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vendredi 4 avril 2014

Le Crédo

Salut à tous,

Comme vous le savez, je fonctionne en général par coups de cœur, et une fois tombé dans un truc je m'y engage à fond, démesurément, excessivement. Ces phases sont des cycles où je perds parfois toute mesure, je ne pense qu'à ça, je vis ça, je mange ça, je dors ça, et puis un jour, pouf, ça s'arrête. Et plus tard, quand je regarde ces phases un peu dingue, je me demande ce qu'il m'a pris à ce moment là. Mais je n'y peux rien, je ne peux pas aimer quelque chose ou quelqu'un à peu près, à moitié. Dès que je sais que j'aime quelque chose, je m'y dévoue à 200 %. Même de dire ça, c'est excessif, alors vous voyez. Je ne connais pas la demi mesure.

En ce moment, je suis dans ma période Assassin's Creed. Je vous entends déjà chambrer. "Ok, encore un jeu vidéo... tu nous a déjà fais le coup avec "Call of Juarez". Je parie que c'est un jeu génial et qu'en plus c'est historique, donc t'adores encore plus, c'est ça ? Mouarf". Ben ouais, c'est exactement ça. Si vous savez déjà tout ce que je vais écrire, vous pouvez aller voir ailleurs.

Un Ninja à Jérusalem

Effectivement, en plus d'être une série de jeux assez exceptionnels sur le plan graphique, des options de combat, etc - pour ça, je suis loin d'être un spécialiste, mais je sais apprécier un bon jeu - c'est un jeu qui se déroule principalement dans le passé, durant des évènements historiques parfois méconnus, ou mal connus. Exemple type, le Révolution Américaine : ok, vous savez qu'il y a eu une Révolution Américaine un peu avant la notre, de Révolution, mais à part ça ? Est-ce que nous, Français, qui n'étudions à l'école que notre propre Histoire, et déjà avec des résultats peu probants en général, pouvons citer ne serait-ce que deux ou trois évènements précis de cette période ? Ok y a eu la Boston Tea Party... et puis ? Des noms de batailles ? Monmouth, Concord, Chesapeake ? Ces noms là, je ne les connaissais pas. Je les connais, maintenant, grâce à Assassin's Creed. Tout comme je connais la capitale de Malte ou les villes de Leverkusen ou Luzenac grâce au foot, par exemple. Les jeux vidéos, le foot, ces trucs qui sont sensés vous abrutir mais qui, à l'image également de la télé, peuvent vous permettre d'apprendre également des choses. Suffit de bien choisir. C'est sur que c'est pas en regardant les Ch'tis à Cancun que vous apprendrez le nom de Jérôme Savonarola.

Décrire les concept du jeu est déjà une gageure en soi. Il y a eu six opus, à ma connaissance, et j'en suis déjà à cinq personnages différents. Il y en a un qui évolue dans notre époque, Desmond Miles, un type normal capturé par une société qui va chercher à exploiter les souvenirs de ses ancêtres pour trouver des artefacts précieux. Et il y a ses ancêtres, tous des Assassins, une confrérie qui lutte depuis toujours contre les Templiers, ces derniers cherchant à imposer leur point de vue au monde, Assassins qui évoluent dans des époques différentes. Il y a Altaïr (je ne vous mets pas son nom exact, j'ai la flemme), qui est le héros du premier opus et qui évolue durent les Croisades. J'avais déjà envie de jouer à ce jeu justement parce qu'il se déroulait durant cette période assez incroyable où deux mondes si différents se sont affrontés. Un peu comme maintenant, en fait. C'est là, quand j'ai enfin réussi à y jouer après plusieurs tentatives infructueuses sur mes anciens ordis, que le virus s'est inoculé.

Donc Altaïr se balade et remplis des missions dans trois villes différentes du Moyen-Orient, Damas, Acre et Jérusalem. Et on se régale. Les reconstitutions sont exceptionnelles, les villes sont splendides, en plus du fait de contrôler un personnage qui passe son temps à sauter de toit en toit, et qui tue ses cibles discrètement grâce à une lame secrète dissimulée dans sa manche. Un kiff total.

