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jeudi 8 mai 2014

Pouvait mieux faire

Salut à tous,

Voilà ça y est c'est dans la poche. Quatrième titre. En 44 ans d'existence, c'est pas si mal, surtout quand on y ajoute une Coupe des Coupes, 8 Coupes de France, 4 Coupes de la Ligue et 3 Trophées des Champions. Sur cette période, aucun club français n'a ramassé plus de titres, donc c'est le moment de savourer non ? Allez, sortons la langue de belle-mère, on me dit dans l'oreillette que Patrick Sébastien est en route. On va finir à poil ce soir, on va finir à poil... (vous trouvez pas qu'il commence à être à court de métaphores sur la nouba le Sébastien ? Bientôt son prochain disque ça va être "ah ouais c'était trop tip top ce soir" ou un truc du genre).

Un bon champion

Vous l'aurez deviné à mon ton pour le moins ironique, l'angle de ce papier sera négatif, donc autant commencer par le positif. Sur 10 mois de compétition, le PSG en a réalisé 9 exceptionnels. Je dis bien exceptionnels, et je l'assume, vu que tout le monde le dit. Le PSG en est à 77 buts en championnat, meilleur score d'un club en Ligue 1 depuis... Nantes en 1983. Et il reste deux journées. S'il retrouve un peu sa forme, il peut viser les 80 buts de Nantes, encore, en 1977. Si on allait pas à Lille et sa litanie des victoires 1-0 à domicile, la semaine prochaine, on pourrait même viser les 82 buts de l'ASSE en 1967... bref, un total ordinaire pour un champion hors de nos frontières (City a atteint les 100 buts en championnat hier soir, Liverpool en est à 99...). Mais en Ligue 1, c'est énorme.

Il a également encaissé 22 buts, là le précédent est plus récent, mais il date de 2005 quand même (Lyon). Il s'agit du record de la Ligue 1, déjà atteint par le PSG en 1994... à domicile, le club parisien en a pris 7 (dont deux foireux, hier...). Mais au-delà des chiffres, qui, paraît-il, ne veulent rien dire (ah bon ? L'impression visuelle c'est mieux alors ?), le PSG a tenu la gageure de gagner un titre en attaquant, en possédant le ballon, ce qui, en Ligue 1, équivaut à un suicide. En France, pays du bloc équipe et de la réduction des espaces, où on préfèrera toujours aligner des attaquants rapides et maladroits plutôt que de vrais buteurs de surface parce qu'ils ne collent pas un jeu de contre, quand un entraîneur tente de jouer le jeu, d'attaquer, de prendre de risque, il est vite douché. Combien d'équipes attaquent vraiment en Ligue 1 ? Le PSG, Lyon, Sainté... le reste c'est autobus devant son but et mobylettes devant, point barre. On n'a pas une moyenne de buts par match de 2,44 par hasard...

Même au niveau des anciens champions, on constate ça. Hormis le Lille de Rudi Garcia, en 2011, et Bordeaux, en 2009, depuis la fin du règne lyonnais on a eu des champions du contre et de la victoire 1-0 : Marseille 2010, Montpellier 2012 et même le PSG l'an passé (sur les contres, pas les 1-0...). Il faut donc saluer ce parti pris de Laurent Blanc, même si on peut penser qu'avec l'effectif qu'il dirigeait, il avait de la marge pour prendre des risques. Mais, on l'a vu hier soir, un peu moins de rigueur défensive et bing, trois contres, deux buts. Et ensuite, autobus, match plié. La Ligue 1 résumé en un match, mesdames messieurs. Et après ils s'étonnent que les stades sonnent à un tiers creux. Aucun footeux n'a jamais voulu payer pour assister à une partie de handball à sens unique, et sans les buts.

Là je ne parle que du championnat, mais y a aussi de la victoire en Coupe de la Ligue, où le PSG a du éliminer sa bête noire stéphanoise au Parc, Bordeaux et Nantes à l'extérieur, et enfin Lyon, pour s'imposer, excusez du peu, et du parcours en Ligue des Champions, malgré la déception face à Chelsea (7 succès, 1 nul, 2 défaites, 25 buts marqués, 2,5 par match !). A cinq minutes près, une déviation du tibia et un poteau rentrant, le PSG réussissait sa saison européenne. C'est très dur, et je pense que, comme moi, les joueurs parisiens n'ont pas vraiment digéré cette injustice. Au vu de sa saison et des quelques matches de très haut niveau qu'il a signé dans la compétition (Anderlecht, 0-5, Leverkusen, 0-4, Benfica, double finaliste de la Ligue Europa, 3-0...) il ne méritait pas de se faire sortir comme ça, n'importe comment. C'est peu dire que j'ai apprécié l'élimination de Chelsea en demi-finales, où il n'aurait jamais du aller. Même si ça ne change rien à l'affaire : on avait très largement notre place en demies.

Voilà pour les points positifs. Là, vous vous dites : s'il met une même tartine pour les points négatifs, je vais rater les Douze Coups de Midi de Reichmann moi. Mais non, ça va être plus court. Enfin normalement, vous me connaissez. Bon, après coup, c'est raté.

En eau de boudin

Les points négatifs, c'est la période qui s'étire depuis le but merdique de Demba Ba à Stamford Bridge, y a un mois pile. Depuis ce fâcheux 8 avril, le PSG a joué cinq matches, toutes compétitions confondues, avec pour bilan deux succès (dont la finale de la Coupe de la Ligue et une victoire à arrachée contre Evian, 1-0...), un nul (à Sochaux, 1-1) et deux défaites, à Lyon et hier. Cinq matches, cinq buts marqués, l'absence d'Ibra a bon dos quand vous alignez Edinson Cavani en attaque (qui en a marqué trois, mais qui aurait pu en mettre plus) et que vous affrontez trois équipes du bas de tableau de Ligue 1, dont un relégable.

En un mois, le PSG s'est assis sur quelques belles perfs, qui sont certes décoratives, mais qui auraient rendu le sapin beaucoup plus beau qu'il ne le sera. Toute la saison, Paris a trimballé un rythme qui lui permettait d'espérer un total de points supérieur à 90, ce qui n'est jamais arrivé en Ligue 1. Depuis hier, c'est officiel, il ne peut pas espérer plus de 89 points. C'est symbolique, je sais, mais vu le rythme qu'il a imprimé pendant neuf mois, on peut être déçu quand même. Il faisait également partie des seules équipes, avec Monaco, Lille, Lyon, Nice et Montpellier, à n'avoir jamais perdu après avoir ouvert le score ? Terminé, depuis hier soir. Grâce à cette défaite contre Rennes, le PSG est également passé derrière l'ASM au total de minutes où les deux équipes ont été menées cette saison (342 à 405). Tout ça, ce sont des stats dont tout le monde se fout. Mais moi j'ai le nez dedans depuis des mois, et ça me parle, ça veut dire quelque chose. Ca veut dire que le PSG n'a pas tout maîtrisé tant que ça, qu'il a plus souvent été mené qu'on le croit, à Saint-Etienne, contre Ajaccio, à Marseille, etc. Ça n'a pas été un champion si implacable, finalement. Pas comme en 94, où pourtant on s'ennuyait ferme au Parc. Mais je vous l'ai dit, c'est la Ligue 1. Tu attaques, tu prends des risques, tu y laisses des plumes. Tu fermes les espaces, tu endors tout le monde, et t'y gagnes.

