vendredi 15 février 2013

Flying to the Moon...

Salut à tous,

Ça se rapproche... non en fait c'est un mot trop faible, vu que j'ai prévu ce voyage depuis plus d'un an : on y est, c'est là, le temps de reprendre une respiration. C'est passé si lentement, et en même temps si vite ! Et c'est rien comparé à la semaine qui s'annonce...

C'est la période des voyages de fin d'hiver. Il y a trois ans, Barcelone (sous la neige). Il y a deux ans, l’Écosse (sous la neige). Rien l'année dernière... cette année, je me suis dis que quitte à aller encore tâter de la poudreuse, autant que ce soit dans des endroits qui y soient habitués - et équipés pour, surtout. Parce que les déneigeuses, à Barcelone, elles prennent vite la poussière, même l'hiver. C'était folklo de marcher sur les Ramblas, même deux jours après la tempête.

Dans 8 jours, je devrais être à l'aéroport d'Orly, à attendre mon avion pour Londres, où, je l'espère (la correspondance risque d'être juste, on va donc essayer d'en prendre un plus tôt pour assurer le coup), un autre avion m'attendra pour nous emmener, mes amis nantais, mon Amour et moi, à Montréal. Montréal ! Purée rien que le nom me fait triper. Il y a quelques années, jamais j'aurais pu imaginer aller là-bas un jour. On se dit tous qu'un jour, on se fera un voyage génial à NY (la suite de mon voyage, j'y reviendrai), hypothétiquement, dans l'absolu, parce que voilà, faut forcément aller à NY un jour, c'est la ville la plus géniale du monde paraît-il. Mais Montréal !

Je n'ai jamais encore traversé l'Atlantique. En dehors de mon voyage en Égypte il y a un peu plus de 20 ans - un autre très grand moment - mes plus récents déplacements en avion se résumaient à des sauts de puce d'une heure et demi pour les voyages cités un peu plus haut. Finalement à chaque fois je passais plus de temps dans les aéroports que dans les avions... Ça va être génial. J'aimerais bien être près d'une fenêtre, comme à mon habitude dans les transports, et notamment en avion, pour voir ma fameuse carte du monde qui s'étendra sous mes yeux, mais je crois que je vais avoir besoin d'étendre mes jambes - qui ont tendance à vite me lancer si je ne peux pas les décontracter assez vite - donc je vais sûrement opter pour le couloir... En tous cas ça va être incroyable. J'en peux plus d'attendre.

Là-bas, en compagnie de nos amis émigrés là-bas depuis quelques années (avec juste un passage à
Paris de 8 mois l'année dernière du à des problèmes de visa), on va certes affronter des températures particulièrement négatives, peut-être dépassant les -20 (!), phénomène que j'ai rarement connu dans ma vie d'habitué du gulf stream et des climats tempérés. Du coup on a pensé à tout : collants et hauts chauffants, gros blouson, bonnets, gants, bottes, chaussettes... surtout, surtout, protéger les extrémités. Et toutes ne sont pas rangées bien au chaud dans un endroit stratégique entre nos jambes. Équipés de la sorte, on va notamment faire du moto ski dans la nature. Vous imaginez ? On va se mettre sur un espèce de quad, équipé de casques et tout (je tiens à rassurer ma maman, c'est sans danger... enfin a priori) et on va aller délirer dans la forêt...

On va également faire ce qu'ils appellent des glissades, dans des gros pneus, sur la neige... Purée je me demande si c'est vraiment moi qui vais faire tout ça. Ça ne me ressemble tellement pas ! Je ne suis tellement pas sports d'hiver, par la force des choses, moi qui ne suis pas allé à la montagne l'hiver depuis mon enfance ! Officiellement mon grade au ski, c'est un flocon, mais depuis le temps je crois qu'il a fondu... Bref on ne va pas faire que ça, on va se balader, visiter, rencontrer les amis de nos amis, jouer... en espérant éviter les engelures. Si il pouvait survenir une soudaine vague de chaleur sur le Québec dans une semaine, ce serait franchement top (je demande pas dix degrés, juste pas plus de -10, ça maintiendrait la neige et ce serait vivable)... J'avoue, j'appréhende le grand froid, pour lequel l'homme n'est en principe pas équipé naturellement... c'est un peu comme si j'allais faire de la plongée, vous voyez...

De Montréal, après une semaine, on va prendre un train qui, après un long voyage dans les Rocheuses, qui devrait valoir son pesant de cacahuètes en matières de paysages grandioses, remplis de montagnes et de lacs magnifiques, et après une douzaine d'arrêts, un passage à la douane (j'espère le plus court possible) et 11h de trajet (pour 600 kilomètres, ça manque de TGV là-bas...), nous emmènera à New York, la seule, l'unique... Là, en plus d'une température plus clémente, espérons le, nous y attendra le reste de notre bande, ma Tribe adorée, qui sera arrivée en avion dans la journée. Aaaah j'ai hâte !

Là-bas, que dire ? Les avenues, les musées, les balades, les buildings de dingue, les lumières, Broadway, la bonne bouffe... un rêve. Je vais même aller voir du basket ! C'est comme l’Égypte ou l'Ecosse, c'est forcément des trucs à voir un jour dans sa vie. Je n'imagine pas être déçu par ce
voyage. Rien n'est impossible, mais franchement... Même s'il fait moche, même si ils auront fermé Ellis Island pour travaux (fait chier), ça restera New York quoi, merde !

Seul bémol, je vais rater les deux clasicos PSG-OM qui sont prévus l'un après l'autre, ainsi que PSG-Valence, trois des matches les plus importants de la saison... mais j'ai bien compris qu'il fallait que j'arrête de me plaindre, vu ce que je vais faire à la place :p Mais quand même, pas de bol.

Quand même, j'ai du mal à réaliser. J'ai du mal à croire que je serais bientôt à Montréal, à New York, pour moi c'est un autre monde, c'est comme si je prenais une fusée pour changer de planète... d'ailleurs je ressemblerais un peu à un cosmonaute là-bas, avec mes 15 couches de vêtement... vraiment, je n'y croirais réellement que lorsque j'y serais, je crois.

Je sais que je ne serais plus le même à mon retour. Les voyages forment non pas la jeunesse (quelle connerie les proverbes) mais l'âme, la conscience qu'on a du monde. Plus on va loin, plus on voit d'endroits, et plus notre vision du monde s'élargit d'autant. Toute mon envie de voir le monde entier découle de ça, je crois. J'ai pas envie de finir ma vie sans avoir tout vu. Vaste programme, surtout à mon âge... si je devais un jour être riche (je vois pas comment, mais bon) ce serait pour ça : tout dépenser en voyages, passer ma vie dans les avions, voir le monde, ne pas me dire dans 40 ans "merde, je suis trop vieux pour aller voir le Taj Mahal, je le verrai jamais"... On peut largement être heureux sans voir le monde entier, y a plein d'autres façons de l'être, moi c'est celle là. Tout voir, tout connaître.

Voilà, sur ce je vous laisse ! So long !