En plein dans l'Histoire

Puis dans les trois suivants, Assassin's Creed II, Assassin's Creed Brotherhood et Assassin's Creed Revelations, on fait un bond dans le temps. On évolue désormais durant la Renaissance italienne, à Venise et Florence d'abord, puis à Rome, et enfin à Constantinople, dans la peau d'Ezio Auditore, un jeune florentin qu'on suivra jusqu'à la mort, quasiment. Fils d'Assassin, il voit sa famille décimée sous ses yeux par les Templiers, et décide d'embrasser la même profession que son paternel. Trois épisodes absolument exceptionnels. Là encore, les reconstitutions de bâtiments - qu'on escalade tous à un moment où à un autre - sont géniales. On visite le palais de Topkapi, le Colisée, les canaux de Venise, le Dôme de Florence, ainsi qu'une multitude d'églises et de palais tous plus magnifiques les uns que les autres. Et à chaque fois, on peut arrêter le jeu pour consulter une base de données sur chaque évènement, chaque lieu, qu'on traverse. Les personnages historiques, aussi. On affronte les Borgias, père et fil(le)s, Savonarola, donc, Leonardo da Vinci nous construit des armes révolutionnaires, et nous fais profiter de sa fameuse aile volante, qui nous permet de survoler Venise dans une scène absolument incroyable. On rencontre Machiavel, le Prince Suleyman à Constantinople... j'en oublie. Évidement, on est impliqué dans tous ces évènements : c'est nous qui tuons Pazzi à Florence, Cesare Borgia à la bataille de Viana, etc. Je ne peux tout simplement pas vous raconter tout ce qu'on apprends durant ces jeux. Un régal, je vous dis.

Ensuite on passe à Assassin's Creed III, même si c'est le cinquième opus... tout simplement parce qu'on passe à une autre époque, un autre lieu et donc à un autre personnage. Deux, en fait. Cette fois, on va vivre de façon extrêmement réaliste la Guerre de Sept ans - vous savez, la guerre entre Anglais et Français en Amérique du Nord, dans les années 1750, cadre du film "le Dernier des Mohicans" - mais surtout la Révolution Américaine, 20 ans plus tard. On débute avec un Anglais, Haytham Kenway, qui part dans les colonies américaines pour trouver un truc, trop compliqué pour vous expliquer. Mais bon, il va en Amérique, il arrive à Boston, encore une fois merveilleusement bien reconstituée, et il va lui arriver une série d'aventures, dans la ville mais surtout dans la nature alentour, appelée la Frontière, où il rencontrera une jeune indienne Mohawk, de qui il tombera amoureux. Sauf qu'à un moment, on se rend compte qu'en fait, Kenway, ce personnage qu'on dirigeait, est un... Templier. Stupeur. Un méchant, quoi.

Passent une demi douzaine d'années, et on se retrouve dans la peau du fils qu'il a eu avec l'Indienne, Ratonhnhaké:ton (je ne le dirais qu'une seule fois), qui assiste à la destruction de son village et à la mort de sa mère, apparemment par les Templiers encore, et notamment Charles Lee, l'aide de camp de Haytham, qui lui est devenu le chef des Templiers en Amérique. Devenu adolescent, Ratonhnhaké:ton (ah ben je l'ai redis, merci ctrl v) part rencontrer un vieil assassin boiteux qui va l'entraîner pour devenir un vrai Assassin, en plus de lui donner un prénom qui ne nécessite pas de faire un copier coller, Connor. S'en suit une série d'évènements, Connor va rechercher tous les chefs Templiers et les éliminer un par un, tout en s'impliquant à fond dans la Révolution, en participant à plein de batailles extrêmement bien reconstituées encore une fois, en rencontrant Benjamin Franklin (enfin lui c'est son père qui l'a rencontré), Washington, La Fayette... une fois de plus, on apprends une tonne de choses. Et on se régale dans le jeu, les combats sont énormes, on dirige un bateau pour des missions en mer, des batailles navales, on saute d'arbres en arbres dans la forêt, dans laquelle on chasse également (oui oui, je chasse... en même temps j'assassine des gens aussi, ce que je n'aimerais pas faire non plus en vrai...).