Ce sont des détails, mais vu l'avance que le PSG avait sur le papier, au vu de son effectif et ceux des autres, même Monaco, qui alignait quand même cette année beaucoup de joueurs qui étaient encore en Ligue 2 y a un an (Subasic, Raggi, Kurzawa, Obbadi, Ocampos, Rivière, Germain, etc), il est finalement un champion presque normal. Attendons les deux derniers matches, qui pourraient lui permettre de battre le record de Lyon sur un championnat à la victoire primée (84, contre 83), le record absolu, tout championnats confondus, étant à 60 points à la victoire à deux points (Nantes en 66 et Reims en 60, le PSG en est à 58) pour juger, mais au vu du rythme imprimé cette saison, ces records devraient déjà être de lointains souvenirs. Certes, ce ne sont pas des machines, mais comment expliquer des défaites à Evian et contre Rennes hier ? Ces matches nuls contre Ajaccio, Sochaux ? Par moment, un peu trop fréquemment à mon goût, le PSG qatari a ressemblé à s'y méprendre à celui qui l'a précédé et qui a fait souffrir ses supporters, dont votre serviteur, pendant 15 ans. Des défaites honteuses, ridicules, des joueurs apathiques, surcotés... ça y ressemblait furieusement. On a le droit d'être exigeant avec ce PSG là, qui a choisi de se couper d'une partie de ses supporters les plus fervents pour paraître plus lisse, plus sage, moins sulfureux, quasi parfait. Plus fréquentable, ayant fait table rase de son passé. Mais la perfection ne s'achète pas, parce qu'elle n'existe pas, on peut juste s'en approcher. Là, à cause de ces petits détails, ces chiffres sans importance, on en est loin. On pensait capable ce PSG d'être un jour le premier champion de France à 100 points, comme il y en a déjà eu en Espagne ou en Angleterre, très récemment. Y a encore beaucoup, beaucoup de boulot.

Au soir du 6 avril, le PSG comptait 13 points d'avance sur Monaco. Un mois et quatre journées plus tard, il y en a plus que 7 entre les deux équipes. Quatre points pris en quatre matches, un point et demi de rattrapé par match !

La joie volée

Depuis hier soir, je devrais être tout fou, sur un nuage, euphorique, et je ne le suis pas. J'ai juste l'habituelle gueule de bois des lendemains de défaite. Je n'arrive pas à kiffer ce titre. Parce qu'avec ce club, on ne peut jamais être complètement heureux. Quand il y a lieu de l'être, y a toujours un truc, un détail ou plus qu'un détail, qui nous fait déchanter. L'an passé, ce furent les incidents de la place du Trocadéro, relatés ici, qui ont tout gâché. La Coupe de la Ligue ? La seule chose dont ont parlé les médias, c'est du penalty litigieux du PSG. Un deuxième quart de finale de LdC d'affilée ? Deuxième fois consécutive qu'on est sorti à cause du but à l'extérieur. Être "battu" comme ça, c'est terrible, parce qu'on ne l'est pas vraiment. Pourquoi ça arrive spécialement à ce club ? Je vais pas me plaindre d'être champion, c'est sur. Mais pourquoi la bouteille est toujours à moitié vide avec ce club ? Je n'ai pas encore vu la une de l'Equipe, mais je suis à peu près sur qu'elle n'est pas positive. Ça doit être un truc du genre "Rennes gâche la fête" ou "la fête gâchée"... youhouh, réservez moi un exemplaire, j'arrive !! Quel beau souvenir !

Bref, ça doit être moi, la bouteille est rarement pleine avec moi. En même temps, on devrait déjà être champion depuis un moment, c'était un secret de polichinelle, je vais quand même pas faire des bonds genre c'est incroyable ce truc, si ? Surtout après une défaite à domicile contre la pire équipe de Rennes des 20 dernières années ? Je vois pas où est le truc joyeux là, présentement. C'est pas grave, cette équipe m'a tellement fait kiffer durant toute la saison... c'est juste dommage de tout gâcher à cause d'une élimination injuste et de la proximité d'un Mondial qui concerne quasiment tous les cadres de l'équipe. Seul réconfort : on n'est pas les seuls à patiner en cette fin de saison. En Espagne, en Allemagne, les gros semblent déjà être partis en vacances. Vivement le Mondial, donc ! Ils ont la pression, après avoir pris un mois de vacances à l'avance...

Je vous laisse.

vendredi 28 septembre 2012

Piqure de rappel

Salut à tous,

Bon, je ne vais pas encore m'excuser de moins écrire qu'avant... c'est comme ça, j'ai tenu plus de trois ans à un très bon rythme, mais on ne peux pas toujours être au top. Est-ce que vous me lisiez toujours, vous ? Ben non. Et ben moi, j'écris pas toujours non plus.

En ce moment, j'ai un peu la tête ailleurs, mais je ne sais pas trop où. Je suis moins connecté au monde, aux chaines infos, etc. A partir du moment où j'ai récupéré toutes ces chaînes, j'ai passé mon temps à suivre les infos, les débats, rien ne m'échappait, ou presque, quitte à regarder plusieurs fois d'affilée le même flash info. Je ne voulais rien rater, et je ne ratais quasiment rien.

Il faut dire que les enjeux étaient importants - en politique en tous cas. Je crois que cette mobilisation intense de ma part pour suivre tous les évènements de l'actu française tenaient en un but, un objectif : l'élection présidentielle, et le lourdage du nabot, avec trace de pied aux fesses incluse. Pendant un an, j'étais pendu à la session du soir d'iTélé, je regardais le débat quotidien entre Joseph Macé-Scaron, l'ancien du Figaro tatoué jusqu'aux coudes et dont la mauvaise foi de gauche arrivait même à m'énerver, et Yves Thréard, l'actuel du Figaro, un de ces journalistes de droite (oui il en existe, contrairement à ce que Eric Brunet continue de penser) qui est le moins pénible à écouter pour moi. Oui il a des opinions différentes des miennes, mais il est structuré, il s'exprime bien, argumente bien et n'est pas agressif. Pas comme moi quoi. Ni comme Brunet, dont la mauvaise foi est jouissive.

Bref je suivais tout ça, parce que je ne voulais rien rater de la campagne. Je regardais les débats, je regardais les meetings de Hollande et de Mélenchon, parce que j'avais une telle haine envers Sarkozy, j'avais une telle envie qu'il dégage que j'ai du croire qu'en restant scotché aux infos, j'allais participer à cette tâche nationale, cette nécessité mortelle et sanitaire, qu'était de virer ce démagogue autoritaire, populiste et réactionnaire, qu'était ce sale type. Si je m'en étais foutu, il aurait peut-être gagné, qui sait ? Qu'est-ce que c'est que le cerveau humain, quand même...

Mais depuis l'élection de Hollande, ou du moins à partir des vacances - parce que j'ai quand même goûté à fond ses premières semaines de mandat, rien que pour me faire à l'idée que voilà, a y est, Sarkozy a été viré, et la gauche est au pouvoir, enfin la France ne serait plus un paria dans le monde à cause de son Berlusconi à elle -, j'ai l'impression d'avoir inconsciemment lâché prise. D'abord, les chaînes infos pendant les vacances, c'est pas terrible. L'info est mince, tout comme l'expérience des jeunes journalistes timides et bien coiffés qui remplacent les habituels "titulaires" du poste. Ca baffouille, ça brille trop... bref, on s'ennuie ferme. Vous avez remarqué comme les grands évènements du monde, comme les blockbusters au cinéma, semblent attendre la rentrée ou se mettent en veille pendant les vacances, histoire que le monde entier les voit bien en face ? La chute du mur de Berlin en novembre, le 11 septembre en... septembre, DSK en mai... bon ok, Armstrong sur la Lune c'était en juillet... mais bon, on ne vivait pas encore à l'époque du tout info et de la communication, sinon je suis sûr qu'ils auraient fait plus vite ou attendu deux mois de plus...

Et depuis, je suis tout ça de loin. Je regarde la France retourner sa veste à propos de Hollande aussi vite qu'elle le fait suivant les résultats de l’Équipe de France de foot. A-t-elle vraiment cru qu'il allait parvenir à tout changer en quelques semaines, vacances incluses ? Certes son action, et celle de Jean-Marc Ayrault, semblent terriblement manquer d'énergie et de poigne. Mais c'est un peu comme si la France passait de l’ectasie à la verveine, comme un junkie qui se mettrait à l'aspirine, un poivrot qui laisserait la vodka pour commencer une carrière d'accro à l'Orangina. Pendant cinq ans, Sarkozy et sa bande de cocaïnomanes sous acides ont habitué le pays à une action trépidante, saccadée, désordonnée, et qui ne cessait de vouloir se contenter que d'accompagner l'actu à coups répété de lois populistes et démagogiques, oubliées aussi vites qu'elles étaient annoncées. Occuper l'espace médiatique, tel était sa devise et son seul et unique programme. Mais sa façon de gouverner faussement énergique a finie par être  trop voyante, et les gens, qui ne sont des moutons que pendant un temps, même trop long, ont fini par le sanctionner. Mais l'addiction était trop forte. Les gens ont été trop habitués à la suractivité, même factice, même superficielle, de Sarkozy.

