vendredi 31 décembre 2010

MMXI


L'année 2011 du calendrier grégorien correspondra aux années suivantes :

Évènements prévus

mercredi 29 décembre 2010

The ref need glasses !


Salut à tous,

J'ai pas mal été gâté cette année à Noël, et vous ? Moi c'était pas mal, franchement j'avoue. Des sweats, du roquefort Papillon, une box Happytime, des gants, le bouquin de VGE... oui oui, Valery, pas Vigilance grecque et espagnole. Mais il parle de Napoléon, une de mes passions, donc ça compense un peu.

Mon cousin m'a aussi offert un vieux jeu Nintendo auquel j'ai joué pendant des années sans discontinuer, tandis que le monde du jeu vidéo évoluait à une vitesse folle. C'est mon défaut : quand j'aime un truc, je m'y scotche et je le lâche pas, jusqu'à ce que la lassitude intervienne. Je fais ça avec itunes : l'aléatoire m'amène à une chanson que j'aime bien et hop, je la mets en boucle, ça peut durer plusieurs heures... Il s'agit d'Eric Cantona Football Challenge.

Dans le lien que je vous ai refilé, le type est très complet sur le jeu. Il dit cependant des trucs auquel je ne souscris : par exemple, qu'on jouait à ce jeu uniquement pour le mode "en salle". Moi j'aimais pas ce mode. D'accord, c'était fun, mais au bout d'un moment c'était tellement facile... je préférais nettement le vrai foot.

Je prenais un plaisir pas possible, comme jamais je n'en ai pris avec d'autres jeux pourtant infiniment plus évolués. D'abord, t'as un grand choix d'équipe, dont tu peux modifier le nom, le maillot et le nom des joueurs aussi. Du coup j'avais un choix hallucinant ! Je pouvais faire les championnats que je voulais, jusqu'à 16 équipes (sur 64). Du coup moi je faisais 4 divisions, avec 3 promus et 3 relégués, et je lançais le jeu, sans jouer. Je notais les résultats, et recommençais. Et du coup je pouvais faire une sorte de classement général des équipes. A titre indicatif, la moins bonne c'était la Grèce, derrière des équipes comme le Guatemala et même le Malawi, qui se débrouillais, et la meilleure... la France, à la lutte avec l'Italie, l'Allemagne, le Brésil... ou les Etats-Unis. Une histoire de marchés sans doute...

Sinon y avait le jeu en lui-même, bien sûr. Et là, j'étais juste un dieu, sans rire. Je prenais la plus mauvaise équipe, la Grèce donc, et je défiais les meilleures, que je battais quasi systématiquement, au sein de la Super Cup, compétition qui regroupait toutes les équipes. Pourtant la différence de technique (quasiment aucun effet dans la balle), et surtout la vitesse, du simple au quadruple quasiment (!), étaient énormes. Une seule solution, donc : le collectif. Mes joueurs avançaient en trainant leurs 30 tonnes tout en répétant les passes. Avec un peu d'habileté, j'arrivais à marquer régulièrement à n'importe qui, et à gagner régulièrement la Super Cup. J'appelais ça la Barcelonnaise...

J'avais d'autre techniques : la frappe de l'entrée de la surface, dans l'axe, quasi imparable et qui se fichait systématiquement sous la barre gardée par des gardiens nains (mais donner un peu d'effet au dernier moment était plus efficace), le centre tir en bout de course (effet indispensable) ou la frappe croisée dans la lucarne opposée. Le contexte du match était important, surtout le vent - option que tu ne pouvais pas choisir : quand y en avait, la balle était terriblement influencée. Du coup parfois t'avais même pas besoin de mettre de l'effet...

Quand tu gagnais la Super Cup, tu débloquais une autre coupe avec deux équipes effrayantes qui allaient encore plus vite que les meilleures. Les battre, c'était un grand moment... ensuite tu pouvais les prendre pour jouer avec, mais ça m'a jamais amusé de jouer avec des équipes trop fortes. C'est comme à l'Entraîneur 5 : c'est quoi l'intérêt de prendre le Real pour tout de suite tout gagner ?

J'ai donc le jeu, et je brûle d'envie d'y jouer. Problème : j'ai toujours ma vieille Super NES, qui prend la poussière sous des bouquins près de ma télé. Mais elle a logiquement rendu l'âme... si j'en trouve une autre d'occase (une neuve, c'est pas gagné), ça va être la folie !

