Salut à tous,
Voilà ça y est c'est dans la poche. Quatrième titre. En 44 ans d'existence, c'est pas si mal, surtout quand on y ajoute une Coupe des Coupes, 8 Coupes de France, 4 Coupes de la Ligue et 3 Trophées des Champions. Sur cette période, aucun club français n'a ramassé plus de titres, donc c'est le moment de savourer non ? Allez, sortons la langue de belle-mère, on me dit dans l'oreillette que Patrick Sébastien est en route. On va finir à poil ce soir, on va finir à poil... (vous trouvez pas qu'il commence à être à court de métaphores sur la nouba le Sébastien ? Bientôt son prochain disque ça va être "ah ouais c'était trop tip top ce soir" ou un truc du genre).
Un bon champion
Vous l'aurez deviné à mon ton pour le moins ironique, l'angle de ce papier sera négatif, donc autant commencer par le positif. Sur 10 mois de compétition, le PSG en a réalisé 9 exceptionnels. Je dis bien exceptionnels, et je l'assume, vu que tout le monde le dit. Le PSG en est à 77 buts en championnat, meilleur score d'un club en Ligue 1 depuis... Nantes en 1983. Et il reste deux journées. S'il retrouve un peu sa forme, il peut viser les 80 buts de Nantes, encore, en 1977. Si on allait pas à Lille et sa litanie des victoires 1-0 à domicile, la semaine prochaine, on pourrait même viser les 82 buts de l'ASSE en 1967... bref, un total ordinaire pour un champion hors de nos frontières (City a atteint les 100 buts en championnat hier soir, Liverpool en est à 99...). Mais en Ligue 1, c'est énorme.
Il a également encaissé 22 buts, là le précédent est plus récent, mais il date de 2005 quand même (Lyon). Il s'agit du record de la Ligue 1, déjà atteint par le PSG en 1994... à domicile, le club parisien en a pris 7 (dont deux foireux, hier...). Mais au-delà des chiffres, qui, paraît-il, ne veulent rien dire (ah bon ? L'impression visuelle c'est mieux alors ?), le PSG a tenu la gageure de gagner un titre en attaquant, en possédant le ballon, ce qui, en Ligue 1, équivaut à un suicide. En France, pays du bloc équipe et de la réduction des espaces, où on préfèrera toujours aligner des attaquants rapides et maladroits plutôt que de vrais buteurs de surface parce qu'ils ne collent pas un jeu de contre, quand un entraîneur tente de jouer le jeu, d'attaquer, de prendre de risque, il est vite douché. Combien d'équipes attaquent vraiment en Ligue 1 ? Le PSG, Lyon, Sainté... le reste c'est autobus devant son but et mobylettes devant, point barre. On n'a pas une moyenne de buts par match de 2,44 par hasard...
Même au niveau des anciens champions, on constate ça. Hormis le Lille de Rudi Garcia, en 2011, et Bordeaux, en 2009, depuis la fin du règne lyonnais on a eu des champions du contre et de la victoire 1-0 : Marseille 2010, Montpellier 2012 et même le PSG l'an passé (sur les contres, pas les 1-0...). Il faut donc saluer ce parti pris de Laurent Blanc, même si on peut penser qu'avec l'effectif qu'il dirigeait, il avait de la marge pour prendre des risques. Mais, on l'a vu hier soir, un peu moins de rigueur défensive et bing, trois contres, deux buts. Et ensuite, autobus, match plié. La Ligue 1 résumé en un match, mesdames messieurs. Et après ils s'étonnent que les stades sonnent à un tiers creux. Aucun footeux n'a jamais voulu payer pour assister à une partie de handball à sens unique, et sans les buts.