Pourtant, on pouvait imaginer que Hollande avait justement été élu pour ça, pour que ça s'arrête, que ça se calme. Que les gens n'en pouvaient plus d'être constamment agressés, d'une façon pour les autres, par les lois segmentantes de Sarkozy, qui ne faisaient que diviser, que partager, que pousser les uns contre les autres. Et du coup, Hollande et sa rondeur, son apparente douceur, c'était l'antidote parfait à la Sarkozie, cette maladie qui épuisait la France depuis dix ans. Il allait y avoir du travail, mais ça allait être fait de façon plus juste, et surtout de façon normale, sur la durée, pas la précipitation. Un travail en profondeur, qui n'allait pas forcément se voir, ou beaucoup plus tard. C'est du moins ce qu'on lui demandait.

Et que lui reproche-t-on aujourd'hui ? Exactement de ne pas faire ce qu'il avait annoncé, c'est-à-dire de ne pas occuper incessamment l'espace médiatique à coup de formules chocs et d'avis définitifs. Je me doutais que ça allait arriver, mais pas à ce point. Et puis les médias, sevrés de petites phrases, de sentences xénophobes et de clash en tous jours, lui font payer ce calme trop paisible, qui nuit forcément à leurs chiffres d'audience. Franchement, c'était quoi ce festival de couvertures contre Hollande, du genre "bah alors qu'est-ce tu fous ?", "fini de rire", "est-il si nul ?"... totalement délirant. Comment ça, il gouverne mais ça ne se voit pas, et nous alors ?

Et puis y a Manuel Valls, qui a bien appris par cœur son "petit Sarkozy appliqué", qui tente d'imiter - et plutôt bien pour l'instant - le coup d'état médiatique réalisé par Sarkozy y a dix ans, au détriment d'un Chirac vieillissant. Là, c'est Hollande qui joue le rôle de Chirac, et Valls qui se balade. Mais, si son action contre les Roms est aussi honteuse que celle de ses prédécesseurs à Beauvau, ce n'est pas le cas dans les paroles. Quand Hortefeux ou Guéant accumulaient les horreurs sur les Roms, les Arabes et/ou les Musulmans, Valls ne dit rien de tel. C'est peut-être une petite différence, mais s'en est une réelle, du moins à mes yeux. On n'a pas l'impression que Valls prend du plaisir en ce qu'il fait, contrairement aux autres. Pourtant, je n'ai jamais été un fan de ce type, et ce n'est pas grâce à lui si je me mets un jour à voter Socialiste un jour. Parce qu'une chose est sûr, il sera candidat très vite, peut-être pas en 2012 mais après, c'est sûr et certain. Il ne raye pas le parquet, il l'arrache.

Voilà, pour la politique... et puis y a le PSG, bien sûr. C'est là que mon audience chute brutalement, mais c'est pas grave. Le PSG qui est encore loin d'avoir gagné d'avance le championnat, croyez-moi. Les dernières fois qu'il devait le gagner largement, en 1995-96 ou l'année dernière par exemple, il a échoué. A chaque fois, il est tombé sur des équipes improbables (Auxerre et Montpellier), qui gagnaient leurs matches de façon improbable, et qui n'ont rien fait ensuite, cette fois d'une façon tout à fait logique. Bref, c'était juste pour faire chier quoi.

Surtout, ce qui me gâche les bons résultats actuels, c'est qu'avec le statut acquis par le PSG, avec cette supposée supériorité obtenue grâce à des investissements hors du commun, j'ai l'impression de ne plus goûter complètement certaines victoires, parce que c'est soit-disant normal. Le PSG gagne 4-0 à Bastia ? Normal. 2-1 à Lille ? Normal. 4-1 contre Kiev en Ligue des Champions ? Normal. Il y a deux ou trois ans, de tels résultats auraient été tout simplement inespérés. Gagner à Bastia, oui, mais 4-0, et en ne forçant même pas en plus ? Et mettre 4 buts à Kiev ? Et battre Lille, l'autre favori du championnat et chez qui le club parisien ne gagne jamais, et sur sa pelouse ? Bah non c'est pas des exploits, puisqu'ils sont trop forts. Et du coup, c'est trop facile. Et si on gagne le championnat, pareil, ce sera trop facile. A force de dire que le PSG est trop fort, ils sont en train de ma gâcher le plaisir d'avoir enfin une équipe séduisante, après 15 ans d'attente. Quinze ans ! On n'a pas le droit d'être bon nous aussi ? Et si on l'est, c'est parce que c'est facile et normal ? Comme dirait ce connard de Nanard, "je vous emmerde".

De toutes façons, ce n'est jamais facile avec le PSG, il ne faut pas l'oublier. Parce que malgré nos bons résultats actuels, Marseille a six points de plus. L'année dernière aussi on était derrière Montpellier, tout le monde disait qu'on allait leur passer devant à un moment ou à un autre, et c'est vrai qu'on a tout gagné jusqu'à la fin, mais eux aussi, et au final les deux équipes ont terminé avec des scores de champion... pourquoi pas cette année ? Y a toujours un truc qui va pas avec ce club, foi de supporter. Je ne vois pas ce qui pourrais changer. De toutes façons, on en saura plus quand on aura joué Lyon et Marseille. Là, on sera un peu plus fixé. En espérant que la malédiction se lève - enfin.

Bon ben pour quelqu'un qui ne s'intéresse plus à l'actu... je crois que la perfusion est toujours là.

Je vous laisse !

mercredi 19 octobre 2011

PS(G)

Salut à tous !

J'ai l'impression que je ne suis pas le seul à vouloir changer, Blogger m'a emboîté le pas et complètement changé l'interface... le temps que le papy que je suis s'adapte, et ça devrait aller... peut-être...

Depuis quelques semaines, j'ai l'impression d'être entré dans un tunnel d'attentes et de stress comme ça m'est peu arrivé. Rassurez-vous, ça ne concerne pas ma propre vie et mes propres attentes, qui sont ce qu'elles sont, c'est-à-dire à la fois modeste, quelconques, et en même temps parfois marquées par une utopie des plus enfantines. Je ne cours pas après un salaire mirobolant ni le dernier gadget à la mode, en revanche mon rêve de faire le tour du monde, une longue marche de plusieurs milliers de kilomètres façon Bernard Olivier, ou celui d'aller assister à la Coupe du Monde 2014 au Brésil, sans parler de celui, plus concret car engagé, même si je n'ai encore rien signé, de faire le marathon de Nantes dans six mois, sont toujours dans les tuyaux. Je pourrais dire que si je ne réalise qu'un de ces rêves, je serais heureux, mais au fond je me connais, et je vivrais toujours très mal le moindre échec. D'où mon manque d'empathie envers le principe d'ambition.

Non là je parle de deux échéances qui ne concernent pas que moi, qui engagent même beaucoup de monde, même si le nombre n'est pas le même pour les deux évènements. Mais
la fébrilité qui m'habite à propos de ces deux trucs qui verront leurs conclusions survenir sensiblement au même moment - au printemps prochain - est la même.

D'abord le plus important des deux, vous l'aurez peut-être deviné, c'est le prochain titre de champion de France, que j'aimerais être coiffé du côté de la forêt de Saint-Germain, si vous voyez ce que je veux dire.


Non, je déconne... ça c'est le deuxième plus important. Quoi, vous me croyez pas ? Et bien figurez vous qu'il ne vous est pas interdit d'espérer avoir raison sur ce point. En terme d'importance, il y a aussi le taux de battements du cœur, et sur ce plan, pas sûr que l'image de François Hollande lançant des festivités sur la place de la Concorde surpasse celle des joueurs du PSG brandissant l'hideux trophée de la Ligue au milieu d'un nuage de confettis. Et si ça pouvait être lors de la dernière journée, à Lorient, dont l'entraîneur nous a fait le morale après être venu gagner au Parc des Princes lors de la première journée (0-1), ce serait encore mieux. Quel kiff ce serait !

