samedi 28 août 2010

Qu'il est loin ce pays...


Hey hey hey ! Me voilà que chuis là. Plutôt content de mon bronzage, et du trip qu'on s'est fait.
Vraiment, c'était délire. Enfin, majestueux pour être plus précis.

Oui, c'est bel et bien en direct live de mon bureau à côté du Père Lachaise que j'écris ce post. Enfin, que je l'écrivais lundi... Désolé pour le retard. Les vacances sont donc bel et bien terminées, à mon grand regret. J'ai passé deux semaines splendides, gorgées de soleil, mais absolument pas comparables l'une et l'autre. Ou quasiment pas.

La première fut un road trip à travers le sud ouest de notre si beau et si accueillant pays. Ce qui est bien, c'est que, avec mes amis, j'ai vraiment visité des endroits que je ne connaissais mais alors pas du tout, en fait. Des paysages pas forcément fabuleux - bien que la montagne noire, qu'on a contourné de Carcassonne à Castres, soit absolument sublime - mais des villages et des châteaux vraiment remarquables. En fait, on a l'impression que le sud ouest a décidé de se fixer au Moyen-Âge, et de ne plus bouger, ou presque. Pas un village, pas une ville, sans son centre ville médiéval, sans son château accroché à un caillou, son abbaye...

On est d'abord arrivé en TGV à Toulouse le samedi. Équipage : deux couples, dont un doté d'une jolie petite minaudeuse de un an, qui fera craquer tout les gens qu'on croisera pendant une semaine.

Je suis toujours épaté de voir que les poncifs peuvent parfois être parfaitement avérés, en fait. En 1993, j'avais visité Florence, et je m'étais rendu compte que les Italiens ne mangeaient vraiment QUE des pâtes, que ce n'était pas du tout une légende. Et ben figurez vous que Toulouse est VRAIMENT rose comme ville. Ce n'est pas juste pour que les Toulousains nous fassent rire avec leur accent quand ils prononcent le mot "rose". Les toits sont roses, les murs sont roses, les vieux comme les récents... et pas que dans le centre. Quant aux bords de la Garonne, ils sont vraiment charmants. On a réussi à pas mal profiter de la ville, même si on n'est pas resté très longtemps, vu que le lendemain midi on récupérait une voiture de location, et hop direction Carcassonne.

En chemin, on s'arrête manger à Castelnaudary, tellement représentatif des villes du coin : ils ont des plaines partout mais non, c'est tellement plus marrant - et esthétique, surtout - de construire sur une colline. Le résultat : un village charmant, et un panorama splendide sur la Montagne Noire, au pied du moulin. A noter que ce qu'on a mangé dans la seule sandwicherie encore ouverte après 15 heures ferait mourir d'envie pas mal de restos parisiens... les produits locaux qu'on a dégusté pour 8 euros étaient servis sur des ardoises !

Carcassonne, donc. La seule ville où on restera deux nuits, et on le regrettera pas. Surtout que notre hôtel, en fait une auberge de jeunesse mais sans beaucoup de jeunes, est une ancienne abbaye ! Les chambres sont très ordinaires, mais le cadre sublime et surtout, on est à un jet de saucisses de la cité ! Suffit de monter 30 marches, de traverser un parking et on y est... le bon plan, quoi. On aurait juste voulu avoir un lit d'adulte, et non deux petits lits... on était dans une abbaye, mais quand même...

De nuit, de jour, Carcassonne est une merveille. Evidemment, il ne faut pas être allergique aux touristes, et moi je le suis, mais enfin... j'ai déjà survécu plusieurs fois à Saint-Malo, je suis aguerri. Il faut aussi ne pas être regardant qur toutes ces boutiques qui vendent des épées en plastique. Pour le reste, c'est juste immense. En me baladant entre les fortifications de la plus grande citadelle d'Europe, je m'imagine sans peine aucune les assauts infructueux de milliers de soldats ébouillantés par l'huile brûlante, quand ils n'étaient pas tirés comme des lapins à coup de flèches. Même aujourd'hui, conquérir Carcassonne ne serait sûrement pas un sinécure. Tiens, un début d'histoire à faire fructifier, ça...

