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vendredi 17 mai 2013

Devenir méchant

Salut à tous,

Je regarde - je dévore - la série la plus géniale que j'ai jamais vu. Je sais, je l'ai déjà dis avant. Pour 24, Dexter, the Big Bang Theory... ce qui prouve à quelle point la qualité exceptionnelle de beaucoup de séries américaines n'a peut-être pas de limites. A chaque fois on croit qu'ils ne feront jamais mieux que ça. A chaque fois, on a tort.

Il s'agit de Breaking Bad, une série qui passe sur une chaîne américaine peu connue, AMC, qui a eu le nez creux en acceptant le concept proposé par un ancien réalisateur sur X-Files, Vince Gilligan, là aussi un quasi inconnu. Comme quoi série américaine ne veut pas dire grosse production ou blockbuster. On touche là presque à de la télé indépendante. D'ailleurs ça se voit au moins dans la première saison : c'est du fait maison, de l'artisanat, du travail de maître. Mon frère A. m'a tanné pour que je la regarde, je ne le regrette pas une seconde.

Évidemment, si vous ne connaissez pas, ne lisez pas la suite et téléchargez, précipitez vous sur les DVD ou sur Arte, qui apparemment diffuse les épisodes. A voir en VO, bien sûr. Et d'extrême urgence
!

En même temps je me dis que si seuls ceux qui ont vu la série lisent la suite, ça ne sert à rien que je raconte. Tant pis, ce sera pour ceux qui ne veulent pas la regarder. Si je leur donne envie de la regarder, ils seront bien niqués !

On est accroché tout de suite par la première scène, le premier épisode. Un modeste - mais génial - prof de chimie dans un lycée d'Albuquerque, au Nouveau Mexique, apprends qu'il est touché par un cancer des poumons, et qu'il n'a plus que quelques mois à vivre. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il décide de se lancer dans la production de Méthamphétamines, une drogue de synthèse hautement addictive, qui se présente sous une forme de cristal, de verre. Pour cela, il s'adjoint des services d'un ancien de ses élèves devenu depuis producteur et dealer de "Meths", Jesse Pinkman, avec qui il ne cessera d'entretenir des rapports très, très compliqués. Ils sont à la fois liés, attachés même envers l'un l'autre, tout en ne cessant de crier dessus, de s'insulter, voire parfois... de se trahir.

Tout est génial dans cette série. D'abord la réalisation, remplie de trouvailles. On est régulièrement déstabilisés par des scènes improbables, qui semblent avoir aucun rapport avec l'histoire, notamment en début d'épisode, avant qu'on en comprenne le sens et qu'on se dise "putain, c'est génial !" On le dit souvent, croyez moi.

On est dans une petite ville du sud des États-Unis, près du Mexique, en plein désert. Les maisons sont basses, tristes, mornes, toutes comme les rues, qui se ressemblent toutes. Le soleil est écrasant, l'ambiance est moite. La musique est souvent latino, excellente, et accompagne parfaitement l'action. La réalisation n'est pas du tout saccadée, ultra énergique, non... les réalisateurs prennent souvent le temps avec certaines scènes, justement pour étirer les choses, mais en bien. Je sais pas comment dire... c'est génial.

Ensuite, les personnages. Walter H. White, le chimiste, est le prototype du pauvre petit mari de banlieue sans envergure, très doué dans son domaine mais qui n'a pas eu la carrière qu'il mérite, peu expansif, bref le mec invisible. Mais ce qui est intéressant, c'est son évolution, au fur et à mesure qu'il devient physiquement et mentalement "mauvais" - "breaking bad" - , qu'il plonge dans les emmerdes qu'engendrent forcément le monde de la drogue. Il ne s'agit pas ici simplement de le produire, il faut aussi se fader les dealers, les cartels... la violence. Tout ce qu'il ne connaît pas, mais qu'il va vite apprendre à connaître. Et ce, en cachant évidemment sa double vie à sa femme enceinte et à son fils adolescent et handicapé

Je viens de terminer la saison 4, sur une véritable apothéose. Si vous n'en êtes pas là abstenez vous de lire la suite, mais cette fin de saison... dans les saisons 3 et 4, Walter - dont le surnom, Heisenberg, est emprunté à un grand chimiste allemand du siècle dernier - est employé par un personnage génial, un redoutable dealer de drogue à grande échelle, qui se cache sous une image de très gentil et très serviable directeur de fast food, nomme Gustavo Fring. Ce dernier est... juste terrifiant. Vous rêvez de méchants machiavéliques, insupportables ? Vous avez là le meilleur d'entre eux. "Gus" est avenant, il est poli, il n'élève jamais la voix, participe à toutes les bonnes actions de la ville, y compris à celle des Stups (!), et il est littéralement insondable, insubmersible, impénétrable, imperturbable. Génial !

Il offre à Walter et à Jesse un immense labo ultra moderne, qui leur permettront de lui fournir des centaines de kilos de "meths" par semaine, et de les rendre tous les trois - mais surtout lui - très très riche. Mais rapidement, leurs relations vont sérieusement se détériorer, et se concluront par la fin de la saison dont je vous ai parlé. C'est tellement génial que je n'ai pas envie de vous décrire ça, ce serait forcément moins bien.

D'autres personnages enrichissent encore plus ce tableau déjà intéressant. La femme de Walt, Skyler, gobe tout au début mais assez vite s'éloigne de son mari en raison de ses nombreux mensonges, jusqu'à ce qu'elle apprenne la vérité à la fin de la deuxième saison. Par la suite elle va se révéler parfois encore plus machiavélique que son mari, en l'aidant notamment à blanchir l'argent déjà gagné. Leur fils, Walter Junior, est un garçon handicapé, très sensible et intelligent, qui adule son père même s'il n'hésite pas à lui dire ses quatre vérités. C'est quand même beau, car rare, de voir un rôle de handicapé dans une série, déjà, et interprété par un véritable handicapé.

Il y a aussi un avocat véreux, Saul Goodman, hilarant au possible, qui les assiste dès qu'ils ont un soucis. Et c'est très souvent. Et y a le beau-frère de Walt, Hank, qui est génial, là encore. Sous une carapace de beaufitude tenace et de blagues pourries, derrière un bide proéminent se cache un remarquable flic, qui se trouve bosser pour... les Stups, et qui sauve même au moins une fois les fesses de Walter, sans le savoir bien sûr. Et voilà donc notre Walter obligé de se cacher aux yeux de son propre beau-frère, qui devient vite obsédé par la capture du fameux "Heisenberg" qui inonde son secteur des meilleurs "meths" du pays. Le jour où il va tout comprendre, ça va être génial. Parce que je ne peux pas croire qu'il n'arrivera jamais à coincer Walter.

Bref je raconte mal, il est trois heures du mat... matez vous cette série, de toutes façons dès que vous aurez commencé, vous ne pourrez plus vous arrêter. C'est une drogue, hautement addictive.

A plus tard !

mardi 23 octobre 2012

Séries faites moi peur

Salut à tous,

La vie est faite de cycles, de phases bien définies. Vous avez, en vrac, les fêtes, les vacances d'été, la rentrée, l'arrivée du printemps... il y a des signes qui annoncent ces périodes bien définissables, comme le fait de pouvoir enlever sa grosse veste quand le temps devient plus clément, ou l'apparition des décos de Noël dès le mois d'octobre (!) ainsi que les pubs pour les jouets à la télé. Des périodes qui donnent l'impression que la vie n'est pas monotone, et même monocorde, alors que c'est précisément leur répétition pénible et inéluctable, chaque années, qui la rend aussi terne. Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas le droit de s'amuser quand même, mais ce n'est pas grâce à ce programme écrit à l'avance, et auquel on ne peut absolument pas couper. Même quand t'es SDF, coupé de la civilisation et de la société, tu ne peux pas y couper. Ça n'implique juste pas les mêmes choses dans ta vie.

Je vous assure que ce post n'était absolument pas destiné à vous foutre le morale au 36e dessous :p La preuve tout de suite.

Un nouveau cycle a débuté il y a trois ou quatre semaines, coincé entre la rentrée (qui, vu que les vacances d'été des gens qui travaillent ne durent en général que trois semaines, et parfois au mois de juillet, ne concerne que les enfants, leurs parents ainsi que ceux qui regardent les pubs pour les cahiers et les stylos à la télé, c'est-à-dire beaucoup de monde finalement) et l'apparition du printemps,
tout en jouxtant les fêtes et le retour des fêtes, assez difficile à vivre en général), c'est celui des séries TV. Les quatre séries que je suis depuis mon abandon de Lost (il faudra quand même bien que je sache comment cette série délirante s'est terminée, un jour ou l'autre...), l'arrêt de 24 et la pause de Games of Throne, ont toutes repris en même temps, c'est-à-dire au début du mois. Et, hormis Dexter, qui ne compte que 12 épisodes malheureusement, elles devraient toutes se terminer au printemps. De quoi occuper de façon agréables les moments inévitablement creux de la vie d'un couple sans enfants. Vous me direz, la plupart de mes amis ont des enfants et regardent deux ou trois fois plus de séries que moi, et ce toute l'année... Leur sens de l'organisation ne cesse de m'épater :p A quels moments ils jouent au vidéo ou font des stats, bordel ?? :p

Parmi ces 4, mes deux préférées sont indiscutablement Dexter et the Big Bang Theory, devant Grey's Anatomy et enfin How I Met Your Mother. Deux séries de 50 minutes, deux sitcoms de 20, dont la qualité d'écriture et du jeu de ses acteurs me régalent l'esprit et le cœur. Il y en a très probablement une flopée d'autres aussi bonnes, voire meilleures, vu le nombre étonnant de séries que me conseillent constamment mes amis et proches, ce qui m'oblige à trier et choisir, mais pour l'instant c'est sur celles-ci que je me concentre. Quand elles se seront terminées, j'en essaierais très probablement d'autres, pour voir.

Par exemple, ce printemps et cet été j'ai essayé Games of Thrones, à laquelle j'ai accroché tout de suite et dont j'attends la reprise fin mars avec une grande impatience (ah, Emilia Clarke, étonnante sosie d'une de mes passions de jeunesse, Valérie Kaprisky...), mais aussi une série comme Modern Family, que j'ai abandonnée après 5 épisodes qui ne m'ont malheureusement pas du tout scotché. J'ai sans doute été décontenancé par la façon de filmer, du genre documentaire, avec des interviews et tout. C'était pas mal écrit, mais je regardais souvent ma montre pendant les épisodes, ce qui n'était pas bon signe... et surtout, quand une série me passionne et que j'ai plein d'épisodes à dispo, j'ai du mal à ne pas les enchaîner par paquet de 3, 4 ou 5. Là, ce n'était pas vraiment le cas. Je crois qu'en fait si tu n'as pas de gosses, ça ne peut pas vraiment te parler. Dommage, mais ce sont des choses qui arrivent...

Si les reprises de BBT et surtout HIMYM (sorry pour ces acronymes, mais on ne se refait pas quand on est un feignant invétéré) m'ont un peu, voire beaucoup déçu, Dexter et Grey's, eux, ont débuté sur des chapeaux de roue. C'est d'ailleurs étonnant de voir que ces séries, qui entament cet automne entre leurs 6es, pour BBT, et leurs 9es saisons, pour Grey's, parviennent, ou pas, à ne pas lasser leurs spectateurs et surtout à se renouveler après plusieurs années d'existence. Une série comme 24, par exemple, qui s'était essoufflée après une saison 3 exceptionnelle, était parvenue à se refaire une petite santé durant les deux dernières saisons, les 7 et 8, en s'exportant notamment à New York et Washington plutôt qu'à Los Angeles, qui avait connu 2 ou 3 attentats nucléaires sur cette période...