Mais bien sûr, le plus important, c'est la course à l'échalote présidentielle qui nous attends tous en mai prochain. Pour l'instant, tout roule, Hollande a 24 (!) points d'avance sur Sarkozy au second tour si l'on en croit le dernier sondage. Six mois avant, ça a autant de valeur qu'un pet dans une soufflerie, mais ça montre à quel point l'autoroute semble large, et la circulation fluide. A regarder la fébrilité de l'UMP, qui ose se plaindre, sans rire, de son temps de parole lors des primaires, alors que la majorité le monopolise, par l'entremise de médias à sa botte, depuis presque dix ans, et que surtout les règles du CSA assurent en temps normal les deux tiers du temps de parole à cette même majorité, particularité que je ne parviens pas vraiment à m'expliquer, quand on a vu la pantalonnade télévisée d'hier, où l'UMP a osé piquer le compteur du Téléthon pour compter le pseudo coût du programme socialiste, et l'estimer à un nombre tellement risible (255 milliards !) que ça donne envie de pleurer, quand on voit tout ça, on sent à quel points même ces branquignols sentent bien qu'ils arrivent au bout, qu'ils n'ont plus d'essence, plus d'arguments, plus de crédibilité, plus rien. Et qu'il leur faudrait un miracle pour renouveler les hold-up de 2002 et 2007. Même eux sentent que dix ans, ça suffit, le peuple n'en peut plus. Au lieu d'utiliser leur temps de parole retrouvé pour parler de leurs projets, ils l'utilisent à attaquer ceux du PS. Ce n'est plus pathétique, c'est suicidaire.

Et donc ça donne une pression au PS, qui n'est pas vraiment ma famille politique mais que j'aimerais forcément voir reprendre les manettes, vu que personne d'autre à gauche semble capable de le faire. Et le PS, la pression, il aime pas, un peu comme le PSG. Selon moi, malgré les progrès indiscutables vus durant la primaire, on a peut-être encore la gauche la plus bête du monde. Il suffit de pas grand chose... que les Aubrystes, qui tiennent le parti, fassent comme le PS avait fait en 2007, en ne soutenant pas Royal. Que des mecs comme Valls ou Montebourg continuent de critiquer en profondeur le programme, et donc le candidat, qu'ils ont pourtant jurer de soutenir. Ils ont les clés, mais ils peuvent toujours les lâcher et les perdre dans le caniveau. Royal aussi avait de l'avance sur Sarkozy en 2006, et on a vu le résultat un an plus tard. La Droite n'a pas de programme, juste une formule magique qui marche à chaque fois : immigration, sécurité. Abracadabra, cinq ans de plus.

L'autre cause de fébrilité chez moi provient, je vous l'ai dit, du PSG. Mon club, ce grand club français endormi depuis 15 ans, qui doit se contenter, ce qui reste quand même pas si mal, de gagner une coupe toutes les années paires, et qui, grâce aux pétrodollars, est devenu un candidat plus que sérieux au titre de champion, cette rareté (1986, 1994). Ce n'est malheureusement pas la première fois que le PSG a viré en tête durant l'automne avant de tout perdre. En 1996, l'année de la victoire en Coupe des Coupes, nous avions la meilleure équipe du championnat, et de loin (Djorkaeff, Raï, Loko...). Mais on a laissé le titre à Auxerre, seul champion de l'histoire avec 10 défaites (!). C'est arrivé d'autres fois, créant ainsi le syndrome de novembre, dont je vous ai déjà parlé ici, concurrencé lui-même par celui, moins connu, de mai.

Tout bon supporter parisien ne peut s'empêcher de se dire, en ce moment, que tout va trop bien, qu'il va forcément y avoir une couille, que ça ne peut pas durer, ce n'est pas normal. On s'est dit ça quand Evian a mené 2-0 (2-2 au final), que Nice (2-1) ou Ajaccio (3-1) ont égalisé, avant de fléchir sur la fin... On a été trop habitué aux fins de saisons cruelles pour parvenir à y croire complètement.

Pourtant, cette année, on a tenu Rennes en échec chez lui (1-1), on a gagné à Montpellier (0-3) et battu Lyon (2-0). On a la meilleure défense, alors que les médias spécialisés ne cessent de lui tomber dessus, la 3e attaque, le meilleur buteur... et peut-être le meilleur joueur. Mais tout ça aussi, c'est déjà arrivé. Et au final, on s'est fait couillonner à chaque fois.

Pour être honnête, et là je vais parler au nom des centaines de milliers de supporters parisiens, pas seulement ceux encartés, là aussi on n'en peut plus d'être moqués, d'être frustrés, de voir les autres jouer la Ligue des Champions (le PSG n'y a plus goûté depuis un septennat, seul Sylvain Armand, au club, l'a jouée). Et même si on sait que, en cas de succès, ce dernier sera rabaissé par les villipendeurs habituels du club qui ne se gêneront pas pour dire, tout en se prenant, de fait, pour les rebelles les plus abrasifs de la Terre, que c'était facile avec tout ce blé, que le contraire aurait été honteux, on s'en tape, on veut juste gagner. On veut mettre tout le monde derrière nous, juste une fois. En 18 années de disette, des clubs comme Lille, Auxerre, Lens, en plus des
habitués tels que Nantes (oui oui), Marseille, Monaco (et oui), Bordeaux et bien sûr Lyon y sont parvenus, et pas nous. On se dit juste que voilà, c'est notre tour, on ne volerait rien si on y arrivait. Non pas que le titre nous appartienne parce que c'est la capitale, juste parce qu'on ne le mérite pas moins que ces clubs, et qu'on se demande, parfois, ce qu'on a bien pu faire pour mériter toutes ces années d'insuccès, toutes ces avances réduites à néant, ces défaites honteuses contre des promus, toutes ces humiliations. Sans parler du traitement, unique en France, qui nous est réservé parmi les humoristes. On a rien fait de mal, on a juste envie de ramener le titre à Paris, juste une fois, pour voir, comme ça, ce que ça fait.

Voilà, allez je vous laisse, j'ai du boulot !

mercredi 31 août 2011

Starting Blocks


Salut à tous,

A y est, l'été va se terminer ce soir à minuit, en même temps que cet étrange mois d'août et que le marché des transferts de foot. Oui oui, l'été se termine, qu'on ne vienne pas me raconter qu'en septembre c'est encore l'été hein. Dans quatre semaines on sera à trois jours du mois d'octobre, je vais pas tarder à devoir ranger mes bermudas pour ressortir mes jeans, sans parler de m'acheter une nouvelle veste... donc bon. Pour moi, juin est en été, pas septembre. D'ailleurs, selon moi toutes les saisons sont décalées de trois semaines...

Bref donc voilà, on rentre dans la dernière ligne droite. Dans un mois et demi, on saura qui défiera Sarkozy et la droite au second tour de l'élection présidentielle. A moins, bien sûr, que les fachos s'en mêlent... je veux parler de ceux du FN hein, pas de la Droite Populaire. Et dans huit mois, grosso merdo, on saura qui est président de la République. Soit la gauche gagne, et on poussera un soupir de soulagement, même si ça ne garantie rien. Enfin on peut toujours espérer moins de lois liberticides, moins de pointage de doigts envers des minorités, moins de boucs émissaires... soit on garde le même, et on peut craindre le pire. On pourra surtout dans ce cas se désespérer sur l'état mental du peuple français, qui aura vomi sur Sarkozy pendant quatre ans avant de voter petit bras et sécurité au dernier moment. Mais ce ne serait pas la première fois.

