vendredi 28 octobre 2011

Lucy

Salut les gens !

Il y a quelques temps, j'ai découvert que France 4 rediffusait durant l'après-midi des vieux épisodes d'Urgences, vous savez, la grande époque, avec toute la clique ou presque, Benton, Carter, Mark, Carole... il manque juste Doug Ross (Clooney, pour les incultes :p), qui est parti genre une saison plutôt. Autant dire qu'il a bien fait, vu qu'il est absolument le seul à avoir fait carrière après cette série... C'est aussi la saison qui voit Abby Lockhart et Luka Kovac débuter. Ces deux là vont finir ensemble mais sont les symboles, selon moi, de la baisse de niveau de la série après le départ des premiers. Abby, quelle plaie, la dépression incarnée... un cauchemar.

Et moi, en attendant je me régale. Quelle série incroyable ! On avait jamais vu un truc pareil avant. C'était rythmé, c'était sanglant, c'était captivant, bien joué, pas trop mal doublé pour l'époque, et c'était incroyablement bien écris, parfaitement scénarisé. On pourrait croire que, 10-15 ans après, ça a pris un coup de vieux, et bien pas du tout. Pourtant, y a eu Grey's Anatomy un peu, que j'adore aussi d'ailleurs, mais pas autant que E.R.. Ca doit tenir aussi de la nostalgie... mais au fond c'est pas vraiment comparable. Même si Grey's a fait des progrès dans ce domaine après une première saison mollassonne, le côté "adrénaline" de E.R., du au fait que justement ça se passe aux Urgences, donc souvent dans... ben l'urgence, alors que Grey's se passe exclusivement dans un milieu de chirurgien, lui donne selon moi un coup d'avance sur la plus jeune des deux séries, qui existe aussi et surtout pour ses histoires d'amours compliquées et sa bande son branchée. Enfin de toutes façons j'aime les deux. Mais là par exemple j'ai plusieurs épisodes de retard, et bien je ressens pas autant l'attente qu'il y a une douzaine d'années, enfermé dans ma chambre le dimanche soir au moment de voir deux nouveaux épisodes d'Urgences.

Y a un épisode en particulier qui m'a marqué, c'est celui de la mort de Lucy Knight. Il m'a poursuivi des années durant, il est terrible. Lucy, c'est une des rares actrices de cette série que je trouvais jolie, bien qu'elle ne soit pas un top model, et qu'elle soit blonde en plus, dans une série où absolument tous les acteurs étaient dédiés au scotchage sans condition devant la télé de toutes les téléspectatrices, mais moins les actrices. Carole, oui, bon... bof, pas mal. J'ai rarement flaché sur des actrices de cette série. C'est d'ailleurs un peu le cas de Grey's, même si Izzy était quand même pas mal :p (encore une blonde, tiens)

Bref, donc Lucy, jeune interne qui n'était pas là depuis très longtemps. Aux prises avec un patient psychotique, elle se fait poignarder, peu avant celui qui la supervisait, Carter. Et ce, évidemment durant une fête aux Urgences avec la musique à fond, personne n'entend rien. Et ce, bien sûr, à la fin d'un épisode, histoire de bien s'assurer que les gens seront là la semaine suivante...

L'épisode qui suit est légendaire, un summum. Tout l’hôpital se mobilise pour sauver les deux, d'abord les Urgences, puis les chirurgiens. Dans mon souvenir, cet épisode était interminable. Pour tout vous dire, j'en avais rien à secouer de Carter, non pas que j'aimais pas son personnage, mais juste qu'il était moins gravement blessé, qu'il avait un rôle plus important (et donc moins facilement sacrifiable, surtout qu'il s'agissait d'un des chouchous du public) et qu'il n'avait pas les formes généreuses mais discrètes de la charmante Lucy, qui elle était vraiment salement touchée...

Finalement, il n'est pas si long, cet épisode. Carter est sauvé par celui qui l'a formé, l'excellent Peter Benton, dont le fessier en acier trempé a du en faire fondre quelques unes devant leurs télés. De son côté, le sauvetage de Lucy est "assuré" par le Elizabeth Corday et l'excellentissime Robert Romano. Ah tiens, un médecin de E.R. moche, fallait que ça arrive ! Mais il était trop fort. Abjecte au possible, hilarant quand il s'agit de traiter comme des chiens ses inférieurs hiérarchiques (c'est-à-dire à peu près tout le monde), j'ai été attristé de le voir finir écrasé par un hélicoptère... quelques mois après s'être fait couper un bras également par un hélicoptère ! Il méritait sûrement une fin aussi atroce, en attendant durant cet épisode il démontrera une humanité qu'on ne lui soupçonnera quasiment jamais, avant ou après. Dans l'épisode d'avant, il avait mobilisé le bloc pour sauver sa chienne... Son départ sera un autre coup dur pour la série, un peu comme quand Chandler s'est mis avec Monica, c'était terminé niveau humour...



Sauf que ces deux là ne parviendront pas à sauver Lucy. Ils y parviennent dans un premier temps, après lui avoir ouvert le thorax et enlevé la rate, rien que ça. Elle se réveille, Corday lui parle un peu, puis il y a des complications que seul un médecin exercé peuvent comprendre, du moins je l'espère. Ils retournent au bloc, et là, juste avant qu'elle sombre, elle voit Romano lui dire : "Ne vvous inquiétez pas Mademoiselle Knight, nous avons trop investi dans votre formation pour vous perdre maintenant". Sacré Romano, tu l'as bien mérité ton hélico en fin de compte !

