vendredi 27 mai 2011

Les ovaires sur la table


Salut à tous,

Hier soir, j'ai regardé du foot. Ohlàlà, je vous vois déjà frappé(e)s par la banalité de cette phrase et de cette situation, voir le désintérêt que ces dernières font naître immédiatement chez vous. Ne vous inquiétez pas, je compatis d'avance pour vous si vous vous accrochez, et je vous comprends si vous passez votre chemin. Pourtant, y a une petite nouveauté quand même.

Grâce à la TNT que je possède enfin de puis plusieurs mois maintenant, j'ai pu en effet regarder la finale de la Ligue des Champions féminine entre l'Olympique Lyonnais et les Allemandes de Potsdam, tenante d'un titre qu'elles avaient obtenu l'an passé contre... l'Olympique Lyonnais, aux tirs aux buts. Cette fois, les Français ont pris leur revanche (2-0), prouvant ainsi que le football féminin français commence enfin à devenir crédible au niveau international, en tous cas continental, même s'il a toujours autant de mal à prendre au niveau médiatique. En France, le foot restera toujours un sport pour lequel il vaut mieux avoir du poil aux pattes, selon la formule pleine de classe de Thierry Roland il y a une quinzaine d'années, à l'intention de Marianne Mako, la dernière véritable journaliste sportive véritablement connue avant madame Domenech. Cette dernière s'est d'ailleurs depuis recyclée dans le magazine de vie quotidienne comme sait si bien le faire le 6e chaîne 15 fois par semaine.




Pourtant, la plupart des sports, finalement, sont traités de manière à part à peu près égale suivant que les chromosomes de ses participants diffèrent ou non. Entre la fin du duo Agassi-Sampras et celui opposant Nadal à Federer - parasité depuis cette année par Djokovic -, les seules stars du tennis mondial étaient féminines : les sœurs Williams, les Belges Clijsters et Hénin, Hingis, Mauresmo, Sharapova, etc. Depuis, quelques temps en revanche, la numéro mondiale, la Danoise d'ascendance manifestement polonaise Wozniaki, est une illustre inconnue encore vierge de toute victoire en grand chelem, et la seule joueuse française véritablement au niveau est Marion Bartoli, fâchée depuis des années avec la Fédé et qui ne considère pas que sa crédibilité sportive passe par un léchage de boules en règle des médias mais par des résultats, ce qui la rend à mes yeux terriblement sympathique. Les sœurs Williams sont aux fraises, les Belges en semi retraite et Sharapova soigne ses cordes vocales. En clair, y a comme un creux générationnel, ce dont profite les mecs.

Cependant, le tennis féminin dispose toujours d'une visibilité extrêmement appréciable quand on regarde Roland Garros, par exemple. Certes, elles gagnent toujours moins que les hommes, ce qui est une nouvelle fois inconcevable, mais pas forcément besoin de se fader Jean-René Godard (!) sur France 4 pour en voir. Même si, pour moi, c'est quand même moins intéressant qu'un match masculin, beaucoup plus punchy et souvent plus indécis que les féminins. Mais ce n'est que mon avis.

Même chose pour le basket et surtout le hand, même si ces derniers partagent à part égale le quasi anonymat dans lequel ces deux disciplines règnent. En revanche, les disciplines les plus suivies en France, le foot, le rugby et le cyclisme, sont quasi exclusivement réservés aux hommes. Vous avez déjà vu un match de rugby féminin vous ? Oui oui, ça existe... Et une course cycliste féminine ? Jeannie Longo s'escrime depuis deux siècles pour qu'on en parle, mais du coup on ne parle plus que d'elle, et pas des trois générations qui n'ont pas réussi à se faire une place à ses côtés.

Pour le foot, les résultats s'améliorent depuis 15 ans, mais il faut qu'une équipe française parvienne en finale d'une grande compétition pour que son traitement excède un 8e de page au bout du bout de la chronique foot dans l'Equipe. Hier et aujourd'hui elles en ont fait la une, évènement historique. Cet été, y a la Coupe du Monde, dans laquelle la France a peu de chance de s'imposer mais peut espérer passer le premier tour, ce qui serait une première. Elles ont battues hier des Allemandes, représentantes du meilleur pays d'Europe de la discipline, avec la Suède, où les féminines sont au moins aussi célèbres que les couillus.

D'ailleurs, hier la meilleure joueuse sur le terrain était suédoise. Lotta Schellin, avant-centre de Lyon, n'a pas marqué, pour une fois, mais a démontré une justesse technique, une vitesse et une intelligence de jeu nettement supérieures au reste de ses congénères sur le terrain. Ça va logiquement moins vite que chez les hommes, mais du coup la qualité de jeu s'en ressent positivement, même si tactiquement y a des lacunes évidentes à ce niveau, notamment en défense. La première buteuse du match, latérale droit, Wendie Renard, une tige métisse d'1m84 dotée d'une coupe affro qui rappelle les pires heures de Charles-Edouard Coridon, est aussi utile sur coup de pied arrêtés que dangereuse pour son équipe défensivement dès qu'elle a le ballon dans les pieds... mais bon, je me suis régalé quand même, et puis ça donne quand même physiquement, Alexandre Delperrier, hier, a même qualifié les débats de... virils. Savoureux !

