vendredi 10 avril 2009

Flammes et l'Oréal


Bonjour à tous,

Dernier extrait de notre délire hospitalo-alcoolisé de l'année 2000, signé Cups & Ice. Ensuite, nous reprendrons le cours normal de ce blog.



Message 9364 : remis à 14:22:27 le Vendredi 26 Mai 2000 par Les flammes de mon coeur
Episode 13801

 Scène 1 :

Une jeune fille entre en pleurant dans l’hopital. Ce n’est pas Ashley, c’est Pasqual. Elle ne porte pas de maquillage L’Oréal. Elle a choisi Nivéa :

PASQUAL : Je suis prête à tout vous savez…

MARILYN : Punir Ashley vous tient donc tant à cœur ?

PASQUAL : Oui. Cette petite garce mérite une correction. Elle m’a volé l’amour de mon homme…

MARILYN : Cupsand ?

PASQUAL : Non ! Ramon !

Marilyn ne comprend rien. Que veut-elle ? Cette femme a l’air si triste et décidée à la fois qu’une chatte n’y retrouverait plus ses petits. Un spectateur assidu non plus.

PASQUAL : Vous ne comprenez donc rien ! Bien sûr que j’aime Gary Cupsand ! Comme si j’allais m’enticher de Ramon ! Vu le temps qu’il lui reste à vivre !

MARILYN, vraiment étonée : Comment ça ?

PASQUAL, vraiment étonnante : Le plan ! Vous ne vous souvenez plus ?

MARILYN : Si, bien sûr ! Mais ce détail m’a échappé.

PASQUAL : J’ai décidé d’éliminer Ramon.

MARILYN : Vous voulez éliminer Ramon ?

PASQUAL : Oui.

MARILYN : Oh ! Ca y’est ! J’ai saisi ! Vous voulez vous débarrasser d’un collaborateur trop impliqué ! Vous ne voulez pas qu’on remonte jusqu’à vous dans l’affaire de l’enlèvement du bébé…

PASQUAL : Vous avez tout compris !

Manque de chance, le spectateur non.


 Scène 2 :

Chez Drake et Ashley, un immeuble moderne dans le Upper East Side. Drake entre. L’air de rien, il est en pyjama. C’est qu’il fait nuit dehors :

CUPSAND : Enfin ! Drake ! Je croyais que vous ne reviendriez jamais…

RAMORAY : Que faites-vous chez moi ? Comment êtes vous entré ? Je ne laisse pas ma clé sous mon paillasson !

CUPSAND : C’est vrai, j’ai pris du temps à la trouver. Mais sur la serrure, quand même !

RAMORAY : Que voulez-vous ?

CUPSAND : Vous parler !

RAMORAY : Oh ! Je vous vois venir ! Vous venez vous vanter ! Vous êtes maintenant “le seul homme qui compte dans la vie d’Ashley”, n’est-ce pas ?

CUPSAND : C’est exactement ce pour quoi je viens ! Et plus exactement pour me rire de votre tête. Maintenant, s’en est fini de vous ! Je n’ai plus qu’à divorcer et Ashley est à moi ! Vous imaginez !?

RAMORAY, dépité : Trop bien… !

Le spectateur très mal.


 Scène 3 :

Ascott entre dans la salle d’opérations. Son patient, Ramon Ramoray, l’attend depuis deux heures. C’est le moment tant attendu de la scène à 3. Pour assurer le suspense, il arrive que le réalisateur réserve des surprises aux spectateurs. Aujourd’hui, il y aura quatre personnages dans l’action. Et oui ! Les surprises du réalisateur ne sont pas toujours bonnes.

WILLIAMS : Je vous attendais depuis dix minutes !

ASCOTT : Ce n’est pas grave… Qui est notre patient aujourd’hui ?

PASQUAL : Votre petit fils.

ASCOTT : Lequel ? Celui de Drake ou celui de Cupsand ? Répondez infirmière !

PASQUAL : Mais enfin, monsieur ! C’est celui de Cupsand ! L’autre a disparu, vous le savez bien !

L’opération commence. John-John est allongé sur le dos. Du haut de ses deux mois, il n’est pas capable de parler. Le réalisateur n’aurait pas osé : il sait très bien que les bébés ne parlent qu’à trois mois.

WILLIAMS : Bistouri ?

Pasqual le cherche sur la table. Le tend au docteur.

PASQUAL : Bistouri !

ASCOTT : Soluté ?

PASQUAL : Ah, non ! C’est encore le printemps !

Ascott est troublé.

ASCOTT : Quoi ? Où est le soluté ? Vous ne voyez pas que le cœur du bébé s’accélère ? Dépêchez-vous ma vieille !

WILLIAMS, en se penchant sur le petit : Quel est le rythme des battements ?

PASQUAL : Y’en a un qui sort tous les ans. Le dernier, c’est avec Robin contre Poison Ivy.

WILLIAMS, surpris : Quoi ?… ! Je ne vous parle pas de Robin des bois ! Je vous demande juste de tâter le pouls !

PASQUAL : Je rappelle à monsieur qu’il n’a pas de poux puisqu’il n’a pas encore de cheveux !

Williams et Ascott se regardent. Qu’est-ce qui démange l’infirmière aujourd’hui ?

ASCOTT : “Ô rage, ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?” Veuillez sortir Pasqual ! Vous nous êtes plus encombrante qu’utile. Allez ouste !

Il la pousse hors de la salle. Il revient et dit à Williams :

ASCOTT : Elle l’a bien cherché !

WILLIAMS : Oui ! Mais c’est normal qu’elle ne l’ai pas trouvé !

Et, fier de lui, il montre à son collègue le poignet de son petit-fils. Ascott tâte le pouls. Rien.