Ils ne parviendront pas à la sauver. Pétrifié, on voit Corday tout aussi immobile, les palettes internes dans les mains, tandis que Romano, de rage, envoie valdinguer un plateau de chais pas quoi. Puis il s'y résout pas, retourne vers Lucy pour tenter de la ranimer, mais Corday, toujours avec ses palettes en l'air, le dissuade d'un simple "Robert". Puis elle prononce le décès.

A ce moment là dans le monde, y a du y en avoir des cafetières oubliées, des gigots cramés, des chemises trouées, des devoirs bâclés. Que c'est con, quand on y pense ! Une actrice réclame chais pas quoi à la prod, qui la sanctionne en la tuant dans la série, et ça donne un épisode de haute volée. Fallait y penser !



Je me rappelle aussi, bien sûr, de la mort de Mark Green, le divin chauve, quelques saisons plus tard, allongé au bord de la mer, terrassé par une tumeur au cerveau, tandis que Iz chante son "over the rainbow"... c'était du même niveau. C'était bien les dimanches soirs, punaise !

Allez, je vous laisse.

jeudi 27 octobre 2011

Talking Song

Dans le parc des Buttes-Chaumont un cycliste de 5 ans
 S’apprête à vivre un grand événement

Encouragé par son père et par sa maman

Il va faire du vélo comme les grands

Il empoigne son guidon

C'est parti pour le grand frisson

Sans les petites roues qui stabilisent

Va falloir qu'il improvise

Notre équilibriste

S'élance sur la piste

Il tombe

Retombe

Les paumes incrustées de gravier

Ca fait mal et pis ça pique

C'est surtout vexant

De tomber en public

Il va pas remettre les p'tites roues

Ça serait pire que tout

Attention! il enfourche son bolide

Et c'est reparti pour la chevauchée intrépide

Au premier coup de pédale

Il bascule et puis s'affale

Il fait rien qu'à l'énerver

Ce vélo qui fait que tomber
C'est quand même très énervant
Ces vélos qui tombent tout le temps

Un coup de pied dans le porte-bagages!

Ça change rien mais ça soulage


Sermon des parents "c'est vilain de faire des colères

Et faut être bien sage et avoir un bon caractère"

Mais s'énerver c'est légitime

Faut se faire respecter des machines

Avec mon scooter je connais les mêmes déboires

Quand il démarre pas je lui donne
Des coup de casque dans les phares

Alors ce gosse faut pas le gronder

C'est le vélo qui a commencé


Il s'élance dans la descente

Maintient le cap avec adresse

Il dévale la pente

Tangue et se redresse

Et prend de la vitesse

Les jambes à l'horizontale

Le guidon tremble il vibre

Il sautille sur sa selle mais garde l'équilibre

Il vaut faire coucou de la main

Et se vautre un peu plus loin

Il arrache le garde-boue

Et les poignées en caoutchouc

La dynamo d'un coup de talon

Puis piétine les rayons

Et il crève les pneus

Il commence à se sentir mieux

Il fait rien qu'à l'énerver

Ce vélo qui fait que tomber
C'est quand même très énervant
Ces vélos qui tombent tout le temps

Un coup de pied dans le porte-bagages!

La sonnette? elle dégage!

Mais faut pas faire de colère

Alors écoute-moi bien

Plutôt que d'essayer d'arracher les câbles des freins

Fais levier avec un bâton pour pas te baiser les mains.


Paroles et Musique: Bénabar   2001  "Bénabar"

samedi 22 octobre 2011

Civil War


Salut à tous,

Comme vous le savez peut-être, je joue depuis plusieurs mois maintenant à Call of Juarez, un jeu qui se déroule pendant et surtout après la Guerre de Sécession (1861-1865), une période qui me fascine particulièrement. D'abord, quand j'étais gamin puis ado, je me régalais des Tuniques Bleues, une BD hilarante sur le sujet. Ensuite, il se trouve que le roman que j'entretiens vraiment trop périodiquement se déroule en partie durant cette guerre, et notamment durant la Bataille d'Antietam, une des plus sanglantes qui fut à l'époque.

Et oui, pendant que nous étions sur le point d'en terminer avec le Second Empire et que l'Italie et l'Allemagne poursuivaient leur naissance dans la forme que nous leurs connaissons plus ou moins aujourd'hui, les très très jeunes Etats-Unis - même pas un siècle d'indépendance - s'entretuaient parce qu'une douzaine d'états sudistes refusaient d'abandonner une de leurs traditions les plus viscérales, j'ai nommé l'esclavage. Du coup, ils menacèrent de faire sécession, ce qui ne plu pas à Lincoln - un Républicain, étrangement - , et c'était parti pour quatre années de boucheries. En gros résumé, hein.