Bref, j'espère pouvoir regarder quelques matches du Mondial cet été, au moins ceux de la France. Et tant pis si mon espoir quant à une amélioration de la tolérance de mon Amour pour mon visionnage du coup encore plus important du foot parce qu'il serait féminin ait été déçu...

Je vous laisse.

mercredi 25 mai 2011

Météo et Astro


Salut à tous,


Il fait vraiment très très beau en ce moment hein ? 27° prévus cet aprèm sur Paris... c'est du délire ! Ça fait un moment que ça dure en plus, vu que le mois dernier je suis allé me cramer les miches chez mes parents, en Bretagne... ils n'avaient pas vu de pluie depuis un mois. Sauf que un mois auparavant, on se baladait encore en doudoune parce que les températures ne dépassaient pas 10-15°. Y a de moins en moins de saisons intermédiaires, on passe de l'hiver à l'été et inversement quasiment sans sas de décompression.

Je me rappelle de cet hiver, quand on marchait dans la neige et que je courrais en essayant d'éviter les plaques de verglas, emmitouflé dans ma capuche et avec mes gants aux mains... je me rappelle surtout des ignares qui ironisaient sur les théories écologiques et le réchauffement de la planète. Je l'avais déjà dis, mais je le redis quand même : s'il fait très froid l'hiver, c'est justement parce que la planète se réchauffe, fait fondre la glace aux pôles, ce qui refroidit les courants chauds qui font que nous vivons dans un pays tempéré. Ce sera de moins en moins le cas, désormais, à moins d'un miracle du genre prise de conscience mondiale et définitive. Aujourd'hui on crève de chaud au printemps, et je n'entends plus aucune remarque narquoise, bizarre. J'ose même pas imaginer comment sera le mois d'août...

Oui oui, je suis en train de parler du temps qu'il fait. C'est pas que j'ai rien à raconter, au contraire, mais... pourquoi je n'aurais pas le droit de parler de météo ? Pourquoi ce sujet si crucial manifestement, au point de monopoliser les meilleures audiences télé depuis des lustres, serait réservé aux moments creux dans les discussions que nous partageons entre nous ? Dès que quelqu'un se met à parler météo, cette personne se sont mal à l'aise d'être aussi terre-à-terre, et les autres de regarder ailleurs ou de lui jeter des regards perfides, du genre "ah oui là on touche le fond, je vais reprendre des Tucs".

Depuis toujours, et encore maintenant, je ne regarde pas la météo, et je lui fais que très rarement confiance. Bien m'en prends d'ailleurs, puisqu'elle se goure presque tout le temps. Et ce n'est pas démago ou facile de dire ça, c'est un fait : la météo se trompe environ une fois sur deux. Dernièrement j'ai vu au moins deux après-midi être annulés à tort pour risque de mauvais temps. Alors oui, personne n'est parfait et l'erreur est humaine, mais un taux d'erreur aussi grand n'est acceptable que si ça ne concerne pas une science. Or, la météorologie en est une, il me semble.

Mais c'est comme l'horoscope : moins c'est fiable, plus c'est folklo, plus c'est simple, et plus ça marche. Comme l'horoscope, les bulletins météos devraient être diffusés le lendemain des jours concernés. Quitte à de toutes façons ne servir à rien, comme ça au moins on pourrait voir si ça marche ou pas, on serait fixé comme ça. Encore que la météo, contrairement à l'astrologie, prend au moins des risques dans ses prédictions que l'horoscope ne prends pas (voir le post que j'avais écris à ce sujet en janvier 2010). Sauf Elizabeth Teissier, qui elle est une kamikaze de la prédiction, une folle-dingue de la divination, puisqu'après avoir prédit une victoire française à l'Euro 2008, elle avait aussi imaginé une année 2011 "géniale" à DSK.

Paradoxalement, les erreurs de la météo peuvent parfois paraître moins graves que celles de l'astrologie, qui prêtent pourtant rarement à conséquence.

