Affichage des articles dont le libellé est Souchon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Souchon. Afficher tous les articles

jeudi 8 décembre 2011

Radio Gaga

Salut à tous,

Imaginez une soirée entre amis. Vous êtes là, une demi douzaine d'inséparables, de très diverses origines mais qui ne manquez jamais de faire chauffer vos zygomatiques dès qu'une bonne table parvient à vous réunir. Ou même, pas besoin de table, juste quelques chaises, un fauteuil un peu défoncé... on a tous un groupe d'amis comme ça, non ? En tous cas, vous n'en avez certainement pas un aussi bien que le mien. Bref, je digresse.

Donc voilà, vous éventrez un paquet de gâteaux apéros, vous étêtez quelques bouteilles de coca light ou de jus d'orange (oui nous on est comme ça, on reste sobres tout en déconnant quand même, même si certains d'entre nous n'ont pas encore complètement renoncé à l'alcool :p) et puis voilà, ça parle de tout et de rien, suivant un conducteur complètement foireux, sautant des problèmes de boulot à ceux de couples, la garde des enfants ou l'actu. Et puis tout d'un coup, l'un des convives, soudainement touché par un doigt divin, élève la voix, et sort une vanne absolument hilarante. Suivant le thème de la discussion, ça peut être un truc tout simple, genre "tout comme Jean-Claude !", ou une longue tirade qui commence comme une phrase ordinaire et qui soudain part en vrille, ce qui crée un effet comique à double tranchant : ou vos compères sont réceptifs, voire habitués à ce genre de trucs de
votre part, et ça marche très bien, soit personne ne comprends et vous passez pour un con pour le reste de la soirée. Le métier de vanneur en chef, c'est risqué, vous êtes toujours sur un fil. Mais tant que vous enchaînez les pas réussis, c'est vraiment enivrant.

BREF, donc voilà, Jean-Michel, qui d'ordinaire est si terne, si peu inspiré, sort une inhabituelle vanne hilarante, qui se fait se tressauter toute l'assemblée. Et maintenant, imaginez que, assises derrière vous, une trentaine de personnes se marre également, applaudissant la saillie et se regardant entre eux tellement ils sont content d'être là. Sauf que la soirée continue comme si de rien n'était, pendant deux bonnes heures.

Et en plus, vous êtes payés pour ça. Imaginez, hein.

Et bien, c'est ça être chroniqueur chez Ruquier. Une soirée entre amis, mais en public. D'ailleurs, ils continuent de balancer des conneries durant les coupures... mais leurs discussions ne diffèrent pas vraiment des nôtres... "ohlàlà j'adore la dernière pub Renault, celle qui se moque de la pub Volkswagen..." "Purée j'en peux plus de leur histoire de triple A..." Waw, les stars comment c'est trop différent de nous :p

Je suis allé les voir mardi matin, à Europe 1, enregistrer "On n'est pas couché"... euh non, "On n'demande qu'à en rire"... "On a tout essayé"... ah non merde, attendez... "On attends le bus" ? "On est pas bien là ?" Attendez, ça va me revenir... "On arrive quand ?" Non ça c'était moi quand j'étais gosse... ah oui, "On va s'géner !" Piouf, excusez ce moment d'égarement, mais faut avouer qu'au niveau titres d'émission, il se pose là quand même, difficile de faire plus original. Faut juste garder le "On" du début, pour bien insister sur le concept de "Bande à Ruquier" j'imagine, et ensuite tu mets n'importe quoi derrière, et ça marche, bing 25 % d'audience minimum. C'est pas compliqué la télé, coco.

En l’occurrence là, c'est plutôt de la radio, ce qui explique les tronches de déterrés des chroniqueurs payés pour nous faire nous gondoler ce matin. L'adorable Michèle Bernier et l'imbuvable Caroline Diament (qui arrive sous des applaudissements trop peu nourris à son goût, et qui nous engueule pour ça, genre c'est Lady Gaga, non mais je rêve...) débarquent avec des tronches à inspirer Picasso, équipées de valises sous les yeux prêtes pour un trip de trois mois au Pérou. Même chose pour Bigard, nettement plus sympa avec le public que l'autre branquignole, alors que de son côté, il pourrait carrément jouer la star. On a également le droit à Steevy, qui heureusement ne parlera pas trop, sauf lorsqu'il comparera l'invité mystère (Alain Souchon) à... merde, comment elle s'appelle l'autre folle de la mode là, avec le palmier sur la tête... ah oui, Sonia Rykiel (merci Google), et Olivier de Kersauzon, plus souvent penché sur son téléphone qu'autre chose. Il a fière allure, le grand aventurier de la mer, à tripoter son Nokia toutes les trois minutes comme un vulgaire collégien. Ah oui, et il tripotait Caroline Diament aussi. Ils sont vraiment affamés, ces marins.