Ce qui est étonnant avec cette guerre, qui est pourtant fondatrice et tellement symbolique pour ce pays si disparate, finalement, entre ses états, c'est que hormis le Bon, la Brute et le Truand, y a extrêmement peu de films qui parlent de cette époque, du moins à ma connaissance. Y a plein de documentaires, de livres, mais de films... rien, cette guerre est méconnue. Comparé au Vietnam où à la IIe guerre mondiale... comme si il était difficile aux Américains de regarder en face le fait qu'ils peuvent être divisés, que leur patriotisme légendaire a été mis à mal, à une époque. Est-ce qu'ils l'ont gagnée, cette guerre ? Difficile à dire !

Bref, toujours est-il que dans ce jeu, on a l'occasion de dénicher des "secrets", sous la forme de rouleaux de papier, cachés un peu partout, notamment dans des coffres. Il y en a 89, et j'en ai trouvé 49 juste à présent. J'ai vraiment l'impression d'avoir fouillé partout, et je me demande à chaque fois où ils peuvent encore en cacher autant... jusqu'à ce que j'en trouve des nouveaux. mais là, quand même, je me demande.

Ces secrets ne servent à rien dans l'intrigue du jeu, c'est juste pour le plaisir de trouver des trucs dans des coffres. Ils consistent notamment en de petites dialogues à l'intérêt très relatif entre les trois personnages principaux, les frères McCall, dont deux d'entre eux sont des déserteurs confédérés (sudistes) et leur jeune frère, qui lui est devenu prêtre et qui ne cesse de les engueuler parce qu'ils sont devenus des hors-la-loi (de Dieu, notamment). On peut incarner un des deux premiers, jamais le troisième, ouf. Quel emmerdeur celui-là ! Dommage qu'on ne puisse pas lui foutre une taloche de temps en temps, pour qu'il se taise...

Bref, sinon (et je vais arriver là où je voulais en venir, enfin...) le reste des secrets sont des photos d'époque, et là c'est un régal. Officiers, champs de bataille, soldats... Ces photos sont encore plus vieilles que celles de la Commune, que je vous avais montré il y a quelque temps ici. Ce sont les plus anciennes qui soit, les premières de l'Histoire à montrer des humains, autrement qu'en peinture, dessin ou gravure, et donc qui n'ont pas la "chair" nécessaire pour nous aider à vraiment imaginer cette époque. Là, en dehors de la couleur, il ne manque rien.

Allez, en voici quelques unes... Je sais pas si j'ai le droit, mais vu mon audience, peu de risques que j'ai des problèmes avant un moment :p















Je vous laisse.

mercredi 19 octobre 2011

PS(G)

Salut à tous !

J'ai l'impression que je ne suis pas le seul à vouloir changer, Blogger m'a emboîté le pas et complètement changé l'interface... le temps que le papy que je suis s'adapte, et ça devrait aller... peut-être...

Depuis quelques semaines, j'ai l'impression d'être entré dans un tunnel d'attentes et de stress comme ça m'est peu arrivé. Rassurez-vous, ça ne concerne pas ma propre vie et mes propres attentes, qui sont ce qu'elles sont, c'est-à-dire à la fois modeste, quelconques, et en même temps parfois marquées par une utopie des plus enfantines. Je ne cours pas après un salaire mirobolant ni le dernier gadget à la mode, en revanche mon rêve de faire le tour du monde, une longue marche de plusieurs milliers de kilomètres façon Bernard Olivier, ou celui d'aller assister à la Coupe du Monde 2014 au Brésil, sans parler de celui, plus concret car engagé, même si je n'ai encore rien signé, de faire le marathon de Nantes dans six mois, sont toujours dans les tuyaux. Je pourrais dire que si je ne réalise qu'un de ces rêves, je serais heureux, mais au fond je me connais, et je vivrais toujours très mal le moindre échec. D'où mon manque d'empathie envers le principe d'ambition.

Non là je parle de deux échéances qui ne concernent pas que moi, qui engagent même beaucoup de monde, même si le nombre n'est pas le même pour les deux évènements. Mais
la fébrilité qui m'habite à propos de ces deux trucs qui verront leurs conclusions survenir sensiblement au même moment - au printemps prochain - est la même.

D'abord le plus important des deux, vous l'aurez peut-être deviné, c'est le prochain titre de champion de France, que j'aimerais être coiffé du côté de la forêt de Saint-Germain, si vous voyez ce que je veux dire.


Non, je déconne... ça c'est le deuxième plus important. Quoi, vous me croyez pas ? Et bien figurez vous qu'il ne vous est pas interdit d'espérer avoir raison sur ce point. En terme d'importance, il y a aussi le taux de battements du cœur, et sur ce plan, pas sûr que l'image de François Hollande lançant des festivités sur la place de la Concorde surpasse celle des joueurs du PSG brandissant l'hideux trophée de la Ligue au milieu d'un nuage de confettis. Et si ça pouvait être lors de la dernière journée, à Lorient, dont l'entraîneur nous a fait le morale après être venu gagner au Parc des Princes lors de la première journée (0-1), ce serait encore mieux. Quel kiff ce serait !