Je vous laisse.

vendredi 20 mai 2011

La quête du con (pardon)


Voilà, donc comme promis - et je tiens toujours mes promesses, du moins celles que j'ai eu l'imprudence de confier ici - je vais évoquer la Conquête, le film de Xavier Durringer sur l'élection de Gnafron aux dernières présidentielles. Un film évidemment très attendu, notamment parce qu'il est unique en France, et peut-être au monde : c'est vrai qu'aux Etats-Unis, notamment, le rôle de Président a été très souvent utilisé dans les films américains, jusqu'à en faire un héros de film d'action (!), contrairement à la France, mais pas de véritables résidents du bureau ovale, surtout lorsqu'ils sont encore en poste. On a bien vu Nixon au cinéma, sans parler de Kennedy ou Lincoln, mais jamais durant leur mandat (forcément, Lincoln c'était compliqué), ou même juste après. Je n'ai pas souvenir qu'il y ait eu de films sur Clinton, et pourtant y aurait eu quoi faire depuis...

Bref donc ce film est une véritable incongruité, mais ce n'est pas la seule de ce quinquennat qui, reconnaissons-le, risque de ressembler à aucun autre : pas sûr qu'il y ait eu un pays non concerné par une monarchie qui ai eut un chef d'Etat sur le point d'être père durant son mandat... je ne voudrais pas être un journaliste politique en ce moment, va analyser un truc pareil toi... avant les Rois procréaient à tour de bras, et pas toujours dans le cadre de la convenance et de la fidélité, mais vu qu'ils n'avaient pas de réélection à organiser... tout ce qu'on sait, c'est que le peuple fêtait ça en général. Bref, je suis hors-sujet là. C'est rien de dire que je m'en bas les couilles avec ferveur du futur rejeton de la République.

Ce qui est marrant à propos de ce film, c'est le décalage qui a immédiatement immergé entre les avis des journalistes politiques et ceux des critiques cinéma classique. Les premiers, en tous cas ceux que j'ai entendu - ceux de Canal, Apathie et Domenach en l’occurrence, deux qu'on ne saurait a priori taxer de Sarkozysme primaire, ni secondaire d'ailleurs - ont adoré le film : je les ai vus emballés comme s'ils avaient reçu le prix Pullitzer. Et ils ont raison, je dois dire. Le film est hyper fidèle à tout ce qu'ils savaient déjà, sur les anecdotes, les répliques, les histoires entre le clan Chirac et Sarkozy, etc. Les acteurs, eux, sont plus vrais que nature : Villepin est parfaitement réussi, Cecilia aussi, Pierre Cassignard est plutôt convaincant en Frédéric Lefèbvre - quoique ce dernier fait moins intello, et c'est rien de le dire -, mais surtout, surtout... Sarkozy est parfaitement interprété par Podalydès, qui l'imite très bien, ses mimiques, ses mouvements de menton, sa voix... et Bernard Lecoq - non, pas Yves, et pourtant... - est sidérant en Chirac. Il est à se pisser de rire dessus. Il nous fait un Chirac parfait, un peu "audiaresque", à la fois pépère et flingueur, un véritable parrain à la Française. Un régal.

Quant aux critiques, ils ont plutôt pas aimé, car ils ont évidemment jugé le film sur ses qualités cinématographiques. Ils ont raison de le faire : si un film a la prétention de passer dans les salles, c'est qu'il doit en avoir les qualités. Et c'est vrai que pour être honnête, y a de quoi être déçu. C'est évidemment très bavard - moi j'adore, comme j'adore les films politiques comme les récents "Nixon/Frost", ou le promeneur du "Champ de Mars", mais bon, c'est particulier - mais surtout la réalisation manque d'originalité, voire frôle la fainéantise. En fait, on a l'impression que le paquet a été mis dans la direction d'acteur, l'interprétation et les déguisements, plutôt que dans la réalisation.

Mais peu importe, au fond, parce que c'est un régal quand même. C'est vrai que certains sujets sont survolés, voire biffés, comme les raisons pour lesquelles Cécilia se barre - mais voire Sarkozy cocu, rien que ça ça donne envie de ne pas sortir sa carte ciné et de payer quand même pour voir ça -, pourquoi il est comme ça, etc. Bref, les personnages sont ressemblants, parfaitement incarnés mais pas assez travaillés, comme si y en avait pas eu besoin, vu que tout le monde les connait. Ça m'a un peu fait penser au "Coluche" de De Caunes, une succession d'anecdotes sans grands liens entre eux. Mais je vous assure que l'interprétation, et les anecdotes, sauvent le film. Villepin, en fait, est encore plus hystérique que Sarkozy, qui le mène comme un mouton à l'abattoir. Chirac est cabot à souhait. Et puis c'est l'Histoire qui s'écrit sous nos yeux, quoi, c'est le pied ! Le cinéma français s'échine à faire incarner les grands hommes de notre Histoire sans savoir vraiment à qui ils ressemblaient vraiment. On a eu combien de Napoléons ? Regardez ce lien : vous trouvez franchement que Marlon Brando ressemble à Daniel Auteuil ou à Torreton ? Là au moins, on sait que c'est fidèle, ce qui donne vraiment l'impression d'y être, on y croit à mort, et c'est ça qui est bon. Si les personnages avaient été raté, on aurait fuit ce film. Moi j'ai été scotché, j'ai pas vu passer les 2 heures de film. Si vous aimez la politique, vous aimerez. Si vous n'aimez pas la politique aussi, parce que vous serez confortés dans votre opinion :p Donc allez le voir !