Moi je pense que Gnafron sera réélu, c'est même une certitude. Les candidats de gauche ont beau surfer actuellement grâce à la nullité absolue de la politique du gouvernement, ils ne peuvent plus gagner une élection nationale. Pourquoi ? Parce que les Français sont de droite, voilà pourquoi. La famille, le travail, la sécurité, le repli sur soi, ont été toujours été des valeurs qui auront prévalu au moment de décider qui serait le grand manitou. Oui, pour voter pour les cantoniers ou les conseils généraux, des élections à 50 % d'abstention, pas de problème... mais quand 80 % des votants se mobilisent, le véritable visage des Français se révèlent. 25 à 30 % d'UMP, 15 à 20 % de FN, 5 à 10 % de centristes... ça laisse pas grand chose à la gauche, c'est comme ça. La seule fois que c'est arrivé, c'était avec Mitterand, qui était au-dessus des partis, et qui faisait plus de droite que les autres. Surtout, il succédait à Giscard, un président nul, comme celui d'aujourd'hui, mais qui avait en plus le charisme d'une boîte de haricot, ce qui n'est malheureusement pas le cas de Gnafron, qui sera toujours devant au concours de beauté et de popularité que reste, au fond, l'élection présidentielle. Surtout face à Aubry ou Hollande... et Royal n'est plus crédible. Qui peut dire que, en 1995, Chirac n'a pas gagné sur le physique face à Jospin, franchement ?

La suele chose qu'on peut espérer, c'est que ça fera 17 ans qu'on a un président de droite, et 10 que la droite est au pouvoir. Le peuple va-t-il enfin ouvrir les yeux ? A un moment ça va finir par se voir, mais en 81 ça faisait 45 ans que c'était le cas... j'espère qu'il ne nous reste pas 35 ans à attendre...

C'est aussi la dernière ligne droite sur d'autres plans, plus personnels. Je voulais déménager cet été, mais pour l'instant c'est compliqué. Mais d'ici à l'été prochain, c'est un objectif. Tout comme changer de boulot, toujours à peu près dans le même domaine. Problème, la seule boîte qui semble m'offrir les garanties de faire ce que j'aime, des stats, des archives, c'est celle où je bosse déjà. Mais autre problème, cette boîte paie mal, me doit des primes en pagaille, et semble toujours sur la corde raide, et c'est usant. Alors, que dois-je privilégier ? La tâche en elle-même, ou le salaire, la sécurité de l'emploi ? N'oublions pas non plus que j'ai un CDI, ce qui n'est pas négligeable aujourd'hui. Bref, y a un choix à faire, et ce n'est pas dans ce domaine que j'excelle en général. Faudra miser sur le moins pire des deux... prendre un risque.

Y a aussi le marathon que j'ai commencé à préparer, ça y est. je ne cours plus deux mais trois fois par semaine, avec pour l'instant des séances plus courtes, mais ça ne va pas durer. Depuis dix jours, j'ai l'impression de courir tout le temps. L'excitation vient notamment du fait que je me demande sérieusement où est ma limite, jusqu'où je peux aller ? J'ai 36 ans, je n'ai jamais fait de sport de ma vie, et voilà que je me lance un défi tel que celui-là. Je rentre dans une pièce noire avec un mur au bout, mais malgré ma torche électrique Z, je ne sais pas quand je l'attendrait. Le mieux pour savoir, c'est de ne pas s'arrêter, on verra bien. Espérons qu'il n'y aura pas de meuble sur mon chemin pour me cogner un orteil ou un genou...

Et puis bon, sur le plan footballistique, va falloir que la France se qualifie pour un Euro qui s'annonce particulièrement nase, puisqu'il va se dérouler en Pologne et en Ukraine, alors qu'il aurait pu avoir lieu en Italie... ça aurait été plus simple pour aller voir des matches :p Et pour le PSG, va falloir confirmer les espoirs qu'un recrutement à 85 millions d'euros a fait logiquement naître. Pour l'instant c'est pas trop mal, mais quand on affrontera les gros et que la Coupe d'Europe viendra nous pomper de l'énergie, que les blessures s'accumuleront, c'est là qu'on verra si on est capable de jouer le titre. Parce que c'est mon rêve, un de ceux sur lequel je n'ai aucune prise : revoir le PSG champion, 18 ans après. Dix-huit ans !! C'est encore plus lointain que le dernier président de gauche, c'est dire. Et si y a une année ou ça semble possible, c'est celle-ci.

Je vous laisse.

samedi 13 août 2011

Paris Sous Golfe


Salut à tous,


Allez, un petit post foot. J'ai pris l'habitude de l'annoncer avant, comme ça je ne fais pas perdre de temps aux personnes que ça n'intéressera pas et qui sûrement autre chose à faire. Du coup, j'ai en gros un lecteur, que j'invite à ne pas m'abandonner sinon ce sera mon tour de perdre du temps :p

Donc, à moins que vous ne vous intéressiez absolument pas au foot, vous avez remarqué qu'il se passait des trucs à Paris. Début de juin, le club a été racheté par une société appartenant à la famille royale du Qatar. En général, ça veut dire que le nouveau propriétaire n'a qu'une notion limitée du principe de chèque en blanc ou en bois : ça n'existe pas là-bas. Du moins tant que le robinet à pétrole coulera, et que l'occident continuera de se shooter avec. Le jour où les gens arrêterons de prendre leur bagnole pour le moindre trajet, ou plus sûrement quand les derniers gisements se seront taris, ils se retrouveront grosjean comme devant, comme les autres. Mais d'ici là, on aura peut-être eu le temps de gagner la Ligue des Champions, qui sait ? Ensuite Mad Max pourra prendre la relève.

Le début s'est bien passé, dès l'ouverture du mercato, un peu avant la mi juin, on a acheté le buteur de Lorient, Kevin Gameiro, le meilleur buteur de Ligue 1 sur les deux dernières saisons (deux fois deuxième, en l'occurence), international et tout. Une très grosse recrue, obtenue pour environ 11 millions, et qui a pas mal planté durant les matches amicaux. Dommage qu'il ne l'ai pas fait face à son ancien club lors de la première journée... En attendant tout cela s'annonçait très bien, on parlait de Gervinho, Hazard, Gandhi... enfin que des pointures quoi.

Sauf qu'en fait les Qataris n'avaient pas encore signé, et donc Leonardo non plus. Leonardo, c'est un ancien milieu du club (96/97), champion du monde en 94 avec le Brésil, qui a marqué le club durant 14 mois, avec notamment ce match auquel j'avais assisté contre le Steaua Bucarest, quelques heures seulement avant qu'il ne signe au Milan AC, et durant lequel il avait juste adressé 4 passes décisives. Si vous avez le temps matez-vous le résumé, j'en ai encore la chair de poule. Surtout, il était sensé venir en temps que directeur sportif avec un rôle très important, notamment en matière de recrutement. Sauf que son arrivée a mis presque un mois pour se réaliser, et les transferts, qui devaient se faire grâce à son carnet d'adresse nettement fourni en Italie et au Brésil, avec.

Bon finalement Leo a signé, et une 10 jours plus tard la machine à chèque s'emballait. Trop tard pour bâtir un collectif prêt pour la reprise, malheureusement... En trois jours, on signait cinq joueurs, en plus de Gameiro, donc, et de Douchez, excellent gardien débauché gratos à Rennes. Une incongruité, mais c'était avant que le Qatar s'en mêle. Milan Bisevac (3,5 millions), international serbe de Valenciennes que Kombouaré voulait depuis un an et qui a un prénom splendide, Blaise Matuidi (10), de Saint-Etienne, pour moi le meilleur milieu défensif de France et international également (et au prénom déjà moins glamour), Jérémy Ménez (8, photo), encore un international, un milieu offensif ultra doué mais inconstant rapatrié de la Roma, Mohamed Sissoko (7), milieu défensif international malien, formé à Auxerre et passé par Valence, Liverpool et la Juve, régulièrement embêté par les blessures et au sujet duquel j'ai beaucoup de doutes, et enfin Salvatore Sirigu (3,5), troisième gardien de l'équipe d'Italie récupéré à Palerme, qui va faire probablement passer au pauvre Douchez une sale saison. Soit un total de 43 millions d'euros, déjà une sacrée somme, y compris au niveau européen, sans compter les bonus, mais qui allait doubler d'un coup.