Mais bien sûr, le plus important, c'est la course à l'échalote présidentielle qui nous attends tous en mai prochain. Pour l'instant, tout roule, Hollande a 24 (!) points d'avance sur Sarkozy au second tour si l'on en croit le dernier sondage. Six mois avant, ça a autant de valeur qu'un pet dans une soufflerie, mais ça montre à quel point l'autoroute semble large, et la circulation fluide. A regarder la fébrilité de l'UMP, qui ose se plaindre, sans rire, de son temps de parole lors des primaires, alors que la majorité le monopolise, par l'entremise de médias à sa botte, depuis presque dix ans, et que surtout les règles du CSA assurent en temps normal les deux tiers du temps de parole à cette même majorité, particularité que je ne parviens pas vraiment à m'expliquer, quand on a vu la pantalonnade télévisée d'hier, où l'UMP a osé piquer le compteur du Téléthon pour compter le pseudo coût du programme socialiste, et l'estimer à un nombre tellement risible (255 milliards !) que ça donne envie de pleurer, quand on voit tout ça, on sent à quel points même ces branquignols sentent bien qu'ils arrivent au bout, qu'ils n'ont plus d'essence, plus d'arguments, plus de crédibilité, plus rien. Et qu'il leur faudrait un miracle pour renouveler les hold-up de 2002 et 2007. Même eux sentent que dix ans, ça suffit, le peuple n'en peut plus. Au lieu d'utiliser leur temps de parole retrouvé pour parler de leurs projets, ils l'utilisent à attaquer ceux du PS. Ce n'est plus pathétique, c'est suicidaire.

Et donc ça donne une pression au PS, qui n'est pas vraiment ma famille politique mais que j'aimerais forcément voir reprendre les manettes, vu que personne d'autre à gauche semble capable de le faire. Et le PS, la pression, il aime pas, un peu comme le PSG. Selon moi, malgré les progrès indiscutables vus durant la primaire, on a peut-être encore la gauche la plus bête du monde. Il suffit de pas grand chose... que les Aubrystes, qui tiennent le parti, fassent comme le PS avait fait en 2007, en ne soutenant pas Royal. Que des mecs comme Valls ou Montebourg continuent de critiquer en profondeur le programme, et donc le candidat, qu'ils ont pourtant jurer de soutenir. Ils ont les clés, mais ils peuvent toujours les lâcher et les perdre dans le caniveau. Royal aussi avait de l'avance sur Sarkozy en 2006, et on a vu le résultat un an plus tard. La Droite n'a pas de programme, juste une formule magique qui marche à chaque fois : immigration, sécurité. Abracadabra, cinq ans de plus.

L'autre cause de fébrilité chez moi provient, je vous l'ai dit, du PSG. Mon club, ce grand club français endormi depuis 15 ans, qui doit se contenter, ce qui reste quand même pas si mal, de gagner une coupe toutes les années paires, et qui, grâce aux pétrodollars, est devenu un candidat plus que sérieux au titre de champion, cette rareté (1986, 1994). Ce n'est malheureusement pas la première fois que le PSG a viré en tête durant l'automne avant de tout perdre. En 1996, l'année de la victoire en Coupe des Coupes, nous avions la meilleure équipe du championnat, et de loin (Djorkaeff, Raï, Loko...). Mais on a laissé le titre à Auxerre, seul champion de l'histoire avec 10 défaites (!). C'est arrivé d'autres fois, créant ainsi le syndrome de novembre, dont je vous ai déjà parlé ici, concurrencé lui-même par celui, moins connu, de mai.

Tout bon supporter parisien ne peut s'empêcher de se dire, en ce moment, que tout va trop bien, qu'il va forcément y avoir une couille, que ça ne peut pas durer, ce n'est pas normal. On s'est dit ça quand Evian a mené 2-0 (2-2 au final), que Nice (2-1) ou Ajaccio (3-1) ont égalisé, avant de fléchir sur la fin... On a été trop habitué aux fins de saisons cruelles pour parvenir à y croire complètement.

Pourtant, cette année, on a tenu Rennes en échec chez lui (1-1), on a gagné à Montpellier (0-3) et battu Lyon (2-0). On a la meilleure défense, alors que les médias spécialisés ne cessent de lui tomber dessus, la 3e attaque, le meilleur buteur... et peut-être le meilleur joueur. Mais tout ça aussi, c'est déjà arrivé. Et au final, on s'est fait couillonner à chaque fois.

Pour être honnête, et là je vais parler au nom des centaines de milliers de supporters parisiens, pas seulement ceux encartés, là aussi on n'en peut plus d'être moqués, d'être frustrés, de voir les autres jouer la Ligue des Champions (le PSG n'y a plus goûté depuis un septennat, seul Sylvain Armand, au club, l'a jouée). Et même si on sait que, en cas de succès, ce dernier sera rabaissé par les villipendeurs habituels du club qui ne se gêneront pas pour dire, tout en se prenant, de fait, pour les rebelles les plus abrasifs de la Terre, que c'était facile avec tout ce blé, que le contraire aurait été honteux, on s'en tape, on veut juste gagner. On veut mettre tout le monde derrière nous, juste une fois. En 18 années de disette, des clubs comme Lille, Auxerre, Lens, en plus des
habitués tels que Nantes (oui oui), Marseille, Monaco (et oui), Bordeaux et bien sûr Lyon y sont parvenus, et pas nous. On se dit juste que voilà, c'est notre tour, on ne volerait rien si on y arrivait. Non pas que le titre nous appartienne parce que c'est la capitale, juste parce qu'on ne le mérite pas moins que ces clubs, et qu'on se demande, parfois, ce qu'on a bien pu faire pour mériter toutes ces années d'insuccès, toutes ces avances réduites à néant, ces défaites honteuses contre des promus, toutes ces humiliations. Sans parler du traitement, unique en France, qui nous est réservé parmi les humoristes. On a rien fait de mal, on a juste envie de ramener le titre à Paris, juste une fois, pour voir, comme ça, ce que ça fait.