Je vous laisse !

Attaques !


Salut à tous,

Avant un petit post sur le film la Conquête, que j'ai vu hier, juste un petit clip, une petite perle musicale, pas toute jeune puisqu'elle a presque 10 ans (déjà ! bordel de zob), mais une perle quand même. D'ailleurs, faut pas se leurrer : pour savoir si un titre est une vraie perle, faut souvent attendre que du temps ai passé, et que d'éventuels doutes se soient évanouis au sujet d'un coup de cœur qu'on aurait eu, un jour. Pas toujours, mais souvent.

Là il s'agit de Reptilia, des Strokes, un des tubes de leur premier album, Is this it. Un régal de rock à la fois puissant et élégant, une basse du tonnerre, comme toujours dans les bons morceaux de rock à mon avis, et le punch de Julian Casablancas, le chanteur du groupe, assez charismatique je dois dire. Il est également la preuve qu'on peut sans doute avoir été aidé dans sa jeunesse pour démarrer sa carrière par son papa - John Casablancas, fondateur de l'agence de dindes Elite, rien que ça - et ne pas être dénué de talent.

Je vous laisse, et attention de ne pas oublier de mettre à fond, parce que le rock, ça s'écoute toujours à fond.


The Strokes - Reptilia par strokes50

mercredi 18 mai 2011

Bouchon d'infos


Salut à tous,

J'hallucine complet, je plane grave, je suis sidéré. Jamais vu un truc pareil. Vous imaginiez, vous, que cette année 2011, qui s'annonçait aussi banale qu'un album de Michèle Torr, une année de transition qu'il allait bien falloir se taper pour aborder 2012, ses élections présidentielles en France et aux Etats-Unis, son Euro de foot et sa fin du monde, allait être aussi dense au niveau de l'info ? On se croirait sur l'A7 aux environs d'Avignon un 15 août. Ah y a des massacres en Syrie ? Faites la queue, comme tout le monde.

C'est ça, l'Histoire, c'est comme la Nature : elle fait ce qu'elle veut, détruit ce que l'homme a parfois mis des siècles à construire comme si ce n'était que de la poussière à épousseter d'un meuble, prenant ses convenances au mépris de tous les agendas médiatiques et politiques. Y avait rien de prévu de spécial non plus en 2001, lorsque Ben Laden a fait un strike à Manhattan, et l'Histoire humaine s'en est trouvée plus que chamboulée, carrément détournée. Sans le 11 septembre, pas de guerre de civilisations entre l'occident et le monde musulman (pas Arabe, Musulman), pas de montée des idéologies populistes de droite, pas de Bush, pas de Sarkozy... et pas d'Obama non plus, probablement. Bah oui, c'est l'histoire du Yin et du Yang : sans Bush, pas d'Obama. Espérons que ça se passe pareil en France...

On ne peut donc pas dire que depuis une bonne dizaine d'années, et l'avènement d'internet et l'explosion de l'offre médiatique, l'info ait pris du repos. Ces évènements, qui semblaient que survenir tous les 20 ans à l'époque où il fallait parfois des mois pour que les gens des campagnes apprennent, de la bouche d'un marchand ou d'un ménestrel, que le Roi venait de mourir ou qu'une guerre avait été déclarée, se succèdent de plus en plus vite, provoquant des embouteillages médiatiques nuisant à ceux qui ont le malheur d'être pauvres en image où en enjeux économiques. Suivez mon regard vers certains conflits et autres massacres africains. Les centaines de milliers de morts au Rwanda et peut-être, déjà, au Darfour, sont morts en vain et dans le silence le plus complet, ou presque.

Mais cette année, c'est le pompon. Comme si, désespérées par leurs inéluctables chutes vers l'anachronisme, la presse papier ou les médias traditionnels avaient signé un pacte avec l'Histoire pour redresser leurs chiffres d'affaires. Depuis le début de l'année 2011, la quasi totalité du monde arabe, Algérie, Maroc ou Arabie Saoudite exceptés, s'est révolté, parvenant, pour certains pays, à renverser leurs dictatures. Les autres sont depuis embourbées dans des conflits terriblement sanglants, et de moins en moins vendeurs médiatiquement. Il en est où Khadafi, quelqu'un le sait ? Et la rébellion à Misrata, elle est toujours là ? On sait pas, c'est tellement important de savoir ce que DSK a mangé hier soir dans sa cellule qu'on a oublié de regarder.

