samedi 27 juin 2009

Not secret orgy


Salut à tous,

Hier soir, j'ai eu l'équivalent d'une soirée de beuverie. Souhaitant noyer ma tristesse de passer ce we seul en tête avec mon ordi et l'interface de footballdatabase, déstructuré du cerveau par une journée de boulot harassante et quelques heures de sommeil de retard, et répondant peut-être aussi à l'appel de ma profession présumée, le journalisme, j'ai regardé Secret Story.

Oui oui, je ne vous mens pas, j'ai regardé ce qui est sans doute aucun la figure de proue de la quète de sens que TF1, la chaîne la plus regardée d'Europe paraît-il, nous promet depuis dix ans, une émission qui fait passer l'Île de la Tentation pour un documentaire d'Arte sur la guerre Russo-Japonaise de 1905, et la météo pour un film de Jean-Luc Godard. Mais il fallait que je sache avant de causer. Je ne pouvais pas être crédible en critiquant cette émission si je ne l'avais pas regardée. Dont acte.

D'ailleurs je ne l'ai pas vraiment regardée, j'ai surtout écouté. En fait je l'ai regardée comme je regarde un match pendant un live, c'est-à-dire en regardant surtout mon ordi. Pas sûr que j'aurais survécu si j'avais vraiment regardé. Mais objectivement, Benjamin Castaldi en radio, c'est encore plus bon. Benji, comme ils l'appellent tous, qui est la preuve que si le talent se transmet entre génération, il se tari aussi, parfois. Là, je crois qu'il ne reste plus grand chose de celui de Montand et Casque d'Or. Le Castaldi a des fiches, énormes en plus, j'imagine déjà les mots écrits très grands dessus, voire des images, sans parler de l'oreillette, mais il en massacre un sur deux quand même. A ce niveau, Krazucki c'était Maître Capello.

Alors, pour en venir à ce qui nous réunit aujourd'hui, Secret Story est une émission ou l'intérêt assumé, voire même revendiqué, du jeu est d'être vulgaire, anti démagogique et, bien entendu, complètement retardé mentalement. Pour preuve, dans un des résumés de la semaine, la voix off assure que lorsqu'une des filles annonce que le Premier Ministre Français s'appelle François Fillon, c'est un exploit POUR SECRET STORY. Quand je vous dis que c'est assumé ! De même, lorsque Castaldi présente celui qui est censé avoir le QI d'Einstein (en ce moment même alors, hein, ou alors quand il tirait la langue sur la photo...), le fils de Jean-Pierre nous lance un "On le déteste déjà !" sorti tout droit de son coeur et de son complexe - bien compréhensible - d'être un débile caractérisé. L'autre, pour prouver qu'il est intelligent, sort un mot de plus de quatre syllabes et qui n'a aucun rapport avec la question que Castaldi est parvenu tant bien que mal à lui adresser. Ce dernier fait alors "Quoi Quoi ? Intello rachidien quoi ? Excusez-moi, j'ai pas le QI d'Einstein moi !" T'inquiète pas, y avait rien à comprendre.

Bien sûr, il y a une cargaison effarante de blondasses toutes aussi à vomir les unes que les autres, et avec toutes un accent du sud, même la soit-disant Lilloise. Vu son look, si elle se balade un jour sur la Grand Place, le Beffroi s'effondrerait de lui-même. D'ailleurs, à mon avis, en bientôt dix ans, un bon tiers de la population féminine niçoise est déjà passé entre les mains grasses et griffues de la télé poubelle. Et c'est pas fini, parce qu'ils font rentrer autant de gens dans la maison qu'ils en excluent.

Une des blondasses a apparemment déjà montré l'essentiel de son anatomie - à part le haricot qui se balade derrière sa blondeur - au moins une quinzaine de fois, puisque la prod, ou plutôt la Voix, a eu l'idée tout à fait dans l'ambiance de ne créer qu'une seule douche, mixte donc, et complètement ouverte ! Mais rassurez-vous, la concernée - qui ne pouvait s'appeler que Cindy - n'a pas besoin de ça : dans la piscine, où se balader sans soutif n'est pas obligatoire a priori, on y a droit aussi. A noter les ridicules petits "bip" visuels que la prod se voit contraint de poser sur ce que le public familial ne saurait voir. Ouf, on a failli passer dans le porno...

Le reste du casting est prodigieux : un sosie de Vincent McDoom, des gigolos, des médiums, des Kens au brushing scientifiquement étudié... tout ce que la prod a pu récupérer à la sortie du plateau de Delarue.

Et puis y a les missions, destinées uniquement à foutre une ambiance épouvantable dans la maison. J'avais lu que l'an dernier on avait demandé à un mec - qui avait accepté - de faire croire à la fille qu'il avait séduit qu'il voulait qu'elle s'installe chez lui. La fille, folle de joie devant une telle demande... ça devait être terrifiant lorsqu'on lui a appris que pour le bien de l'audiovisuel français, c'était pas vrai, et qu'elle est passé pour la conne de l'année. Là, on a eu droit aux deux filles qui se détestent, et qui sont contraintes - pour 10 000 euros, amis chômeurs, prenez des notes... - de faire semblant d'être rabibochées, au mec qui arrive et qui doit faire croire aux autres qu'il sort avec une des filles - la fameuse Cindy, tant qu'à faire autant prendre la pas farouche, qui aussitôt lui roule une tractopelle à faire pâlir d'envie Richard Gasquet, avant d'annoncer "Bon, on va baiser !" Aucune raison de pas la croire.