Là je ne parle que du championnat, mais y a aussi de la victoire en Coupe de la Ligue, où le PSG a du éliminer sa bête noire stéphanoise au Parc, Bordeaux et Nantes à l'extérieur, et enfin Lyon, pour s'imposer, excusez du peu, et du parcours en Ligue des Champions, malgré la déception face à Chelsea (7 succès, 1 nul, 2 défaites, 25 buts marqués, 2,5 par match !). A cinq minutes près, une déviation du tibia et un poteau rentrant, le PSG réussissait sa saison européenne. C'est très dur, et je pense que, comme moi, les joueurs parisiens n'ont pas vraiment digéré cette injustice. Au vu de sa saison et des quelques matches de très haut niveau qu'il a signé dans la compétition (Anderlecht, 0-5, Leverkusen, 0-4, Benfica, double finaliste de la Ligue Europa, 3-0...) il ne méritait pas de se faire sortir comme ça, n'importe comment. C'est peu dire que j'ai apprécié l'élimination de Chelsea en demi-finales, où il n'aurait jamais du aller. Même si ça ne change rien à l'affaire : on avait très largement notre place en demies.
Voilà pour les points positifs. Là, vous vous dites : s'il met une même tartine pour les points négatifs, je vais rater les Douze Coups de Midi de Reichmann moi. Mais non, ça va être plus court. Enfin normalement, vous me connaissez. Bon, après coup, c'est raté.
En eau de boudin
Les points négatifs, c'est la période qui s'étire depuis le but merdique de Demba Ba à Stamford Bridge, y a un mois pile. Depuis ce fâcheux 8 avril, le PSG a joué cinq matches, toutes compétitions confondues, avec pour bilan deux succès (dont la finale de la Coupe de la Ligue et une victoire à arrachée contre Evian, 1-0...), un nul (à Sochaux, 1-1) et deux défaites, à Lyon et hier. Cinq matches, cinq buts marqués, l'absence d'Ibra a bon dos quand vous alignez Edinson Cavani en attaque (qui en a marqué trois, mais qui aurait pu en mettre plus) et que vous affrontez trois équipes du bas de tableau de Ligue 1, dont un relégable.
En un mois, le PSG s'est assis sur quelques belles perfs, qui sont certes décoratives, mais qui auraient rendu le sapin beaucoup plus beau qu'il ne le sera. Toute la saison, Paris a trimballé un rythme qui lui permettait d'espérer un total de points supérieur à 90, ce qui n'est jamais arrivé en Ligue 1. Depuis hier, c'est officiel, il ne peut pas espérer plus de 89 points. C'est symbolique, je sais, mais vu le rythme qu'il a imprimé pendant neuf mois, on peut être déçu quand même. Il faisait également partie des seules équipes, avec Monaco, Lille, Lyon, Nice et Montpellier, à n'avoir jamais perdu après avoir ouvert le score ? Terminé, depuis hier soir. Grâce à cette défaite contre Rennes, le PSG est également passé derrière l'ASM au total de minutes où les deux équipes ont été menées cette saison (342 à 405). Tout ça, ce sont des stats dont tout le monde se fout. Mais moi j'ai le nez dedans depuis des mois, et ça me parle, ça veut dire quelque chose. Ca veut dire que le PSG n'a pas tout maîtrisé tant que ça, qu'il a plus souvent été mené qu'on le croit, à Saint-Etienne, contre Ajaccio, à Marseille, etc. Ça n'a pas été un champion si implacable, finalement. Pas comme en 94, où pourtant on s'ennuyait ferme au Parc. Mais je vous l'ai dit, c'est la Ligue 1. Tu attaques, tu prends des risques, tu y laisses des plumes. Tu fermes les espaces, tu endors tout le monde, et t'y gagnes.