On était parti pour ne parler que de ça quand le Japon a sombré sous un tsunami puis une crise nucléaire. Même chose, quelles sont les chaînes qui en parlent encore ? A moins qu'ils aient réussi à la boucher, cette foutue fuite ? Deux secondes, je cherche l'heure à laquelle DSK peut se promener, et je vous dis ça. Ou pas. Y a eu Ben Laden, aussi, mais là ça a fait long-feu, parce que DSK. Et c'est vrai que je suis éberlué que tout le monde devant cette affaire, qui encourage toutes les facilités, du genre "s'ils le maintiennent comme ça en taule, c'est qu'ils ont quelque chose " (ok alors, économisons le procès et direct, 70 ans, hop affaire suivante !) ou "et la victime, bordel ?" (idem ! Appeler la plaignante "victime", c'est boucler l'affaire avant l'heure) ou encore "mais non, c'est pas un complot, c'est qu'au cinéma ça !" C'est vrai, y a jamais eu de complot de barbouzes dans l'histoire de la politique. JA-MAIS ! Et me parlez pas du watergate, Clearstream ou de l'affaire Markovic... c'est dans les bouquins d'histoire, donc ça existe pas vraiment. Ou plus vraiment.

C'est ça, l'info, c'est pas un éparpillement des infos, c'est une enfilade, dont celle de tête masque toutes les autres. De plus en plus de catastrophes naturelles, de plus en plus de révoltes et de conflits dans le monde, des caméras partout, y compris dans les téléphones, de plus en plus de chroniqueurs et de journalistes en herbe... la parole s'est libéralisée, démocratisée, et l'image s'est banalisée. Hormis, bien sûr, quand on voit, alors qu'on déguste tranquillement ses chocopops, un des plus puissants homme du monde sortir d'une prison entre deux malabars, les menottes au poings, la chemise défaite. Là, c'est tout sauf banal, mais il n'est pas impossible que ça le devienne. Comme quoi, le progrès, c'est pas automatique, on peut régresser aussi : les accusés défilant au milieu d'une foule avec des panneaux résumant leurs forfaits présumés avant même qu'ils soient jugés, ça se faisait déjà au Moyen-Âge.

Je vous laisse.

vendredi 13 mai 2011

Dreamer


Salut à tous,

Ce matin, parlons de ce que je devrais être en train de faire en ce moment, au lieu de m'exploser les yeux sur cet écran dans le noir : les rêves. Problème, dans quelques heures je pars découvrir enfin Saint-Étienne, la ville de mon Amour, et Morphée en a profité pour se faire la malle sans prévenir, me privant ainsi de ses bras duveteux.

Oh oui ça va, merci de m'épargner vos sourires narquois. Parler des rêves n'est pas plus ridicule que d'évoquer la réalité, qui est souvent aussi saugrenue. Ce ne sont pas les rêves qui ont dernièrement imaginé une taupe squatter la tête du Top 50, un poulpe être la star d'une Coupe du Monde, Rio Mavuba marquer un but ou un nain super-actif et xénophobe devenir président de la République, puis épouser un top-model. Donc merci de ne pas se moquer d'un sujet souvent plus réaliste que la réalité elle-même.

Je l'ai peut-être déjà raconté ici, mais quand j'étais gamin jusqu'à il y a encore peu, je faisais toujours le même rêve – enfin le même cauchemar. De fait, ce n'était pas un rêve, mais un souvenir : j'avais trois ans, nous étions en vacances avec mes parents et mon petit frère de quelques mois, et nous assistions, un soir en Vendée, à un spectacle de son et lumière sur la façade d'un château, incluant des fantômes notamment. Et j'étais terrifié. Encore aujourd'hui, aucun effort ne m'est demandé pour me remémorer cette scène. Je ne sais plus quelles têtes avaient ces fantômes, mais je sais qu'ils étaient là, ainsi que mes parents derrière moi et la poussette à ma droite. Pourquoi cette scène, pourquoi ces détails et pas d'autres ? Impossible de répondre pour un béotien comme moi.

D'ailleurs, on parle de rêve mais il ne sont quasiment jamais aussi positif que leur nom le laisse supposer : quand on parle de quelque chose « de rêve », c'est en général un truc merveilleux, magnifique, etc. Moi c'est rarement le cas, comme si mon pessimisme légendaire trouvait un écho dans mes songes. Et en l'occurrence je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas ! Il n'y a pas de raison que ma mauvaise humeur et mon cynisme restent à la porte de mes nuits, une fois l'interrupteur actionné. Les rêves sont d'autant plus troublants qu'ils empruntent souvent les mêmes chemins que la réalité, ou du moins les mêmes décors et les mêmes personnages, et sont donc d'un réalisme redoutable. C'est rare de rêver qu'on est sur Vénus à converser avec des extraterrestres dotés d'un nez de clown et d'un parapluie.