Voilà, allez je vous laisse, j'ai du boulot !

mardi 18 octobre 2011

New Look

Salut,

Comme vous le constatez peut-être, si vous ne faites pas que recevoir mes posts par mail, mon blog a changé ! Mon ami Blogger m'a proposé ce fond qui fait vieille carte, et comme ces dernières sont un peu mon pêché mignon, j'ai pas pu résister :p Après, j'ai choisi cette couleur qui change du vieux papier jaunasse... vous en pensez quoi ? Si si, votre avis comptera sûrement :p

Je vous laisse.

lundi 17 octobre 2011

Ces clubs plus célèbres que leurs villes


- Manchester United et City : Seuls les fans d'Oasis peuvent connaître cette ville autrement que par le foot. Deux des plus grands clubs du monde, parmi les très très très riches, détenus par des milliardaires, résident et se concurrencent au sein d'une des villes les plus pauvres et les plus industrielles du Royaume-Uni. Avant que les pétrodollars ne transforment City en gare de triage des gros salaires du foot, la simple présence de United dans cette ville battait déjà en brèche l'idée qu'un grand club ne pouvait prospérer que dans une grande ville riche. C'est un peu comme si deux clubs lensois ou stéphanois dominaient le monde. Mais il n'y a sans doute que dans le pays du foot que ce genre de trucs peuvent arriver.

- Auxerre : Plus proche de nous, l'AJA (association de la jeunesse auxerroise), comme Lorient postule à le faire aujourd'hui, réalise un miracle permanent depuis plus de trente ans maintenant. Ce club amateur par excellence s'est construit tout seul (enfin, avec l'aide de Guy Roux quand même) et est devenu le deuxième club le plus ancien de la Ligue 1 en terme d'années consécutives de présence, derrière le PSG. Et ce en gagnant un titre de champion il y a 15 ans, en gagnant plusieurs coupes et en recevant les plus grands clubs d'Europe sur sa pelouse en Coupe d'Europe. Sérieusement, qui connait Auxerre pour autre chose que l'AJA ?

- La Corogne : L'Espagne commence à ressembler à l'Angleterre dans le sens que plusieurs clubs ne sont autre que des banlieusards de Madrid (Levante, Getafe... en plus de l'Atletico et du Real), de Barcelone, de Séville ou de Valence. Et donc la Corogne est quasi un cas unique, puisque ce club, qui n'avait rien gagné avant les années 90, dont il fut un des meilleurs clubs d'Europe avant de baisser de pied depuis 10 ans, est tout seul dans son coin, dans le nez de l'Espagne. Et que sa ville est complètement inconnue...

- Hoffenheim : Au fond, il n'y a peut-être que comme ça, sauf à Auxerre, qu'on peut réaliser l'exploit de créer un club de première division dans un village parfaitement inconnu : qu'il y ait un milliardaire qui y soit né, et qui décide de mettre beaucoup d'argent dans le club local. C'est le cas d'Hoffenheim, que personne, même en Allemagne, ne connaissait il y a cinq ans. Aujourd'hui, la Bundesliga ne fait même plus attention à ce club qui assure sans problème chaque année son maintien en finissant dans le milieu de tableau, au bas mot...

- Anzhi Makachkala : J'avoue que la géographie russe m'échappe quelque peu, sans parler de celle du Daguéstan, une de ses républiques qui n'ont pas, elles, réussi à devenir indépendantes. Mais franchement, y a peu de chance que Makachkala soit connu par quelqu'un en France qui ne s'intéresserait pas eu foot. Ce club tente, et y parvient pas trop mal, à faire la nique aux clubs moscovites, le CSKA et le Spartak principalement, grâce à un milliardaire, encore une fois, qui a fait venir quelques bons joueurs, un retraité de luxe, Roberto Carlos, 38 ans, qui est depuis quelques jours entraîneur joueur, et surtout Samuel Eto'o, un des tous meilleurs attaquants du monde, si ce n'est le meilleur. Et ça marche, même si ce dernier ne flambe pas trop.

Je vous laisse, en attendant vos propositions d'autres clubs étranges :p

jeudi 13 octobre 2011

Six à la demi douzaine


Salut à tous,

Au cas où vous auriez passé les deux ou trois derniers mois dans la grotte de Chantal Goya, oubliés du monde et de ses fastes, vous êtes au courant qu'actuellement se déroule la primaire socialiste, destinée à trouver celui, je l'espère de toute mon âme, foutra un bon coup de tatane à l'usurpateur qui salit l’Élysée par sa présence et ses abus depuis plus de quatre ans maintenant.

Je suis toujours aussi partagé sur le principe. D'un côté, je trouve ça génial. Consulter les gens, leur demander leur avis, sans qu'ils aient l'obligation d'être socialistes, c'est exactement ce pourquoi la Ve République a toujours existé, contrairement à ce que Gnafron a voulu nous faire croire cette semaine. Cela nous a surtout fourni quatre débats politiques, dont je suis toujours friand, personnellement. Et puis, on peut dire ce qu'on veut, mais l'Histoire s'écrit en ce moment, et ça c'est toujours génial. C'est pas que dans les bouquins qui alourdissaient nos cartables, l'Histoire ça s'écrit tous les jours, et en particulier avec des évènements comme ceux là. Si ce système se multiplie durant les prochaines années, on saura pourquoi.