Il a mis plus de temps à arriver, et on n'est pas près de le voir jouer, vu qu'il revient de la Copa America, que son pays, qui l'organisait, a quitté piteusement en quart de finale, et surtout de vacances. Mais Javier Pastore, en signant samedi dernier, quelques heures avant la défaite de son club contre Lorient (0-1), a fait sauter toutes les barrières, du moins en France, mais pas seulement. Plus cher transfert de l'histoire de la Ligue 1 avec 42 millions d'Euros, il en est aussi le plus gros de ce mercato dans le monde, et grâce à lui, le PSG est officiellement le club qui a le plus dépensé cet été, même si Barcelone (Sanchez, Fabregas) et... Malaga, ne sont pas loin derrière. Pour un club qui, depuis dix ans, déteste autant avoir la pression que Borloo aime la boire, ça ressemble carrément à du masochisme.

Parce que jamais encore, dans ce pays, un club n'avait eu autant de pression. En gros, si on écoute la presse, le PSG doit non seulement être champion, mais avec 30 points d'avance, en marquant 150 buts et en en concédant moins de 10, en baisant la bonne et en faisant le café. Pas le droit à l'erreur... enfin pas d'autre erreur.

On a aussi droit au scepticisme journalistique habituel, du genre "il a rien prouvé, il est surcoté", etc. Bon, il est trop cher, on est d'accord, mais c'est quand même un international argentin que tous les grands clubs européens voulaient, dont Chelsea. Et regardez ça, il m'a pas l'air si pourri que ça :



Évidemment, je suis le premier à dire qu'il y a trop d'argent dans le foot. Mais ce n'est pas spécifique au foot : il y a trop d'argent partout, surtout dans les domaines très populaires et qui brassent beaucoup de gens. S'il y avait de telles sommes dans le lancer de marteau, ça serait bizarre quand même non ? Il y a des acteurs, des chanteurs, des golfeurs, des tennismen ou des pilotes de formule 1 qui gagnent plus d'argent, mais on en parle pas, parce que ce ne sont pas des professions ringardes dans ce pays, contrairement au foot. Rajoutons qu'on parle surtout des salaires des footballeurs quand ils perdent, pas quand ils gagnent. Je brise donc ainsi un tabou en révélant que les champions du monde 1998 n'étaient pas payés QUE en petits LU. Et oui, c'est moche, mais c'est comme ça. Enfin, j'ajouterais que Pastore ne touchera pas 42 millions d'Euros, hein, c'est Palerme (encore), son ancien club. Lui ne touchera "que" 10 fois moins sur l'année...

Ce qui me fait surtout marrer, ce sont les réactions outrées des autres clubs, qui eux, il est vrai, vivent dans le monde réel, celui de la crise où même les clubs de foot sont contraints de se serrer la ceinture, avançant à coups de prêts et de transferts gratuits. Depuis des années, on se plaint que les clubs français n'ont plus de résultats en Coupes d'Europe, qu'ils n'arrivent plus du tout à concurrencer les Espagnols, les Anglais, les Italiens voire les Allemands, et alors que les Portugais ou les Russes s'apprêtent à nous passer devant, menaçant ainsi de plus en plus sérieusement notre troisième qualifié pour la Ligue des Champions. C'est la faute aux charges sur les clubs, aux impôts, que n'ont pas les autres clubs européens... pauvre petits clubs français. Monaco non plus n'a pas ces impôts, et l'ASM vient de descendre en Ligue 2... On oublie aussi que ces fameux clubs européens ont des stades splendides, un public nombreux qui achète toutes les conneries qu'on leur vend dans les boutiques, et qu'ils évoluent dans des pays à la culture foot nettement plus évoluée, où le foot n'est pas un furoncle culturel. En France, quand on a un stade neuf de 20 000 places, on fait la fête.

Et puis là, voilà, y a un investisseur qui arrive, le même genre de ceux qui commencent à faire de Manchester City, jadis la nain dans l'ombre du géant United, un gros d'Angleterre, ou celui à Chelsea, qui a fait d'un club anglais moyen un double finaliste de la Ligue des Champions. Au passage, on oublie également qu'il y a déjà deux milliardaires à la tête de clubs français : la famille Louis-Dreyfus (Adidas) à Marseille, et François Pinault à Rennes. Les deux se contentent depuis 10 ans d'éponger quand il faut éponger, mais ont bien du mal à justifier autrement leur arrivée dans le foot français. A Paris, il dépense, ce que tous les supporters de France rêvent pour leur club.

Je ne sais pas si ça marchera, vaudrait mieux parce que si ça ne marche pas, je ne suis pas sûr du tout que le club s'en remettra. Mais en attendant, le PSG a recruté que des internationaux, dont quatre d'Italie, a injecté 24,5 millions d'Euros dans le championnat de France, ce qui n'est pas rien, et a fait ce que tout le monde a envie de faire depuis toujours : faire enfin venir des stars en France. D'accord, ce sont des jeunes qui n'ont pas encore confirmé, mais quand même ! Aussi, quand je vois les Marseillais Anigo, Labrune ou Deschamps se pincer le nez alors qu'ils rêveraient de pouvoir faire la même chose (d'ailleurs ils l'ont fait, puisque Marseille a énormément dépensé en deux ans, 35 l'année dernière et 45 l'année d'avant...), ça me fait vraiment rire.

Quant à la réaction de Christian Gourcuff, après le match... là je me tape carrément les couilles par terre. D'abord, à noter le manque de classe de ce type, qui vient de battre un club et qui roule des biceps pour montrer à quel point il est tellement fort. J'ose pas imaginer Kombouaré, s'il avait gagné, enfoncer les Lorientais, en disant un truc du genre "de toutes façons ce sont des péquenots, normal qu'on les ai niqué avec leur recrutement albanais. Salauds de pauvres !" Qu'est-ce qu'il aurait pris... et ça aurait été mérité. Gourcuff, tout le monde a applaudi.

Ce mec, pourtant excellent entraîneur au flair remarquable et aux principes de jeu qui me parlent carrément, ne peut s'empêcher de donner des leçons aux gens, alors que sa seule tentative dans un club de plus gros standing, à Rennes aux débuts de Pinault justement, s'est révélé être un échec. Comparer la politique d'un club comme Paris, qui, par son statut de club de la capitale et par son histoire et son palmarès, comme Marseille ou Lyon aussi, se doit d'avoir un certain standing, des ambitions et des joueurs du même acabit, et Lorient, un club familial, sans moyen, qui ne peut qu'exister en s'appuyant sur la formation et un recrutement aussi malin que peut élevé... Comment peut-on être aussi bête ?

C'est un modèle qui existe dans tous les pays du monde, et dans tous les milieux du monde ! A partir du moment où il y a de l'argent, il y a un nivellement. Le jour où un mec du Golfe rachètera Lorient, comme ils ont racheté Malaga (!), et bien il feront la même chose, et y aura pas beaucoup de supporters qui changeront boutique. Moi aussi, je voudrais que le PSG s'appuie sur ses jeunes - ce qu'il fait d'ailleurs, y en avait deux de titulaires samedi dernier, dont un international -, et déploie un jeu qui fait rêver le monde. Mais à part le Barça, personne n'y arrive. Tous les autres grands clubs européens forment de très bons jeunes, mais n'en font jouer qu'un minimum - les autres clubs du championnat en profitent toujours -, et recrutent aussi des stars tous les ans. Vous imaginez le Real avoir la même politique que Lorient ? "Bon, grâce à nos centaines de milliers de socios répartis dans le monde entier, nos sponsors, nos droits télés et (aussi) nos trophées, on est absolument blindés de thunes, en plus, grâce à notre histoire unique au monde n'importe quel joueur tuerait pour porter notre maillot, mais non, on va plutôt recruter malin, des joueurs de deuxième division, des mecs revanchards genre Aliadière parce qu'ils sont gratuits, parce que sinon Christian Gourcuff il va être jaloux". Ah ouais, c'est crédible, faut reconnaître.

Surtout, si le père de Yohan - qui a cautionné le départ de son fils à Lyon pour 24 millions d'Euros... - veut vraiment qu'il n'y ait plus d'argent dans le foot, qu'on ne vende les joueurs qu'en s'échangeant des bisous, projet auquel, s'il existait, je participerais volontiers, autant qu'il rende les 11 millions qu'on lui a refourgué pour Gameiro. Qu'est-ce qu'ils doivent lui paraître sales !