Avant cela, Ruquier nous aura sorti son speech habituel : on ne souffle pas, on ne discute pas, soyez dynamiques, mais ensemble. Oui donc si je sens comme une vague de dynamisme me saisir les tripes, je vérifie d'abord autour de moi si mes voisins ressentent la même chose avant de la laisser s'échapper, c'est ça ? Les doigts dans le nez, le métier de public. L'avantage, c'est qu'à la radio, même si c'est filmé, ils ne mettent pas les jolies filles au premier rang, comme à la télé. Du moins, pas encore. En même temps, j'ai bien compté, je crois qu'il y avait deux jolies filles dans le public, dont une à côté de moi d'ailleurs, pas évident de constituer un premier rang avec ça. Par contre, toute une rangée de mamies, c'était largement faisable.

Je sais pas si vous vous souvenez, j'y étais allé en avril 2009, et je l'avais raconté ici. C'était dans le même studio Merlin, et pour y aller vous montez un escalier, et passez devant d'autres studios plus petits. Enfin bref, je l'ai déjà raconté ça. Sauf que maintenant ça commence plus tôt, 15h30 au lieu de 16, et qu'il n'y avait pas d'invité mystère... j'avais peur de tomber sur un invité dont je me foutais royalement, et en fait je pouvais difficilement rêver de mieux, avec Alain Souchon, mon idole dans la chanson française.  J'ai pas réussi à me prendre en photo avec lui, dommage. Par contre, j'avais deviné son identité 10 minutes avant tout le monde, tranquille quoi...

Ce qui est fou, c'est que l'enregistrement dure vraiment 2h30, de 9h30 à midi, comme la durée de l'émission, sauf qu'au montage ils enlèvent presque une heure, juste pour caser les infos, trois chansons et les pubs, surtout...

Manque de bol, les quelques photos que j'ai pu prendre sont prisonnières dans mon téléphone dont la dos est coincé depuis des mois... en même temps, des photos floues d'Alain Souchon ou de Michèle Bernier, c'est pas indispensable si ? :p

Je vous laisse.

mercredi 24 décembre 2008

Ouin ouin ouiiiiiin


Le Bagad De Lann Bihoué


(Alain Souchon)

Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Pas d'attaché-case quand t'étais p'tit,
Ton corps enfermé, costume crétin,
T'imaginais pas, j'sais bien.
Moi aussi j'en ai rêvé des rêves. Tant pis.
Tu la voyais grande et c'est une toute petite vie.
Tu la voyais pas comme ça, l'histoire :
Toi, t'étais tempête et rocher noir.
Mais qui t'a cassé ta boule de cristal,
Cassé tes envies, rendu banal ?
T'es moche en moustache, en laides sandales,
T'es cloche en bancal, p'tit caporal de centre commercial.

{Refrain:}
Tu la voyais pas comme ça frérot
Doucement ta vie t'as mis K.-O.
T'avais huit ans quand tu t'voyais
Et ce rêve-là on l'a tous fait
Dentelle première et premier chapeau
C'est pas toi qui y es
C'est pas toi qu'es beau
Tambour binaire et premier sabot
C'est pas toi qui y es
C'est pas toi qu'es beau
Dansant Quimper ou Landemau
C'est pas toi qui y es
C'est pas toi qu'es beau
Soufflant tonnerre dans du roseau
C'est pas toi qui y es
Dans le bagad de Lann Bihouë

Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Tapioca, potage et salsifis.
On va tous pareils, moyen, moyen...

La grande aventure, Tintin,
Moi aussi, j'en ai rêvé des cornemuses.
Terminé, maintenant. Dis-moi qu'est-c' qui t'amuse ?
Tu la voyais pas ici, l'histoire.
Tu l'aurais bien faite au bout de la Loire
Mais qui t'a rangé à plat dans ce tiroir,
Comme un espadon dans une baignoire ?
T'es moche en week-end, tes mioches qui traînent,
Loupé capitaine, bateau de semaine d'une drôle de fête foraine.

{Refrain}



Joyeux Noyël à tous !

samedi 20 décembre 2008

Dans l'Bagad de Billouéééé


Salut à tous,

L'autre fois je voulais écrire un post sur Souchon mais la position pour le moins incongrue de mon moral à l'époque (dans mes chaussettes, au chaud certes mais particulièrement inutile) m'avait fait changer d'avis. Il n'est pas vraiment remonté depuis mais enfin bon, on va le faire quand même, comme ça ce sera fait, hop hop hop, emballé c'est pesé.

Vendredi, j'ai découvert son
site, absolument formidable. Dès le départ, vous êtes accueillis par le maître de maison, comme tous les artistes devraient le faire avec leurs fans plutôt que de les laisser dans le noir à chercher ce qui les intéresse sur des sites mal foutus. Perso, chuis resté 3 minutes sur l'accueil rien qu'à le regarder faire le con avec son âne, et le voir râler parce que on n'a toujours pas cliqué.