Pour Dexter, et là je vais spoiler à mort donc passez votre chemin si vous êtes en retard ou si vous comptez un jour vous y mettre, ce que je ne saurais jamais trop vous conseiller de faire, ça commençait un peu à tourner en rond depuis la saison 4, la meilleure de la série, avec la présence fabuleuse du tueur en série Trinty, incarné par le génial
John Lithgow, et la mort de la femme de Dexter, Rita, qui lui servait de stabilisateur, en plus de l'ennuyer prodigieusement. Mais cet évènement n'a pas vraiment contribué à relancer la série sur les deux saisons suivantes... au contraire de celui de la fin de la saison dernière, énorme, qui a tenu en haleine les fans durant dix longs mois. C'est ce qu'on peut tranquillement appeler de la torture intellectuelle...

Il a bien essayé de lui faire avaler des craques, mais Deb, sa sœur adoptive, est moins con qu'elle en a l'air. Elle connait à présent son secret, ce qui relance la série d'une façon spectaculaire. Dans chaque saison, ou presque, Dexter se trouve un ami, quelqu'un avec qui il partage plus ou moins ses tourments, son secret même parfois. En général, ça se termine mal, comme dans les saisons 2 (Lila), 3 (Miguel Prado) et bien sûr 4, avec Trinity, et parfois mieux, comme avec Lumen dans la saison 5. Ils disparaissent tous à la fin de la saison, à chaque fois découpés en morceau par Dexter, hormis Lumen. Cette fois, on a du mal à imaginer cette fin avec Deb, sa propre sœur, et personnage central de la série... elle vit mal cette situation, même si elle commence à comprendre, un peu, le rôle et l'intérêt de son frère, qui a l'avantage de débarrasser le monde de ceux qui parviennent à échapper à la justice pour des questions de procédure.

Vraiment, cette saison m'emballe comme rarement. Comme d'habitude, Dexter semble calme et serein - vu qu'il est sensé absolument ne rien ressentir - tandis que tout porte à croire, au vu du développement des autres personnages, comme Laguerta ou des tueurs ukrainiens dans cette saison 7, qu'il va encore être tout près de se faire choper. Il va encore se passer des trucs, c'est sûr. Sa relation avec Deb, surtout, laisse présager quelques grands moments de tension et de suspense. Va-t-elle le protéger jusqu'au bout, si par exemple Laguerta lui tombe dessus, quitte à mettre sa carrière en jeu ? On peut le penser, mais ça ne se fera pas sans heurt...

Voilà, sur ce je vous laisse !

vendredi 24 février 2012

Bazinga !


Salut à tous,

Allez, on dirait bien que malgré tous mes efforts, je ne sois pas capable de vous "satisfaire" plus souvent qu'une fois par semaine... j'en suis le premier désolé.

C'est marrant, cette phrase pourrait avoir été prononcée par le personnage principal de la série qui me prend actuellement beaucoup, beaucoup de temps, ce qui explique peut-être d'ailleurs pourquoi j'ai moins de temps pour vous écrire... quoi de mieux, quand on n'a pas d'idée et un peu de temps à perdre (y compris celui que je devrais employer à dormir, surtout quand il est déjà 3h du mat) que de se mater 4 ou 5 épisodes d'affilée de The Big Bang Theory ?

Cette petite perle télévisuelle illustre d'abord le retour réussi des sitcoms de 20 minutes, avec How I met your Mother, que je suis également, qui est hilarante mais qui m'accroche quand même un petit peu moins. Notamment parce que, comme dans Friends, il y subsiste une quantité un peu trop importante de scènes que je qualifierais sobrement de "culcul", à l'image des personnages Lily et Marshall, voire Ted, ces gens qui considèrent que le seul bonheur dans la vie passe forcément par le mariage et la procréation... La bonne morale américaine y est également très présente. En fait, quand j'y pense, la série repose presque exclusivement sur Barney Stinson, et la créativité des scénaristes... mais ça tient.

Rien de tout ça dans BBT. J'en suis à la deuxième partie de la 4e saison, et à vue de nez, les scènes "culcul" doivent pouvoir se compter sur les doigts d'une main, grand maximum. Ce n'est que drôle, que cruel, très très rarement politiquement correct, c'est écris à l'acide et de façon de maître. C'est un régal total.

Et puis, hormis Leonard, qui s'améliore avec le temps quand même (faut dire qu'il part de loin), tous les personnages sont géniaux. Je résume l'intrigue vite fait : à Pasadena, quatre geeks absolus, des scientifiques de premier ordre fan de Star Wars, Star Trek et tutti quanti, limite asociaux - voire totalement pour certains - voient débarquer dans leurs "vies" une jeune serveuse absolument charmante, qui rêve d'être actrice. Le choc entre les deux mondes est évidemment le moteur de la série, son mécanisme humoristique.

Il y a donc Penny, incarnée par Kaley Cuoco. Moi, perso, je suis amoureux. Une girl next door à croquer, extrêmement drôle et à l'aise pour mettre en boîte les quatre geeks. Deux d'entre eux habitent en face de chez elle : Leonard Hofstadter, le personnage qui va lui courir après dès le pilote, qui voit Penny s'installer en face de chez eux, un Monsieur Loyal pas super drôle mais qui tient le premier rôle, l'équivalent de Ted dans HIMYM en quelques sortes, et surtout Sheldon Cooper, celui qui aurait pu prononcer la phrase d'introduction. Je vais revenir sur lui, parce que c'est lui le meilleur dans la série, et de loin.

Il y a aussi leurs deux potes, encore plus pathétiques, mais drôles, tellement drôles... Il y a Howard Wolowitz, un juif qui n'a pas résolu son problème d’œdipe, qui vit toujours chez sa mère (qui n'est qu'une voix hurlante derrière la porte de sa chambre), qui s'habille comme un arbre de Noël et porte une coupe au bol terrifiante, et qui est le pire dragueur qui soit. Enfin, Raj Koothrappali, un Indien extrêmement complexé et qui ne peut parler en présence d'une femme... que s'il boit. Lunaire, il est drôle par son accent (il faut le dire) et ses saillies venues d'ailleurs. Les quatre ont à eux quatre un sex appeal proche de celui de Claude Guéant, à vue de nez.

Mais le meilleur, c'est Sheldon. Ah, Sheldon... il est indescriptible. Manifestement le plus intelligent d'entre eux - de son propre aveux - c'est un puits d'auto satisfecit. Incapable de mentir, terrifié par tout contact humain, il est obsessionnel (il ne peut s'asseoir qu'à un endroit dans son appart, il frappe toujours trois fois à une porte tout en prononçant à chaque fois le nom du propriétaire du lieu), il ne semble pouvoir concevoir une relation humaine que par des "protocoles". En fait, c'est un robot, qui essaie d'analyser la nature humaine, mais manifestement incapable de tout sentiment humain, comme Dexter, mais lui aimerait ressentir quelque chose, alors que Sheldon s'en fiche. Du coup, il est drôle, mais drôle... c'est un tueur de première. C'est aussi un gosse, qui pleure quand on lui parle de sa mamie, et à qui il faut chanter une berceuse quand il est malade. Quand il fait une blague, personne ne la comprend, sauf quand il la poncture d'un "bazinga", ce qui a donné quelques scènes cultes, notamment dans la piscine à boules... C'est le stade ultime du geek.


C'est marrant parce que finalement c'est le type avec qui personne ne pourrait être ami, mais il est indispensable à la série, même si Raj, Howard ou Penny sont évidemment essentiels. C'est le type du mec qui sait qu'il est intelligent, mais qui ne peut pas mentir, et qui ne peut donc que rabaisser ses congénères, qui en prennent plein la vue. Ses scènes avec Penny sont pour moi les meilleures de la série : le duel entre la fille simple mais dotée d'un solide sens de la répartie, et du geek limite autiste est forcément savoureux. Mais j'ai toujours l'impression que Penny a comme une sorte d'affection pour lui, même si au final ça se passe mal, en général. Mais les filles aiment les mecs sincères, et avec lui elle est servie. Un peu trop, quoi, mais bon. J'ai toujours l'impression qu'il va se passer un truc entre eux... quatre saisons que j'attends :p Mais je ne désespère pas :p

Bref, ça m'a donné envie d'en mater un ou deux avant le boulot, tiens... Je vous laisse. Bazinga !!

mercredi 17 août 2011

Deux hommes et demi


Salut !

Bon j'ai vérifié avant, je voulais être sûr de ne pas doublonner avec un post précédent. Et je me suis rendu compte d'une chose : je ne parle JAMAIS de séries. Dingue non ? Je veux dire, avec mes stats, le boulot, mes lives, mes jeux, le ciné et la nourriture, c'est quand même une de mes occupations principales non ? Or, hormis deux ou trois posts sur 24...

Bon, entre temps j'ai vérifié dans mes posts marqués "télévisions", et effectivement j'ai parlé un peu plus de séries. Onze, sur 437, ça ne fait quand même pas des masses, surtout si on enlève ceux dédiés à mes faux scenarii écris en 2000... N'empêche, j'ai donc parlé de 24, mais aussi de Dexter, que je n'en peux plus d'attendre depuis décembre et qui reprendra en octobre (10 mois d'attente, sérieux ?? Ça a intérêt à être très bon...) et de How I Met Your Mother. Je n'ai donc pas parlé d'une des meilleures séries humoristiques qui soit, et une des plus méconnues, Two and a Halm Men, appellé une nouvelle fois bêtement en Français "Mon oncle Charlie".

Cette série a plusieurs particularités. D'abord, elle ne passe à ma connaissance que sur Canal, et que l'été, quand y a pas l’Émission Spéciale. Certes, c'est mieux qu'un best of, mais c'est quand même étrange qu'une série aussi hilarante et si bien écrite en soit réduite à faire le bouche trou au mois d'août... ça me dépasse complètement.

Ensuite, du coup, c'est une des rares séries... c'est la SEULE série que je regarde sans la télécharger. Du coup j'en ai jamais vu le début ni la fin, je n'ai jamais vu d'épisodes dans l'ordre ou presque, mais je ne demande que ça. Et enfin, c'est une série drôle ET absolument dépourvue du moindre sens moral. Friends, c'était drôle, mais t'avais toujours ta petite larme à la fin pour compenser la honte que t'as eu de rire sur les ennuis sexuels de Ross ou Chandler. Là, rien de dégoulinant, aucun sens moral en vue, trois personnages absolument pathétiques - bien aidés par un entourage encore plus à la ramasse, de l'ex mari jardinier à la mère castratrice - et une vitesse de répliques drôles exceptionnelle. On connaissait la règle de la vanne toutes les trois répliques, là c'est toutes les deux répliques, et encore dans les moments faibles. Des fois t'as droit à six ou sept d'affilée, et t'en peux plus de rire.

Un père complexé, coincé et accessoirement divorcé et son gamin sont contraints d'aller habiter chez le frère du père, un type extrêmement riche vivant dans une villa au bord de la mer, interprété par l'impeccable et tellement convaincant Charlie Sheen, qui passe sa vie à tirer dans tous les coins, boire et fumer. Ah, et je vous conseille aussi la femme de ménage, un régal. Bref, jamais on ne voit un seul moment de complicité entre le père, l'oncle et le gosse, complètement ignare et uniquement préoccupé par son estomac et, plus tard, par les filles. Juste de la rigolade, des vannes, du bonheur.