Je vous laisse, et allez Paris demain à Rennes... j'aime bien les Bretons, mais y a des limites.

samedi 27 décembre 2008

Vive l'INA


Salut à tous,

Hier soir, tandis que je bossais comme un damné afin de fournir à la France, au Monde même, l'essentiel de l'actualité footballistique qui lui manque tant pour tourner rond et vaincre cette terrible crise, à 500 kilomètres de là, mon Amour se baladait sur le merveilleux site de l'INA. C'est ainsi qu'elle a trouvé des vidéos assez drôle, notamment des vieux reportages avec Yves Mourousi ou Georges de Caunes, principalement sur le foot et en particulier les Verts et du PSG, le club dominant et le club débutant dans les 70's.

Sur les Verts, la vidéo date de 1977, au moment du match aller de l'ASSE face à Liverpool, le futur meilleur club du monde (1-0 pour les hommes de Herbin, défaite 1-3 au retour). Ce qui est drôle, selon moi, c'est d'entendre Georges de Caunes, unanimement considéré comme un des grands journalistes de son époque, débiter des conneries énormissimes sur un ton particulièrement assuré et absolument pas remis en cause par ses voisins. Il compare ainsi les footballeurs, qui faisaient déjà partie des gens les mieux payés et que le populisme ordinaire traîtait déjà de "trop payés", comme s'ils touchaient ces salaires certes mirobolants pendant 40 ans, et qu'ils les touchaient tous en plus, il les compare donc, d'une voix brisée par l'émotion, à des "ouvriers", qui en ont la conscience, et qui jouent le "destin d'une société sportive". Complètement impossible d'entendre un tel discours aujourd'hui. Un grand moment.



Ensuite, il parle des supporters de Liverpool, en affirmant que les "Anglais de Liverpool sont des gentleman (sic)". C'est ainsi qu'ils tueront des dizaines de personne au Heysel et à Hillsborough dans les années 80, entraînant la suspension des clubs anglais en Coupe d'Europe pendant cinq ans, mais ça, le bon Georges ne pouvait pas l'imaginer de la part de "gentleman (sic)".

L'autre vidéo est de 1971 je pense, et évoque les débuts du PSG, une quinzaine d'années après la chute du mythique Racing Club de France. Grâce à l'aide de personnalités de l'époque (Bellemare, Belmondo, RTL...), qui trouvaient lamentable qu'il n'y ait pas de football de haut niveau à Paris, et grâce à un fusion avec le Paris FC, le PSG est parti de la Ligue 2 en recrutant quelques têtes de gondole, notamment les internationaux Rostagni et Djorkaeff (Jean, le père de Youri) pour monter en première division. Mais au terme d'une affaire fumeuse, le Paris FC a tout récupéré et le PSG s'est retrouvé en troisième division avec plus de joueurs, hormis les amateurs ! Il est remonté aussi sec et, depuis 1974, il n'est plus redescendu, c'est la meilleure série en cours depuis la descente de Nantes en 2007, après 44 années de présence consécutives.



Quand on voit ce qu'est devenu le club depuis, je trouve ce reportage vraiment touchant, j'ai toujours apprécié assister aux débuts d'un truc qui deviendra grand. C'est sans doute pour ça que j'aime l'Histoire, et les émissions qui traîtent des débuts d'un artiste, d'une personnalité...

Je vous laisse.

lundi 22 décembre 2008

Damned


Je vous l'avais pas dit ? Et si, je vous l'avais dit. J'aurais préféré avoir tort, j'ai tenté le diable et une fois de plus, parler en bien du PSG lui a porté malheur. Un match maîtrisé avec de jolis buts, dont un refusé injustement, deux autres offerts gentiment aux Ch'Tis pour qu'ils nous lâchent la grappe cinq minutes, et voilà comment on rate le podium. Je me serais tu, je n'aurais pas regardé les buts de Twente en boucle... qu'on ne vienne pas me causer de rationalité parce que là, ça ressemble de plus en plus à un théorème mathématique. Je suis condamné à ne jamais me réjouir quand le PSG va bien. C'est dur.

A bientôt.

samedi 20 décembre 2008

Paris et Sosies


Ah, ça fait plaisir. D'accord, si demain Valenciennes ne perd pas au Parc j'aurais l'air malin avec ce post, mais bon c'est parfois pesant de devoir continuellement se retenir par pure superstition. Et oui, je suis comme ça, je ne crois ni en Dieu, en l'horoscope ou même les échelles sous lesquelles il faut éviter de passer, mais sur le PSG, je suis un psychopathe. Il faut dire que dès que si j'ai le malheur d'affirmer que mon club de coeur va gagner un match, en même de dire qu'il en a gagné y a pas longtemps, il perd derrière. C'est une vérité universelle, mille fois vérifiée, comme la beauté des pyramides d'Egypte ou les objectifs chiffrés de Brice Hortefeux. C'est dingue, mais c'est vrai.

Mais bon voilà, je vais en parler quand même, je prends le risque. Je vous prends à témoin, si le PSG perds ce week-end, vous saurez que j'ai raison. Et s'il gagne, et ben ce sera pour la prochaine fois, voilà.

Ca fait plaisir, ça fait zizir, clairement. Ce match d'hier, contre le FC Twente qui écrase tout le monde dans le championnat des Pays-Bas (10 buts marqués en deux matches) et qui avait éliminé l'excellent Stade Rennais en tour préliminaire, avant de devoir se coltiner Marseille au prochain tour, a apparemment été un régal. Vous vous rendez compte que même l'Equipe est allé jusqu'à affirmer que cette première partie de saison du sujet de rigolade favori des Français était une réussite complète. Un peu comme si le Figaro élisait Olivier Besancenot personnalité de l'année. En tous cas, c'est pas une bonne nouvelle pour le moral des ménages.

C'est drôle parce que finalement, il n'y a pas de raisons pour expliquer que le PSG ait gagné autant de matches en 18 rencontres que lors de toute la saison dernière. Même entraîneur, même gardien, Landreau, au fond du trou l'an passé, même défense moins Yepes, un véritable taulier parti paufiner son art de faire faute dans la surface en lousedé à Vérone, remplacé par Sammy Traoré. Ce dernier avait été prêté l'an passé à Auxerre après une première saison qui avait fait rigoler tout le monde. Et là, c'est un patron, va comprendre. Les changements ont eu lieu au milieu avec l'arrivée de Makelele, 36 ans dans deux mois, Giuly, qui joue finalement en attaque, et Sessegnon, un des meilleurs joueurs du championnat, certes, mais qui jouait au Mans et donc que personne ne connaissait, même au Mans. Enfin, en attaque, Luyindula, fantômatique depuis des mois, était rejoint par Hoarau, Havrais qui découvre la Ligue 1, et Pancrate, de retour d'un prêt faramineux à Sochaux (1 but), devaient compenser les départs des deux meilleurs buteurs du club l'an passé, Pauleta et Diané. Pas gagné.

Logiquement, ça devait être une nouvelle année de purge. D'ailleurs, le PSG a longtemps traîné au milieu avant d'accélérer ces dernières semaines. La défense, logiquement en bois, est la 3e de Ligue 1. L'attaque marque pareil qu'avant, un peu plus même sur les derniers matches. Incompréhensible, que je vous dis. Mais savoureux, terriblement savoureux.

Enfin, pas pour tout le monde. Par exemple, depuis que le club est venu marquer 4 buts au vélodrome pour la première fois depuis toujours, les supporters marseillais sont calmes. très calmes. Y a encore un match retour au Parc, ils pourront se refaire et chambrer comme si leur vie en dépendait, mais en attendant, c'est reposant. On entends également moins les Bordelais et les Lyonnais. Et croyez-moi, quand vous bossez dans la rédaction d'un média sportif, vous appréciez ces rares moments.

J'espère juste que ça durera, et qu'on gagnera quelque chose à la fin.

Je vous laisse.

