mardi 3 août 2010

Départs


Salut à tous,

A 5 jours de mon départ en vacances, et de ces deux longues semaines durant lesquelles je vous laisserai sans nouvelles, vu que mon téléphone ne sera pas raccordé au net avant le 22 août, soit le lendemain de mon retour, ce qui est quelque peu ballot, je me rappelle de toutes ces années de vacances, tous ces étés qui ont marqué le gosse, puis l'ado que j'ai été, même si c'est difficile à imaginer. Que j'ai été gosse, pas que j'ai eu des vacances. Quoique...

Le plus loin que je me souviens, ce sont les séances de baignade au Val-André, tout près de Lamballe, dans les Côtes d'Armor - qui s'appelaient encore les Côtes-du-Nord -, avec mon grand-père : qu'il pleuve, qu'il vente, qu'on soit en août ou en février, il me faisait me baigner dans cette eau tout ce qu'il y a de plus bretonne. Depuis j'ai jamais froid dans la mer... la vraie mer, avec des vagues, contre lesquelles je me battais, tout seul, longtemps après que mes frangins soient revenus se réchauffer sur leurs serviettes. Et quand on ne se baignait pas, mon grand-père nous emmenait faire de la "varape" dans les rochers qui côtoient la plage : un régal. Qu'est-ce qu'on était heureux !

Notre plage, c'était derrière ce gros rocher qui ressemblait à une main de géant.

J'adorais - et j'adore toujours - Lamballe. Avant la maison de mes arrières grand-parents, puis de mes grand-parents était à l'entrée de la ville (oui, c'est une ville) : une vieille bicoque centenaire, avec des murs tordus, des petites pièces, une télé scotchée sur les Chiffres et les Lettres (chouette !), un escalier qui grince et des chambres poussières, dont une dotée d'un lit tellement haut qu'il fallait vraiment grimper pour aller dessus. Pendant que les grands abordaient les sujets essentiels dont ils sont si friands, on usait la vieille balançoire rouillée qui jouxtait le potager de mon aïeul. Ensuite, mes grand-parents ont déménagé dans une maison dans le centre, un poil moins vieillotte - donc moins charmante - mais juste un peu. J'étais très amoureux d'Isabelle, la voisine d'en face, avec qui j'avais passé une folle fin d'après-midi en vélo dans les rues de Lamballe. J'ai toujours beaucoup d'émotion quand je retourne là-bas, si seulement ça pouvait être plus souvent...

Je me rappelle aussi de vacances aux Moutiers. En face, y avait Noirmoutier : une fois on s'y était baigné, avec mon copain Cyril. On devait vraiment être petit, parce que j'ai un souvenir très vif de vagues immenses, qui nous submergeaient alors qu'on était même pas encore dans l'eau, et qui nous laissaient allongés sur le sol, hilares et impatients de recevoir la même beigne aquatique. Ça m'avait paru durer des heures...

Y avait les départs, bien sûr : toujours en voiture - what else ? Je n'ai jamais pris le train avec mes parents - et toujours tôt le matin, ce qui a sans doute nourri mon trip de conduire la nuit. Tandis que des paysages encore plats et impersonnels défilaient, je surveillais l'arrivée, puis la montée du soleil, modifiant sensiblement la lumière et les paysages, tandis que mon père écoutait la radio. C'était bien... j'avais presque pas hâte d'arriver. Jusqu'à ce que mes parents m'annoncent qu'on arrive, et là je n'ai plus qu'une chose en tête : voir la mer apparaître derrière un colline ou au détour d'un virage. A 35 ans, ça me fait toujours le même effet.

On allait toujours au camping, où on jouait au ping-pong, on faisait du bateau aussi, une des pires expériences de ma vie. C'était sur des optimistes, des petits bateaux pour gamins, et c'est là que j'ai compris que naviguer, c'était une vocation. Pour moi, la mer reste un bassin pour nager. Sur les bateaux, je suis presque toujours malade.

Y a eu les colos, que j'attendais toujours impatiemment, même si j'avais de grosses difficultés à me faire de vrais amis, et surtout des copines. J'en ai eu, euh... ben j'en ai pas eu. Y a eu l'île d'Oléron, un mauvais souvenir à plus d'un titre, notamment à cause d'une chute en vélo (dernier arrivé, on m'avait refilé le plus petit...) qui m'avait arraché le genou ; et bien sûr la Corse et l'Egypte, des souvenirs fabuleux. Y a eu aussi une colo dans la Drôme, une de mes premières, où j'avais perdu mon Pinocchio, un des grands drames de ma vie d'enfant.

Aujourd'hui, mes vacances, c'est presque toujours entre amis : en tous cas l'été, c'est le cas, et j'adore. Plus on est nombreux, mieux c'est, même si le Pays Basque à quatre, il y a deux ans, c'était le top. En plus j'en profite pour découvrir des coins que je ne connais pas du tout, comme le Pays Basque, donc, mais aussi le Finistère et, cet été, Toulouse, le Périgord, la Dordogne, le pays Cathare, Carcassonne, Sarlat... On prend toujours le train aussi, c'est plus pratique et a priori moins dangereux, mais j'aimerais bien, un jour, partir en monospace à 4 heures du mat, et prendre la direction du sud, avec une poignée de mes amis encore endormis derrière moi... Oh ouais, ce serait top !

Je vous laisse.

1 commentaire:

Cha a dit…

Moi j'suis d'accord pour le départ de 4 heures du mat :D