Ce sont des détails, mais vu l'avance que le PSG avait sur le papier, au vu de son effectif et ceux des autres, même Monaco, qui alignait quand même cette année beaucoup de joueurs qui étaient encore en Ligue 2 y a un an (Subasic, Raggi, Kurzawa, Obbadi, Ocampos, Rivière, Germain, etc), il est finalement un champion presque normal. Attendons les deux derniers matches, qui pourraient lui permettre de battre le record de Lyon sur un championnat à la victoire primée (84, contre 83), le record absolu, tout championnats confondus, étant à 60 points à la victoire à deux points (Nantes en 66 et Reims en 60, le PSG en est à 58) pour juger, mais au vu du rythme imprimé cette saison, ces records devraient déjà être de lointains souvenirs. Certes, ce ne sont pas des machines, mais comment expliquer des défaites à Evian et contre Rennes hier ? Ces matches nuls contre Ajaccio, Sochaux ? Par moment, un peu trop fréquemment à mon goût, le PSG qatari a ressemblé à s'y méprendre à celui qui l'a précédé et qui a fait souffrir ses supporters, dont votre serviteur, pendant 15 ans. Des défaites honteuses, ridicules, des joueurs apathiques, surcotés... ça y ressemblait furieusement. On a le droit d'être exigeant avec ce PSG là, qui a choisi de se couper d'une partie de ses supporters les plus fervents pour paraître plus lisse, plus sage, moins sulfureux, quasi parfait. Plus fréquentable, ayant fait table rase de son passé. Mais la perfection ne s'achète pas, parce qu'elle n'existe pas, on peut juste s'en approcher. Là, à cause de ces petits détails, ces chiffres sans importance, on en est loin. On pensait capable ce PSG d'être un jour le premier champion de France à 100 points, comme il y en a déjà eu en Espagne ou en Angleterre, très récemment. Y a encore beaucoup, beaucoup de boulot.
Au soir du 6 avril, le PSG comptait 13 points d'avance sur Monaco. Un mois et quatre journées plus tard, il y en a plus que 7 entre les deux équipes. Quatre points pris en quatre matches, un point et demi de rattrapé par match !
La joie volée
Depuis hier soir, je devrais être tout fou, sur un nuage, euphorique, et je ne le suis pas. J'ai juste l'habituelle gueule de bois des lendemains de défaite. Je n'arrive pas à kiffer ce titre. Parce qu'avec ce club, on ne peut jamais être complètement heureux. Quand il y a lieu de l'être, y a toujours un truc, un détail ou plus qu'un détail, qui nous fait déchanter. L'an passé, ce furent les incidents de la place du Trocadéro, relatés ici, qui ont tout gâché. La Coupe de la Ligue ? La seule chose dont ont parlé les médias, c'est du penalty litigieux du PSG. Un deuxième quart de finale de LdC d'affilée ? Deuxième fois consécutive qu'on est sorti à cause du but à l'extérieur. Être "battu" comme ça, c'est terrible, parce qu'on ne l'est pas vraiment. Pourquoi ça arrive spécialement à ce club ? Je vais pas me plaindre d'être champion, c'est sur. Mais pourquoi la bouteille est toujours à moitié vide avec ce club ? Je n'ai pas encore vu la une de l'Equipe, mais je suis à peu près sur qu'elle n'est pas positive. Ça doit être un truc du genre "Rennes gâche la fête" ou "la fête gâchée"... youhouh, réservez moi un exemplaire, j'arrive !! Quel beau souvenir !
Bref, ça doit être moi, la bouteille est rarement pleine avec moi. En même temps, on devrait déjà être champion depuis un moment, c'était un secret de polichinelle, je vais quand même pas faire des bonds genre c'est incroyable ce truc, si ? Surtout après une défaite à domicile contre la pire équipe de Rennes des 20 dernières années ? Je vois pas où est le truc joyeux là, présentement. C'est pas grave, cette équipe m'a tellement fait kiffer durant toute la saison... c'est juste dommage de tout gâcher à cause d'une élimination injuste et de la proximité d'un Mondial qui concerne quasiment tous les cadres de l'équipe. Seul réconfort : on n'est pas les seuls à patiner en cette fin de saison. En Espagne, en Allemagne, les gros semblent déjà être partis en vacances. Vivement le Mondial, donc ! Ils ont la pression, après avoir pris un mois de vacances à l'avance...
Je vous laisse.