Non croyez-moi, si la télé est le reflet des souhaits des téléspectateurs et de ce qu'ils sont - ça marche comme émission, non ? - on n'a aucun soucis à se faire. De toutes façons, dans 10 ans c'est la fin du monde :p

Je vous laisse.

vendredi 26 juin 2009

Who's gone ?


Salut à tous,


Je ne vous apprendrais rien si je vous disais que Qui-vous-savez est décédé hier soir, à presque 51 ans, tandis que j'assistais, éberlué et troublé, à la pièce de théatre de mon chef. Depuis, Facebook, entre autres, est inondé de messages, de vidéos, de témoignages... "tu te rappelles en 94 quand on chantait ses chansons en classe ?" "Purée en 82, Thriller ça déchirait..." Je n'ai pas encore vu de témoignage d'anciennes victimes mineures du King of Pop, mais tout peut arriver.

C'est vrai c'était un pervers, sans doutes devenu fou depuis une quinzaine d'années. Voire plus. C'est vrai que ses dernières apparitions auraient pu être assurées par le premier balayeur venu, vu qu'avec les lunettes énormes et la perruque monstrueuse, n'importe qui aurait pu le remplacer. Le pauvre vieux se cassait tout ce qu'il pouvait pendant les répétitions, après avoir failli lâcher son gamin du haut d'une terrasse berlinoise... Plus blanc que blanc, c'était lui.

Juste pour info, ses trois enfants se nomment Prince Michael I, Paris Michael et Prince Michael II. Tout est dit. "Prince Michael, vient goûter ! Non numéro I, pas toi, le numéro II !"

Quelque part, c'est un soulagement, et pas seulement parce que ça évite au monde de porter un Prince Michael III, puis IV, puis V, ou un Prague Michael... Qui sait ce que serait devenu Marilyn si elle ne s'était pas suicidée ? Pas le mythe qu'elle est en tous cas. Jackson restera un mythe, mais très - trop - largement entâché par vingt-cinq dernières années qui resteront celles de trop, à tous les niveaux. Parce que les 25 premières, elles, ont été fabuleuses, et ont d'ors et déjà marqué l'histoire de la musique.

Les Jazzmen américains ont amené en France le Jazz, et donc le Rock, ensuite, au sortir des deux guerres. Les rapeurs américains ont fait pareil avec le Rap, à la fin des années 70. Jackson, lui, aura amené en France et au monde le Funk, dérivé du Disco. Un style marqué par son album "Off the Wall", un chef-d'oeuvre hors du temps, notamment grâce au frétillant "Don't Stop 'Til You Get Enough". Son premier album solo, après les non moins brillantes années passées avec les Jackson Five. A cinq ans, tel Mozart, François Baroin ou Jordy, il faisait tomber les minettes.

Trois ans plus tard, "Thriller" va dynamiter l'histoire de la musique. Un véritable catalogue de tubes. C'est pas dur, dans la liste des chansons, y en a quatre - "Baby be mine" et les trois dernières - qui ne me disent rien.

Après y a eu Bad, mais déjà il commençait à ressembler de moins en moins à un être humain, tandis que sa musique se banalisait. En gros, quand il sortait un disque, il fallait absolument qu'il y ai un clip de trois heures pour accompagner le premier tube. Il voulait passer pour un méchant, avec sa tronche de Bambi défraîchi. Très crédible... Pour ma part, c'est là que j'ai décroché et j'avais 12 ans, c'est dire s'il a pas du tout marqué mon adolescence... Bah oui mais y avait Nirvana hein, excusez-moi !

Mais impossible de ne pas considérer Jackson comme un des plus grands de l'histoire. Quand j'étais ado, y avait deux tours autour desquelles les autres essayaient d'exister, Madonna et lui. Vingt ans plus tard, ils sont... enfin étaient encore là. Telle une actrice hollywoodienne, il est devenu vieux physiquement en essayant de ne pas l'être, et meurt finalement jeune...

Mais les cimetières sont remplis d'irremplaçables. La musique a survécu à ses 4 derniers albums, pourquoi ne lui survivrait-elle pas ?

Je vous laisse.

jeudi 25 juin 2009

Expression très directe


Salut à tous !

Cette semaine, on a encore eu la preuve que le parti au pouvoir compte bien modifier les règles de la liberté d'expression, lentement mais sûrement. Après les journalistes embastillés, le "casse toi pauv'con" envoyé par Gnafron Ier à un agriculteur qui avait l'outrecuidance de ne pas l'apprécier, après la plainte de Nadine Morano contre la blogueuse qui lui avait adressé un "hou la menteuse", entre autres, voici le retour aux années 70. Ces années de Giscardisme mou, ou les journalistes étaient tellement à la botte du pouvoir.

Lorsque le chansonnier Pierre Douglas a attribué - à tort - le fameux "Taisez-vous Elkabbach" à Georges Marchais, la si sublime Rama Yade (ouhouhou Ramaya) n'était sans doute pas née. Et pourtant...

Mais la formule est restée et a dû parvenir aux sublimes oreilles de Rama, qui l'a ressorti cette semaine à Alain Duhamel, autre dinosaure des années 70, d'ailleurs.

