qui il n'a fallu que deux épreuves) et un de moins que Ronaldo. S'il marque ce soir, il serait donc co recordman, voire unique recordman s'il en marque plus d'un. Quant à Villa, il est d'ors et déjà le meilleur buteur espagnol de l'histoire (8 buts), ce qui n'était pas difficile vu qu'il domine désormais cinq joueurs à... 5 buts. Y avait la place, quoi.

Du côté des deux finalistes, cette affiche me fait plaisir car ce sont deux très grands pays de football qui n'ont jamais été récompensé à ce niveau, mais qui auraient mérité de l'être bien plus tôt. L'Espagne à cause des éternelles dissensions entre Madrilènes et Catalans, et les Néerlandais parce qu'ils ont disputé leurs deux finales des années 70 face au pays organisateur (RFA puis Argentine), en s'inclinant à chaque fois d'un rien... comme la Hongrie (pour 1954), les Pays-Bas méritent de gagner enfin une Coupe du Monde. Et comme les Espagnols viennent de gagner l'Euro, et qu'ils n'ont marqué que 7 buts (l'Italie, il y a quatre ans, en avait marqué 12 !), je serais pour les Pays-Bas. Pour ne pas être les moins prolifiques des champions du monde, et dépasser le Brésil 94 (11 buts !), la Roja doit marquer 5 fois dimanche ! Alors allez les Oranje, vengez-moi Cruyff et Neeskens s'il vous plaît.

Je vous laisse.

mardi 6 juillet 2010

Concours de pets


Salut à tous,

Il a fallu la diffusion de la "Soupe aux Choux" hier pour me replonger une fois de plus en enfance, empruntant le chemin si facile, si rassurant et réconfortant de la nostalgie. Les aventures gastriques du troisième type des inénarrables le Glaude et le Bombé étaient peu à peu sortis de ma mémoire, en raison du peu de rediffusions récentes de ce nanard inter-galactico-rural, à part bien sûr la façon si original de s'exprimer du Martien - imiter le dindon tout en mimant une langue qui descend puis remonte - interprété de façon unique par le jeune Jacques Villeret. Et cette musique ! Exceptionnelle !



Ce film fait partie des quelques souvenirs communs que je possède avec mes frères. Ça fait maintenant huit années que j'ai quitté le cocon familial mais aussi cette partie du Vexin où nous avons été élevés à partir de novembre 1981, et le lien que je partageais avec ma fratrie s'est forcément distendu. Et il y a, en plus, plein de madeleines que je considère comme personnelles, comme les Indiana Jones, la découverte de Stephen King, du rock, le dessin - même si au début je racontais les aventures de mon petit frère, en CE2 - ,de mes premières stats, ou de mes souvenirs de colos. Par exemple, un été, à l'île d'Oléron il me semble, on avait fait du théâtre. Un des monos était entré dans la chambre où quelques gamins et moi glandions, il - à moins que ce ne soit elle - avait demandé qui savait faire le mort. Il se trouve que je m'étais montré le plus convaincant, et c'est moi qui avait donc joué cette pièce étrange où fallait que je fasse le mort, donc, puis que je ressuscite avant de marcher sur la pointe des pieds le long d'un carré, en suivant une fille je ne sais plus trop pourquoi...

En revanche, la Soupe aux Choux, ou encore les films de Bruce Lee, que nous quittions avec une seule idée en tête, reproduire les arabesques de ce dernier sur le chemin allant de la télé aux lits en passant par le lavabo, font partie de mon inconscient collectif. Les films du mardi soir, c'était un bonheur, on était collés tous les trois en pyjama, déjà, et on se sentait comme les grands, comme lorsque, plus tard, j'ai pu m'asseoir à la table des adultes, afin de tenter de suivre leurs conversations pourtant si rasoirs, encore aujourd'hui. A 35 ans, je n'arrive toujours pas à m'accrocher à une discussion sur des salaires, l'immobilier ou sur n'importe quelle question sur le quotidien, hormis les gamins peut-être, j'y peux rien. Et pourtant, ma demande en ce sens envers mes proches est sincère, mais j'ai souvent envie, dans ces moments là, de revoir la Soupe aux Choux. En tous cas, mon esprit m'y emmène plus facilement que vers un argument intéressant dans ce genre de débats.

Je vous laisse.

vendredi 2 juillet 2010

Emy est là


Salut à tous,

Hier soir, à l'heure du dîner, malgré une chaleur qui ne baissait pas, mes amis M & D ont accueilli leur deuxième fille, prénommée Emy. Une date de naissance pile, et une arrivée en fanfare, à tout berzingue, qui a surpris tout le monde par sa rapidité, y compris la maman, que je félicite et embrasse très fort. J'accole également le papa, qui, je l'imagine, pourrait actuellement aller aux Etats-Unis sans avion.

Dans ces cas-là évidemment, la théorie de la relativité de ce cher Albert bat son plein. Regardons un peu ce monde dans lequel arrive cette demoiselle. Cherchons quelque chose de plus fort, de plus beau ou de plus puissant que sa naissance, que l'effort qu'a dû fournir sa maman pour lui permettre de venir grossir nos rangs. A priori, c'est pas gagné.

La Coupe du Monde ? Une brindille dans le vent. Par expérience, je sais que cet évènement qui est pourtant, chez moi, en rapport avec l'enfance et la mythologie moderne, peut devenir aussi consistant qu'une Equipe vieille de trois jours abandonnée sous un siège de RER si votre esprit de footeux rageux est soudainement pris en otage par des évènements de ce type, amoureux ou autres. Ainsi, à cause d'évènements sur lesquels je ne reviendrais pas, tellement ils se sont estompés avec le temps, j'ai tout simplement zappé la dernière semaine du Mondial 2002. A priori, je n'ai pas raté grand chose.

Les affaires de corruption politique ? D'un banal... bien sûr, sur le moment c'est capital, insupportable, et ça l'est encore plus aujourd'hui, en temps de crise majeure, et alors que le gouvernement veut nous mettre sa réforme idéologique des retraites bien profond. En plus là, Eric Woerth fait partie d'un gouvernement - il en est même un des fleurons, un des plus populaires malgré sa tronche de comptable neurasthénique - dont les ministres ne démissionnent jamais, quelque soit les scandales, y compris ceux qui sont accusés de racisme. Aujourd'hui, pour ne pas passer devant une commission parlementaire (!), mieux vaut taper dans la caisse - ou aider des milliardaires à ne pas trop la remplir - ou sortir des trucs racistes, que ne pas gagner la Coupe du Monde.

Mais tout ça reste terriblement ordinaire. Oh oui je sais, un bébé qui naît c'est pas le truc le plus original du monde, on est d'accord, du point de vue fréquentiel en tous cas. Sauf pour les parents et leurs proches, pour qui, évidemment, c'est un évènement qui surpasse tout le reste. Alors des affaires de corruption... on pourrait presque se demander, à l'image de l'épineux débat sur la poule et de l'œuf, qui, de la corruption ou de la prostitution, est apparue en premier chez l'homme.

Je ne vais pas continuer d'empiler les sujets anxiogènes alors qu'on vit une si jolie journée. Je souhaite donc tout le bonheur du monde à cette chère petite, à sa grande sœur qui découvrira dans la journée sa "p'tite soeur" tant attendue, et aux parents qui ont, je l'espère, pris des heures de sommeil d'avance en vue des six prochains mois. Belle vie, Emy !

Je vous laisse.