Voilà ça y est c'est dans la poche. Quatrième titre. En 44 ans d'existence, c'est pas si mal, surtout quand on y ajoute une Coupe des Coupes, 8 Coupes de France, 4 Coupes de la Ligue et 3 Trophées des Champions. Sur cette période, aucun club français n'a ramassé plus de titres, donc c'est le moment de savourer non ? Allez, sortons la langue de belle-mère, on me dit dans l'oreillette que Patrick Sébastien est en route. On va finir à poil ce soir, on va finir à poil... (vous trouvez pas qu'il commence à être à court de métaphores sur la nouba le Sébastien ? Bientôt son prochain disque ça va être "ah ouais c'était trop tip top ce soir" ou un truc du genre).
Un bon champion
Vous l'aurez deviné à mon ton pour le moins ironique, l'angle de ce papier sera négatif, donc autant commencer par le positif. Sur 10 mois de compétition, le PSG en a réalisé 9 exceptionnels. Je dis bien exceptionnels, et je l'assume, vu que tout le monde le dit. Le PSG en est à 77 buts en championnat, meilleur score d'un club en Ligue 1 depuis... Nantes en 1983. Et il reste deux journées. S'il retrouve un peu sa forme, il peut viser les 80 buts de Nantes, encore, en 1977. Si on allait pas à Lille et sa litanie des victoires 1-0 à domicile, la semaine prochaine, on pourrait même viser les 82 buts de l'ASSE en 1967... bref, un total ordinaire pour un champion hors de nos frontières (City a atteint les 100 buts en championnat hier soir, Liverpool en est à 99...). Mais en Ligue 1, c'est énorme.
Il a également encaissé 22 buts, là le précédent est plus récent, mais il date de 2005 quand même (Lyon). Il s'agit du record de la Ligue 1, déjà atteint par le PSG en 1994... à domicile, le club parisien en a pris 7 (dont deux foireux, hier...). Mais au-delà des chiffres, qui, paraît-il, ne veulent rien dire (ah bon ? L'impression visuelle c'est mieux alors ?), le PSG a tenu la gageure de gagner un titre en attaquant, en possédant le ballon, ce qui, en Ligue 1, équivaut à un suicide. En France, pays du bloc équipe et de la réduction des espaces, où on préfèrera toujours aligner des attaquants rapides et maladroits plutôt que de vrais buteurs de surface parce qu'ils ne collent pas un jeu de contre, quand un entraîneur tente de jouer le jeu, d'attaquer, de prendre de risque, il est vite douché. Combien d'équipes attaquent vraiment en Ligue 1 ? Le PSG, Lyon, Sainté... le reste c'est autobus devant son but et mobylettes devant, point barre. On n'a pas une moyenne de buts par match de 2,44 par hasard...
Même au niveau des anciens champions, on constate ça. Hormis le Lille de Rudi Garcia, en 2011, et Bordeaux, en 2009, depuis la fin du règne lyonnais on a eu des champions du contre et de la victoire 1-0 : Marseille 2010, Montpellier 2012 et même le PSG l'an passé (sur les contres, pas les 1-0...). Il faut donc saluer ce parti pris de Laurent Blanc, même si on peut penser qu'avec l'effectif qu'il dirigeait, il avait de la marge pour prendre des risques. Mais, on l'a vu hier soir, un peu moins de rigueur défensive et bing, trois contres, deux buts. Et ensuite, autobus, match plié. La Ligue 1 résumé en un match, mesdames messieurs. Et après ils s'étonnent que les stades sonnent à un tiers creux. Aucun footeux n'a jamais voulu payer pour assister à une partie de handball à sens unique, et sans les buts.