Je vous laisse, et bonne année à vous !

vendredi 24 décembre 2010

Snow Runner


Salut à tous,

Voici la playlist qui a rythmé ma course sous la neige, ce matin :

15 minutes de course :
- La chanson des vieux amants (Jacques Brel) 4'30
- Milord (Edith Piaf) 4'30
- The Universal (Blur) 3'59
- Song 2 (Blur) 2'01

2 minutes de marche :
- Eternity (BO de 1492, Vangelis) 2'00

5 minutes de course :
- End Titles (BO de Blade Runner, Vangelis) 5'01

1 minute de marche :
- Miserere (BO de the Mission, Ennio Morricone) 1'01

5 minutes de course :
- Eskimo (Damian Rice) 5'05

1 minute de marche :
- Pub de prévention anti-tabac (sketch de François Pérusse) 1'00

5 minutes de course :
- Hard day's night (The Beatles) 2'33
- The courier (BO the Last of the Mohicans, Randy Edelman) 2'30

Bonne journée, bon réveillon et Joyeux Noyël !

mercredi 22 décembre 2010

Noël blanc, blanc bonnet


Salut à tous,

Voilà, on est en plein dedans, c'est Noël. C'est impossible de passer à côté, alors que la fête de l'Aïd, par exemple, ben c'est nettement moins inévitable. On peut vivre sans savoir qu'elle est passée, alors que Noël, non, même les Musulmans en bouffent des tartines. C'est dans ces moments là qu'il est bon de rappeler que nous vivons dans un pays laïque, et que l'église est séparée de l'état depuis plus de deux siècles. Mais il est vrai que Noël, sauf pour les pratiquants et les chaînes de télé qui persistent à diffuser les messes de Noël le 24 au soir, a pour beaucoup de gens cessé depuis un moment d'être une fête religieuse, pour devenir une fête commerciale.

Pourtant, durant toutes ma vie passée chez mes parents, athées convaincus, en bons communistes, il y avait au pied du sapin une crèche avec tout le bazar dedans : le mioche, les tontons, la vache, l'âne et tutti quanti. Et jusqu'à ce que la patience de nos ainés ne faiblisse, nous devions attendre minuit pour recevoir nos cadeaux. Aujourd'hui, c'est 22 heures, avant le dessert... L'impatience était à son comble, on trépignait, on geignait, on devait être mais... infects, insupportables. Quand y avait des petits avec nous, qui n'avaient pas encore perdu la dernière illusion de leur vie, on était chargé de les emmener jouer avec nous dans les chambres pendant que le Père Noël œuvrait dans le salon. J'imaginais alors les adultes s'agiter, aller dans le froid jusqu'aux voitures chercher les cadeaux et les entasser au pied du conifère sacré. Je ne me sentais plus pisser le jour où j'ai été convié à ce bal. Auparavant, tout en surveillant les plus petits - mon cousin et mon petit frère, en fait - on allait se poster en haut de l'escalier avec mes frères pour surveiller si tout se passait bien.

J'ai bien aimé Noël tant que je recevais des cadeaux d'enfant, je le racontais déjà l'an dernier. Des jouets, des bouquins... mais quand j'ai commencé à recevoir des pulls ou des gants, voire du parfum, à partir de mon adolescence, cette fête m'a de suite beaucoup moins émerveillé. Ce matérialisme avéré m'étonne de moi-même, moi qui porte à la tenue de n'importe quel objet, quel qu'il soit, un entretien très relatif, mais ce paradoxe s'explique à mon avis par le symbole même : je ne voulais juste pas être considéré comme un adulte, parce que l'enfance, c'est quand même ce qui se fait de mieux. Aucune responsabilité, le couvert et le toit garantis, et surtout ce moment, unique dans la vie, où les erreurs ne sont pas rédhibitoire car riches en enseignement, donc sans conséquences réelle. Ensuite, c'est fini, terminé. Pas de cadeaux.

Il y a une autre chose qui a changé, c'est la neige. Quand j'étais petit, dans les années 80, elle n'était pas rare. Je me rappelle de matins épiques où le simple fait d'arriver à mon arrêt de bus pour aller au collège tenait de la gageure, je me pétais la tronche régulièrement, à la Noureev. Mais à partir des années 90 elle était carrément devenue absente, hormis une fois par hiver, et encore. Et depuis deux ans, c'est hallucinant, ça n'arrête pas, c'est pas dur. Les narquois du climat s'en donnent évidemment à cœur joie, genre c'est la preuve que le réchauffement climatique est l'œuvre de l'imagination désœuvrée de bobos parisiens gavés de bio. Sauf que c'est la preuve du dérèglement, justement ! D'abord, ce n'est pas parce que ça caille en France que ça caille sur toute la planète. Ensuite, le réchauffement fait fondre les glaces du pôle, ce qui refroidit le Gulf Stream, ce courant d'eau chaude qui entretient un climat tempéré sur l'Atlantique Nord ! Et ça ne va pas s'arranger ! Le réchauffement climatique ça ne veut pas dire qu'il fait plus chaud, bêtement, ça veut surtout dire que les eaux montent, et qu'il fera plus chaud l'été et plus froid l'hiver ! C'est quand même pas compliqué ! Pourquoi je n'ai entendu que les sceptiques, et aucun avis scientifique ? Punaise...