Je ne peux pas vous dire comment cet opus se termine, parce que je l'ai pas tout à fait fini. Enfin si, je sais comment il se termine, vu que je suis allé voir sur Wikipedia... je ne pouvais pas résister. C'est pas grave d'être spoilé pour un jeu.

...

Bon si un peu, mais c'était plus fort que moi.

Bref, je sais que le suivant, Assassin's Creed IV : Black Flag, qui coute encore 50 euros donc je vais attendre un peu avant de l'acheter - en général ils passent à 20 euros dans les deux années qui suivent leur sortie... - se déroule un peu avant le III, et là on dirige le père d'Haytham Kenway, lui aussi un Assassin, et le jeu se déroule, comme son nom l'indique, dans le monde de la piraterie. Et enfin, le prochain va à priori se dérouler... à Paris. Sans doute pendant la Révolution... c'est peu dire que j'ai une hâte folle de pouvoir y jouer.

Seul problème, je suis tellement dedans que ça passe trop vite. Les deux derniers opus, avant celui que je suis en train de finir, je les ai terminé en cinq jours...
Revelations, je ne le trouvais pas dans les magasins, bizarrement, alors je l'ai commandé sur Amazon, truc que je ne fais jamais... mais il fallait absolument que je l'ai. Cinq jours plus tard, je l'avais terminé. J
e passe un temps fou dessus, je m'énerve de façon terrible si je reste bloqué à un endroit, vous me connaissez... Bref, j'ai la tête, les deux épaules et le bide dedans. Quand j'aurais fini le III, dans les prochains jours je pense, va y avoir comme un grand vide. Vivement qu'ils baissent les prix de Black Flag...

Je vous laisse, faut que je retourne en 1781...

jeudi 3 octobre 2013

Lecture

Salut à tous. Et ouais c'est moi, près de quatre mois plus tard...

Ce matin j'ai eu un débat avec des amis sur la disparition progressive de l'écriture à l'école, au profit des supports informatiques et numériques. En ce moment, enfin depuis cet été, je suis plongé dans le bouquin de Sylvain Tesson, "Dans les forêts de Sibérie". Un récit de sa vie durant six mois, de février à juillet 2010, dans une cabane en pleine Sibérie, au bord du Lac Baïkal, la plus grande réserve d'eau douce au monde. Six cent kilomètres de long - Paris et Toulouse seraient submergés en même temps - , 80 de large, plus de 1500 mètres de profondeur... sous une épaisse couche de glace d'abord, avant d'arborer une transparence inégalable, l'été, avec une vue profonde de 40 mètres.

Tesson, aussi bon narrateur que son père, Philippe, est un vieux réactionnaire fâcheux, raconte les forêts, l'hiver, les paysages, l'immensité, le temps qui passe au ralenti, malgré l'aide de la vodka et des cigares, sa profonde méditation, d'une façon parfaite. A mon corps défendant, je m'y connais pas beaucoup en littérature, mais selon moi il a écrit un chef d’œuvre. Lorsqu'il part dans les forêts qui bordent le lac, avec ses deux chiens, quand il raconte ce qu'il voit, chaque plan de forêt, chaque arbre, la façon dont la lumière joue avec, je suis avec lui, je vois ce qu'il voit, je frissonne avec lui. Bref, je partage une expérience unique. L'imagination est le levier cérébral le plus puissant, plus que la vue, l'odorat ou même le
toucher, car il utilise tout ça réunit, les stimule. Quand on me raconte bien la beauté, je kiffe presque plus que de l'expérimenter vraiment.

Je ne me résoudrais jamais à l'abandon progressif mais inéluctable du papier de la part de notre société.. Un bout de mon appart est monopolisé par des cartons remplis de bouquins dont je ne me séparerais jamais, du moins tant que leur état l'autorisera. Un bouquin est vivant ; tout en lui est naturel, même si son industrialisation a forcément pollué sa fabrication. Un bouquin respire, il SENT, il a une odeur, un grain. Je suis ému par le toucher d'un bouquin comme je suis ému de toucher un arbre. Si vous consultiez mes cartons, vous vous diriez que je respecte pas les livres, que je les entretiens mal. Ils sont vieux, abimés et écornés. C'est pourtant le contraire : je ne supporte pas quand quelqu'un corne une page pour se souvenir de l'endroit où il était. S'ils sont cornés, c'est par ce que je me suis baladés avec, à l'intérieur de mes sacoches successives, ou dans des cartons. Donnez moi une bibliothèque, digne de ce nom, et je vous montrerais. Je rêve d'avoir un jour assez de place pour m'en faire une. Une bibliothèque, une vidéothèque, que demande le peuple ?