Là je ne parle que du championnat, mais y a aussi de la victoire en Coupe de la Ligue, où le PSG a du éliminer sa bête noire stéphanoise au Parc, Bordeaux et Nantes à l'extérieur, et enfin Lyon, pour s'imposer, excusez du peu, et du parcours en Ligue des Champions, malgré la déception face à Chelsea (7 succès, 1 nul, 2 défaites, 25 buts marqués, 2,5 par match !). A cinq minutes près, une déviation du tibia et un poteau rentrant, le PSG réussissait sa saison européenne. C'est très dur, et je pense que, comme moi, les joueurs parisiens n'ont pas vraiment digéré cette injustice. Au vu de sa saison et des quelques matches de très haut niveau qu'il a signé dans la compétition (Anderlecht, 0-5, Leverkusen, 0-4, Benfica, double finaliste de la Ligue Europa, 3-0...) il ne méritait pas de se faire sortir comme ça, n'importe comment. C'est peu dire que j'ai apprécié l'élimination de Chelsea en demi-finales, où il n'aurait jamais du aller. Même si ça ne change rien à l'affaire : on avait très largement notre place en demies.
Voilà pour les points positifs. Là, vous vous dites : s'il met une même tartine pour les points négatifs, je vais rater les Douze Coups de Midi de Reichmann moi. Mais non, ça va être plus court. Enfin normalement, vous me connaissez. Bon, après coup, c'est raté.
En eau de boudin
Les points négatifs, c'est la période qui s'étire depuis le but merdique de Demba Ba à Stamford Bridge, y a un mois pile. Depuis ce fâcheux 8 avril, le PSG a joué cinq matches, toutes compétitions confondues, avec pour bilan deux succès (dont la finale de la Coupe de la Ligue et une victoire à arrachée contre Evian, 1-0...), un nul (à Sochaux, 1-1) et deux défaites, à Lyon et hier. Cinq matches, cinq buts marqués, l'absence d'Ibra a bon dos quand vous alignez Edinson Cavani en attaque (qui en a marqué trois, mais qui aurait pu en mettre plus) et que vous affrontez trois équipes du bas de tableau de Ligue 1, dont un relégable.
En un mois, le PSG s'est assis sur quelques belles perfs, qui sont certes décoratives, mais qui auraient rendu le sapin beaucoup plus beau qu'il ne le sera. Toute la saison, Paris a trimballé un rythme qui lui permettait d'espérer un total de points supérieur à 90, ce qui n'est jamais arrivé en Ligue 1. Depuis hier, c'est officiel, il ne peut pas espérer plus de 89 points. C'est symbolique, je sais, mais vu le rythme qu'il a imprimé pendant neuf mois, on peut être déçu quand même. Il faisait également partie des seules équipes, avec Monaco, Lille, Lyon, Nice et Montpellier, à n'avoir jamais perdu après avoir ouvert le score ? Terminé, depuis hier soir. Grâce à cette défaite contre Rennes, le PSG est également passé derrière l'ASM au total de minutes où les deux équipes ont été menées cette saison (342 à 405). Tout ça, ce sont des stats dont tout le monde se fout. Mais moi j'ai le nez dedans depuis des mois, et ça me parle, ça veut dire quelque chose. Ca veut dire que le PSG n'a pas tout maîtrisé tant que ça, qu'il a plus souvent été mené qu'on le croit, à Saint-Etienne, contre Ajaccio, à Marseille, etc. Ça n'a pas été un champion si implacable, finalement. Pas comme en 94, où pourtant on s'ennuyait ferme au Parc. Mais je vous l'ai dit, c'est la Ligue 1. Tu attaques, tu prends des risques, tu y laisses des plumes. Tu fermes les espaces, tu endors tout le monde, et t'y gagnes.