Bref donc la neige participe à Noël, alors que j'ai été habitué pendant des années à des Noëls gris, et pas blancs. Vais-je recroire un jour au vieux barbu ? La deuxième place du PSG à une journée de la fin des matches allers aurait tendance à y participer, elle aussi...

Je vous laisse.

vendredi 17 décembre 2010

Dexter's Anatomy


Ohlàlà je vous néglige là mes enfants, je vous vois déjà à ma porte, avec des banderoles au contenu vitriolé, des saucisses-merguez à la main et l'air peu amène. Vous êtes au moins... pfiou, chais pas moi, six ? Attendons quand même le décompte des syndicats, pour pouvoir faire une moyenne.

En ce moment je bosse de chez moi, ce qui devrais me laisser plus de temps pour vous bichonner, par exemple, vu que la ligne 3 du métro ne m'a pas vu emprunter ses sièges sales depuis deux semaines, ce qui fait pas loin de deux heures par jour. Je n'ai également plus de séries à regarder, vu que Grey's Anatomy est en pause (après l'épisode 10 ? Fonctionnaires va...) et Dexter vient de voir ses fesses si convoitées sauvées d'extrême justesse pour la cinquième fois. Saison 5 finie, rendez-vous en... septembre. Ce n'est pas un supplice, c'est un calvaire, qui donne envie de se suicider à coup d'écoutes répétées d'une chanson de Grégoire, par exemple. Neuf mois sans Dexter, c'est une gestation innommable.

A la place, je cours et surtout je joue à l'entraîneur 5. Ce jeu est devenu tellement facile pour moi que maintenant je me donne des handicaps : là j'ai pris un petit club, l'US Roye, qui évoluait en National, et je ne recrute que des joueurs français. Je suis en 2011, et je viens de qualifier le club pour la Coupe Intertoto. Bon c'est plus long que d'habitude, mais quand même.

Et puis j'écoute de la musique. En ce moment, je suis à fond dans la BO de Trainspotting, qui recelle un nombre de pépites assez hallucinantes. Y a le Mile End de Pulp, que j'écoute en ce moment même pour la 31e fois... Y a aussi Temptation, de New Order, Perfect day, de Lou Reed, of course, et bien sûr Born Slippy d'Underworld, que j'écoutais en boucle il y a une petite quinzaine d'années. Moi qui aime bien ce mode de lecture, la boucle, avec cet album je suis servi.

A propos de cette BO et des deux séries précédemment évoquée, deux visages apparus récemment dans celles-ci m'ont interpellés. Donc j'ai cherché, et j'ai trouvé pourquoi je les connaissais. Le premier d'entre eux c'est Kevin McKidd, qui joue le Dr Owen Hunt dans Grey's Anatomy. Un ancien militaire qui a une tête qui semble montée sur roulement à billes, on a toujours l'impression qu'elle va se décrocher, c'est bizarre. Et bien il jouait dans Trainspotting...

Le second (spoiler Dexter) joue le grand méchant dans la dernière saison de Dexter, un coach de vie sadique du nom de Jordan Chase, et est interprété par Johnny Lee Miller. Et ben lui aussi jouait dans Trainspotting...

Deux acteurs britanniques, qui jouent des américains dans deux séries américaines, et qui, contrairement à Robert Carlyle et surtout Ewan McGregor, n'ont pas vraiment fait leurs trous au cinéma. Par contre, ils font pas mal de théâtre.

Pfiou, un post, une photo, des montages... Je me suis cassé les noix pour me faire pardonner de cette grosse semaine blanche, j'espère que vous avez apprécié l'effort.

Je vous laisse.

mercredi 8 décembre 2010

Le gars du matin


Salut à tous,

Le matin quand je sors 9 et 11 heures du mat, y a ce type, sur un banc, le long de l'Allée verte dont je vous ai parlé récemment. Pas un clodo, sinon je ne vous en parlerais pas. Quoique, les sans-abris à Maisons-Laffitte, c'est comme les électeurs de gauche, si y en a, ils se cachent dans des caves. Suivez mon regard.