Et en plus, ça fait chier l'UMP.


L'inconvénient, c'est que ces débats, ces explications entre gens du même partis, fournissent un véritable catalogue à arguments pour... j'allais dire l'opposition. C'est vrai qu'en ce moment, on a l'impression que ceux qui sont au pouvoir, c'est la gauche, et les SDF médiatiques, la droite. Que c'est bon ! En temps normal, la règle du CSA c'est 2/3 pour la majorité, et 1/3 pour l'opposition. Déjà, faut m'expliquer où est l'équité là dedans... ça fait donc 9 ans qu'on entends deux fois plus la droite que la gauche. Et là, c'est très largement l'inverse, mais vu ce que je viens d'expliquer, je ne vois pas où est le problème. Et puis c'est quoi l'actu de l'UMP en ce moment ? Les affaires ? La grossesse de Carla Bruni ? Les âneries démagos de la droite populaire ou de Nadine Morano ? Sérieusement...

Donc, je disais, avant de digresser, que ces débats, malgré leurs bonnes tenues et le nombre limitées d'attaques personnelles, vont surtout fournir au camp adverse un nombre très utile d'arguments à leur catalogue qui en manquait singulièrement jusque là. A la limite, il aurait ptet mieux fallu des attaques personnelles, et non idéologiques... quoique.

Les dissensions abyssales entre Montebourg et Valls, qui risquent fort de se retrouver dans le même gouvernement en 2012 si la gauche gagne, feront les choux gras de la presse et de l'UMP. Surtout dans un monde où les images ressortent aussi facilement. L'inimitié évidente, également, entre Hollande, Royal et Montebourg, d'un côté, avec Aubry, de l'autre, depuis le congrès de Reims, qui fut manifestement entaché de tricheries, semblent également rédhibitoires. Si Hollande passe, quel sera la place d'Aubry, sachant qu'elle ne s'entend avec personne, vu que même ceux qui semblaient les plus proches d'elles, comme Royal voire peut-être Montebourg, la lâchent au profit d'Hollande pour le second tour ? Pourtant, Dieu sait que Montebourg déteste également Hollande, sans parler de Royal... Ah oui, ça nous promet de belles empoignades au sein du gouvernement...

Ce qui était dommage, évidemment, c'est qu'il y ait eu autant de candidats. Six, c'est n'importe quoi. Et encore, on a évité Fabius et Moscovici... Hollande, Aubry, les deux derniers Premiers Secrétaires, et Royal, l'ancienne candidate, étaient légitimes, Montebourg éventuellement, vu son décalage idéologique avec le reste. Mais Valls et Baylet... soyons sérieux ! Résultats, ça a morcelé des résultats qui auraient pourtant eu besoin de clarté. Difficile d'imaginer, avec six candidats, un vainqueur au premier tour, qui aurait donc gagné en légitimité, comme l'avait fait Royal en 2006, face à Fabius et DSK... ce qui ne l'avait pas empêché de perdre en 2007, en même temps...

Moi perso j'ai voté Montebourg au premier tour, mais je n'aurais peut-être pas du. J'ai oublié un des critères qui était, pour moi, pas négociable : la sortie du nucléaire. Et il me semble que seule Aubry était catégorique sur ce point, contrairement à Montebourg. C'est ce qui me différencie d'ailleurs de l'extrême gauche, dont je me sens souvent si proche. Je vais donc probablement voter Aubry au second, mais ça reste un vote par défaut. Mon problème, c'est que j'apprécie beaucoup plus la personnalité de Hollande, un mec qui me semble assez intelligent, très drôle et subtile. Et surtout, un mec qui a été critiqué sur son physique depuis des années, un mec qui s'est dévoué pour le PS pendant des années pendant la période après Jospin, une des pires de l'histoire du parti.

Le problème d'Aubry, c'est son côté fondamentalement antipathique. Elle est très autoritaire. Physiquement, puisque ce critère a toujours son importance malheureusement, elle a un problème dans le visage : elle a beau sourire ou pas, son regard ne change pas, elle n'a aucune expression faciale, et notamment pour les yeux. Elle a beau mouliner des bras devant elle quand elle cause, son visage n'évolue pas, son ton monocorde non plus. Mais comme je me refuse à considérer ces critères comme valables pour faire un choix électoral, je voterais pour elle. Enfin, probablement... son côté très agressif depuis quelques jours (de bonne guerre, certes, vu qu'elle est en retard dans les sondages) me déplait fortement. Ça ne marchera pas face à Sarkozy, qui en avait déjà profité lors du débat en 2007 face à une Royal exagérément énergique, voire colérique. Cet infect avait réussi à paraître calme, et donc présidentiel, face à elle... A chaque fois, celui qui a gagné c'était celui qui conservait son calme. Mitterand en 88 face à Chirac, par exemple... si Aubry fait pareil, on est bon pour 5 ans de plus de droite... je vous préviens, si c'est le cas je change de pays, y en a marre.

Voilà, y a plus qu'à maintenant.