 Scène 4 :

Pasqual est dans le couloir. Ramon l’y attend.

PASQUAL : C’est fait ! Le bébé est mort ! Il ne s’en sont pas rendu compte ! Mais je l’ai empoisonné !

RAMON : Comment avez-vous fait ?

PASQUAL : Simple ! J’ai échangé les solutés et j’ai fait exprès de les embrouiller. Ils ont commencé à déclamer du Verlaine ! C’est dire si je les ai troublés !

RAMON : Bien ! Le tour est joué !

PASQUAL : Oui ! Nous avons tué un enfant. Nous avons l’autre.

RAMON : Oui ! Ashley a toujours dit que son cœur irait au père de ses enfants. Tous nos problèmes viennent de ce qu’elle était deux fois mère. Bientôt, elle ne le sera plus, même une seule fois ! Drake ou Cupsand auront beau tenter de la retenir : plus de gosse, plus de mariage ! Drake et Ashley divorceront et la belle sera toute à moi ! Je lui ferai un gosse et d’ici trois mois, quand il sera né, on pourra se marier.

PASQUAL : Quant à moi, je récupérerais Cupsand : puisqu’il vient de perdre son fils, il se fera jeter par Ashley ! Il ne me reste plus qu’à tuer Marilyn !

Ramon fait un saut en arrière, mais il se retrouve trop près du mur et s’y cogne :

RAMON : Ouh là, ça fait mal !

PASQUAL : Oui, je sais ! Mais sachez que c’est indispensable : trop de collaborateurs, ça risque de m’embrouiller et de faire remonter la police jusqu’à moi.

RAMON : Je parlais du mur…


 Scène 5 :

La scène se passe chez Drake. Cupsand est encore là. Cette scène-là, elle est croustillante. C’est normal, le réalisateur a décidément envie de faire des surprises… Huit personnages sont en jeu ! La chaîne concurrente peut lancer ces spots de pub. Ca va zapper grave.

Ashley entre, en pleurs. Suivie de Pasqual.

DRAKE : Que se passe-t-il ici ?

ASHLEY : Notre en fant est mort !

Cupsand regarde Drake, Drake regarde Ashley, Ashley regard Pasqual et Pasqual regarde… Non, ça aurait été trop simple ! … Bon, ça va : elle regarde Cupsand. Ils savent tous les quatre que tout se joue en ce moment. Puis, l’un d’entre eux se décide à parler :

CUPSAND : A qui tu parles ? De quel enfant parles-tu ? Ce n’est pas John-John qui est mort, dis-moi ?

Ascott entre, suivi de Williams et Ramon. Ce dernier porte un couffin sous le bras :

ASCOTT : Si, c’est John John qui est mort. Et c’est de la faute de cette imbécile de Pasqual !… Mon pauvre petit fils, elle l’a tué !

PASQUAL : Quoi ! Vous n’avez aucune preuve !

WILLIAMS : Si ! Nous étions en train d’opérer John-John tous les trois. A ce moment, Pasqual a commencé à divaguer. J’ai pensé que c’était le moment du mois où elle a des petits problèmes…. Hum ! Vous voyez ce que je veux dire, non ? … Enfin bref, Nous l’avons donc chassé dehors, pour qu’elle aille se refaire un esprit plus clair. Et là nous avons remarqué que John-John était mort. On est sorti, après l’avoir incinéré. Dans le couloir, Ramon nous a expliqué qu’elle l’avait empoisonné à notre insu.

PASQUAL : N’importe quoi !

WILLIAMS : Ramon nous a expliqué qu’il a trouvé dans les vestiaires de Pasqual un poison. Poison très spécial qui transforme instantanément tout être vivant en cendre.

PASQUAL : Des bobards !

RAMON : Or, quand nous sommes rentrés Williams, Ascott et moi dans la salle d’opération et que nous avons ouvert le four crématoire, le corps du petit était réduit en cendres ! C’était donc vous Pasqual ! Avouez-le !

PASQUAL : Jamais !

Il fait chaud, sous les projecteurs. La scène doit se terminer. Alors Pasqual craque !

PASQUAL : J’avoue ! J’ai voulu tuer le bébé ! Pour récupérer l’amour de mon mari ! Gary Cupsand, pardonne-moi, mais je t’aime ! … Et toi Ramon, pourquoi m’as-tu trahi !?

RAMON entrouvre le couffin : Tenez, je vous rapporte votre enfant. Je ne veux pas risquer ma vie pour toi, mon amour !

Il regarde Williams, qui n’y comprend rien. Drake exulte de joie en reconnaissant Drake Junior à l’intérieur du couffin. Son mariage est assuré.

ASHLEY : Je l’ai retrouvé ! Le seigneur est bon !

Drake se ressaissit !

DRAKE : Traître de frère ! C’était donc toi qui avait notre enfant ! Pourquoi as-tu fait ça !?

RAMON, à Williams : Je sais que tu aimes Ashley, chéri ! J’ai pensé que supprimer cet enfant te permettrait d’atteindre plus rapidement le bonheur que tu pousuis, à savoir te marier avec elle…

Williams ne comprend toujours pas.

RAMON : Un jour vous comprendrez.

Il sort.

DRAKE : Bien, je suis rassuré ! Tout est bien qui finit bien !

A ce moment, Marilyn entre. Elle porte encore sur elle la tenue du demi-frère de Drake…

Pasqual comprend son erreur. Ashley se précipite dans les bras de Drake. Cupsand est jaloux. Il fait une petite mimique. Drake le remarque et s’esclame :

RAMORAY : Attendez une minute ! Ce n’est pas logique ! Je n’ai jamais laissé ma clé sur la serrure !



 Fin de l’épisode : cris de fans affolés


Je vous laisse.

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