Non là le mec est "normal". En fait non, sa présence en pleine matinée sur un banc, en grosse doudoune rouge, avec son vélo, sa radio allumée sur je ne sais quelle station, est tout sauf normale.

Il me fait penser à ce faux médecin qui, pendant 20 ans, a menti à sa famille, leur faisant croire qu'il travaillait à l'OMS, à Genève, alors qu'en fait il passait ses journées dans sa voiture ou à faire des combines pour entretenir son train de vie. Au final, il a zigouillé tous ses proches au moment où ça commençait à déconner pour lui. Lui, il n'a rien à faire ici a priori. Il est propre sur lui, il a un portable, auquel je l'ai déjà vu pendu un matin, alors que je courrais, et il me dit bonjour quand je passe près de lui.

Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Si son boulot c'est réchauffeur en chef de ce banc, alors pas de problème. Si c'est un espion qui surveille la population du parc de Maisons Laffitte, ok, même s'il n'est pas super camouflé. Mais si, par le plus grand des hasards, ces éventualités se révélaient fausses, alors quoi ? A priori, il ressemble beaucoup au mec d'Une époque formidable, joué et dirigé par Gérard Jugnot, qui se fait virer de son boulot mais qui le cache à sa femme. Du coup il vient en vélo jusqu'ici, à un endroit où il n'a aucune chance d'être reconnu, et passe sa matinée à écouter la radio en buvant des bières.

A chaque fois que je le croise, je me demande ce que je pourrais lui dire. Des fois j'ai envie de m'arrêter, et de lui poser toutes les questions que sa présence ici provoque dans ma tête : qu'est-ce qu'il fait ici, a-t-il perdu son boulot, est-ce que sa famille sait qu'il est là... Évidemment, tout le côté gênant reste de son côté, il a l'air d'un gars pas trop con, il se doute que les passants se posent des questions sur lui le matin. En tous cas, quand je passe plus tard, genre vers midi, il est parti. Où ça ? A un autre endroit où se cacher ? Ou alors rentre-t-il chez lui, sa femme étant sortie à son tour, attendant son retour pour lui raconter sa journée de boulot bidon, en s'occupant des devoirs des gosses ? Finalement, ce n'est pas un clodo, mais il n'en pas si loin quand même. Je me demande s'il va rester ici longtemps.

Je vous laisse.

jeudi 2 décembre 2010

Passeur terrassé


25 janvier 2004, à Guimaraes, au Portugal. Le Benfica de Lisbonne, le plus grand club portugais de l'histoire, en difficulté en championnat, loin du leader Porto, dirigé par José Mourinho, vient de marquer sur le terrain du Vitoria, le club local, qui lui joue le maintien. Le buteur : le Canadien d'origine portugaise, Fernando Aguiar, à la 90e minute. Le passeur ? Miklos Feher, entré en jeu une demi-heure plus tôt histoire de forcer la décision. Le score n'évoluera plus.

Dans la foulée, l'arbitre international Olegario Benquerença inflige un carton jaune à l'attaquant hongrois de Benfica, Miklos Feher. International hongrois (25 sélections, 7 buts) de 24 ans, Feher a jadis brillé à Braga (14 buts en 2000/01) avant de voir ses statistiques baisser à Porto, puis à Lisbonne. Avec 3 buts en 13 apparitions, dont 5 titularisations, il a fort à faire avec la concurrence de Tomislav Sokota, le Croate (7 buts), ou la star locale, Nuno Gomes. Le grand blond, averti, donc, adresse un grand sourire à l'arbitre, puis commence à se replacer.

Il s'arrête, met ses mains sur ses genoux. La télé portugaise, qui retransmet le match, le film de derrière, d'où on peut constater que son short est recouvert de terre. Plié en deux, il commence alors à basculer vers l'arrière, avant de s'effrondrer sur la pelouse sur le dos, les bras en croix. Ses coéquipiers se précipitent vers lui. Six mois plus tôt, durant la Coupe des Confédérations, le Camerounais Marc-Vivien Foé s'était également écroulé de la même manière, terrassé par une crise cardiaque.



C'est la même chose pour Feher. L'ambulance qui l'emmène à l'hôpital, où il décèdera un peu avant minuit, est poursuivie par les médias portugais. Dopage ? Peut-être, en tous cas son cœur était trop gros. Depuis, le numéro 29 n'est plus porté au sein de l'équipe du Benfica.

Je vous laisse.