Il va donc bien falloir que je télécharge cette série, histoire de la regarder depuis le début. En attendant, si vous êtes chez vous à 12h25, mettez Canal, et si vous pouvez la mettre en VO, ça n'a pas de prix.

Je vous laisse.

vendredi 17 décembre 2010

Dexter's Anatomy


Ohlàlà je vous néglige là mes enfants, je vous vois déjà à ma porte, avec des banderoles au contenu vitriolé, des saucisses-merguez à la main et l'air peu amène. Vous êtes au moins... pfiou, chais pas moi, six ? Attendons quand même le décompte des syndicats, pour pouvoir faire une moyenne.

En ce moment je bosse de chez moi, ce qui devrais me laisser plus de temps pour vous bichonner, par exemple, vu que la ligne 3 du métro ne m'a pas vu emprunter ses sièges sales depuis deux semaines, ce qui fait pas loin de deux heures par jour. Je n'ai également plus de séries à regarder, vu que Grey's Anatomy est en pause (après l'épisode 10 ? Fonctionnaires va...) et Dexter vient de voir ses fesses si convoitées sauvées d'extrême justesse pour la cinquième fois. Saison 5 finie, rendez-vous en... septembre. Ce n'est pas un supplice, c'est un calvaire, qui donne envie de se suicider à coup d'écoutes répétées d'une chanson de Grégoire, par exemple. Neuf mois sans Dexter, c'est une gestation innommable.

A la place, je cours et surtout je joue à l'entraîneur 5. Ce jeu est devenu tellement facile pour moi que maintenant je me donne des handicaps : là j'ai pris un petit club, l'US Roye, qui évoluait en National, et je ne recrute que des joueurs français. Je suis en 2011, et je viens de qualifier le club pour la Coupe Intertoto. Bon c'est plus long que d'habitude, mais quand même.

Et puis j'écoute de la musique. En ce moment, je suis à fond dans la BO de Trainspotting, qui recelle un nombre de pépites assez hallucinantes. Y a le Mile End de Pulp, que j'écoute en ce moment même pour la 31e fois... Y a aussi Temptation, de New Order, Perfect day, de Lou Reed, of course, et bien sûr Born Slippy d'Underworld, que j'écoutais en boucle il y a une petite quinzaine d'années. Moi qui aime bien ce mode de lecture, la boucle, avec cet album je suis servi.

A propos de cette BO et des deux séries précédemment évoquée, deux visages apparus récemment dans celles-ci m'ont interpellés. Donc j'ai cherché, et j'ai trouvé pourquoi je les connaissais. Le premier d'entre eux c'est Kevin McKidd, qui joue le Dr Owen Hunt dans Grey's Anatomy. Un ancien militaire qui a une tête qui semble montée sur roulement à billes, on a toujours l'impression qu'elle va se décrocher, c'est bizarre. Et bien il jouait dans Trainspotting...

Le second (spoiler Dexter) joue le grand méchant dans la dernière saison de Dexter, un coach de vie sadique du nom de Jordan Chase, et est interprété par Johnny Lee Miller. Et ben lui aussi jouait dans Trainspotting...

Deux acteurs britanniques, qui jouent des américains dans deux séries américaines, et qui, contrairement à Robert Carlyle et surtout Ewan McGregor, n'ont pas vraiment fait leurs trous au cinéma. Par contre, ils font pas mal de théâtre.

Pfiou, un post, une photo, des montages... Je me suis cassé les noix pour me faire pardonner de cette grosse semaine blanche, j'espère que vous avez apprécié l'effort.

Je vous laisse.

lundi 11 octobre 2010

Tonight is the night


Salut à tous,

Comme promis, je vais donc évoquer la série Dexter, qui se partage, avec notamment l'Entraîneur 5, la tâche de remplir mes moments libres depuis, quoi, deux à trois semaines.

Je me suis enfilé bientôt quatre saisons à une vitesse folle. Les raisons ? D'abord, c'est une série qui, contrairement aux autres, possède des saisons courtes : 12, au lieu de 24 pour les autres. Et ce même si les épisodes sont étonnamment longs (souvent plus de 50 minutes), un format assez rare. La faute notamment à un générique interminable (1m30 !) et un "previously" (le résumé des épisodes précédents) assez long, lui aussi. Mais les scenarii sont tellement riches...

Mais y a aussi sa qualité. Comme pour 24, j'ai été littéralement happé par cette série écrite de façon géniale, dotée de rebondissements étourdissants, et servie par des acteurs et des personnages formidables. Sans parler de l'histoire en elle-même, qui sort vraiment de l'ordinaire comme rarement une série ne l'avait fait : Dexter, un tueur en série, accessoirement spécialiste du sang pour la police de Miami, tue, découpe et envoie dans la mer des meurtriers qui ont, en général, échappé à la police. Il obéit ainsi à un code édicté par son père adoptif, un ancien flic, qui le lui a donné pour qu'il puisse contrôler ses pulsions et ne pas se faire prendre. Sauf que Dexter doit faire avec sa soeur, elle aussi policière, ses autres collègues, sa copine puis épouse et ses enfants. Résultat, un nid de situations explosives dont on se régale. Et puis, qui n'a jamais rêvé d'avoir une vie secrète, qui échappe au regard de tous...

Évidemment, même s'il s'agit d'un monstre, le fait qu'il ne tue que des "méchants", et qu'il fait tout pour essayer de s'intégrer malgré de problèmes émotionnels - il n'a pas d'émotions, en fait - rendent Dexter attachant, même dans les scènes où il trucide ses proies. Il s'intègre, tout en continuant de tuer, et évidemment c'est de la haute voltige. Ce qui est intéressant c'est que, notamment à partir de la saison 2, ça chauffe pour lui, puisqu'à chaque fois il est tout près d'être découvert. Il est excellemment joué par Michael C. Hall, qui réussit l'exploit de jouer quelqu'un qui ne possède pas l'arsenal émotionnel habituel pour un humain, tout en faisant semblant de les avoir. Bluffant.



Là, je suis à un épisode de la conclusion de la saison 4 - la saison 5 vient de commencer, miam - et y a un suspense aussi énorme qu'un argument de Frédéric Lefèvre. Dans cette saison, il fait face à un tueur en série encore plus dingue que lui, interprété par John Lithgow, et là encore y a un flagrant délit de génie. Je vous conseille la dernière scène du 411, je crois que j'ai eu un orgasme intérieur tellement c'était bon. D'après les malencontreux échos que j'ai eu, cette saison ne devrait pas trop bien finir, donc j'ai un peu peur de ce dernier épisode. Je vous l'ai dit, je suis accro. Tant mieux, parce que j'avais un peu peur du vide après la fin de 24. En fait, j'ai trouvé encore mieux, et de loin. Vivement ce soir :D

Je vous laisse.

samedi 29 mai 2010

00:00:00


Salut à tous,

Tout a une fin, tout est éphémère et destiné à la poussière, même Jack. En tous cas 24 l'est, même si un film est, paraît-il, prévu pour véritablement fermer la porte sur huit saisons de dingue.

Je vais essayer de sortir aucun spoiler, de ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ont suivi cette série révolutionnaire, comme moi. Elle s'est terminée lundi soir, sur une fin... que je ne commenterais pas :p Simplement, je dois dire que ça va me manquer, même si j'ai bien l'intention de me mater d'anciennes saisons, pas la première, que je connais littéralement par cœur, mais les autres, comme la troisième ou les deux dernières, qui sortent du lot.

En dix ans, en huit jours, en 192 heures, Jack a pris un joli coup dans la gueule. Faut dire que de jeune quadra, il est passé au quinqua, et Kiefer Sutherland a quand même éclusé suffisamment d'alcool et passé de jours en prison pour avoir le visage qui ne tient plus debout tout seul. Ca tombe bien, son personnage n'est pas sensé avoir une vie pimpante. Tout ce qui a des seins, de jolies jambes et a le malheur de s'approcher de lui n'est pas assuré de terminer la saison en bon état, en général. Sa vie privée est donc le plus souvent réduite au minimum, et presque toujours menacée.

Depuis le début de la quatrième saison, Jack bosse par ailleurs pour la CTU - sauf dans la 7... quoique - mais pour rendre service, il n'y est plus officiellement. A chaque fois, depuis cinq saisons, il se retrouve presque par hasard embarqué dans des affaires qui auraient à chaque fois mal terminée s'il ne s'en était pas mêlé.

J'en ai déjà parlé ici, mais son mode opératoire a évidemment fait débat, jusque dans la série même. Torture, pas torture ? La saison 7 a amorcé un tournant, avec à la fin une véritable prise de conscience de Jack à ce sujet. N'empêche, je ne vois pas comment il aurait pu obtenir certaines choses sans une petite balle dans le genou ou un doigt légèrement broyé... Je ne vous dirais pas comment ce thème est abordé dans la 8e saison, bien que ça me démange prodigieusement...

Cette saison 8, justement, a été à la hauteur, même si la 7 fut plus dense, grâce à l'apport du personnage de Tony, qui virevoltait sans cesse entre le bien et le mal. Là, la saison est surtout sauvée par son troisième tiers, littéralement subjuguant. Pour la fin, les scénaristes se sont lâché, et on est scotché, bavant notre impatience toutes les semaines.

Je vais devoir me rattraper sur Lost, dont j'ai perdu le fil lors de la 4e saison, et qui vient aussi de se terminer. Ensuite, je sais pas... j'ai bien envie de me mettre à Dexter. Mais j'ai des doutes sur le fait que je pourrais un jour retrouver l'hallucinante adrénaline de 24...

Je vous laisse.

mardi 9 février 2010

Saucisse de Murtaugh


Et voilà, cinq jours passés à avoir des idées de posts, et à les repousser les unes après les autres. Trop déprimant (et oui, c'est un critère, on dirait pas comme ça), trop foot, trop PSG, trop loin de l'ordi... enfin j'avais toujours une bonne raison.

Et puis aujourd'hui je me suis tapé l'épisode 419 de "How I met your mother", excellente série que j'ai découvert récemment. Un série à laquelle je reprochais, du moins durant la première saison et une bonne partie de la seconde, de pomper un peu très généreusement dans les scripts de ma feu série-préférée-d'il-y-a-10-ans-qui-m'a-fait-rencontrer-tous-mes-amis-ou-presque, j'ai nommé Friends, bien sûr. Certes, il manque une fille, pour le reste ce sont des presque trentenaires à New York qui galère pour construire leurs vies. Y a un timide pas très viril genre Ross (Marshall - ou Ted), un marrant genre Chandler qui aurait fusionné avec Joey (Barney, un phénomène)... les filles ressemblent moins, pas de Phoebe (malheureusement, oserais-je dire, elle me manque), ni Rachel (Stella, la 3e fille ?) et pas de Monica, Dieu merci, je loue ton nom seigneur.