Je vous laisse !

mardi 4 octobre 2011

Viens comme tu es


Salut à tous,

Il y a quelques jours, on a fêté les 20 ans de l'album mythique de Nirvana, "Nevermind". Vingt ans ! Une génération... un cinquième de siècle, un quart de vie... c'est plus une baffe que je prends dans la tronche, c'est une attaque nucléaire.

Je suis pas du genre à aimer les artistes par albums. Quand je parle d'un artiste avec des gens, je ne dis pas - du moins je ne crois pas - que j'aime tel album, mais pas cuilà, et cuilà c'était sa période dark ou je ne sais quoi. Hormis pour Bjork, qui n'en a pas sorti beaucoup, et qui ont chacun leur particularité propre. Mais disons que si je devais élire les deux albums qui m'ont le plus marqué dans ma vie, c'est OK Computer, de Radiohead, et Nevermind.

Le Nirvana était donc le premier, mais les deux ont rempli ma chambre d'adolescent attardé de façon aussi flatteuse que mélancolique. Oui, attardé parce que si Nevermind, je l'écoutais à 17 ans, j'étais adulte pour l'autre... de toutes façons je n'ai toujours pas l'impression de ne plus l'être, adolescent, donc bon... du moins tant que les miroirs m'évitent...

Les deux sont des catalogues de tubes. Nevermind, c'est quand même le premier album que j'ai écouté en boucle sans comprendre ce qui m'arrivait. Toute la colère qui m'habitait, Kurt Cobain l'hurlait entre deux riffs de Chris Novoselic. Quand j'y pense, mes parents devaient halluciner d'entendre ça sortir de derrière ma porte fermée. Je sais juste qu'un de mes frangins venait écouter mes CDs quand j'étais pas là...

Je parle de ça parce que c'est un album mythique, au point qu'il ressorte en ce moment même en vente avec sûrement une de ces technologies gadgets faites pour faire raquer les couillons, mais à l'époque Nirvana était autant pris au sérieux par le monde adulte que le sont aujourd'hui Justin Bieber ou même Lady Gaga. Pour moi, Lady Gaga c'est l'imposture suprême, la preuve que n'importe qui peut devenir une méga star interplanètaire même avec une tronche en biais, un nez de cheval et un voix de scie sauteuse, suffit d'avoir un (bon ?) styliste et un non moins excellent plan com. Et de quoi s'inspirer aussi : je me demande vraiment ce que Madonna attends pour lui faire un procès. En même temps, ce serait admettre que ce qu'elle faisait à une époque était aussi merdique que la soupe de Lady Gaga, et elle est sûrement trop fière pour ça.

N'empêche que les ados actuels, voire les jeunes adultes, ces enfoirés nés à la fin des années 80, alors que je galérais au collège, considèreront à mon âge, 15 ans après, vers 2025, que les albums de Lady Gaga ou Justin Bieber avaient révolutionné leur vie, qu'ils leur avait parlé comme personne, etc. Un peu comme moi avec Nirvana, considéré à l'époque comme un groupe de rock pour adolescents, ce qui a d'ailleurs forcément été le cas puisque Cobain a arrêté les frais trois années plus tard seulement, trois années incroyablement denses artistiquement.



Vous allez me dire qu'à l'époque il y avait de véritables artistes pour ados, comme les boys bands, et que ce serait plutôt à eux qu'il faudrait comparer Lady Gaga et Justin Bieber ? C'est vrai, mais dans ce cas quel est l'équivalent de Nirvana aujourd'hui ? Un groupe sale, déchiré, qui hurle sa haine de la société, et qui enjoint les ados à aller au bahut avec des chemises déchirées et en abolissant l'utilisation du shampoing et du peigne ? Y en a aujourd'hui ? Les rappeurs, genre la Fouine ? Vous rigolez ? On avait aussi des rappeurs à l'époque... d'ailleurs j'aimais bien NTM, déjà. Alors, qui ? Je dois pas être assez branché sur la musique d'aujourd'hui.

Bref, Nevermind, cette perle. Le principal titre, Smells Like Teen Spirit, dont je connais toujours l'incompréhensible refrain (Avec les lumières éteintes, c'est moins dangereux - Here we are now, entertain us - Nous voici maintenant, amuse-nous - I feel stupid and contagious - Je me sens stupide et contagieux - Here we are now, entertain us - Nous voici maintenant, amuse-nous - A mulatto, an albino, a mosquito - Un mulâtre, un albinos, un moustique - My libido - Ma libido), et qui a été élue 9e parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps par Rolling Stone dixit Wiki, est évidemment un chef d'oeuvre, tout comme Lithium, Territorial Pissings ou Something in the Way. Mais ma préférée a toujours été Come as your Are. Ce ne serait pas étonnant que je vous en ai déjà parlé... une bassse magnifique, un refrain irrésistible...



Y a eu aussi plus tard, bien sûr, l'album non moins mythique, Unplugged on MTV, avec là encore des merveilles, comme celle-ci :



ou...



Je vous laisse.

samedi 1 octobre 2011

Engage !