Je n'aime pas qu'ils soient cornés, mais j'aime qu'ils montrent qu'ils ont vécu, que je les ai lus. Il y a dans mes cartons des bouquins que je n'ai pas lu, ou juste une fois, au collège, au lycée ou à la fac par exemple, pour les cours de Français ou de Littérature, ou des livres que j'ai récupéré dans la bibliothèque de ma mère, aussi férue au moi, sinon plus, de lecture, et qui m'a inoculé le virus. Et bien ces livres là sont plats, en bon état, ils n'ont pas vécu. Ils sont fades, ternes. Comme ces enfants trop protégés par leurs parents et qui n'ont pas de personnalité parce qu'ils n'ont jamais été confrontés au monde extérieur. Jamais malades, jamais tristes, superficiellement heureux... mais pas vivants pour autant. C'est pour ça que je n'aime pas emprunter des bouquins en bibliothèque : j'aime que le livre m'appartienne, j'aime l'idée qu'il vieillira avec moi, l'émotion future de le retrouver caché dans un carton ou sur une étagère. J'aime pas la culture jetable, ou prêtable, éphémère. Consommable. Quoi, je lis un livre et voilà, il disparait de ma vie, sans laisser de trace, à part dans ma tête et ses trous de mémoire ? Inconcevable. Pour moi, un livre doit rester dans ma vie, longtemps après sa première lecture. C'est peut-être pour ça que je ne raffole pas forcément des musées, au fond. En fait, j'aimerais même qu'ils me survivent, qu'ils profitent à quelqu'un d'autre.

Les bouquins, quand ça vieillit, ça ne fait pas que se corner - les rides, on peut rien contre - ça s'arrondit, ça se tord. Ils sont rectangulaires, mais leurs coins disparaissent, ils sont moins acérés avec le temps et l'usure. A l'achat, ils sont comme les femmes, ils brillent et agichent mais ils sont coupants, piquants, ils ne sont manifestement pas près à être lus facilement. Pour lire un livre, s'installer dedans, il faut savoir l'amadouer. Quand on l'ouvre la première fois, il semble résister, comme s'il voulait nous montrer qu'il n'allait pas se laisser lire aussi facilement, qu'il faut le mériter, le conquérir. Il arrive qu'un livre gagne la bataille, qu'il me repousse. C'est une défaite, pour moi mais aussi pour lui, aussi.

Au début, on ne peut pas le poser à l'opposé de la tranche, sur les pages, pour ne pas perdre celle qu'on lisait, parce qu'il se referme tout seul. A la fin, on a limite du mal à le refermer. C'est tout un processus, une relation humaine avec un auteur, mais surtout avec un objet. Avec un début et une fin. Quand j'achète un livre, il y a comme une excitation, comme les veilles de grand départ. J'ai une fâcheuse manie de ne pas finir les livres que je lis, simplement parce que si j'en achète un autre, il faut que je le lise tout de suite. Impossible de le mettre en attente, parce que l'achat d'un livre est toujours impulsif chez moi. C'est comme si vous me disiez de ne pas consommer de suite la pâtisserie que je viens d'acheter pour atténuer la perpétuelle sensation de faim qui a modelé mon corps depuis l’adolescence. Si j'achète un livre, je dois tout de suite m'y plonger. Sinon, j'ai trop peur que l'envie passe, que le moment disparaisse.