Barney Stinson video CV

Depuis presque trois saisons, ça s'est heureusement amélioré : une mécanique de flashbacks redoutablement drôles, des scénarios savoureux et des personnages qui s'affinent de plus en plus. Au début, j'avais du mal à croire que ces cinq là puissent être amis. Mais en même temps, dans ma propre bande d'amis on ne se ressemble pas non plus, et ça fonctionne, tant bien que mal :p

Donc aujourd'hui, pouf, 419 de HIMYM (c'est plus court), et pouf, idée de post. Dans cet excellent épisode, Ted, le héros et narrateur furieusement en quête d'un mariage et d'une progéniture (étrange garçon) nous sort la "Murtaugh list". Une liste inspirée par le personnage du lieutenant Roger Murtaugh de la série des Armes Fatales, qui se plaint tout le temps qu'il est "trop vieux pour ces c... trucs". Elle égraine tous ce qu'on n'est plus censés faire quand on a passé la trentaine. Et comme je vais bientôt fêter dans un délire incommensurable mes 3# ans, je me suis demandé si j'étais concerné par cette liste, dans un sens ou un autre. Le bilan est mitigé, a priori.








Faire une nuit blanche
: A une époque, j'y arrivais sans problème. Je pense que j'y arriverais encore aujourd'hui. Par contre, je mettrais une semaine à m'en remettre.

Se faire percer une oreille
: Plutôt mourir, jeune ou vieux.

Mettre des posters sans cadres
: Je crois que ma seule réponse à cela serait : Et ?

Dormir sur le futon d'un ami
: Les futons de mes amis ne peuvent pas m'accueillir.

Manger une pizza entière en un repas
: Toujours d'actualité, oui. Le contraire vous aurait étonné non ?

Faire sa lessive chez sa mère
: Je n'ai pas de machine, et la laverie de Maisons Laffitte est à 4 euros, sans parler du séchage à un euro, et à un quart d'heure de marche. Donc oui, je le fais toujours, parfois.

Repousser une visite chez le médecin
: Ben oui, 20 euros ça peut servir, même quand on a un rhume, ça s'appelle économiser.

Boire des verres avec des inconnus
: Je ne bois pas, déjà, donc ça s'annonce compliqué. Mais même avec du Coca, ça m'est rarement arrivé. Je n'ai pas vécu assez longtemps en Angleterre...

Laisser un message pénible fait à deux sur son répondeur : Pas fait, je les faisais tout seul ! Et en effet, j'ai passé l'âge.

Aider quelqu'un à déménager sur six étages en échange d'une pizza et d'une bière : garde ta bière, et donne moi ton frigo.

Beer Bong
: Intraduisible, il s'agit de boire de la bière dans un tuyau. Qu'est-ce qu'ils boivent dans cette série... de ce côté là, c'est vraiment l'anti Friends.

Aller à une rave
: ça ne m'est plus arrivé depuis une douzaine d'années donc effectivement, c'est vraiment Murtaugh à donf. Mais c'était trop bien, et sans aide illicite, s'il vous plaît.

Dans le même épisode, y a aussi la liste inverse, celle des trucs qu'on fera étant vieux. Et donc je n'espère pas gueuler sur les enfants des voisins, me coucher à 8h et me lever à 4. En revanche, je finirais bien par porter des lunettes pour lire, je dînerais forcément à 4h de l'aprèm vu que je mange tout le temps, et ça ne me dérange pas de mettre trois heures pour répondre au téléphone, tellement je hais cette machine du démon.

Je vous laisse.

samedi 23 mai 2009

The following takes place...


Salut à tous,

Il y a quelques jours s'est terminée la 7e saison de 24. Je sais, je ne devrais pas en parler, vu les risques légaux mais... ça me démange, ça me gratouille, ça me turlupine, bref ça me touslesmotscompliquésrigolosdecestylise. Faut que j'en parle, que ça sorte, ça me bouffe vivant (cf Joey).

Alors je vous préviens de suite : ce qui suit pourrait dévoiler à ceux qui suivent cette série si extraordinaire la trame de cette saison. Veuillez donc dès à présent stopper nette votre lecture, et aller noter une recette ou une idée de sac fabriqué avec des boîtes de sandwiches McDo sur d'autres blogs. Merci. Mais pensez à revenir quand même.

SPOILER

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas autant régalé devant une saison de 24. Depuis la 3e, en fait, celle avec le virus ou Jack coupe à la hache la main du copain de sa fille à la fin, ou alors les premiers épisodes des saisons 5 et 6, je n'avais pas ressenti un tel kif. Pourquoi ? Parce que les scénaristes ont pris des riques, ils ont tout chamboulé : le lieu (Washington, et notamment une tonne de séquences dans la Maison Blanche même), le contexte (plus de CTU mais le FBI, peu au fait des pratiques parfois primaires de Jack) et donc, les personnages. Si on retrouve Chloé, Bill ou Aaron (lui n'était pas indispensable, mais bon) voire... Kim Bauer (alors elle j'espérais vraiment plus revoir son personnage tellement pénible...), le FBI nous fournit la sublime Renée Walker, d'abord réticente à Jack (qui manque de l'étrangler dès les premies épisodes) avant de vite adhérer à ses méthodes. Il y a aussi la Présidente, assez
crédible même si ces problèmes familiaux sont plus des prétextes à remplir les temps morts des missions de Jack qu'autre chose. Mais on a l'habitude de ça.

Jack lui-même est changé : il est à DC pour être jugé pour ses actes, et tout au long de la saison il y a comme un parfum de rédemption qui plane, jusqu'à la fin. Contaminé par le virus, il est mourant quand fini la saison, même si on sait déjà qu'il sera là dans la prochaine, grâce aux cellules de sa gentille fille qui lui a tout pardonné... mais c'est surtout son duo, puis son duel avec Tony, revenu d'entre les morts, qui fait le sel de la série. D'abord ennemi, puis allié avant de redevenir son ennemi... on a peine à y croire, on se dit "mais non, c'est encore un double agent, il est gentil en fait, c'est Tony quoi merde..." Bon en fait c'était pas tout à fait ça, mais pas loin. Du grand Tony, plus ambigu que jamais, et qui est pour moi le personnage principal de cette saison. Il était déjà pas sourillant avant, alors là c'est carrément du Clint qu'il nous fait.

Bref, j'ai vraiment hâte de voir la prochaine.

Je vous laisse

vendredi 10 avril 2009

Flammes et l'Oréal


Bonjour à tous,

Dernier extrait de notre délire hospitalo-alcoolisé de l'année 2000, signé Cups & Ice. Ensuite, nous reprendrons le cours normal de ce blog.



Message 9364 : remis à 14:22:27 le Vendredi 26 Mai 2000 par Les flammes de mon coeur
Episode 13801

 Scène 1 :

Une jeune fille entre en pleurant dans l’hopital. Ce n’est pas Ashley, c’est Pasqual. Elle ne porte pas de maquillage L’Oréal. Elle a choisi Nivéa :

PASQUAL : Je suis prête à tout vous savez…

MARILYN : Punir Ashley vous tient donc tant à cœur ?

PASQUAL : Oui. Cette petite garce mérite une correction. Elle m’a volé l’amour de mon homme…

MARILYN : Cupsand ?

PASQUAL : Non ! Ramon !

Marilyn ne comprend rien. Que veut-elle ? Cette femme a l’air si triste et décidée à la fois qu’une chatte n’y retrouverait plus ses petits. Un spectateur assidu non plus.

PASQUAL : Vous ne comprenez donc rien ! Bien sûr que j’aime Gary Cupsand ! Comme si j’allais m’enticher de Ramon ! Vu le temps qu’il lui reste à vivre !

MARILYN, vraiment étonée : Comment ça ?

PASQUAL, vraiment étonnante : Le plan ! Vous ne vous souvenez plus ?

MARILYN : Si, bien sûr ! Mais ce détail m’a échappé.

PASQUAL : J’ai décidé d’éliminer Ramon.

MARILYN : Vous voulez éliminer Ramon ?

PASQUAL : Oui.

MARILYN : Oh ! Ca y’est ! J’ai saisi ! Vous voulez vous débarrasser d’un collaborateur trop impliqué ! Vous ne voulez pas qu’on remonte jusqu’à vous dans l’affaire de l’enlèvement du bébé…

PASQUAL : Vous avez tout compris !

Manque de chance, le spectateur non.


 Scène 2 :

Chez Drake et Ashley, un immeuble moderne dans le Upper East Side. Drake entre. L’air de rien, il est en pyjama. C’est qu’il fait nuit dehors :

CUPSAND : Enfin ! Drake ! Je croyais que vous ne reviendriez jamais…

RAMORAY : Que faites-vous chez moi ? Comment êtes vous entré ? Je ne laisse pas ma clé sous mon paillasson !

CUPSAND : C’est vrai, j’ai pris du temps à la trouver. Mais sur la serrure, quand même !

RAMORAY : Que voulez-vous ?

CUPSAND : Vous parler !

RAMORAY : Oh ! Je vous vois venir ! Vous venez vous vanter ! Vous êtes maintenant “le seul homme qui compte dans la vie d’Ashley”, n’est-ce pas ?

CUPSAND : C’est exactement ce pour quoi je viens ! Et plus exactement pour me rire de votre tête. Maintenant, s’en est fini de vous ! Je n’ai plus qu’à divorcer et Ashley est à moi ! Vous imaginez !?

RAMORAY, dépité : Trop bien… !

Le spectateur très mal.


 Scène 3 :

Ascott entre dans la salle d’opérations. Son patient, Ramon Ramoray, l’attend depuis deux heures. C’est le moment tant attendu de la scène à 3. Pour assurer le suspense, il arrive que le réalisateur réserve des surprises aux spectateurs. Aujourd’hui, il y aura quatre personnages dans l’action. Et oui ! Les surprises du réalisateur ne sont pas toujours bonnes.

WILLIAMS : Je vous attendais depuis dix minutes !

ASCOTT : Ce n’est pas grave… Qui est notre patient aujourd’hui ?

PASQUAL : Votre petit fils.

ASCOTT : Lequel ? Celui de Drake ou celui de Cupsand ? Répondez infirmière !

PASQUAL : Mais enfin, monsieur ! C’est celui de Cupsand ! L’autre a disparu, vous le savez bien !

L’opération commence. John-John est allongé sur le dos. Du haut de ses deux mois, il n’est pas capable de parler. Le réalisateur n’aurait pas osé : il sait très bien que les bébés ne parlent qu’à trois mois.

WILLIAMS : Bistouri ?

Pasqual le cherche sur la table. Le tend au docteur.

PASQUAL : Bistouri !

ASCOTT : Soluté ?

PASQUAL : Ah, non ! C’est encore le printemps !

Ascott est troublé.

ASCOTT : Quoi ? Où est le soluté ? Vous ne voyez pas que le cœur du bébé s’accélère ? Dépêchez-vous ma vieille !

WILLIAMS, en se penchant sur le petit : Quel est le rythme des battements ?

PASQUAL : Y’en a un qui sort tous les ans. Le dernier, c’est avec Robin contre Poison Ivy.

WILLIAMS, surpris : Quoi ?… ! Je ne vous parle pas de Robin des bois ! Je vous demande juste de tâter le pouls !

PASQUAL : Je rappelle à monsieur qu’il n’a pas de poux puisqu’il n’a pas encore de cheveux !

Williams et Ascott se regardent. Qu’est-ce qui démange l’infirmière aujourd’hui ?

ASCOTT : “Ô rage, ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?” Veuillez sortir Pasqual ! Vous nous êtes plus encombrante qu’utile. Allez ouste !

Il la pousse hors de la salle. Il revient et dit à Williams :

ASCOTT : Elle l’a bien cherché !

WILLIAMS : Oui ! Mais c’est normal qu’elle ne l’ai pas trouvé !