Salut à tous,


Comme vous le savez peut-être, sévit en ce moment même de l'autre côté de la boule la Coupe du Monde de rugby. Malgré les efforts surhumains que cela nécessite, principalement une aptitude à se lever tous les matins avant 8h, soit un rythme de jeune papa que je ne suis pas vraiment capable de supporter, mais aussi à supporter l'enthousiasme benêt de Christian Jeanpierre sur TF1, j'essaie de regarder autant que je peux. Mais pour être honnête, j'ai surtout vu la France. C'est dire si j'ai pas vu grand chose en terme de jeu...

Plusieurs choses me turlupinent dans ce Mondial, qui cherche à être aussi suivi et populaire que son homologue manchot, avec un certain succès je dois dire. D'abord, sa longueur : un mois et demi de compétition alors qu'il n'y a pas de huitièmes de finale, c'est juste sidérant, c'est terriblement long. Surtout que pendant ce temps là, et c'est un autre truc qui me dépasse complètement, les championnats nationaux ont repris ! Résultats, les gros clubs, privés de leurs meilleurs internationaux, sont complètement désavantagés, ce qui fausse complètement les championnats. A part ravir les journalistes et les amateurs de têtes coupées, très nombreux en France, faut le reconnaître, je ne vois pas l'intérêt d'avoir Biarritz, Montpellier ou le Stade Français aux abords de la zone de relégation... Si le foot jouait une Coupe du Monde en ce moment, le PSG serait privé d'une bonne moitié de son onze type, et je ne parle pas du Barça ou du Real... on marche complètement sur la tête. C'est, je trouve, ce qui manque encore au rugby pour être complètement professionnel dans son approche.

Un autre truc : les points, les bonus tout ça. Là, c'est juste n'importe quoi. On peut dire ce qu'on veut sur le foot, mais y a un truc au moins où il donne une leçon au rugby, c'est le comptage de points : 3 pour un succès, 1 pour un nul, point barre. J'en donnerais un de plus pour les matches nuls à plus de deux buts, mais bon, c'est un autre débat... au moins c'est clair, c'est universel, puisque toutes les compétitions ont le même comptage, et c'est lisible. Là, avec les bonus, c'est un foutoir pas possible. Déjà, ce sont pas les mêmes dans les championnats et en compétition internationale... et puis, vu que les différences de points dans les matches sont déjà immenses, quel intérêt de donner des bonus en plus ? En foot je peux comprendre, vu le nombre de buts. Mais dites moi l'intérêt de donner un point de plus à la Nouvelle-Zélande parce qu'elle a mis 100 points contre le Japon ou chais pas qui ? Résultat, il fallait avoir fait l'ENA pour comprendre comment la France pouvait se faire éliminer ce matin... il fallait qu'elle prenne le bonus défensif, ou que les Tonga ne prennent pas le bonus offensif... une usine à gaz. Je crois qu'un règlement plus simple, plus clair et universel aiderait à rendre le rugby, un sport déjà extrêmement compliqué au niveau de ses milliers de règles parfois obscures, gagnerait en lisibilité pour le grand public, qui ne demande que ça pour s'enflammer encore plus pour lui.

En ce qui concerne la compétition, je suis loin d'avoir tout suivi, et encore plus loin d'être un spécialiste, mais j'ai le sentiment qu'il y a de plus en plus de surprises. Après la défaite de l'Australie contre l'Irlande, voilà encore plus fort, avec celle de la France contre les Tongo, 13e nation mondiale, 169 000 habitants. Et, hormis les Blacks, aucun gros ne se ballade. Les Anglais perdent en ce moment même contre mes si chers Écossais... Go Scotland !!!

Pour les Français, ça va très mal. Déjà, ils m'emmerdent à me faire lever à 7h pour supporter leur bouillie qui leur sert de jeu. Là encore je ne suis pas un spécialiste, je le répète, mais y a une chose qui est sûre, c'est qu'on n'a jamais vu une équipe gagner un grand tournoi en ne faisant pas jouer des joueurs à leurs postes, et en bricolant durant ce même tournoi alors qu'elle a eu trois ans pour travailler avant. Ça, c'est juste impossible. Alors certes, ils avaient de toutes façons peu de chance de gagner un Mondial en Nouvelle Zélande, on est d'accord, mais justement, ce n'est pas en improvisant en mettant un demi d'ouverture, aussi bon soit-il, à la mêlée, qu'on peut espérer faire quoi que ce soit dans un contexte aussi difficile, à part vexer les adversaires.

Lièvrement commence à prendre pas mal, même si lui a manifestement le droit d'insulter les journalistes (ce que n'a jamais fait Domenech). La fédé a fait une belle boulette, en indiquant qu'elle allait changer de sélectionneur après le Mondial. La même boulette que le FFF avait fait en 2004 ET en 2010. C'est idéal pour déstabiliser un sélectionneur, le vider de toute substance autoritaire, et déconcentrer les joueurs.

Quelque soit l'adversaire (Angleterre, Argentine ?), on peut maintenant craindre le pire pour les quarts. Mais en ayant perdu deux matches sur quatre en poule, et en se qualifiant grâce à la défaite de leur bourreau du jour, les Tonga, contre le Canada auparavant, on ne peut pas dire qu'elle mérite d'y être, en quarts... Bonne chance aux rugbymen, les seuls à accompagner les footeux dans la catégorie des nuls du sport collectif français, puisque les Handballeurs, les Basketteurs et même les Volleyeurs nous ont lâché dans la côte... on fait quoi en hockey sur gazon ?

Je vous laisse.