Y a la sensation du toucher, y a l'odeur du bouquin neuf, puis celle de la poussière, le jaunissement léger des pages. Rien ne remplacera ça, jamais. Je ne suis absolument pas attaché aux objets, ces leurres d'éternité, ces fausses balises de nos vies, sauf quand ils sont signes de richesse d'esprits. Si je suis réac sur un truc, c'est bien ça : la lecture, l'objet de lecture. On ne remplacera jamais le ciné, on a malheureusement remplacé les vinyles mais on ne pourra pas remplacer les livres. Je n'empêcherais jamais quelqu'un de lire un bouquin sur tablette. En quoi on m’empêcherait de savourer un livre, sur l'autel totalitaire de la modernité ? Je hais les phrases du genre "c'était mieux avant" parce que c'est galvaudé, tant c'est devenu automatique, et même politique et sociologique. Je ne suis pas réfractaire à la technologie, au numérique, ce serait plutôt l'inverse en fait. Le progrès, c'est la vie. Mais qu'on ne vienne pas m'emmerder avec mes livres. Parce que le support de savoir le plus réfléchis, le plus poétique, le plus civilisé, ça restera toujours le papier selon moi. Un singe saura communiquer par un clavier, mais ne saura jamais lire ou écrire. Ce sont les mamelles de la connaissance et de la civilisation, c'est ce qui a fait de Rome et de la Grèce, des Incas et des Chinois, les maîtres de leurs temps : l'invention de l'écriture et de la lecture, leurs règles. Ne pas savoir bien communiquer, sans règles orthographiques strictes, c'est le début de l'anarchie. Et la lecture nourrit l'écriture.

Je vous laisse, en espérant avoir évité un maximum de fautes... et merci pour votre lecture patiente et bienveillante.

lundi 30 janvier 2012

Sempé croque Paris

Bonsoir !

Je me présente, je suis l'Amour dont on parle ici quelques fois et je prends momentanément les commandes de ce blog pour vous parler d'une expo qu'il faut aller voir à la capitale. Quand je dis "capitale", je parle de de Paris, bien sûr. Je précise pour éviter à un Québécois, qui débarquerait sur ce blog, de se rendre à Ottawa (c'est que les distances là-bas ça se compte en heures et non en kilomètres).

Aujourd'hui, Billou (celui qui écrit ici d'habitude, vous suivez ?) et moi (l'Amour, avec un grand A. Oui, c'est la classe) sommes allés braver le froid enfin hivernal de Paris (la capitale, donc) pour aller voir l'exposition "Sempé, un peu de Paris et d'ailleurs" qui se déroule à l'Hôtel de Ville jusqu'au 31 mars prochain. Elle devait lever le camp dans dix jours, mais elle a décidé de jouer les prolongations (non, non, restez ! Je ne vais pas parler de foot !) Tu m'étonnes qu'elle soit prolongée, à 14h30 il y avait une queue d'une heure, principalement composée de retraités qui parlaient vacances au soleil et garde des petits enfants, et de nous qui cherchions par tous les moyens à réchauffer les extrémités de notre corps pour ne pas geler sur place. Au bout de quarante minutes, nous avons finalement pu entrer nous réchauffer avec Sempé.

Je ne vous présente pas le dessinateur (il suffit de cliquer sur le lien précédent) mais le début de l'exposition est principalement axée sur les dessins qu'il a fait de Paris, et j'ai été interpelée par ce croquis :


Un pont en pierre, des réverbères, une lumière de fin d'après-midi d'hiver, un bus bondé (désolée, je suis à cours de rimes), des reflets sur l'eau... C'est tellement ça Paris, pour moi.

Sempé a aussi dessiné des romans pour la jeunesse. Vous connaissez les aventures du Petit Nicolas (non, pas notre nain national, mais l'autre, le vrai), mais je ne suis pas certaine que vous ayez entendu parler de Catherine Certitude.


Catherine Certitude est prof de danse à New-York et se remémore les souvenirs passés avec son papa à Paris. Enfant, j'avais le livre et je m'identifiais à fond, Catherine Certitude, c'était moi ! Même si en réalité, à part la danse et un papa on n'avait pas grand chose en commun, quoiqu'il faudrait que je relise le bouquin parce que si ça se trouve, avec mes yeux d'adulte, j'y verrai autre chose.



Tout ça n'est qu'une partie cachée de l'iceberg, il y a plein d'autre croquis/dessins/textes à voir et à savourer (il est très drôle Sempé !) mais je ne vais pas tout vous raconter.
Le plus simple c'est d'aller faire un tour à cette exposition et d'apprécier son travail par vous-même, et si vous ne pouvez vous y rendre voici une petite vidéo qui en dit beaucoup !




A.