Je n'ai jamais cru à ces histoires d'interprétations de rêves, même si j'y porte un peu plus de considération qu'à d'autres « sciences », parce que malgré tout héritées de la psychiatrie. Du genre, si on rêve de poisson, c'est qu'on va gagner de l'argent. En l'occurrence ça se vérifie sur ce cas précis, vu que je n'ai jamais rêvé de poisson, du moins à ma connaissance. Comme l'ensemble de la population, mes rêves s'estompent très vite, et environ 5 minutes après mon réveil, je ne me souviens en général plus de leurs teneurs. D'ailleurs je serais absolument incapable de vous dire de quoi je rêvais lorsque le stress m'a tiré prématurément de mon sommeil ce matin.

Mais je sais tout de même quel est leur trame en général.

Pas besoin d'analyse psychologique pour comprendre ce que signifient tous ces rêves que je fais, dans lesquels je me retrouve dans la situation du mec qui est sensé allé quelque part ou faire quelque chose, et qui n'y arrive pas, pour de multiples raisons. Sur me route s'accumulent alors d'incalculables obstacles tous plus énervant les uns que les autres. Par exemple je me retrouve en pleine Bretagne, je dois rentrer chez mes parents, et je décide d'y aller en courant, comme ça j'en profite pour faire mon jogging. Sauf qu'évidemment je me perds, j'emprunte trois fois la même route, je dois me taper des pentes plus escarpées que les Alpes... ce qui, au départ, ressemble à un objectif complètement anodin se transforme en quête irréaliste et laborieuse, et que je ne termine bien sûr jamais. Je ne vous ferais pas l'affront de vous soumettre une analyse, mais inutile de dire que le résultat ne serait pas très flatteur pour moi.

En gros, c'est la crise de la presque quarantaine, mêlée à une insatisfaction chronique à propos de ma vie dans laquelle je n'aurais rien fait de bien. Comme par exemple toutes ces ébauches de roman qui polluent mon disque dur, ou le fait de ne pas avoir de gamin à plus de 35 ans. La question reste maintenant de savoir si cette dernière chose aurait réellement été un gage de réussite dans ma vie. Parce que normalement, du moins selon moins, ce n'est pas aux enfants de faire se sentir bien les parents, mais l'inverse. Or, en ce qui me concerne, j'ai de très gros doutes quant à mon aptitude à faire d'un gosse une personne équilibrée, sûre d'elle et armée pour affronter un monde qui est complètement pourri, des racines aux feuilles, vu que je ne suis moi-même pas cette personne.

Bon ben voilà, vous êtes content, je l'ai quand même faite, mon analyse de comptoir.

Bref, ce post est aussi déprimant que ces rêves plein de frustration et de ressentiment... J'ai hâte d'être dans le train, et de revoir les monts du Forez, près de 20 ans après mon dernier passage en voiture, de retour de vacances en Ardèche avec ma tante. Un paysage de rêve !

Je vous laisse.

(PS : post tapé ce matin, avant de partir prendre le train, tandis que Blogger se faisait un petit caca nerveux...)

lundi 9 mai 2011

Tonton en mai


Salut à tous,

Même si je suis né un an après l'élection de Giscard et que j'ai donc connu 6 années de son septennant, quand j'essaie d'aller à rebours dans mes souvenirs et mes pensées, mon premier vrai souvenir est celui-ci :

On vivait dans un petit appart un peu sombre dans les Yvelines avec mes parents et mes deux petits frères, et j'avais six années bien tassées. Mes souvenirs précédents se rapportent plus à des flashes et des visions floues qu'autres choses. Je me rappelle de la joie qu'avaient exprimé assez bruyamment mes parents autour de moi. Je me demandais ce que ce type pixelisé et surtout chauve et à la bouche en canard avait de si enthousiasmant pour que mes parents se jettent comme ça dans les bras l'un de l'autre. En tout cas cette image m'a profondément marqué.

Forcément, en ce moment on parle beaucoup de cet évènement, parce que s'en est un. A droite, et c'est de bonne guerre, on dit souvent que c'est les Socialistes qui ont fait plonger la France, notamment avec les 35 heures. Sauf qu'en dehors du fait que les valeurs de droite, notamment le culte du chef et la loi du plus fort, ont été au pouvoir durant toute l'histoire du monde, du moins jusqu'à la Révolution Française, si on fait le compte simplement depuis 30 ans et l'élection de Tonton, la gauche a effectivement dirigé la France durant combien de temps ? La gauche a perdu les élections législatives de 1986, pour récupérer le pouvoir en 1988, jusqu'en 1993 ; ensuite il faut attendre 1997 et la dissolution signée Chirac et Villepin. Cinq années de Jospin plus tard, la droite revient au pouvoir pour ne plus la lâcher. Donc si on prend en compte les gouvernements, les comptes sont équilibrés : 15 années pour chaque camp. Si on compte les présidents, ça fait 14 pour le seul Mitterand, et 16 pour Chirac et Sarkozy. Même si on compte les années non marquées par une cohabitation : 10 à 9 pour la gauche. Les "torts" sont donc extrêmement partagés, sauf si on considère que la France sortait de 36 années consécutives de domination de la droite en 1981... On ne peut donc objectivement pas dire que si la France est dans un état aussi lamentable, ce n'est pas "que" de la faute de la gauche... mon parti pris - et l'Histoire, selon moi - aurait même tendance à me faire affirmer l'inverse.