Et, fier de lui, il montre à son collègue le poignet de son petit-fils. Ascott tâte le pouls. Rien.


 Scène 4 :

Pasqual est dans le couloir. Ramon l’y attend.

PASQUAL : C’est fait ! Le bébé est mort ! Il ne s’en sont pas rendu compte ! Mais je l’ai empoisonné !

RAMON : Comment avez-vous fait ?

PASQUAL : Simple ! J’ai échangé les solutés et j’ai fait exprès de les embrouiller. Ils ont commencé à déclamer du Verlaine ! C’est dire si je les ai troublés !

RAMON : Bien ! Le tour est joué !

PASQUAL : Oui ! Nous avons tué un enfant. Nous avons l’autre.

RAMON : Oui ! Ashley a toujours dit que son cœur irait au père de ses enfants. Tous nos problèmes viennent de ce qu’elle était deux fois mère. Bientôt, elle ne le sera plus, même une seule fois ! Drake ou Cupsand auront beau tenter de la retenir : plus de gosse, plus de mariage ! Drake et Ashley divorceront et la belle sera toute à moi ! Je lui ferai un gosse et d’ici trois mois, quand il sera né, on pourra se marier.

PASQUAL : Quant à moi, je récupérerais Cupsand : puisqu’il vient de perdre son fils, il se fera jeter par Ashley ! Il ne me reste plus qu’à tuer Marilyn !

Ramon fait un saut en arrière, mais il se retrouve trop près du mur et s’y cogne :

RAMON : Ouh là, ça fait mal !

PASQUAL : Oui, je sais ! Mais sachez que c’est indispensable : trop de collaborateurs, ça risque de m’embrouiller et de faire remonter la police jusqu’à moi.

RAMON : Je parlais du mur…


 Scène 5 :

La scène se passe chez Drake. Cupsand est encore là. Cette scène-là, elle est croustillante. C’est normal, le réalisateur a décidément envie de faire des surprises… Huit personnages sont en jeu ! La chaîne concurrente peut lancer ces spots de pub. Ca va zapper grave.

Ashley entre, en pleurs. Suivie de Pasqual.

DRAKE : Que se passe-t-il ici ?

ASHLEY : Notre en fant est mort !

Cupsand regarde Drake, Drake regarde Ashley, Ashley regard Pasqual et Pasqual regarde… Non, ça aurait été trop simple ! … Bon, ça va : elle regarde Cupsand. Ils savent tous les quatre que tout se joue en ce moment. Puis, l’un d’entre eux se décide à parler :

CUPSAND : A qui tu parles ? De quel enfant parles-tu ? Ce n’est pas John-John qui est mort, dis-moi ?

Ascott entre, suivi de Williams et Ramon. Ce dernier porte un couffin sous le bras :

ASCOTT : Si, c’est John John qui est mort. Et c’est de la faute de cette imbécile de Pasqual !… Mon pauvre petit fils, elle l’a tué !

PASQUAL : Quoi ! Vous n’avez aucune preuve !

WILLIAMS : Si ! Nous étions en train d’opérer John-John tous les trois. A ce moment, Pasqual a commencé à divaguer. J’ai pensé que c’était le moment du mois où elle a des petits problèmes…. Hum ! Vous voyez ce que je veux dire, non ? … Enfin bref, Nous l’avons donc chassé dehors, pour qu’elle aille se refaire un esprit plus clair. Et là nous avons remarqué que John-John était mort. On est sorti, après l’avoir incinéré. Dans le couloir, Ramon nous a expliqué qu’elle l’avait empoisonné à notre insu.

PASQUAL : N’importe quoi !

WILLIAMS : Ramon nous a expliqué qu’il a trouvé dans les vestiaires de Pasqual un poison. Poison très spécial qui transforme instantanément tout être vivant en cendre.

PASQUAL : Des bobards !

RAMON : Or, quand nous sommes rentrés Williams, Ascott et moi dans la salle d’opération et que nous avons ouvert le four crématoire, le corps du petit était réduit en cendres ! C’était donc vous Pasqual ! Avouez-le !

PASQUAL : Jamais !

Il fait chaud, sous les projecteurs. La scène doit se terminer. Alors Pasqual craque !

PASQUAL : J’avoue ! J’ai voulu tuer le bébé ! Pour récupérer l’amour de mon mari ! Gary Cupsand, pardonne-moi, mais je t’aime ! … Et toi Ramon, pourquoi m’as-tu trahi !?

RAMON entrouvre le couffin : Tenez, je vous rapporte votre enfant. Je ne veux pas risquer ma vie pour toi, mon amour !

Il regarde Williams, qui n’y comprend rien. Drake exulte de joie en reconnaissant Drake Junior à l’intérieur du couffin. Son mariage est assuré.

ASHLEY : Je l’ai retrouvé ! Le seigneur est bon !

Drake se ressaissit !

DRAKE : Traître de frère ! C’était donc toi qui avait notre enfant ! Pourquoi as-tu fait ça !?

RAMON, à Williams : Je sais que tu aimes Ashley, chéri ! J’ai pensé que supprimer cet enfant te permettrait d’atteindre plus rapidement le bonheur que tu pousuis, à savoir te marier avec elle…

Williams ne comprend toujours pas.

RAMON : Un jour vous comprendrez.

Il sort.

DRAKE : Bien, je suis rassuré ! Tout est bien qui finit bien !

A ce moment, Marilyn entre. Elle porte encore sur elle la tenue du demi-frère de Drake…

Pasqual comprend son erreur. Ashley se précipite dans les bras de Drake. Cupsand est jaloux. Il fait une petite mimique. Drake le remarque et s’esclame :

RAMORAY : Attendez une minute ! Ce n’est pas logique ! Je n’ai jamais laissé ma clé sur la serrure !



 Fin de l’épisode : cris de fans affolés


Je vous laisse.

jeudi 9 avril 2009

Whisky et Nicaragua


Salut à tous,

Troisième épisode de cette saga qui ferait passer "Guerre et Paix" pour la série des "Marmousets". Episode signé par votre serviteur, bien humblement.


Message 9361 : remis à 22:31:56 le Jeudi 25 Mai 2000 par Amoureusement notre

Amoureusement notre



Episode 13284

- Scène 1 :

Ashley Ramoray est en larmes . Comme d'habitude me direz vous. Oui, mais là, elle a une bonne raison. Ah ! Là vous êtes bien niqués, hein !

Bref, donc elle est en larmes. En effet, son mari, le célèbrement mondial neuro-chirurgien Drake Ramoray, a disparu depuis une semaine. On frappe alors à la porte de la maison. Ashley s'empresse de se précipiter pour ouvrir.

C'est le Docteur Williams.

ASHLEY (soupirant) : J'aurais du me douter que c'était vous. Tout d'abord, je ne suis pas sure que Drake aurait frappé avant d'entrer, vu que c'est un peu chez lui, et puis y a une sonnette,
et vous avez frappé. Donc, ça ne pouvait être que vous. Ou moi, mais bon, vu que c'est moi qui ai répondu, ça ne pouvait pas être moi qui frappait .

WILLIAMS (saoulé par ce long monologue aussi rare chez elle qu'inutile) : Oui, bonsoir à vous aussi, Ashley. J'ai à vous parler.

Une fois dans le salon, Williams se dirige vers le bar personnel de son collègue, et se sert
un whisky on the rocks. Durant tout ce temps, Ashley reste immobile au milieu de son salon, tandis que Williams s'adresse à elle.

WILLIAMS (l'air grave, il remplit son verre) : Voilà, je sais ou est Drake, Ashley.

L'incompréhension (habituelle chez elle) et l'interloquation se lit alors sur le visage d'Ashley.

ASHLEY (incompréhensive et interloquée) : co... comment ? Qu'avez vous dit ?

WILLIAMS (l'air grave, il remplit son verre) : Voilà, je sais ou es Drake, Ashley.

ASHLEY (interloquée et stupéfaite) : Mais... mais... Quoi ??

WILLIAMS (l'air grave, son verre déborde) : Voilà, je sais ou es Drake, Ashley.

ASHLEY (Stupéfaite et ahurie) : Mais... mais... que dites vo...

WILLIAMS (l'interrompant, il essuie ses doigts avec du sopalin en se tournant vers elle) Il est au Nicaragua .

Un silence très court suit cette ahurissante révélation.

ASHLEY : Mais... que fait il en Asie ??

WILLIAMS (condescendant) : Vous vous méprennez, Ashley, le Nicaragua est en Océanie, près de la Sierra Leone. Mais peu importe. Voilà, il y a huit jours, ou une semaine et un jour si vous préférez, il m'a téléphoné, et m'a révélé qu'il avait l'intention de partir quelques temps là-bas, pour méditer m'a-t-il dit.

ASHLEY (bouche bée mais méfiante) : c'est-à-dire ?

WILLIAMS : C'est-à-dire qu'il ne supporte plus toute cette pression, autant professionnelle que familiale. Il m'a confié que l'addition de tous les derniers évènements récents, à savoir votre re-mariage il y a 2 mois et demie, la mort de Bubulle, votre poisson rouge, la mort aussi de 7 vieilles dames sur le billard lors du dernier Superbowl, en raison d'une carence d'internes disponibles, et puis peut-être aussi la naissance de vos triplés la semaine dernière (mais il en doute), bref cette addition d'évènements perturbants ont fait qu'il a ressenti le besoin de souffler.

Le Docteur Williams souffle . Il vient de parler autant à Ashley en 3 minutes que pendant les quatre derniers mois avec sa femme Marilyn .

ASHLEY : Mais... pourquoi le Nagouarica ??

WILLIAMS (condescendant, des fois il monte, mais rarement) : Vous vous méprennez Ashley,
cela se dit "Niracagua" . Mais peu importe . Non, je ne sais pas pourquoi il est parti en Afrique . Tout ce que je sais, c'est qu'il m'a demandé de ne pas vous prévenir tout de suite, d'attendre un peu, du genre le temps qu'il me fallait pour répondre à la question minitel de Thierry Roland.

ASHLEY : Je vois.

WILLAMS : Mais surtout, ce dont il m'a chargé, c'est de prendre soin de vous en son absence.

ASHLEY (affolée) : Ah, très bien, je suis soulagée.

La scène se termine en fondu sur le regard hameçoné et énigmatique du Docteur Williams.

- Scène 2 :

Un aéroport au Nicaragua . Le Docteur Ramoray est à un guichet, s'adressant à un employé au travers d'un hygiaphone pas très hygia. Il semble exaspéré et découragé.

RAMORAY (exaspéré et découragé) : Vous... (il pointe impoliment du doigt l'employé au visage porçin) ... vous donner moi... (il se pointe toujours aussi impoliment du doigt) ...donner moi... MOI !!! VOUS donner MOI un ticket pour New-York ! NEW-YORK !!!! Toi comprendre moi ???

EMPLOYE (serein et souriant de toutes les dents qui lui restent) : No hablo Aleman, senor.

RAMORAY (reprennant courage) : Oui ! C'est ça ! Ti-cket pour New-York, c'est cela même !

EMPLOYE (souris) : No hablo Francès.

RAMORAY (énervé) : Ecoute moi bien : cela fait bien UNE semaine que je suis perdu dans cet aéroport à me nourir de vieux Mars desséchés !!! Un ami s'est apparement trompé, au lieu de me fournir des billets pour Los Angeles ou je devais assister à un colloque pour les neuro-chirurgiens jouant au golf et aimant les sandwiches à la mortadelle, il m'a envoyé ici, par méprise sans doutes !!! Aussi, il me faudrait...