Que les politiques, tels qu'ils soient, se permettent ce genre d'attaques contre les journalistes est vraiment symptomatique que les libertés, de toutes sortes, n'ont pas fini d'être rognées tant que cette droite si décomplexée - bah oui, la vraie droite, celle de Pinochet, Franco et compagnie, n'a historiquement jamais toléré la liberté d'expression... remarquez, les communistes non plus... - sera au pouvoir.

Je vous laisse.

lundi 22 juin 2009

L'été une fois


Ohlàlà, mais que de négligence... quatre jours sans poster ici, ça commence sérieusement à ressembler à un début de traversée du désert, inconcevable que je puisse accepter ça.

Bonjour à tous, au fait.

Le pire, c'est que j'ai souvent des idées, mais pas toujours la possibilité de les lâcher ici, hop ça paraît tellement simple quand j'ai mon clavier à portée de main et quelques minutes de liberté pour l'utiliser.

Et pourtant, vous aimez tant que je joue mon rabat-joie. Pas vrai, hein, pas vrai ? Ok, pas vrai, bon ben tant pis, je le fais quand même. J'arrive pas à me faire à l'idée d'un blog des bonnes nouvelles, qui ne sont de toutes façons pas légion. Ou alors je suis trop sombre pour ça. Ou alors je fais du remplissage, en ce moment même.

J'aime pas l'été. Enfin si, j'aime quand même un peu ça, faudrait vraiment être idiot, ou vivre en plein milieu du Sahara, pour ne pas aimer l'été, la saison qui émoustille les phéromones et raccourcir les tissus féminins (ou masculins d'ailleurs, mais pas sûr que beaucoup de filles fantasment sur les chaussettes que mon vieux short en toile laissent à la vue de tous... en fait, ça doit dépendre de ce qu'il y a entre les deux). En fait, c'est en comparaison avec les autres saisons que je n'aime pas l'été.

C'est plus particulièrement pendant l'été que je n'ai qu'une hâte, c'est qu'on soit le 21 septembre, et qu'il fasse soudainement moins chaud. C'est la chaleur, qui m'étouffe et me fait suer à grosses gouttes, que je fuis pendant ces trois mois infernaux. Ainsi que ce foutu soleil, si vertical et implacable, et qui m'empêche de rester plus de cinq minutes sous son égide sous peine d'avoir la peau brulée, et d'être condamné à rester à l'ombre le reste du temps. C'est juste invivable. En plus, une fois sur deux il n'y a pas de football l'été. C'est juste pas possible.

D'accord, il y a les vacances, qui vont durer trois semaines sur 12, ce n'est pas anecdotique, mais pas loin quand même. Il y a le moral qui remonte, parce que la verdure éclate, le soleil illumine tout et les filles sont belles (et les dieux sont ravis), surtout à Paris. Difficile de trouver plus beau qu'une avenue de Paris bordée d'arbres verdoyants. Mais c'est limite si je n'en profite pas. Je souffle, je sue, j'ai chaud, je dégouline, je cherche l'ombre tel un vampire qui aurait mal réglé son réveil. Ma peau normando-bretonne héritée de ma branche maternelle me trahit chaque jour estival un peu trop clément, et me rend encore plus associal auprès des adorateurs du bronzage que d'habitude.

L'hiver, ça caille, on a le nez qui coule et on déprime, mais au moins je peux sortir de chez moi, je respire, et si j'enlève mon bonnet mon crâne ne se transforme pas en sol marsien. Et le printemps et l'automne sont autrement plus romantiques.



Bon, malgré tout, l'été m'a offert en son premier jour une balade vraiment sympa dans les rues bondées et riches en fumée de merguez de Montmartre. Zouk, électro, chanson réaliste... et mon Amour pour danser, et des amis pour rigoler. C'était bien ! Voilà, ça c'est positif, pas vrai ? Bon !

Je vous laisse.

jeudi 18 juin 2009

La tête en Corée


Salut à tous,

Depuis hier soir, la Coupe du Monde 2010, la première de l'histoire à se dérouler en Afrique, s'est enrichie d'un nouveau qualifié, et pas n'importe lequel : la Corée du Nord. Après les JO en Chine, la présence des Nord-Coréens lors de le deuxième évènement sportif le plus suivi au monde me paraît particulièrement... dérangeante. A noter que la Corée du Sud y sera aussi (mais impossible que les deux pays soient dans la même poule, et très très peu qu'il se qualifient toutes les deux, sachant qu'elles se sont de toutes façons déjà rencontrés en qualification...) ainsi que les Etats-Unis, très probablement.

Ces derniers sont des habitués à rencontrer un de leurs nombreux ennemis sur un terrain autre que diplomatique ou militaire : en 1998, encore en Coupe du Monde, les Américains s'étaient inclinés face à l'Iran, lors des plus beaux matches du tournoi (2-1), à Lyon. Le sport avait donc réussi le miracle de voir s'affronter les sélections de deux pays qui s'ignoraient diplomatiquement.

En ce qui concerne la Corée du Nord, elle pourrait donc tomber sur les Etats-Unis, mais pas sur sa frangine du sud, pas plus que sur le Japon, qui se sent terriblement menacé par les missiles de Pongyang. N'empêche... on sait que ce pays bafoue tous les droits humains les plus élémentaires. Qu'il brave sans être le moins du monde inquiété tous les traités sur le nucléaire non civil. Que son peuple y est affamé, en plus d'être privé de tout contact avec l'extérieur. N'y a-t-il aucun moyen de sanctionner ce pays ? Peut-il décemment se présenter à une grande compétition internationale, comme si de rien n'était ? Est-il impossible de les disqualifier, comme l'avait été la Yougoslavie en 1992, ou l'Irak pendant des années ?

