Hello tout le monde !
Vous le savez certainement, vu qu'il n'y a que mes connaissances qui lisent ce blog, je suis allé au Brésil fin juin. Il y a quatre mois, déjà. C'est drôle comme le temps avance à reculons avant un évènement très attendu, puis file à toute vitesse ensuite.
Il est temps que je m'y mette. Après tout, il s'agit là quand même d'un de mes quatre plus grands voyages, avec l’Égypte il y a un peu plus de 20 ans, Montreal-New York l'an passé et l’Écosse en 2011. Il y a aussi eu la Corse, Barcelone, Amsterdam... J'ai l'impression que ça fait beaucoup alors que j'ai vu quoi du monde ? Un pour cent ? Ce serait déjà énorme.
Donc vous allez manger de la photo, je vous le dis. En plus, j'ai non seulement mes photos, mais aussi celles, souvent identiques d'ailleurs vu qu'on ne s'est pas quitté, de mon père, qui m'accompagnait de l'autre côté de l'équateur et de l'Atlantique. Tiens, en fait le Brésil c'est l'inverse de la Bretagne, finalement. Et pas que sur le plan géographique.
On partait pour voir le Mondial au Brésil. Une Coupe du Monde là-bas, a priori ça ne peut arriver qu'une fois dans une vie. La preuve, la dernière c'était en 1950, deux ans avant la naissance de mon père. Et ce n'est pas près d'arriver à nouveau, avec l'alternance des continents qui a lieu désormais... Bref on ne pouvait pas rater ça. Ça nous a couté cher, mais on ne regrette en rien, évidemment. C'était... incroyable.
C'est une ville sidérante, à tout point de vue. Une ville métropole qui n'a pas réussit à écarter la nature, et qui vit avec, en symbiose. Elle est percée en plusieurs endroits par des Morros, ces collines verdoyantes sorties de nulle part, des espèces d'oeufs posés comme ça, pour faire joli, sur lesquels sont accrochées les fameuses favelas à-éviter-absolument-sinon-on-va-mourir-égorgé. Du coup on les a évité - sauf une, celle d'où part le train du Corcovado. Mais j'y reviendrais, c'était tout à la fin.
D'abord le voyage. Bon maintenant, les voyages en avion, je suis presque blasé. Quand je pense au post que j'avais fait pour mon vol vers Barcelone, en 2010, le premier depuis l'Egypte, 18 ans plus tôt... un vrai touriste. Je veux dire, c'est toujours intéressant, impressionnant aussi, notamment le décollage. Mais quand tout est recouvert de nuages, à un moment tu cherches un truc à lire.
Mais des fois, la couverture moutonneuse a des trous, et laisse entrevoir les merveilles, sous elle. La mer, scintillante, immense. Et puis on survole le Portugal, puis Madère... je suis côté gauche, et donc pendant une ou deux heures, je cherche à déterminer si l'étrange ligne blanche, au loin, dans la brume lumineuse créée par le reflet du soleil sur l'eau, c'est bien l'Afrique, et les côtes du Sahara Occidental, ce pays qui n'en est pas un. Vous imaginez ? Bientôt 40 ans que ce bout de sable en bord de mer revendiqué par le Maroc, notamment, n'appartient à personne. Ça doit faire une belle jambe aux quelques populations qui y habitent.
Bref, à un moment l'écran qui nous indique notre parcours ne laisse plus aucun doute : l'Afrique est derrière nous. L’Équateur, et les côtes brésiliennes ensuite, nous attendent.
Ça fait quand même dans les 11 heures d'avion, c'est pas rien. Une demie journée assis devant un écran, ça m'arrive de le faire quand je bosse mais en un peu moins long, avec une heure de pause au milieu et la possibilité d'aller me changer les idées sur Facebook de temps en temps. Et aussi de mieux manger que ce que nous offrent les plateaux de Air Tahiti... oui, on nous a affrété un vol d'Air Tahiti pour aller au Brésil... autant dire que quand j'ai demandé à un hôtesse comment remplir mon formulaire de douane, elle était un peu larguée.