EMPLOYE (souris) : No hablo Italiano .

RAMORAY (découragé, se retourne, le regard incrédule) : Ah !

Zoom sur son visage inquiet. Le découragement, peu commun chez lui, se lit à présent sur son visage.

- Scène 3 :

Le professeur Ascott, masque sur le visage, ne peut réprimer sa joie en apprenant par la bouche du Docteur Williams, également masqué, l'effroyable mort du Docteur Ramoray . Si n'était son genou artificielle en aluminium renforcé, il se fendrait d'une petite danse, que l'on devine par le
léger frémissement qui semble habiter ses hanches, tandis qu'il retire un poumon du ventre du corps allongé sur la table entre les deux hommes.

ASCOTT : Alors comme ça, Drake Ramoray, mon infâme triple gendre, est mort, me dites vous
?

WILLIAMS (le regard animé d'une sombre lueur) : C'est exact, Professeur. Tandis qu'il sillonnait ces contrées lointaines, un gigantesque Koala a surgi, l'a tué et emmené dans sa tanière. C'est du moins ce que mon contact sur place, Olivario Correlcielo m'a appris, et confirmé par mail, en m'envoyant une photo de ses restes, prise au péril de sa vie.

ASCOTT (enlevant un autre poumon): Formidable ! Quelle bonne nouvelle ! Et... (son regard se pointe sur celui de Williams) ... ma fille, comment le prend-elle ?

WILLIAMS (super perfide) : Oh, très bien vous savez, elle ne l'a jamais réellement aimé . En
fait, je crois avoir plus souvent été près d'elle que lui ces dernières semaines !

ASCOTT (acquiésant tout en enlevant un estomac) : Oui, c'est vrai, je crois que vous avez raison . D'ailleurs, je crois que si cela avait été possible, vous auriez fait un meilleur mari pour elle, plus sérieux et plus fidèle que cet escroc ! Au fait, comment va Marilyn ?

WILLIAMS : Qui ça ?

ASCOTT (enlevant un coeur) : Marilyn ! Vous savez, votre femme !

WILLIAMS (un moment interrogatif) : Ah oui, bien sur ! Marilyn ! (s'adressant au Professeur) Au fait comment va-t-elle ?

Fondu vers la scène 4.

- Scène 4 :

Il est midi, et le Docteur Cupsand dine avec Ashley dans un grand restaurant de New-York . Ils vont commander leur dessert.

CUPSAND (s'adressant au garçon d'un air assuré) : Alors, madame prendra une mousse au chocolat avec un Malibu à l'abricot. Quant à moi, je prendrai un verre de glace. J'ai le ventre tout contracté.

GARCON : Bien monsieur (il s'éloigne).

CUPSAND (s'adresse à Ashley) : Ecoutez ma chère, je vous ai toujours dit que ma porte était toujours ouverte, n'est-ce pas ?

ASHLEY (soupirant) : Oooooh oui...

CUPSAND : Et bien figurez vous que viens de la faire réparer, elle ferme parfaitement à présent. Viendrez vous l'essayer un de ses jours ?

ASHLEY (lasse, elle fini son verre de vin) : Formidable ! Oui, sans doute...

CUPSAND (heureux) : Parfait ! Venons en à notre affaire à présent. (son regard blond sous ses cheveux bleux lancent des éclairs) Ecoutez, il se trouve que j'ai un don : je comprends parfaitement les femmes, et c'est pour cela qu'elles se confient régulièrement à moi, en toute confiance . Me faites vous confiance, Ashley ?

ASHLEY (ronde comme une queue de pelle) : Oh mais oui, bien sur Michael !

CUPSAND : Parfait, alors dans ce cas je dois vous avouer une chose : j'ai deviné qu'au fond de vous, vous n'étiez plus heureuse, qu'au fond de vous, vous ne vous sentiez plus... femme . Vous n'êtes plus une femme comblée, et une femme non comblée n'est plus réellement une femme . N'est-ce pas, Ashley ?

ASHLEY (avachie sur la table) : Tu l'as dit mon pote.

CUPSAND : Je vais maintenant vous révéler un secret, ma chère : je sais EXACTEMENT ce
qu'il vous faut : il vous faut un homme. Je veux dire un homme, un vrai, une épaule pour s'appuyer, une oreille pour écouter. Deux têtes valent mieux qu'une pour affronter la vie.

Entre temps, les desserts sont arrivés. Tandis que Cupsand entame avec sa paille son verre de glace, Ashley verse son Martini à l'abricot dans sa mousse au chocolat, avant de tout avaler d'un trait.

ASHLEY (éructante): Tout à fait !

CUPSAND (moucheté de chocolat) : Ecoutez moi Ashley. Je crois être cet homme. Vous savez, maintenant que Drake est mort, vous devez tourner la page, prendre un nouvel élan ! Et pour
cela, je suis prêt à vous aider.

Zoom sur le visage dévasté, incrédule et interrogatif d'Ashley, puis fondu.

- Scène 5 :

L'exercice de la scène à trois est un exercice que seuls quelques réalisateurs totalement incapables ne sont pas capables de réaliser correctement. Cela tombe bien, on en a un sous la main .

Nous sommes dans le séjour des Ramoray. Ashley, toute verte car peu remise de son dessert d'à midi, est avachie dans un fauteuil. Face à elle, dans le canapé, le Docteur Williams bois un whisky, quand soudain on frappe à la porte.

Ashley, incrédule, se compte, puis compte Williams en face d'elle, et s'exclame :

ASHLEY : Serait-ce possible ?...

WILLIAMS : Non, Ashley, vous devez vous faire une raison : Drake est mort à présent !

Tandis que le Docteur Williams tente de la raisonner, Ashley s'est vaguement dirigée, en titubant, vers la porte, d'ou retentit une seconde série de coups. Ashley ouvre alors sur le Docteur Cupsand. Celui-ci paraît impatient.

CUPSAND : Ashley, je dois vous parler. (il entre dans la salle et s'arrête en voyant Williams.) Que faites vous là, Mark ?

WILLIAMS (se levant, un sourire narquois aux lèvres) : Et bien voyez vous, Docteur Cupsand, il se trouve que je respecte les dernières volontés du feu Docteur Drake Ramoray, en veillant sur sa femme, ici présente.

CUPSAND (décontenancé) : Je vois . Et bien tant pis, je dois tout de même, ma chère, vous dire ce que j'aurais du vous dire depuis bien longtemps. (inspirant avant de parler) Voilà, je vous aime, je veux vous épouser.

WILLIAMS (criant) : QUOI ????

ASHLEY (la main devant la bouche) : Bürp !?...

Les deux hommes se font alors face, dressés l'un contre l'autre, et se lancent des regards noirs.

ASHLEY (revenant des WC) : Ecoutez, Michael, tout cela me paraît un peu tot ! Cela fait à peine 2 jours que je suis officiellement veuve, et j'ai à peine ...

La vitre se brise alors dans un nuage de verre. En surgit Drake Ramoray, habillé d'un poncho ayant bien vécu.

RAMORAY (s'adressant à sa femme) : Non, tu n'es pas veuve, car JE N'AI JAMAIS ETE MORT !!

ASHLEY (se précipite dans ses bras) : DRAKE !!!!!

WILLIAMS § CUPSAND (en choeur) : Ramoray !!!

RAMORAY (pointant Williams du doigt) : TOI ! Espèce de traître !! Toi que je croyais être mon ami, tu m'as trahis, mais je suis revenu du Niraguaca ! Tu ne t'y attendais pas, n'est-ce pas !

WILLIAMS (se reprenant) : Non ! Tu n'es pas Drake ! Drake est mort, je le sais ! Tu ne peux être que Ramon, son demi-frère !!

Ashley lève alors un regard incrédule vers celui qui prétend être son mari. Celui-ci la regarde alors avec confiance, mais le doute est là, on le lit dans son regard vaseux. C'est vrai, il semble plus grand, plus fin, plus frisé et plus bronzé. Est-ce lui ?

Fondu au noir sur les deux visages.

Fin de l'épisode.


Je vous laisse.

mercredi 8 avril 2009

Champ contre-champ


Salut à tous,

Deuxième épisode, hilarant, signé Cups & Ice cette fois.



Message 9358 : remis à 19:27:13 le Jeudi 25 Mai 2000 par Passions et romances

Episode 12863

 Scène 1 :

Une jeune fille entre en pleurant. C’est Ashley, confondue par l’annonce que vient de lui faire Drake. Le docteur Williams la croise dans au détour d’un couloir de cet immense hôpital. Il la sent inaccessible, comme c’était le cas du bâtiment L-N 2-3 du temps des calanques grecques :

WILLIAMS : Je ne sais pas ce qui vous arrive mais je parie que vous voulez vous confier à moi.

ASHLEY : Non, ce serait trop vous faire souffrir…

WILLIAMS : Que voulez-vous dire ?

ASHLEY : C’est Drake. Il vient de me demander en mariage !

Williams recule de trois pas, se penche vers la gauche…

ASHLEY : Il est parti voir mon père. Il va lui demander ma main. Je ne crois pas que je pourrais refuser.

WILLIAMS : Vous allez accepter, après ce qu’il vous a fait ! Je vois ! Vous êtes toujours amoureuse de lui, n’est-ce pas ?

Ashley reste immobile et ne répond pas. Elle pleure à grosses larmes.

WILLIAMS : Ne pleurez pas, ce n’est pas une accusation. Vous savez que j’ai trouvé le bonheur autre part.

Ashley le regarde fixement. Et malgré le fait qu’elle soit devenue excellente en calcul mental, son air colérique est impressionnant de mauvais goût. Est-elle jalouse ?


 Scène 2 :

La salle d’opération, près de la morgue. Bâtiment D-C-D. Deux patientes sont allongées. Drake porte une blouse et un masque. Le docteur Cupsand une bonne nouvelle.

CUPSAND : Drake, connaissez-vous la nouvelle ?

RAMORAY, s’écoutant parler : Vous savez, je connais toutes les nouvelles ici ! C’est d’ailleurs moi qui ait “connu” Marilyn le premier.

CUPSAND : Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. La “nouvelle”, c’est que l’ascenseur du bâtiment 100 a été réparé. Il lui ont achété une porte avec les dernières rentrées d’argent.

RAMORAY, faussement amusé : Ah ! Je le savais, mon petit… Marilyn, c’était pour blaguer ! Vous aviez compris, j’espère ?

CUPSAND : Oui, j’avais bien compris… La dernière chose que l’on puisse vous imaginer faire, c’est sortir avec Marilyn !

RAMORAY, l’œil vif et inquisiteur : Euh… oui ! Bien sûr !… !

Ramoray est outré. Il n’a pas su quoi répondre. Puis il réfléchit, et il reprend, calmement :

RAMORAY : Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais juste vous détendre un peu avant l’opération. Mais, si vous insinuez que je ne serai pas capable de la séduire, vous vous trompez lourdement. Je suis près à relever le pari avec vous.

CUPSAND : Soit, je relève ce défi… 500 francs, ça vous va ?

RAMORAY : OK, 500 balles ! Mais je vous préviens, vous allez perdre… Si vous remettez en doute mes capacités, laissez-moi rire !

CUPSAND, aussi sec : Et bien, riez ! Et rira bien qui rira le dernier !