Surtout, depuis le départ de Mitterand en 1995, qu'est-ce qu'on a eu ? Tout l'inverse. Mitterand, qu'on ait été d'accord ou non avec lui, et choqué ou non par son passé, c'était la France, un arbre, une figure de marbre, un type furieusement intelligent, cultivé et rafiné, d'une autre époque quoi, un des plus grands chef d'état que la France ai eu avec Louis XIV, Napoléon ou De Gaulle. Des gens qui savaient se poster au-dessus de la mêlée, qui essayaient d'avoir une vision pour la France mais aussi le Monde. Mitterand s'est montré essentiel lors de la chute du mur de Berlin, et lors de la réunification allemande. Depuis, et ce n'est pas seulement parce qu'ils sont de droite puisqu'à gauche je ne vois personne capable de lui arriver à la cheville, on se tape des gestionnaires à la petite semaine, incapables d'avoir un autre projet que de réagir plutôt que d'agir, pondre des lois au gré des faits divers, gesticuler quand l'opinion s'agite, et l'agiter quand ils en ont besoin à l'aide de phrases simplistes et populistes. Des bas-de-plafond plus intéressés par le foot et Johnny que par la littérature et la musique de chambre. Bref, ce que la politique peut engendrer de pire, et de plus quelconque aussi.

Depuis 2002, les valeurs humanistes et des Droits de l'Homme ont pris un coup dans la gueule, et pas seulement parce qu'on est entré, depuis le 21 avril, dans un délire sécuritaire et identitaire : c'est aussi parce qu'à la tête du pays il n'y a plus personne pour montrer la marche à suivre, et surtout pour garantir la pérennité de nos institutions et des valeurs séculaires de la France. Les Le Pen existaient déjà avant la mort de Mitterand, dont il a manifestement avantagé la boursuflure pour niquer la droite - il a aussi avantagé la création des mouvements anti racistes, même si ça n'excuse rien - , mais grâce à l'inanité du pouvoir depuis plus de 15 ans, ils ont carrément pignon sur rue, au point que certains partis de gouvernement dont le nom commence par U et fini par MP n'hésitent plus à se servir dans leur catalogue d'idées, si on peut appeler ça des idées. Au point que ça atteint aujourd'hui un des derniers sanctuaires de l'intégration à la Française, et de l'égalité des chances : le sport, et en particulier le football. Même si celui-ci ne semble pas vraiment enclin à l'admettre, au vu de la séance d'enfonçage de têtes dans le sable à laquelle on assiste depuis près de deux semaines.

En même temps, ce genre d'hommes d'état sont par définition rares, sinon ils ne seraient pas qualifiés d'exceptionnels. S'ils se succédaient les uns aux autres, on en parlerait pas... Il est donc logique qu'on doive attendre avant d'en connaître un nouveau. Patience, mes amis... déjà, débarrassons nous des guignols idéologues et populistes qui squattent le pouvoir depuis 10 ans, et après on pourra aller dénicher le prochain homme, ou la prochaine femme, qui saura prendre la relève.

Je vous laisse.

mercredi 4 mai 2011

Les mois maudits


Salut à tous,

Troisième post foot d'affilée, j'en suis désolé et je m'en excuse auprès de la gente non intéressée par le foot. Je ne me montrerais pas macho au point d'affirmer que cette dernière est constituée exclusivement de chromosomes X, mais quand même, y en a beaucoup plus de 50 %, ce qui n'excuse rien de ma part, au contraire. Mais bon, l'actu foot est ce qu'elle est en ce moment, comme c'est toujours le cas à cette période de l'année où les prix et les baffes s'apprêtent à être distribués.

Là en l'occurrence je vais parler du club cher à mon cœur depuis 20 ans maintenant. Je l'ai connu à son meilleur, au début, chatouillant allègrement le menton des meilleurs en France mais surtout en Europe, puisque le Real, Barcelone ou le Bayern sont tous venus se faire battre et/ou éliminer au Parc des Princes entre 1992 et 1995, sans parler des deux finales de Coupe des Coupes d'affilée (96, 97), dont la première victorieuse. Ah, cette patate de N'Gotty, juste déviée comme il faut par un défenseur du Rapid de Vienne... vous saviez que ce bon vieux Bruno, auquel j'avais dédié un dessin à l'époque qui avait ensuite été signé par tous les joueurs à la sortie d'un entraînement, jouait toujours, à 39 ans ? Bon d'accord c'est à Lattes, en une énième division inconnue, mais quand même :p Déjà qu'il courrait pas beaucoup à l'époque, là il doit carrément jouer dans les buts...