PS : au fait, ce soir, le Boumsong blanc a gagné la Star AC, c'est énorme.













Pourtant, le Drogba féminin était favori.

jeudi 11 décembre 2008

Une bonne idée de cadeau pour votre ennemi préféré


J'aime le PSG.



Nooon attendez, ne cliquez pas ailleurs, la suite est intéressante, voire drôle, promis juré !!!

Je disais donc que j'aimais le PSG, je le soutiens autant que mes modestes finances le peuvent. depuis 18 ans maintenant, et ce n'est pas près de changer. Mais quand, sur le site du club à l'instant, je suis tombé sur ça :


Le jeu de pétanque PSG

Boutique 10/12/08 14:06

Mercredi matin au Camp des Loges, Obut a offert à l'ensemble de l'effectif du PSG un jeu de boules de pétanque personnalisé à leur nom. Les joueurs ont ensuite dédicacé les cadres collectors 2008-2009.

Découvrez dans les boutiques du PSG le jeu de boules de pétanque Obut à l'éffigie du club de la capitale. Le cadeau idéal pour s'amuser en vacances, tout en restant proche du club de son coeur.





... j'ai failli tomber de mon fauteuil de rire. C'est typiquement le genre d'aberration que seule notre capitalisme préféré peut pondre. Regardez un peu la tête convaincue de Makelele... Après ça, on attends avec impatience la choucroute "Girondins de Bordeaux", les merguez "FC Metz" ou les tapas "Spartak Moscou", tant qu'on y est. Extraordinaire.

Je vous laisse, et bonne pétanque.

samedi 27 septembre 2008

La montagne ça gagne trop


Et voilà. L'embellie aura duré quoi... un mois ? On aura été respecté un mois. Le PSG était troisième, Landreau arrêtait tout, Bordeaux perdait au Parc, Kezman et Hoarau marquaient, Giuly dribblait... bref, le PSG était un gros club comme on en voit partout en Europe et dans le monde, qui gagne des matches, joue le haut de tableau et, à défaut d'être aimé par le plus grand nombre, était au moins respecté, traîté à égalité avec ses autres congénères (Marseille, Bordeaux, Lyon...). Mais là, on est revenu aux saisons précédentes.

Une défaite face à Grenoble... exactement ce que je ne voulais plus vivre. Le genre de trucs affreux qui me font vraiment envie de ne plus m'intéresser au foot. A ce sport ou n'importe qui bat n'importe qui, ou on ne peut pas bâtir un club tranquillement. Ou des guignolos complets comme Grenoble peuvent venir gagner au Parc, chez une équipe pleine d'internationaux. Des guignolos, oui, car composée exclusivement de types qui n'ont jamais réussi au plus haut niveau, voire simplement au haut niveau. Des vieux défraîchis (Flachez, Jemmali, Wimbée, Batlles), des has-been (Courtois, Moreira) voire des mecs qui ne s'étaient jamais montré capables de marquer ailleurs qu'en Ligue 2 (Akrour).

Je veux dire, c'est vraiment difficile d'être supporter de ce club. Vraiment, vraiment très difficile. Difficile à supporter. On bat Bordeaux, on gagne à Monaco, à Caen, on sent qu'il y a quelque chose dans cette équipe... et puis voilà. On perd face à Grenoble. GRENOBLE. Qui n'avait jamais joué contre Paris. Qui restait sur 45 ans sans jouer en Ligue 1. Grenoble, que je supportais en Ligue 2, parce que je trouvais qu'ils avaient une équipe bâtie pour monter. L'année d'avant c'était pareil pour Caen, et comme récompense les Normands avaient gagné au Parc, eux aussi. Je crois que je vais arrêter de souhaiter du bien aux gens moi... alors je l'affirme, cette année en Ligue 2, je ne supporte personne, d'ailleurs je souhaite qu'il n'y ai pas de club promu cette saison, je l'annonce devant vous. Je voulais encourager Montpellier, qui est depuis un moment à l'étage inférieur, ben si c'est pour qu'il vienne gagner à Paris l'an prochain, zobi.

Enfin bref, désolé pour ce jet de haine à chaud... c'est juste que c'est dur à encaisser ce genre de trucs. Tu y crois, tu te dis que ça a changé, qu'on va enfin vivre une saison tranquille, sans se faire charier dans tous les sens et par n'importe qui, même (voire surtout) les moins compétents... encore raté. Allons-y pour une nouvelle année galère de merde.

C'est terrible parce que franchement, depuis le début de la saison je la ramenais pas, je suis pas du genre à beaucoup chambrer quand ça va, parce que je sais ce que c'est de subir les vannes niaises sur le PSG quand ça va mal... Des fois je me dis que je devrais me la jouer à la Marseillaise... vous savez, ces mecs qui la ramènent dans toutes la situation, qu'ils perdent ou qu'ils gagnent. Ils s'en foutent, ils ont les médias et l'opinion avec eux.

Kezman, qui est prêté et qui deviendra définitivement parisien si le club se maintient, n'est du coup pas sûr du tout de le rester ! Pour cela il faudrait qu'il marque plus... au boulot en ce moment je m'occupe de la saison 2003/2004 aux Pays-Bas, ou Kezman marquait plus d'un but par match... ça lui dirait pas de faire pareil ? Ce serait extra, merci. Parce que là, on en est à 4 buts en 7 matches, c'est quand même très faible...

Je vous laisse.

mercredi 6 août 2008

Back to black


Salut à tous,

Je fais une pause dans le récit de mes vacances. Celui du troisième jour est dans les cartons, il est entamé, mais c'est long et... fallait que je parle d'autre chose.

De foot.




Déjà il fait plus froid, non ? Un vent glacial vient faire frissonner les fenêtres. N'est-ce pas un loup affamé qu'on entends dans la campagne ? On allume des bougies mais les jointures mal positionnées des murs de la cabane les éteignent systématiquement.

Bref, je suis tout seul. Tant pis, vive la solitude ! C'est encore le meilleur moyen d'être libre.

Vous n'êtes pas sans savoir, sinon vous vous seriez arrêtés au mot "foot", que le championnat de France reprends ce week-end. Comme d'habitude, les médias rivalisent d'originalité pour désigner les favoris et les challengers de la compétition : les trois premiers de l'an dernier. Ah ça, citer Valenciennes ou Toulouse, faut être gonflés... Ah si quand même, y en a qui osent avancer le nom du PSG. Elle est bonne celle-là ! Sans doute pour mieux pouvoir s'en moquer à la première défaite...

Le PSG qui entame cette saison de la pire des façons : déplacement à Monaco, réception de Bordeaux, puis deux déplacements, à Sochaux puis Caen. S'il s'en tire avec trois points sur cette période, on pourra considérer qu'il a réussi ses débuts. En tous cas, ce sera mon cas. De toutes façons, on ne pourra pas se contenter d'une place dans la première partie de tableau : quand le PSG finissait 9e, on parlait déjà de saisons désastreuses... il doit être en haut, sinon il ne peut pas être tranquille. Pas le choix !

Problème, même si ce n'est le cas de personne, je considère le recrutrement du PSG comme catastrophique. D'accord, Séssegnon et Hoarau, c'est pas mal. Comme ceux de Landrin ou Bourrillon, c'était pas mal aussi. Ca s'annonçait bien. On a vu le résultat, malheureusement.

Et puis y a Giuly et Makélélé, 32 et 35 ans. Ils sont trop vieux, cramés, on ne construit pas avec des vieux, bordel ! Moi ça me déprime, complètement. Marseille s'était planté avec Lizarazu, Bordeaux pareil avec Micoud... et le PSG y arriverait ? Des ailiers droits aussi forts à 33 ans qu'à 20, j'ai rarement vu ça moi, vous je sais pas... Ca coûte cher en salaire, et c'est trop vieux. Oui ils ont mon âge ! Justement ! C'est bien ce que je dis, c'est trop vieux !

J'espère me tromper, évidemment... dans quatre matches, on aura déjà une idée de ce que cette équipe, qui n'a toujours pas remplacé Yepes derrière, peut donner.

A plus pour la suite de mes aventures navarraises !