Ramoray se met à réfléchir. S’il se force à rire, il sera ridicule. S’il ne rie pas, il le sera tout autant. Que faire ? Cupsand, pendant ce temps, vient d’enfiler sa blouse. Un silence de mort règne dans la salle.

En vérité, c’est normal : une des patientes vient de mourir.

CUPSAND, désignant la jeune femme du doigt : On la perd !

Ramoray, perdu dans ses multiplications, n’a pas réalisé le drame qui se joue sous ses yeux.

RAMORAY : Ben oui, on l’opère ! On est là pour ça…!

Cupsand s’agite dans tous les sens. Il prend son bistouri, le repose, paniqué :

CUPSAND : Réveillez-vous, mon vieux ! On la perd ! On la perd !

RAMORAY, stoïque : Mais oui, on l’opère ! Calmez votre enthousiasme !


 Scène 3 :

Ascott est sur son lit d’hôpital, dans une salle d’attente. Il lit une bande-dessinée. Bâtiment R-G.
Alors que l’infirmière Pasqual entre dans la salle :

ASCOTT : Une Austin Mini ! Je n’en reviens pas !

PASQUAL : Calmez-vous, mon bon monsieur ! Le seigneur vous regarde !

ASCOTT : Un type avec une Austin Mini ! Ce n’est pas sérieux… Il faut pas qu’elle puisse se marier avec lui !

L’infirmière Pasqual le redresse sur son lit. Elle doit l’emmener, il ne faudrait pas qu’il tombe. Elle pourrait perdre sa place…

PASQUAL : Je dois vous emmener au bâtiment B-D. Si vous remuez dans tous les sens, je vous assure que votre test va être douloureux ! Continuez donc à lire…

Lui reprend conscience. Il s’arrête de bouger, l’air chagrin.

ASCOTT : Dites moi, infirmière, quand est-ce que je sors !? Je dois empêcher ce mariage !

Elle le pousse hors de sa chambre. Les petites roues du lit font un bruit strident dans les couloirs.

PASQUAL : Mais de quel mariage parlez-vous donc ?

ASCOTT : Ma petite Ashley ! Et ce belâtre de Ramoray ! Il faut annuler ceci tout de suite.

PASQUAL : Monsieur Ascott, personne ne vous a donc rien dit ?

ASCOTT, la tête redressée soudainement : Quoi donc ? Que c’est-il passé pendant ce fichu coma… ?

PASQUAL : Et bien, je suis désolée, mais votre fille s’est bien mariée avec lui… Mais ils ont divorcé !

ASCOTT, maintenant debout au milieu de son lit : Quoi !? Qu’a-t-il donc fait le malotru ?

PASQUAL : Et bien Drake a trompé sa femme…! Et elle l’a surpris !

ASCOTT : Ramoray ? Tromper Ashley ? J’aurais dû m’en douter ! Il n’a jamais su résister aux avances d’une femme !

PASQUAL : En l’occurence, je ne lui ai jamais fait d’avances, monsieur Ascott…


 Scène 4 :

Ashley a encore pleuré, irrésolue face à la nouvelle proposition de Ramoray… Sur sa joue, les
sillons que laissent les larmes sur son maquillage sont de plus en plus profonds…

WILLIAMS : Oh ! Le sal… ! Je vais lui faire comprendre qu’on ne fait pas se genre de choses à sa femme ! Il va regretter de vous avoir trompé !

Ashley redouble de pleurs. Son mascara est foutu. Ses joues sont on ne peut plus impressionantes. A gauche, la chaleur des blocs opératoires a fait fondre sa poudre. A droite, ces larmes ont dessiné des rayures plus ambigues que les motifs des grands tableaux de maître.

ASHLEY : Je ne crois pas que ce soit la meilleure chose à faire que de le punir. Je dois partir le retrouver. Je crois que je dois lui parler sérieusement. Et surtout lui empêcher de voir
mon père. Si je refuse sa nouvelle offre, il en sera quitte à jamais, je pense.

WILLIAMS : Alors refusez ! Je n’ai moi même jamais accepté toutes ses avances, vous savez !

Ashley rougit. Ce Drake alors ! Il faut vraiment qu’elle le voit...

Alors que la caméra se fige momentanément sur le sol du couloir, où résonent encore les pas d’Ashley, on entend déjà les paroles de la scène suivante, ou du moins, c’est ce qu’on peut penser un instant :

VOIX-OFF : Putain, c’est L’Oréal qui va m’entendre !


 Scène 5 :

La salle d’opération. Dérogeant au principe du “toujours deux personnages dans l’action”, le réalisateur fait entrer sur le plateau Ashley, qui a fait une longue marche tout le long du bâtiment.

ASHLEY : Que se passe-t-il ici ?

RAMORAY : Elle est morte.

Cupsand soulève le drap sur la patiente décédée. Puis le lui remet sur la tête :

CUPSAND : C’est de votre faute Ramoray !

RAMORAY : Comment de ma faute ! C’est vous qui étiez chargé de la surveiller !

CUPSAND : Soit, mais vous étiez en service ! Vous êtes sensé me prêter main forte !

RAMORAY : Erreur ! Je ne suis pas en service. Tout comme la machine à café du secteur H-S !

ASHLEY : Effectivement, tu n’étais pas en service ! Mais que faisais-tu ici alors ? Tu étais sensé aller voir mon père !?

CUPSAND : Vous étiez venu voir Marilyn, c’est ça ? Avouez !

RAMORAY, hésitant : Euh, non ! Il y a des choses qui ne se font pas, quand même ! Soit j’ai couché avec trois infirmières du bâtiment X…

CUPSAND : Quatre, vous oubliez celle du bâtiment Q !

RAMORAY : Soit. Mais, ça ne veux rien dire ! Et puis, je ne savais pas que tu réagirais comme ça, chérie ! Je t’aime, et je suis décidé à demander ta main à ton père. C’est le bon moment, il est dans le coma…

CUPSAND : Il ne l’est plus depuis avant-hier Ramoray. Je prends note : vous ne visitez pas vos malades du bâtiment P-P !

ASHLEY : Et ça ne nous dit pas comment tu t’es retrouvé ici !

RAMORAY : J’étais sur le chemin pour aller voir ton père, chérie ! Je te le jure ! Mais comme je voulais du café, j’ai dû passer par ici pour aller en chercher au bâtiment D-K. Mais, en passant devant cette salle, j’ai entendu qu’on m’appelait en urgence à l’intérieur !

ASHLEY : C’était qui ?

RAMORAY : On m’a demandé de pratiquer rapidement un avortement. C’est une femme qui voulait cacher son bébé illégitime à son mari. Ca ne se refuse pas ce genre de services…

ASHLEY : Où est cette femme ? … Tu me racontes des bobards ! Moi qui voulez accepter ta nouvelle proposition !

RAMORAY : C’est elle !

Il montre du doigt la deuxième patiente, enfouie sous sa couverture, elle tremble encore…
Cupsand fait un petit bond.

ASHLEY : Oh ! Excusez-nous madame ! On ne voulais pas vous déranger !

RAMORAY : Tu vois ! Je suis sincère ! J’allais voir ton père ! Je t’aime !

Ils sortent tous les deux, réconciliés, et ce dirigent vers les salles O-Q-P…

Cupsand s’approche du lit de la pauvre femme. Soulève la couverture.

CUPSAND : Putain, j’ai perdu 500 balles !

Il n’en revient pas. Puis, de nouveau, il se penche sur la jeune femme :

CUPSAND : Sortez de la dessous ! Je vous ai reconnue.

MARILYN : D’accord, mais promettez-moi que vous ne direz rien de tout ça à mon mari !

CUPSAND : Je vous le promets : le docteur Williams n’en saura rien !


 Fin de l’épisode. Roulements de tambour…


Je vous laisse.

mardi 7 avril 2009

Les Jours de nos Vies


Salut à tous,

Figurez-vous que ce matin, je suis heureux. Je veux dire VRAIMENT heureux, pas un peu heureux comme quand on est samedi matin et qu'on a rien à faire, ou que le cousin d'un de vos collègue vous annonce qu'il va être papa. Non, heureux comme quand le PSG marque un but, ou quand plusieurs de vos amis proches vont être parents, vous voyez. VRAIMENT heureux.

Cette nuit, avant de me coucher, j'ai envoyé sur Facebook, qui m'aura enfin réellement été utile après des mois d'utilisation, un message à un ancien résident du mythique forum de Fanfr, le fan club français de la série Friends grâce auquel je me suis constitué toute ma petite bande d'amis, qui a connu ses grandes heures durant une année 2000 particulièrement féconde en posts de haute volée de la part de plusieurs résidents réguliers. Un forum qui avait un seul défaut, mais de taille : il ne pouvait - et ne peux toujours, d'ailleurs - contenir que 50 posts, et supprimait donc en continu des quantités astronomiques de perles que certains, tel moi par exemple, n'ont pas eu le réflexe d'enregistrer, de sauvegarder.

Depuis quelques temps, je me demandais comment je pourrais retrouver tout ça. Et puis hier, j'ai eu un flash : je me suis souvenu de la période ou, avec un garçon nommé Cups & Ice, et défiant nos connections 56K, on s'était amusé à écrire de faux scripts d'épisodes de soap opéras, du genre de "Days of our Lives", ou a joué l'innénarable Joey en tant que Docteur Drake Ramoray. Et miracle, ce matin, au bout de ma grasse matinée, vers 10h15, miracle : dans mes mails figurait un lien, et dans ce lien je trouvais exactement ce que je cherchais.

En exclusivité toute relative, mais quand même c'est pas mal du tout comme truc à faire, je vous dévoile donc le premier épisode d'une série de 4 qui ont marqué l'histoire d'Internet, n'ayons pas peur des mots un peu excessifs.

C'est moi qui commençait.

Bonne lecture.


Message 9353 : remis à 12:4:10 le Jeudi 25 Mai 2000 par Amour, Feux et... Amours.

Amours, Feux et Amours

Episode 12857

- Scène 1 :

Un bureau cossu, sombre et pour tout dire très banal, à l'Américaine, avec des photos de remises de trophées Universitaires ou d'un concours de pêche quelconque. A notre droite, un bureau impeccablement rangé avec les inévitablemes photos dessus, que nous ne voyons pas. Au premier plan, nous ne le voyons pas encore, mais il y a un meuble-bar.

Plan serré sur la porte d'entrée, au centre.

La porte s'ouvre, nous voyons le Professeur Ascott, la cinquantaine séduisante, et sa fille, la vingtaine idiote, entrer dans le bureau.

Tandis qu'ils rentrent, le plan s'élargit, champ contre champ.

Ascott (se dirige vers le bar) : Alors Ashley, qu'as tu à m'annoncer de si important ?

Ashley : Et bien voilà, père (celui-ci se serre un whisky bien tassé on the rocks tandis qu'elle lui parle). J'ai l'intention d'épouser le docteur Ramoray. Nous nous aimons et nous voulons nous marrier.

Le plan s'inverse tandis que le Professeur se retourne, son verre (auquel il ne touchera pas une seule fois de la scène) à la main, une expression de stupéfaction très mal jouée sur le visage . Nous sommes derrière Ashley, il se rapproche alors que la plan se resserre et qu'il s'adresse à elle.

Ascott (divisant 232 par 13) : C'est hors de question. Tu n'épouseras jamais cet arriviste, un incapable à mes yeux. Moi vivant, cela ne se fera JAMAIS !