Bref ensuite ça a été moins glorieux, même si on a continué de gagner une Coupe nationale tous les deux ans en moyenne. On n'a cependant plus participé à la Ligue des Champions depuis 2004, et une excellente deuxième place, à trois points seulement de Lyon, le champion. Je me rappelle, je travaillais encore à la Samaritaine où j'avais acheté deux places pour le match contre Chelsea, qui s'était terminé sur une piquette (0-3)... Bref, ça fait donc un septennat sans entendre la petite musique si pompeuse, qui fait frissonner tous ces gars de 20-25 ans qui n'ont pas connu l'ancienne Coupe des Champions, dont la finale était alors accessible à des clubs comme l'Etoile Rouge de Belgrade ou le Steaua Bucarest...

Cette année, on peut y croire. Oui je sais, j'emploie un "on" qui semblerait m'inclure dans les performances d'un club dont je ne suis même pas abonné, en raison de mes jobs qui me font de façon entêtée travailler le week-end, ce qui me ferait quand même rater beaucoup de matches, sans parler du fait que je ne verrais plus beaucoup mes amis, qui ne partagent étrangement pas ma passion. Mais bon, ça ne m'enlève pas, selon moi, le statut de supporter, que je suis certainement plus que certains qui payent, certes, mais pour aller siffler certains joueurs dont ils doutent qu'ils méritent l'"honneur" de porter le maillot parisien. Moi, déjà que je défend certains joueurs marseillais sifflés par leurs supporters comme Gignac ou L.Gonzalez, alors vous voyez comme je ne risque pas de siffler un Parisien. De toutes façons, je siffle très mal, mais je ne hue pas non plus.

Donc ça va mieux cette année, beaucoup mieux même. On est en course pour la Ligue des Champions, puisqu'on est quatrième, à égalité de points avec Lyon, le troisième et donc qualifié pour son tour préliminaire, mais qui nous devance de 6 buts plus une meilleure attaque. Va falloir donc se sortir le doigt du cul pour les devancer, surtout qu'un calendrier particulièrement coton nous attends (A Monaco, Bordeaux et Sainté, contre Nancy et Lille)... Vraiment pas simple, surtout qu'on entame un mois traditionnellement aussi fertile pour nous que le taux de natalité dans le 4e arrondissement de Paris.

Oui, j'ai cette stat aussi : notre moyenne de points par journée et par mois depuis 1994. Pourquoi pas avant, me direz-vous ? Tout simplement parce que c'est depuis cette année-là qu'on nous bassine avec le fameux syndrome de la crise de novembre, qui nous ferait régulièrement perdre prématurément toutes nos chances de gagner quoique ce soit. Du coup, j'ai voulu vérifier, ça prend une demi-heure et c'est terriblement instructif. En effet, cette légende est à la fois vraie et erronée.

En moyenne, depuis 1994, cette saison incluse, on tourne à 1,52 points par matches, sachant que pour être champion il faut plutôt s'approcher de 2. En juillet, où on n'a joué que sept matches vu qu'en général ça commence en août, on culmine à 1,86. De août à octobre, on est effectivement au dessus de la moyenne, surtout en septembre et octobre (1,70). Et effectivement, ça chute en novembre (1,46), surtout que ça remonte en décembre (1,61). Sauf qu'en fait, plus qu'en novembre, c'est en tout début d'année, et surtout en mai, qu'on signe nos plus mauvais résultats. Ainsi, on tourne à seulement 1,29 points par matches en janvier et en février, ça remonte en mars (1,53) et encore plus en avril, traditionnellement notre meilleur mois de l'année (1,73) avant de généralement tout perdre lors du dernier mois de compétition (1,22 !). L'année dernière par exemple, on y a pris 1 point en 3 matches, et l'année d'avant 4 en 5 rencontres, ratant ainsi une qualif européenne pour un but au profit de Lille, qui nous concédait 5 points de retard à deux journées de la fin... C'est donc surtout en fin d'année qu'on rate nos objectifs, à moins qu'on s'écroule parce qu'on n'aurait déjà plus rien à gagner...

Cette année, on est assez conforme, même si on a patiné en août (1 par match) et qu'on a cartonné en novembre (2 par matches), mais aussi en janvier et février (13 points en 6 matches), puisqu'on a signé une nouvelle fois notre meilleur mois, hormis septembre (7 points en 3 rencontres), en avril (11 en 5). Espérons que cette année on remontera notre moyenne en mai, histoire qu'on retrouve enfin la poule aux oeufs d'or.

Je vous laisse.