On a aussi mangé dans un resto de la Cité. Je me souviendrais longtemps de ce cassoulet hallucinant dont mon estomac n'a malheureusement pas gardé suffisamment la trace...

On s'est également baladé dans les environs. Faire un château cathare était une obligation absolue, on s'est donc porté sur celui de Saissac, qui est concurrencé dans la beauté par le village même, encaissé contre une colline, évidemment. Sous un soleil de plomb, on parcourt des ruines envoûtantes, et on admire les lointaines Pyrénées à travers les meurtrières... putain, j'aimerais y être encore là maintenant. Saissac...

Après Carcassonne, on remonte vers le nord, direction Gaillac. On passe donc par Castres, où on mange une nouvelle fois délicieusement, puis Albi, une ville dont la beauté exceptionnelle m'était complètement inconnue. Qui savait qu'Albi était aussi belle, et notamment sa cathédrale ?? Et les bords du Tarn... magnifiques ! Purée, quelle merveille ! Malheureusement, on y reste deux petites heures, avant de rejoindre notre maison d'hôte, perdue au milieu des champs. Une petite piscine, des chambres charmantes et immenses, quelques cafards, d'accord, mais un petit dej régalatoire plus tard, et on repart.

On continue la route vers le nord. Ce sera ma journée préférée : un long voyage à travers l'Aveyron, en passant par Figeac, vers Rocamadour, où Gérard Blanchard doit toujours chercher son amour.

Mais en attendant, escale à Cordes-sur-Ciel (quel nom génial !), un des plus beaux villages de France. Au pays des patelins perchés sur une colline, Cordes est le roi : il vaut mieux se garer le plus haut possible. Mais même là, il faut encore user ses mollets pour atteindre la ville, qui est sublime, si on l'on excepte, encore une fois, le flot de touristes (que nous nourrissons malheureusement), et les boutiques d'épées en bois. Quelle merveille ! Au final, on mangera à Laguepy, d'où je dénicherai un délicieux pâté au Roquefort. Le rêve...

Et puis, après un long et chaud trip, donc, Rocamadour. Je savais que c'était construit contre une falaise, mais jamais je ne me serais imaginé un truc aussi hallucinant. Rocamadour défie les règles physiques les plus élémentaires. La falaise est à pic, mais se succèdent de bas en haut un village (très touristique, évidemment) puis un sanctuaire, au-dessus, puis un château, au sommet ! Me demandez pas comment ça tient depuis des siècles. L'opération du St-Esprit, sûrement.

A noter que j'ai eu également la satisfaction personnelle de découvrir cette merveille (qui, selon moi, relègue le Mont St-Michel à l'état de caillou trop sage) après avoir marché depuis l'hôtel, à travers une marche de 5 kilomètres à travers une campagne brûlante. Une récompense grandeur nature.

Après Rocamadour, direction Sarlat, après avoir mangé dans un restaurant de bord de routes où il est carrément possible de se gaver de produits locaux pour un prix a peu près modique. Premiers embouteillages, et on commence à fatiguer, en plus la ville n'a pas l'air terrible, contrairement à ce qu'on m'a raconté. Erreur : en voiture, le centre médiéval est contourné, en fait la ville est vraiment très belle, et les restaurants... pfouia... le pied. Et toujours pour un prix raisonnable.