Avant la guerre, l'Allemagne et l'Italie avaient pu profiter de cette superbe vitrine pour promouvoir leur faschisme si tendance à l'époque, avec des fortunes diverses (victoires italiennes en 34 et 38, défaîte de l'Allemagne unie à l'Autriche face à la Suisse en 38). Les Nazis qui avaient même réussi à faire dresser leurs bras droits à la délégation française, lors des JO de 36 ! Plus tard, l'Argentine de Videla (1978) et la Chine l'an passé ont bénéficié des bien faits du sport pour montrer à quels point ils étaient modernes et puissants, malgré leurs regrétables manies de ficher une balle dans le crâne au moindre contestataire.

Il est temps, je trouve, que l'ONU, qui doit bien avoir un pouvoir sur la FIFA ou le CIO, sanctionne ces dictatures en les excluant du temple du sport. On affame leurs peuples en appliquant des blocus, mais on permet à ces derniers de regarder leur équipe préférée jouer au foot, égal à égal avec celles de pays plus démocratiques. Si vous me trouvez une logique et une morale là-dedans...

La Corée du Nord est impénétrable, il ne serait pas scandaleux que le monde le soit pour la Corée du Nord, notamment le sport, si futile et en même temps si symbolique.

Au moins, sa qualification nous épargne celle de... l'Iran. Pas sûr qu'on y gagne...

Je vous laisse.

mercredi 17 juin 2009

Well done !


Salut,

Juste pour rassurer le monde : avec ou sans l'arme nucléaire, personne ne peut résister au nouveau maître du monde.



Ce n'est pas le nabot de Neuilly qui nous ferait un numéro comme ça, à la petit scarabée...

Je vous laisse.

lundi 15 juin 2009

C'est la pluie


Bonjour,

Petit poème de circonstance.


La danseuse aux mille pieds
La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Lorsque les rondins mouillés,
Sur les deux chenets rouillés,
Pleurent noir comme la suie,
C'est la pluie,
C'est la pluie.

La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Quand les beaux jours oubliés,
Dans les bois et les sentiers,
Pleurent l'hirondelle enfuie,
C'est la pluie,
C'est la pluie.

La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Qui danse des jours entiers,
Dans nos âmes, sans pitié,
Le ballet des songeries,
C'est la pluie,
C'est la pluie.

La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Quand les cœurs humiliés,
À l'automne résignés,
Se souviennent de la vie,
C'est la pluie,
C'est la pluie.

Francis Yard.


Je vous laisse.

dimanche 14 juin 2009

La pub pour les feinéants


Salut à tous,

Que serions nous sans la pub ? Compte tenu du fait que nous en sommes gavés 24h/24 et à peu près partout, je pense que la réponse serait celle-ci : des gens heureux. A moins que ce soit la pub, si prompt et habile pour décréter qu'il suffit de sortir son porte-feuille pour s'acheter du bonheur, qui nous rende heureux...

Mais malgré sa faculté à nous faire croire qu'un rasoir peut faire de nous un sportif de haut niveau, capable de faire apparaître un top model derrière nous qui nous carresserait rêveusement notre menton, la pub n'est pas à l'abri des tares de notre société actuelle. Et notamment une, pourtant si décriée et dénoncée par notre gouvernement : la fainéantise. Celle de ses créatifs, qui, comme tout le monde, ont parfois leurs moments de faiblesse. Et oui, on n'est pas toujours capables de sortir des perles de slogans tels que "le monsieur de chez Peugeot à quelque chose à nous dire" ou "Carglass répare, Carglass remplace" (les sociétés
concernées peuvent me contacter via les coms pour me faire parvenir leurs chèques, merci).

Alors, quand l'inspiration ne vient pas, quand la feuille reste blanche, il reste les bases. Des classiques entendus à peu près partout, qui marchent toujours et qui ne lassent pas. Et qui, surtout, sont adaptables à toutes les sauces, ou presque. En voici trois qui sont, à mon avis, particulièrement usés jusqu'à la corde. Mais on n'a pas fini d'en bouffer.

- "Et vous... ?" Phrase qui nous fait comprendre que si on achète pas très vite le produit concerné, on sera le dernier des derniers des ringards, puisque manifestement, tout le monde le fait déjà, au point que ça en est devenu banal. Sauf qu'il y a des limites à l'adaptabilité : par exemple, quand dans les gares une branchée sur une affiche nous demande "Et vous, qu'est-ce que vous faites dans les photomatons ?", difficile de répondre autre chose que "des photos". Roh, le ringard !

- "Plus que..." Là, on nous indique que contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'entreprise concernée fait autre chose que ce qu'on la croit capable. Elle n'est pas si ringarde que ça, en fait. Du moins, si on en a réellement quelque chose à foutre, ce qui n'est pas évident. Par exemple, EDF, c'est "un peu plus que de l'énergie". Oui, c'est du nucléaire aussi. Pareil pour IKEA, "plus qu'un marchand de meuble". Fascinant !