Il est maintenant nez à nez avec elle, vu qu'il a été trop long sur sa réplique, il lui marche presque sur les pieds. Elle se retourne dans une "Elsève" somptueuse.

Ashley (au bord des larmes) : Je suis désolé, père, tu n'y pourras rien. Notre amour est si pur et si fort, nous avons l'impression de nous être toujours connu. (elle se retourne, le plan s'inverse à nouveau. Nous sommes derrière le Professeur, et le plan se resserre sur le visage bizarrement et subitement trempé de larmes d'Ashley) Nous nous aimons, nous voulons avoir 5 enfants, 2 garçons et 3 filles, ce qui fait 10 en tout, et je t'informe que je suis grande, maintenant, j'ai 32 ans quand même !

Le plan s'inverse, ils sont nez à nez.

Ascott : Pas du tout, tu as 23 ans ! Et tu ne connais cet homme que depuis avant-hier !

Plan inversé.

Ashley : Qu'importe les détails ! L'important c'est notre amour, et tu n'y peux rien !

Elle se retourne alors, nouvel "Elsève", se précipite alors vers la porte, l'ouvre et sort du bureau. Le Professeur s'avance alors d'un pas, la main vers l'avant, et se fend d'un pathétique "Ashley, attends", puis le plan se fige sur son visage et son expression incertaine.

- scène 2 :

Une salle de pause dans un hopital. Tout est bleu et blanc là-dedans, on a l'impression d'être dans une section de supporters de l'OM, c'est insupportable. A droite au premier plan,une machine à café qui ne semble n'avoir jamais servi. Au centre, une table de camping bleue et blanche, immaculée. La moitié supérieure des murs est constituée de vitres opaques.

La porte s'ouvre sur le docteur Drake Ramoray, neuro-chirurgien réputé, la trentaine séduisante (enfin, vous le connaissez, quoi) et sur le docteur Williams, cardiologue réputé aussi, la trentaine séduisante (bon, je vous dirais quand il y en a un de pas séduisant qui se pointe, ok ?).

Champ contre champ, Ramoray au premier plan. Tandis que Ramoray se dirige vers la machine à café, avec derrière lui Williams, il s'adresse à lui.

Ramoray (tapant au hasard sur les touches de la machine) : Ce que je te dis, Mark, c'est que tu te mèles de ce qui ne te regarde pas.

Williams (regarde intensément la nuque de Ramoray) : Ah oui ? Ben c'est vrai, mais en fait pas du tout ! J'aime Ashley depuis au moins la semaine dernière et cela me révolte que tu puisses l'épouser. (Ramoray se baisse pour prendre son café, mais le regard de son collègue ne bronche pas, il s'adresse à présent à la machine à café) De la part d'un ami comme tu l'étais, cela me blesse. C'est tout de même ton 19ème mariage !

Le plan s'inverse, nous sommes derrière le docteur Williams. Ramoray se rélève et se retourne en secouant son verre qui ne renverse pas une goutte, et pointe de sa main son collègue.

Ramoray : Je te signales que tu n'es pas mon père, ni Dieu ! Je suis assez grand pour savoir ce que je dois faire de ma vie ! (Regarde intensément Willams, limite il va le mordre) J'ai quand même 23 ans !

(Le plan s'inverse) Williams (furieux et postillonnant, regard de défi) : Mais pas du tout, tu en as 32 !

Ramoray (sortant d'un trait de la salle) : C'EST CE QU'ON VERRA ! (il sort en jetant contre le mur son gobelet vide)

Le plan serré reste sur l'expression incertaine du docteur Willams.

- Scène 3 :Une clairière dans une forêt. L'éclairage est le même que celui du bureau donc on ne sait pas s'il fait jour ou nuit, d'ailleurs on s'en tape. Bon, je vais pas vous décrire le décor, vous savez tous, j'imagine, à peu près en quoi consiste une forêt : plein d'arbres. Sauf qu'il n'y a pas d'animaux, pas de feuilles qui bouge, pas de cui-cui. Juste le Professeur Ascott et le docteur Ramoray qui se promènent. Ascott a un fusil sur l'épaule.

On voit que le réalisateur est troublé par l'impossibilité de faire se diriger un des personnages vers un whisky ou un café. Pour une fois, on les voit entièrement, sauf des fois le sommet de leurs cranes.

Ramoray : Vraiment, Professeur, c'est une fameuse idée de m'avoir proposé de venir vous assister à la chasse !

Ascott (un hameçon dans les sourcils, il aime ça) : Oh pas de quoi mon cher, mon chien s'est brisé une patte hier donc je n'avais pas le choix !

Ramoray : Tout de même, j'apprécie.

Ascott (faussement innocent, le nez en l'air) : alors, comment se présente votre mariage avec ma fille ?

Ramoray (surpris) : Notre mariage ?? Euh, et bien très bien, tout sera près pour samedi !

Ascott (se retourne aussi vivement qu'il le peut (c'est-à-dire le temps de finir sa réplique), pointe son fusil vers Ramoray. Champ contre champ, on est derrière Ramoray et inversement, au rythme des répliques ; un violon désacordé essaye de reproduire le thème de Psychose) : Non, loin de là !

Ramoray (aussi stupéfait qu'il peut l'être) : Mais... que faites vous Professeur ??

Ascott (éructant) : Tu le vois, je vais te tuer !

Ramoray (interloqué) : De quel droit me tutoyez vous, Beau Papa ?

Ascott (serre les dents) : dzdszdzddzddzddz

Ascott (déserre les dents) : N'essaye pas de m'avoir par les sentiments ! Tu n'épouseras jamais ma fille, de ma vie !

Ramoray (soudain sur de lui, l'hameçon, tout ça, vous voyez quoi) : Et pourquoi cela je vous prie ?

Ascott (euh... déblatérant) : Paske j'aime pas ta gu...caisse (ah, le montage...) ! Je trouve qu'un neuro-chirurgien Américain de renommée mondiale qui se ballade en Austin Mini, c'est louche !

Ramoray (révolté) : Mais c'est Môman qui me l'a confiée sur son lit de mort !

Ascott (sourire carnassier) : Qu'importe ! Maintenant tu vas mourir !

Commence alors une formidable scène d'action, mélange de Steven Seagal, Fantomas, Batman la série et les Anges Gardiens. Au moment ou Ascott s'apprête à tirer, Ramoray, qui était bien à 2 mètres, se jette sur lui et ils se mettent à lutter, avec le fusil au milieu, dans une succession de plans saccadés, flous et mal cadrés. Une musique invraisemblable (Forrest Gump au piano, Mongolito au violon et Rain Man à la direction) se fait entendre, tandis que les visages se crispent et se tordent.

Finalement, un coup de feu retentit. Plan Américain, les deux hommes se figent, les yeux écarquillés. Là, l'affreuse attente va sans doute causer quelques trous de fer à repasser dans pas mal de chemises dans le monde. Puis Ascott s'effondre, gros plan alors sur le visage de Ramoray, tentant à nouveau de diviser 232 par 13 accompagné d'un long et incertain trait de violon.

- Scène 4 :

Nous sommes dans l'hopital, tout d'abord dans le salle d'admissions. Ramoray se rue à l'intérieur, soutenant par une aisselle le corps pas du tout ensanglanté de son futur ex beau-père. Pas une mèche ne dépasse chez les 2 hommes.

Ramoray (affolé mais déterminé) : Vite ! Libérez une salle d'opération sur le champ !

Plein de violon stressé.

Nous nous retrouvons par la suite dans un couloir de l'hopital, avec à gauche une porte à battants, et à droite Ashley Ascott, en larmes mais digne, soutenue par le docteur Williams. Mais, vu qu'il ne peut y avoir que 2 personnes par scène et que Ramoray va bientot rappliquer, Williams s'esquive en prétextant à Ashley :

Williams : Tu es sure que ça va aller Ashley ? Car tu sais, cette séance de suture sur pied de porc peut attendre...

Ashley (saoulée) : Mais oui, vas-y, Mark, pour la 15ème fois, je te dis que ça va aller ! Vas-y !

Williams s'en va. Apparait alors par la porte à battants le docteur Drake Ramoray, le masque sur la bouche, habillé en docteur. Champ contre champ, on est derrière Ramoray.

Ashley (inquiète, se précipite vers Ramoray, le prends par les épaules) : Alors ??

Ramoray (enlevant son masque, sur de lui et soulagé) : Tout va bien, mon amour . Ton père est sauvé.

Ashley (même jeu) : Mais que s'est-il passé ?

Ramoray (mentant effrontément, il se détache d'Ashley et se dirige vers la salle de pause, évidemment toute proche. Même scène que scène 2, sauf, que Ashley remplace Williams) : Et bien, nous nous promenions tranquillement tous les deux, quand soudain... (il sent un pet, tandis que se remplit son gobelet de café)...ton père a vu un bébé lion. Il a alors saisi son fusil pour le tuer, mais... (il se retourne vers Ashley son gobelet à la main, le plan s'inverse, nous sommes derrière Ashley à présent)... c'est alors que la maman lion, protégeant alors son bébé lion, d'un coup de patte, a renversé ton père, qui s'est tiré dans le genou tout seul. (son visage est touchant de vérité)

Ashley (gros plan sur ses mains, sur son visage baigné de larmes) : Mon dieu, c'est horrible ! Et... comment est-il, à présent ?

Retour sur le plan précédent.

Ramoray (prenant Ashley dans ses bras tout en parlant) : Tu n'as plus à t'inquièter à présent, mon amour. Il est sauvé. Il ne pourra pas chasser le lion dans les forêts du New Jersey avant longtemps, c'est tout. (zoom sur son visage) A présent, ne pensons plus qu'à une chose : notre Union devant Dieu.

Violon dépressif.

- Scène 5 :

Une salle d'opération . Les docteurs Ramoray et Williams sont en plein travail sur ce qui ressemble vaguement à un corps sous un drap vert. Ils ont tous les deux un masque, ils sont tous deux entourés d'infirmières qui n'en branlent pas une, vu qu'en fait c'est pas une vraie opération, c'est juste un feuilleton quoi. Ils discutent, et les champs contre-champs se succèdent au rythme des répliques de chacun des 2 hommes.

Ramoray (sous son masque): 'ait ga''e, 'a 'est le coeu', 'as le 'ein.

Williams (même jeu) : T'occu'es . 'ais 'est ''ai que tu t'y connais 'as trop en a'ato'mie, tu 'as 'as 'ien 'i'é Ascott, tu as con'ondu 'a tête a'ec 'on 'enou !

Ramoray (même jeu, regard noir) : 'était un ac'ident, tu la 'ais 'ien ! Qu'in'inue tu 'ar là ?

Williams : 'as de 'ances, 'as 'rai ? Il n'est 'as 'ort !

Ramoray (tout rouge sous son masque vert) : Tais toi !! 'est 'oi qui l'ai 'auvé, 'e t' 'ignales !

Williams (na'quois.. euh pardon, narquois) : Oui, 'or'ida'le, tu l'as sau'é d'u'e 'ort 'ar a''êt 'rutal du 'enou ! 'énial !

Ramoray (il lui fout une pêche dans la gueule, Williams s'effondre) : 'A 'U''IT !!!!!!

Williams s'effondre à nouveau, mais dans un plan différent, ou on le voit en entier, se vautrer lamentablement par terre, dans une nouvelle complainte désespérante d'un violon.

Nouvelle expression affolée de Ramoray, il recommence ces calculs intérieurs, fondu vers le noir.

Fin de l'épisode.


Je vous laisse.