vendredi 26 juin 2009

Who's gone ?


Salut à tous,


Je ne vous apprendrais rien si je vous disais que Qui-vous-savez est décédé hier soir, à presque 51 ans, tandis que j'assistais, éberlué et troublé, à la pièce de théatre de mon chef. Depuis, Facebook, entre autres, est inondé de messages, de vidéos, de témoignages... "tu te rappelles en 94 quand on chantait ses chansons en classe ?" "Purée en 82, Thriller ça déchirait..." Je n'ai pas encore vu de témoignage d'anciennes victimes mineures du King of Pop, mais tout peut arriver.

C'est vrai c'était un pervers, sans doutes devenu fou depuis une quinzaine d'années. Voire plus. C'est vrai que ses dernières apparitions auraient pu être assurées par le premier balayeur venu, vu qu'avec les lunettes énormes et la perruque monstrueuse, n'importe qui aurait pu le remplacer. Le pauvre vieux se cassait tout ce qu'il pouvait pendant les répétitions, après avoir failli lâcher son gamin du haut d'une terrasse berlinoise... Plus blanc que blanc, c'était lui.

Juste pour info, ses trois enfants se nomment Prince Michael I, Paris Michael et Prince Michael II. Tout est dit. "Prince Michael, vient goûter ! Non numéro I, pas toi, le numéro II !"

Quelque part, c'est un soulagement, et pas seulement parce que ça évite au monde de porter un Prince Michael III, puis IV, puis V, ou un Prague Michael... Qui sait ce que serait devenu Marilyn si elle ne s'était pas suicidée ? Pas le mythe qu'elle est en tous cas. Jackson restera un mythe, mais très - trop - largement entâché par vingt-cinq dernières années qui resteront celles de trop, à tous les niveaux. Parce que les 25 premières, elles, ont été fabuleuses, et ont d'ors et déjà marqué l'histoire de la musique.

Les Jazzmen américains ont amené en France le Jazz, et donc le Rock, ensuite, au sortir des deux guerres. Les rapeurs américains ont fait pareil avec le Rap, à la fin des années 70. Jackson, lui, aura amené en France et au monde le Funk, dérivé du Disco. Un style marqué par son album "Off the Wall", un chef-d'oeuvre hors du temps, notamment grâce au frétillant "Don't Stop 'Til You Get Enough". Son premier album solo, après les non moins brillantes années passées avec les Jackson Five. A cinq ans, tel Mozart, François Baroin ou Jordy, il faisait tomber les minettes.

Trois ans plus tard, "Thriller" va dynamiter l'histoire de la musique. Un véritable catalogue de tubes. C'est pas dur, dans la liste des chansons, y en a quatre - "Baby be mine" et les trois dernières - qui ne me disent rien.

Après y a eu Bad, mais déjà il commençait à ressembler de moins en moins à un être humain, tandis que sa musique se banalisait. En gros, quand il sortait un disque, il fallait absolument qu'il y ai un clip de trois heures pour accompagner le premier tube. Il voulait passer pour un méchant, avec sa tronche de Bambi défraîchi. Très crédible... Pour ma part, c'est là que j'ai décroché et j'avais 12 ans, c'est dire s'il a pas du tout marqué mon adolescence... Bah oui mais y avait Nirvana hein, excusez-moi !

Mais impossible de ne pas considérer Jackson comme un des plus grands de l'histoire. Quand j'étais ado, y avait deux tours autour desquelles les autres essayaient d'exister, Madonna et lui. Vingt ans plus tard, ils sont... enfin étaient encore là. Telle une actrice hollywoodienne, il est devenu vieux physiquement en essayant de ne pas l'être, et meurt finalement jeune...

Mais les cimetières sont remplis d'irremplaçables. La musique a survécu à ses 4 derniers albums, pourquoi ne lui survivrait-elle pas ?

Je vous laisse.

2 commentaires:

Zaza a dit…

en a deux - "Baby be mine" et les trois dernières - qui ne me disent rien



Fan à 2 balles ! :p:p:p




Bel hommage ;)

Gildas Devos a dit…

Chuis pas un fan j'ai dit :p