- "Le plus important chez nous, c'est vous" Celle là, on en bouffe, pour vendre tout et n'importe quoi. En gros, ça veut faire croire au consommateur qu'il est au centre de l'univers, et que si elle en avait le temps, son entreprise préférée lui offrirait un fauteuil, des magasines cochons, un café et un massage pendant qu'on lui préparerait fissa son caddis. Qu'il n'y a que lui qui compte, pas les autres, qui ont pourtant entendu la même pub et qui pourraient également bénéficier de ces avantages. Argument populiste s'il en est, donc, et qui paraît évidemment peu crédible pour quelqu'un de sensé. Mais justement, la pub est sensée faire appel aux parties les moins intelligentes, ou averties, de nos cerveaux. Si elle sollicitait notre jugement ou notre sens critique, elle se tirerait une balle dans le pied... Il n'est donc pas difficile de mettre en doute cette affirmation, qui veut nous convaincre que notre bonheur personnel passe au-dessus du chiffre d'affaire ou des actionnaires, sans parler des autres concommateurs. Mais comme a dit un jour notre président Chirac, "plus c'est gros, plus ça passe". Et la pub, quand elle veut passer, elle met le paquet.

Je vous laisse, non sans vous avoir conseillé d'aller voir les "Beaux Gosses", qui vous donneront l'impression que vous étiez beau au collège, finalement. Après ça, vous ne regarderez plus vos chaussettes de la même manière.

jeudi 11 juin 2009

Une droite dans la gueule


Salut à tous,

Figurez-vous qu'en ce jour de répos, et alors que ces cons de la météo m'avaient promis de le pluie et toutes les larmes de l'enfer pour aujourd'hui, il fait un temps radieux. Et pendant ce temps, croyant que je ne pouvais rien faire d'autre, je me suis fais une sieste aux petits oignons, deux heures de ronpiche de haut niveau qui feraient pâlir de jalousie un sénateur. Alors que j'aurais pu aller me balader sous un soleil printanier, à admirer les si belles Parisiennes... si c'est pas du gâchis...

Non y a pas à dire, en cet instant précis, et aussi incroyable que cela puisse paraître à ceux qui me connaissent, c'est-à-dire vous, notamment, je suis à deux doigts d'être de bon humeur. De voir la vie du bon côté, de voir la bouteille à moitié pleine, etc. Et pourtant, pourtant...

Pourtant, depuis dimanche, on a eu une énième preuve que quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe, nous vivons définitivement dans un pays de droite. Et ne me dites pas qu'on vit aussi dans un pays écolo. Si Yann Arthus-Bertrand n'avait pas sorti Home deux jours avant le scrutin, les Verts auraient fait leurs 5 % habituels... c'est le même principe que TF1 qui diffuse en boucle des reportages sur la sécurité avant chaque vote, ce qui garantit systèmatiquement au parti du pote du patron, vous-savez-qui, un gonflement de son score.

S'ils avaient passé "les Misérables", "la Crise" ou une époque formidable, on aurait envoyé un bus de potes à Besancenot à Bruxelles. Si si, ça marche comme ça les gens, et je m'inclue dedans, y a pas de raison que je me pose en dehors de la mélée. Quand on me dit "y a le Seigneur des Anneaux au ciné" ou "tu n'as vu Star Wars Episode III que cinq fois ?", j'ai envie d'y aller fissa. Quand je vois une promo bien chiadée - comme celle de "Fais moi plaisir", d'Emmanuel Mouret, film qu'on a comparé au cultissime "the Party" de Peter Sellers - ben j'ai envie de voir le film. Quand un écrivain parle bien d'un bouquin, je veux le lire, comme l'Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, de Charles Dantzig, je l'offre à une amie fan de liste, et je le dévore quand je l'ai dans les mains. Je suis pas moins influençable qu'un autre.

Mais là, c'était un peu gros. Ils ne l'ont pas fait exprès, mais ils l'ont bien fait.

J'avoue que j'ai pas voté écolo. J'avais les bulletins "Besancenot" et "Cohn-Bendit" dans les mains... et j'ai fais le mauvais choix. Peut-être était-ce en réaction justement à ce toutim écologiste - pourtant justifié. Peut-être par habitude. Ou alors j'ai eu juste envie que le nouveau partie d'Olivier ne se casse pas la gueule pour son premier scrutin, alors que j'attends tellement de son parti, censé réunir tout ce que l'extrême gauche peut réunir, les Cocos, les Trotskistes, les Socialistes qui s'étaient gourrés depuis 30 ans (Mélenchon)... aux présidentielles, tout cela représentait environ 10 %, un score énorme. Sans parler du référendum.

Depuis, ils se jettent tous sur le magot comme de vulgaires socialistes, avec comme conséquence un résultat morcellé, donc une nouvelle diversion des votes. Le PC est sous respiration artificielle, tandis que LO, le NPA et le Front de Gauche restent sur leurs positions, au lieu de s'unir et peser enfin sur la politique du pays. Ah... misère, misère... regardez Sarkozy se découvrir écolo dès que les Verts font 16 % !! Si l'extrême gauche faisait pareil, il se mettrait à chanter l'Internationale ! Ce serait magnifique.

Mais il a pas besoin de ça. Même quand le résultat du capitalisme - la crise actuelle - s'étends sous les yeux du peuple - 187 000 emplois en moins le mois dernier, un chiffre paru aujourd'hui, soit une semaine trop tard... - ce dernier continue de voter pour le pire rejeton de cette idée abjecte qu'il faut laisser le plus fort exploiter le moins fort, car il n'y a pas de honte à gagner de l'argent. 28 % ! En pleine crise ! Malgré les parachutes dorés, les traders, les licenciements... non, les gens continuent de voter UMP, comme ils allument TF1 quand y a rien d'autre. La dernière fois que la gauche a eu un président de gauche, il était de droite, mais ça aussi on l'a su trop tard.