Ce type est drôle, ce type est fin, intelligent, et quand il disparaîtra, son oeuvre deviendra aussi importante que celle de Gainsbourg ou Brel. Sous ses airs de vieux qui s'assume pas vu qu'il se ballade en jean et qui se fout de tout, il a sorti très peu de morceaux qui n'étaient pas engagés. Allez voir dans ses vidéos, y a un grand nombre de ses clips, il y est drôle ET toujours un observateur affiné et mélancolique du monde si bancal qui nous entoure. Ses dernières perles, "
Putain ça penche" (sur les marques et la mode), "Parachute doré" (pas besoin de décrire), "Et si en plus y a personne" (les religions) sont du même niveau que "Poulailler Song" ou "Le Bagad de lann Bihoué", "L'amour à la machine" ou "Foule sentimentale", ou il parle de la vie quotidienne, fade au possible et artificiellement animée par la télé. Même "J'veux du cuir", ou il réclame "des gros seins des gros culs, ahah" (là je vais avoir du clic, c'est sûr, c'est bon ça coco) dénonce, quelque part, le showbiz qui n'aime pas trop que les artistes cassent leur image, "ce serait dommage d'être au chômage à mon âge".

Mais y aussi d'autres chansons sans prétentions ni analyses sociologiques (quoique) mais qui sont des classiques comme "Y a d'la rumba dans l'air", "Bidon", "Quand j'serais KO", "Carrément méchant" ou "j'ai 10 ans". Incontournables.

Moi je l'aime ce mec, voilà. Il a jamais fait de concessions, toujours écrit ce qu'il voulait, si ça marche c'est bien, sinon on fait autre chose, il passe à la télé s'il veut et vend autant, voire plus, que ceux qui donneraient un bras pour passer chez Cauet, et il a toujours pondu des textes de malade. Et, même quand Voulzy lui écrit pas ses musiques, ses paroles sont toujours bien habillées par des musiques simples, parfois enfantines, comme le site d'ailleurs. Amatrices d'hommes sûrs d'eux et mûrs, repassez. C'est bon de savoir qu'on peut se laisser aller, ne pas chercher à être le mec viril de l'année, et être quand même crédible.

Je vous laisse.

lundi 1 décembre 2008

Vague à l'âme


Salut à tous,

J'ai toujours plein de trucs à raconter. Quand je ne suis pas chez moi, je me dis tout le temps "ah ouais, faut que je parle de ça, et puis de ça" et puis je le fais pas parce que j'ai pas le temps, ou alors je fais autre chose, ça me sort de la tête...

Là par exemple, je regarde un reportage sur un des mes chanteurs préférés, Alain Souchon. Un type simple, drôle, intelligent, que peu de monde a égalé, même Benabar ou Delerm, dans l'art de raconter la vie quotidienne. Un poête qui n'a jamais fait de concession, qui a jamais transigé avec sa tronche en biais et sa coupe de cheveux qui causerait une syncope au coiffeur de la Star Ac... Un mec qui a toujours raconté ce qu'il voulait, et puis voilà... Des chansons comme "C'est comme vous voulez", "Poulailler song" ou "Foule sentimentale" me parlent carrément. Et puis en fait, j'ai pas envie.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai pas la pêche du tout en ce moment. Socialement, c'est assez désert et cahoteux, en fait c'est un peu... entre-deux, en transition. Il se passe un truc, ou plusieurs trucs, ça cause pas mal, mais comme souvent dans ces cas-là, je capte pas grand chose à tous ces trucs de grandes personnes. Et à ce sujet, je suis très inquiet pour l'avenir, et je stresse, ce qui n'est pas dans mes habitudes du tout. Je ne stresse jamais, je me fous toujours un peu de tout ce qui concerne la vie quotidienne, tant que j'ai des amis avec qui je m'amuse... du coup là, c'est un peu compliqué, et je stresse. Ca fait bizarre.

Professionnellement, c'est souvent fatiguant mais comme c'est un bon job, que je passe beaucoup de temps chez moi et que je suis payé pour regarder du foot, même des Nancy-Grenoble, je ne vais pas me plaindre. Simplement, si le boulot en lui même se passe bien, j'ai fait une connerie - je sais pas comment j'ai fait, mais je l'ai fait, pas de doute, à moins d'un miracle désormais... - et bon, voilà, c'est pas méchant et en même temps, ça craint, et ça fait chier. T'as beau vouloir passer pour le mec qui en a rien à foutre de l'avis des autres, quand tu passes pour un con au boulot, ça fait suer quoi, y a rien à faire.

Si je stresse rarement, j'ai le blues souvent. Mais pas à ce point-là. Ca arrive logiquement quand les trucs comme ça arrivent en même temps, en rafale. Si ces trucs étaient arrivés à la suite, bon ben je les aurais géré tranquillement quoi, j'aurais pas fait attention. Ca arrive à tout le monde des petites conneries dans ce genre là, et puis franchement c'est pas bien méchant. Mais, là, quand t'en es à chercher la branche à laquelle te racrocher, tu te dis que t'es mal, même si c'est pas toujours le cas.

Ca va allez hein, je dis ça au cas ou vous auriez la gentillesse de vous inquiéter pour moi, c'est trop, fallait pas.

Je vous laisse :)