Et puis voilà, samedi dernier, départ de Sarlat vers Bergerac, où le reste de nos amis vivant encore en France, ou presque, nous attendaient. En fait on est tous arrivé à la maison en même temps, à la minute près. Une maison à deux pas de Monbazillac, pour les amateurs de vin dont je ne garni jamais les rangs, au sommet d'une colline - évidemment - avec une piscine, plein de chambres, un grand salon, des pièces pour enfants... les parents étaient ravis :p Moi aussi d'ailleurs, même si je garde toujours un faible pour la maison du Gers qu'on avait réservé en 2005 et 2006. On a beaucoup usé la piscine, également le jeu de tarot tout neuf, la table de ping-pong, et les fauteuils du salon, le soir. La cuisine n'a également pas chômé, et j'ai mangé tellement de fromage et de pâté que j'ai du doubler ma consommation annuelle en deux semaines. Mais au final, les dégâts sont relatifs : 500 grammes de pris. Montjoie ! Saint-Denis ! C'est reparti !

Je vous laisse avec d'autres photos de ma part (celles d'avant, nettement meilleures, sont de mon Amour).

mardi 24 août 2010

Patience...


Salut à tous,


Oui je sais, je suis sensé être rentré samedi, et vous savez quoi ? ben c'est le cas. J'ai un post au chaud qui raconte tout ça dans les grandes lignes, qui n'attends que quelques photos pour vous être livré. Peut-être demain, voire jeudi.

En attendant, voici la pub qui m'a fourni la musique que j'ai eu dans la tête pendant pas loin d'une semaine.



Je vous laisse.

samedi 7 août 2010

Oh, Toulouse


Salut à tous,

Demain matin, même heure, un train m'amènera en direction de Toulouse, avec mon Amour, un couple d'ami et leur adorable gamine de un an. D'ailleurs, ce soir on va dormir chez eux, a priori ce sera plus pratique plus rejoindre Montparnasse plus tôt, c'est direct de chez eux... enfin, quand la ligne 13 n'est pas en travaux, comme en ce moment...

J'avoue qu'en ce moment je ne suis pas très inspiré. Ou alors c'est la flemme. Ou bien juste envie de me tailler, de faire tout simplement le geste de partir à la gare, cette fois ci en tant que partant, et non pour aller chercher quelqu'un. Cette fois c'est pour moi, c'est moi la star. En compagnie de plusieurs dizaines de centaines d'autres pékins qui vont remplir les trains en cette mi août... mais quand même, cette fois c'est mon tour.

L'année dernière, j'avais été juillettiste. J'arrive pas à savoir si je préfère ça ou l'aoutisme. En fait je m'en fout, je suis pas inspiré je vous dis. En plus, comme vous pouvez le constater en bas de ce post, je n'ai pas sommeil non plus, contrairement à ma moitié qui, elle, aimerait bien dormir... je vais donc abréger.

Je vous laisse avec Claude. A dans deux semaines !

vendredi 6 août 2010

mardi 3 août 2010

Départs


Salut à tous,

A 5 jours de mon départ en vacances, et de ces deux longues semaines durant lesquelles je vous laisserai sans nouvelles, vu que mon téléphone ne sera pas raccordé au net avant le 22 août, soit le lendemain de mon retour, ce qui est quelque peu ballot, je me rappelle de toutes ces années de vacances, tous ces étés qui ont marqué le gosse, puis l'ado que j'ai été, même si c'est difficile à imaginer. Que j'ai été gosse, pas que j'ai eu des vacances. Quoique...

Le plus loin que je me souviens, ce sont les séances de baignade au Val-André, tout près de Lamballe, dans les Côtes d'Armor - qui s'appelaient encore les Côtes-du-Nord -, avec mon grand-père : qu'il pleuve, qu'il vente, qu'on soit en août ou en février, il me faisait me baigner dans cette eau tout ce qu'il y a de plus bretonne. Depuis j'ai jamais froid dans la mer... la vraie mer, avec des vagues, contre lesquelles je me battais, tout seul, longtemps après que mes frangins soient revenus se réchauffer sur leurs serviettes. Et quand on ne se baignait pas, mon grand-père nous emmenait faire de la "varape" dans les rochers qui côtoient la plage : un régal. Qu'est-ce qu'on était heureux !

Notre plage, c'était derrière ce gros rocher qui ressemblait à une main de géant.