Je me rappelle pourtant d'un sujet de Groland, en pleine Jospinie - 5 ans de socialisme ou tous les voyants étaient au vert - qui concluait que la gauche, c'était jolies filles et Coupes du Monde, et la droite branlette et gueule de bois, ou un truc du genre. Il y avait aussi les Guignols qui parlaient de la droite la plus bête du monde. Heureuse époque...

Je vous laisse alors qu'un nuage est apparu et a mangé le soleil. Merde.

mercredi 10 juin 2009

Allez mon petit bonhomme...


Salut à tous,

Parce que vous avez été sage et que vous n'avez pas laissé trop de commentaires méchants ces derniers jours, je vous offre un petit bonbon - que dis-je, un festin de roi : un résumé de France-Brésil 1986. Il fait beau, les passes vont dans les pieds, et la France gagne à la fin face aux extraterrestres brésiliens grâce à un tir au but décisif du Parisien Luis Fernandez. Que demander de plus ? Ah oui : j'aurais voulu m'intéresser au football à cette époque, comme ça je ne l'aurais pas raté...



Je vous laisse, non sans vous avoir conseillé le blog du frère de Mona, Nikunikonu, qui compose et écrit d'excellentes chansons !

mardi 9 juin 2009

Ah, mes aïeux !


Salut à tous,

Hier soir, j'ai eu un flash en me voyant dans le miroir du Japonais ou on va régulièrement avec mon Amour, à Montparnasse. Je regardais ma tête, et ça m'a fait un choc : si j'ai une barbe en plus en des cheveux plus sombres, je suis le sosie de plus en plus parfait de mon grand-père maternel, un Normand pur sucre. Si je suis un mélange de plusieurs régions de France et d'ailleurs (Bretagne, Normandie, Sarthe, Belgique, Arménie...), lui aurait presque pu réclamer le trône de Scandinavie en tant qu'héritier direct du dernier des Vikings.

Du coup, tandis que nous errions dans le Inno d'à côté, et que mon cerveau était donc totalement libre, je me suis mis à penser à mes deux grand-pères, disparus tous deux il y a peu. Je me suis mis à imaginer leurs vies à la charnière des années 50 et 60, lorsqu'ils avaient mon âge. Déjà, ils étaient père depuis un moment, depuis 1952 pour être précis. Il y avait donc peu de chance qu'ils aient la même vie que moi, a priori. Surtout, ils avaient connu la guerre, et baignaient depuis dans ce que notre génération a bien du mal à concevoir, les 30 glorieuses : zéro chômage, zéro sida, zéro Sarkozy. A part la guerre froide et les Yéyés, ils n'avaient pas grand chose à se soucier que de leur propre progéniture. Et en plus, ils ont connu les plus belles Coupe du Monde de l'histoire, 54 et 58, voire 70 ! Ils ont connu Kopa, Pelé, les ont peut-être même vu jouer, dans une vitrine de vendeur de télé, comma ça se faisait à l'époque... q
uel pied...

Il faudrait donc que je compare plutôt ma vie actuelle avec celle qui était la leur AVANT que la corde rèche du mariage et le boulet de la paternité (roh ça va, je souligne le trait :p) ne fasse littéralement basculer leurs vies. Un des deux avait non seulement connu la guerre, mais s'y est même battu : pourtant, il a fêté ses 20 ans en même temps qu'il a fêté la paix. Il n'était donc pas majeur lorsqu'il se battait dans les FFI, près de Nantes, contre les dernières poches nazies. Il n'était pas très vieux non plus lorsque, 10 ans plus tard, il est allé en Indochine. Des choses que je sais, qui auraient dû m'inciter à en savoir plus sur cette période inconcevable, ou on se battait tous les 10 ans, et ou la France, qui torturait allègrement, perdait à chaque fois, en plus. A l'époque ou la guerre ne traçait pas de jolies explosions vertes sans signification réelle, au JT de 20 heures. C'était des guerres sales.

Pourtant, je n'ai jamais cherché à approfondir l'interrogatoire. Peut-être qu'il n'avait pas vraiment envie d'en parler. Mes deux aïeux n'étaient pas des bavards, même s'ils n'étaient pas muets non plus. Je pense avoir en partie hérité ça d'eux, par l'entremise de ma mère. En revanche, difficile d'imaginer une table muette et constellée de silences gênés si mon père y est assis :p Lui a hérité de ma grand-mère.

Sur mon autre grand-père, j'en sais encore moins. Il était trop jeune pour faire la guerre. Comment ces deux couples se sont noués, à une époque ou on rencontrait le sexe opposé lors des mariages, avec l'obligation de demander l'autorisation au paternel pour inviter une fille, et ou faire des cochonneries avant la bague était tout à fait proscris ? Etait-ce des mariages d'amour ? Rien que de poser la question me choque. J'ai du mal à imaginer que ce ne soit pas le cas. Après tout, mes grand-pères, tous deux ouvriers et venant de familles modestes, n'étaient pas ce qu'on aurait pu appeler des "bons partis"... et en général c'était une des conditions d'un mariage "arrangé" par les parents non ?