Ce sont des détails, mais vu l'avance que le PSG avait sur le papier, au vu de son effectif et ceux des autres, même Monaco, qui alignait quand même cette année beaucoup de joueurs qui étaient encore en Ligue 2 y a un an (Subasic, Raggi, Kurzawa, Obbadi, Ocampos, Rivière, Germain, etc), il est finalement un champion presque normal. Attendons les deux derniers matches, qui pourraient lui permettre de battre le record de Lyon sur un championnat à la victoire primée (84, contre 83), le record absolu, tout championnats confondus, étant à 60 points à la victoire à deux points (Nantes en 66 et Reims en 60, le PSG en est à 58) pour juger, mais au vu du rythme imprimé cette saison, ces records devraient déjà être de lointains souvenirs. Certes, ce ne sont pas des machines, mais comment expliquer des défaites à Evian et contre Rennes hier ? Ces matches nuls contre Ajaccio, Sochaux ? Par moment, un peu trop fréquemment à mon goût, le PSG qatari a ressemblé à s'y méprendre à celui qui l'a précédé et qui a fait souffrir ses supporters, dont votre serviteur, pendant 15 ans. Des défaites honteuses, ridicules, des joueurs apathiques, surcotés... ça y ressemblait furieusement. On a le droit d'être exigeant avec ce PSG là, qui a choisi de se couper d'une partie de ses supporters les plus fervents pour paraître plus lisse, plus sage, moins sulfureux, quasi parfait. Plus fréquentable, ayant fait table rase de son passé. Mais la perfection ne s'achète pas, parce qu'elle n'existe pas, on peut juste s'en approcher. Là, à cause de ces petits détails, ces chiffres sans importance, on en est loin. On pensait capable ce PSG d'être un jour le premier champion de France à 100 points, comme il y en a déjà eu en Espagne ou en Angleterre, très récemment. Y a encore beaucoup, beaucoup de boulot.
Au soir du 6 avril, le PSG comptait 13 points d'avance sur Monaco. Un mois et quatre journées plus tard, il y en a plus que 7 entre les deux équipes. Quatre points pris en quatre matches, un point et demi de rattrapé par match !
La joie volée
Depuis hier soir, je devrais être tout fou, sur un nuage, euphorique, et je ne le suis pas. J'ai juste l'habituelle gueule de bois des lendemains de défaite. Je n'arrive pas à kiffer ce titre. Parce qu'avec ce club, on ne peut jamais être complètement heureux. Quand il y a lieu de l'être, y a toujours un truc, un détail ou plus qu'un détail, qui nous fait déchanter. L'an passé, ce furent les incidents de la place du Trocadéro, relatés ici, qui ont tout gâché. La Coupe de la Ligue ? La seule chose dont ont parlé les médias, c'est du penalty litigieux du PSG. Un deuxième quart de finale de LdC d'affilée ? Deuxième fois consécutive qu'on est sorti à cause du but à l'extérieur. Être "battu" comme ça, c'est terrible, parce qu'on ne l'est pas vraiment. Pourquoi ça arrive spécialement à ce club ? Je vais pas me plaindre d'être champion, c'est sur. Mais pourquoi la bouteille est toujours à moitié vide avec ce club ? Je n'ai pas encore vu la une de l'Equipe, mais je suis à peu près sur qu'elle n'est pas positive. Ça doit être un truc du genre "Rennes gâche la fête" ou "la fête gâchée"... youhouh, réservez moi un exemplaire, j'arrive !! Quel beau souvenir !
Bref, ça doit être moi, la bouteille est rarement pleine avec moi. En même temps, on devrait déjà être champion depuis un moment, c'était un secret de polichinelle, je vais quand même pas faire des bonds genre c'est incroyable ce truc, si ? Surtout après une défaite à domicile contre la pire équipe de Rennes des 20 dernières années ? Je vois pas où est le truc joyeux là, présentement. C'est pas grave, cette équipe m'a tellement fait kiffer durant toute la saison... c'est juste dommage de tout gâcher à cause d'une élimination injuste et de la proximité d'un Mondial qui concerne quasiment tous les cadres de l'équipe. Seul réconfort : on n'est pas les seuls à patiner en cette fin de saison. En Espagne, en Allemagne, les gros semblent déjà être partis en vacances. Vivement le Mondial, donc ! Ils ont la pression, après avoir pris un mois de vacances à l'avance...
Je vous laisse.
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