J'adorais - et j'adore toujours - Lamballe. Avant la maison de mes arrières grand-parents, puis de mes grand-parents était à l'entrée de la ville (oui, c'est une ville) : une vieille bicoque centenaire, avec des murs tordus, des petites pièces, une télé scotchée sur les Chiffres et les Lettres (chouette !), un escalier qui grince et des chambres poussières, dont une dotée d'un lit tellement haut qu'il fallait vraiment grimper pour aller dessus. Pendant que les grands abordaient les sujets essentiels dont ils sont si friands, on usait la vieille balançoire rouillée qui jouxtait le potager de mon aïeul. Ensuite, mes grand-parents ont déménagé dans une maison dans le centre, un poil moins vieillotte - donc moins charmante - mais juste un peu. J'étais très amoureux d'Isabelle, la voisine d'en face, avec qui j'avais passé une folle fin d'après-midi en vélo dans les rues de Lamballe. J'ai toujours beaucoup d'émotion quand je retourne là-bas, si seulement ça pouvait être plus souvent...

Je me rappelle aussi de vacances aux Moutiers. En face, y avait Noirmoutier : une fois on s'y était baigné, avec mon copain Cyril. On devait vraiment être petit, parce que j'ai un souvenir très vif de vagues immenses, qui nous submergeaient alors qu'on était même pas encore dans l'eau, et qui nous laissaient allongés sur le sol, hilares et impatients de recevoir la même beigne aquatique. Ça m'avait paru durer des heures...

Y avait les départs, bien sûr : toujours en voiture - what else ? Je n'ai jamais pris le train avec mes parents - et toujours tôt le matin, ce qui a sans doute nourri mon trip de conduire la nuit. Tandis que des paysages encore plats et impersonnels défilaient, je surveillais l'arrivée, puis la montée du soleil, modifiant sensiblement la lumière et les paysages, tandis que mon père écoutait la radio. C'était bien... j'avais presque pas hâte d'arriver. Jusqu'à ce que mes parents m'annoncent qu'on arrive, et là je n'ai plus qu'une chose en tête : voir la mer apparaître derrière un colline ou au détour d'un virage. A 35 ans, ça me fait toujours le même effet.

On allait toujours au camping, où on jouait au ping-pong, on faisait du bateau aussi, une des pires expériences de ma vie. C'était sur des optimistes, des petits bateaux pour gamins, et c'est là que j'ai compris que naviguer, c'était une vocation. Pour moi, la mer reste un bassin pour nager. Sur les bateaux, je suis presque toujours malade.

Y a eu les colos, que j'attendais toujours impatiemment, même si j'avais de grosses difficultés à me faire de vrais amis, et surtout des copines. J'en ai eu, euh... ben j'en ai pas eu. Y a eu l'île d'Oléron, un mauvais souvenir à plus d'un titre, notamment à cause d'une chute en vélo (dernier arrivé, on m'avait refilé le plus petit...) qui m'avait arraché le genou ; et bien sûr la Corse et l'Egypte, des souvenirs fabuleux. Y a eu aussi une colo dans la Drôme, une de mes premières, où j'avais perdu mon Pinocchio, un des grands drames de ma vie d'enfant.

Aujourd'hui, mes vacances, c'est presque toujours entre amis : en tous cas l'été, c'est le cas, et j'adore. Plus on est nombreux, mieux c'est, même si le Pays Basque à quatre, il y a deux ans, c'était le top. En plus j'en profite pour découvrir des coins que je ne connais pas du tout, comme le Pays Basque, donc, mais aussi le Finistère et, cet été, Toulouse, le Périgord, la Dordogne, le pays Cathare, Carcassonne, Sarlat... On prend toujours le train aussi, c'est plus pratique et a priori moins dangereux, mais j'aimerais bien, un jour, partir en monospace à 4 heures du mat, et prendre la direction du sud, avec une poignée de mes amis encore endormis derrière moi... Oh ouais, ce serait top !

Je vous laisse.