Impossible de comparer ma vie avec la leur, même si j'avais moi aussi deux ou trois moutards sur les bras, comme c'était leur cas - comme c'était celui de mes parents, d'ailleurs. En effet, je suis assez vieux pour avoir un souvenir encore précis de la vie sans Internet, sans portable et sans blogs. Quand on prenait un rendez-vous, il fallait qu'il soit précis, parce que sur place on avait aucun moyen de s'assurer que la personne était en route. J'ai moi-même passé un après-midi entier sur une plage à attendre une fille, qui n'est jamais venue... quand on voyait ses amis le week-end, on avait une tonne de trucs à se raconter, qu'on ne s'était pas dis toute la semaine sur Internet... Et lorsqu'on prenait une photo avec ces appareils qu'on n'avait pas encore besoin d'appeler "argentiques", pour les différencier des numériques, il fallait s'appliquer, parce qu'on ne pouvait pas recommencer, ni effacer les photos ratées d'un seul clic... Un autre siècle, vraiment.

Mais eux-même avaient les voitures, les cuisines modernes et la télévision, par rapport à leurs propres aïeux, qui avaient découvert l'électricité... purée qu'est-ce que je suis profond moi aujourd'hui...

S'en est trop, je vous laisse.

lundi 8 juin 2009

Au théatre ce week-end


Salut à tous,


Mon week-end, qui ressemblait furieusement à un week-end normal, c'est-à-dire sans la moindre minute travaillée, trêve estivale oblige, se déroula sous le signe du repos, des matinées relatives car dormies, ou presque, et du théâtre, aussi. Comme je compte vous épargner le récit de mes grasses mats, je vais vous parler théâtre, donc.

Vendredi, grâce aux places miraculeusement offertes par nos amis de Billetréduc, nous sommes allés voir Pierre Arditi, Clotilde Courau et Martin Lamotte au splendide théâtre Edouard VII, qui, en plus d'être très beau, a le bon goût d'être situé à un jeu de pierre de la station Auber du RER A. C'est la première fois que j'allais dans cette salle, d'ailleurs je vais très rarement dans ce genre de salles prestigieuses : trop cher. J'attends toujours l'occasion de découvrir l'Olympia, par exemple.

Arditi, qui a très sérieusement baissé dans mon estime depuis l'affaire Hadopi, qui a révélé, entre autres choses, que les artistes ont souvent le coeur à gauche et le porte-feuille à droite, est phénoménal dans cette pièce de Marivaux. Il y exécute un monologue hilarant qui doit bien durer une demi-heure, ou les réflexions sur les femmes mais aussi les séducteurs à la petite semaine telle que son personnage s'y succèdent admirablement. Un régal ! J'ai cependant été un peu déçu par la pièce. Disons que le cadre et le casting m'avaient peut-être fait espérer plus de portes qui claquent ou de retournements de situations. Plus de... consistance. Je suis resté un peu sur ma faim, alors que je venais avec un a priori très favorable, c'est dire si j'ai été déçu en fait :p Ma copine Cha et sa troupe de la Corde Verte m'ont peut-être un peu trop habitué à des pièces autrement plus profondes et réfléchies... qui sait.

Malgré tout, j'ai apprécié ma soirée dans un cadre magnifique, pour pas un rond (hormis celui glissé dans la main de la placeuse) et en compagnie de trois filles toutes plus belles les unes que les autres. Enfin, sauf une, qui est plus belle que les autres.

Samedi, lors d'une soirée chez mon chef, j'ai pris rendez-vous pour aller le voir jouer le 25, 26 ou 27 juin prochain au Petit Gymnase, avec sa propre troupe de comédiens. Je sais pas si vous avez déjà vu votre patron jouer une pièce de théatre, mais moi j'ai déjà commencé à me préparer psychologiquement. Surtout qu'il va apparemment jouer un esclave... mais la pièce, l'Ile aux Esclaves, a l'air vraiment intéressante.

Et hier dimanche, j'ai une nouvelle fois été voir les Flibustiers de l'Imaginaire, à la Reine Blanche, près de la Chapelle. Ce fut un peu court (une heure) mais je les ai trouvés particulièrement en forme et inspirés, même si je fus à peu près le seul apparemment. Ah, les gens blasés... :p Moi je ne m'en lasse pas. Et je vous encourage toujours aussi vivement à vous inscrire sur leur site, et guetter ainsi leurs prochains méfaits ! Le prochain, c'est le 20 juin.

Je vous laisse.

jeudi 4 juin 2009

Sixième place, morne plaine


Salut à tous,

Ce WE, tandis que je bullais entre trois régions, loin du football et de son stress, le championnat de Ligue 1 s'est terminé. Un constat, d'abord : malgré une belle saison, le PSG a réussi à la rater. Pourtant, il fallait le faire : Lille, qui l'a grillé dans la course à la Coupe d'Europe lors de la dernière journée pour UN but, était à cinq points derrière deux journées plutôt. Mais pour le PSG, le mot "impossible" n'existe pas. "Digne" non plus, d'ailleurs.

Le club a voyagé toute la saison entre le podium et la 5e place, mais finit à la 6e, la place du con, celle du leader de ceux qui ne gagnent rien. Pourquoi ? Parce que le non prolongement - annoncé trop tôt - de l'entraîneur, Paul Le Guen, a fissuré le vestiaire. Les petites phrases et les gros mots ont fusé de toutes parts, et surtout, le Breton, sur lequel le vestiaire avait un avis très partagé, a perdu quasiment toute autorité sur son groupe, qui a fait ce qu'il a voulu, à savoir plus rien faire de bon. Plusieurs cadres ont clairement démontré qu'ils avaient envie d'aller voir si les primes de signatures étaient plus juteuses ailleurs (Rothen, Landreau... Sessegnon ?). Dans ses conditions, quel était l'intérêt de se bagarer pour une Coupe d'Europe qu'ils n'allaient de toutes façons pas disputer à Paris ? Il aurait limite fallut faire jouer les jeunes, qui auraient eu au moins l'occasion de montrer et affiner leurs crocs en vue de la saison prochaine. Un mec comme Makonda, par exemple, représente l'avenir du club.

En attendant, pas d'Europe l'an prochain, alors que l'an passé, on avait frôlé la zone rouge tout en gagnant la Coupe de la Ligue. On était en quart de la Coupe UEFA cette année, on avait notre place... ça fait vraiment chier.

C'est donc Bordeaux qui est champion, au terme d'un suspense monté de toutes pièces par des médias en mal de sensations. Pour que les Girondins ratent ce titre qui leur tendait les bras, il aurait fallu que Marseille batte Rennes - tranquille, 4-0 - et que Bordeaux , qui restait sur 10 succès d'affilée, perde à Caen, qui jouait le maintien ! Il fallait vraiment être journaliste, supporter Marseillais ou Caennais pour croire à un truc pareil... il fallait un point aux Bordelais, ils ont en pris trois (0-1), Marseille n'a toujours rien gagné depuis 16 ans et Caen retrouve la Ligue 2, fermez le ban.

La Normandie a chuté en Ligue 2, puisque Le Havre accompagnera Malherbe, en compagnie de Nantes, pathétique à tous les niveaux. Ils seront remplacés par Lens - logique, même si c'est un des plus faibles champions de Ligue 2 de l'histoire, avec 68 points -, Montpellier, et surtout... Boulogne-sur-Mer. Incroyable et inédit ! Les Boulonnais n'ont pas de stade pour la L1, plus d'entraîneur (leur voisin valenciennois leur a piqué Philippe Montanier... pas sympa) mais quelques bons joueurs, comme Grégory Thil, et... euh... bon, on verra l'an prochain.

Je vous laisse.

mercredi 3 juin 2009

La Loupe à la loupe


Salut à tous,


Il y a deux jours, je rentrais d'un WE entre amis, que j'avais annoncé récemment ici même. Pour être tout à fait honnête, je me suis régalé. D'abord, ça s'est particulièrement bien passé avec mes amis, qui partagent avec moi un caractère de cochon, et avec qui ça peut parfois être orageux. Mais en WE, c'est rarement le cas, et ça s'est confirmé.

On a profité de l'ascension pour se faire un WE de 3 jours, vu qu'on en avait un peu marre de ces WE ou on arrivait le vendredi soir, on s'amusait le samedi et on rangeait le dimanche. Bilan : une seule vraie journée de tranquillité, avant un retour frusté au boulot. Là, on avait un jour de plus, et piouf... ça change vraiment tout. J'ai limite eu l'impression d'être en vacances, c'était troublant. Même si je n'ai pas beaucoup dormi - mais si j'allais en WE pour dormir, autant rester dans un lit auquel mon dos est habitué, c'est-à-dire le mien - je me suis vraiment ressourcé. J'avais vraiment, vraiment, besoin de partir.

Pourtant, on n'est pas partis loin. Un peu plus que d'habitude, quand même : on était à 8,5 kilomètres (j'ai pu compter, j'ai du faire l'aller retour cinq fois minimum) de La Loupe, une petite ville coincée entre trois régions : le Centre, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, une commune du Perche, qui fournit le pays en chevaux particulièrement robustes. Un de ces coins de France qui ne sont pas identifiables, à part que c'est en France : ce n'est pas Normand, ce n'est pas des Pays de la Loire, c'est pas le sud, c'est pas le nord... c'est la France, avec ses champs, ses collines et ses rond-points. Ca pourrait se situer en Bourgogne, par exemple, qu'on n'y verrait aucune différence.

On a eu un temps, mes aïeux... de malade. Il a fallut attendre le dimanche pour apercevoir les premiers nuages. Mais il ne faisait pas trop chaud non plus (si ce n'est dans la maison, petite mais coquette, et très - trop ? - moderne, notamment dans ses équipements) grâce à un vent à retourner sa veste à Besancenot. Le jardin ou nous traînions quasiment 24h/24 était pourtant entouré de hautes haies, qui ne nous protégeait pourtant pas du vent. Pas plus mal, on aura le temps de suffoquer au mois d'août. Moi je cherchais surtout les ombres, fuyant le soleil et ses rayons assassins.

On a beaucoup joué, un peu trop mangé - mais c'était bon, bordel, on s'est fait des tartes, des gâteaux, des hamburgers... quel pied -, pas trop balladé - c'est la campagne quoi, on commence à connaître - et on est tous rentrés harassés chez nous lundi soir (sauf mon Amour, coincée au boulot et contrainte de rentrer le dimanche... salaud de patron, on aura ta peau). Harassés, mais requinqués pour la dernière ligne droite avant les vacances.

Je vous laisse