Bref, pour ce voyage je m'étais acheté des bas de contention. Quand j'ai vu leur tronche et leur taille, j'ai laissé tomber. Je marcherais dans le couloir pour me dégourdir les jambes, plutôt.
Les côtes brésiliennes arrivent, nous y sommes. A priori, Fortaleza n'est pas loin, avant que nous survolions pendant un moment l'Amazonie, entre les trous laissés par les nuages, là encore. Pas de bol, pour le coup. Mais quand même, c'est le Brésil qui défile sous nos yeux, c'est pas rien. je veux dire, franchir l'Atlantique ET l’Équateur dans la même journée, c'est quand même un évènement non ? Si si c'est pas mal.
A notre arrivée aux environs de Rio, je constate qu'une de mes deux traditions en voyage est sur le point de se réaliser. La première - une tempête de neige - ne risque pas d'arriver. D'accord, j'ai fait neiger à Barcelone, mais c'était en mars. La deuxième, c'est que quand j'arrive, le plafond est très bas, comme en Écosse, mais là c'était normal, ça fait presque partie des animations prévues par le ministère du tourisme. Là, des immenses dents montagneuses se découpent un peu partout autour de nous dans un brouillard tenace, la ville n'est pas encore visible - de toutes façons, l'aéroport est très excentré - mais on a du mal à imaginer qu'une des plus grandes métropoles du monde est tout près.
L’atterrissage est toujours un kiff. Je me rappelle de notre atterrissage sur la piste enneigée de Montréal, avec ma main qui serrait celle, terrifiée, de mon amie M. tout le long... à moins que ce ne fut l'inverse. Là, rien de folklo. En revanche, une fois sorti, on se dit clairement qu'on est très loin de l’Écosse. Y a de la brume, mais la chaleur et l'humidité nous font déjà mouiller nos t shirt qui n'étaient déjà pas très frais après 11h d'avion. On nous a dit qu'il allait faire entre 15 et 20 degrés, ce qui était déjà pas mal pour ce qui était sensé être l'hiver, même brésilien. On se dit que finalement, le temps allait être plus brésilien qu'hivernal. Et on a eu raison.
En attendant, on prends un des trois bus prévus par l'organisation pour abreuver les trois hôtels où les supporters français vont être réunis. Après avoir longuement longé des favelas sur l'autoroute, on rentre dans la ville et, déjà, on sait que le Brésil joue aujourd'hui : tous les habitants sont en jaune. Extraordinaire ! Imaginez-vous une grand ville française dont tous les habitants seraient habillés en bleu un jour de match de coupe du monde de la France ? Y aurait des maillots par ci par là, oui... mais là je parle de 80 à 90 % des gens... bienvenue au pays du foot. On va se régaler.
Une fois arrivés à l'hôtel, on négocie une chambre à deux - ce qui était prévu au départ, mais ils voulaient nous mettre avec un jeune qui était venu avec ses potes... du coup on se retrouve à deux dans une chambre pour trois :D - on pose nos affaires et... on ressort. Ben oui il est 18h environ, heure locale, on n'a mangé que des plateaux repas infects - litote - et on est dans le quartier, Lapa, qui est sensé être celui de la nuit et tout. On se dit qu'on va aller voir le match - Brésil-Cameroun, une formalité (4-1) - dans la rue, en compagnie des habitants. C'est exactement ce qu'on a fait, à un jet de papaye de l'hôtel. La rue est squattée par un centaine de gens regardant un écran relativement géant posé sur un des murs, dégustant des bières locales. A chaque but, les gens dansent, rigolent... nous on entre dans un des bouibouis où les gens se sustentent, et là débute notre longue galère linguistique. Les Brésiliens sont un peu comme les Français avec les langues étrangères : nuls. Ils ne parlent que portugais, et même l'Anglais pour eux est une agonie. Tu leur dit "toilets" ? Ils ne comprennent pas. Difficile de faire plus universel pourtant. Hormis à l'hôtel et dans quelques endroits de l'organisation, tout le reste du temps je devrais composer avec les débris de mon espagnol scolaire - j'ai jamais dépassé les 8/20 - pour nous faire comprendre. Au bout d'un moment, grâce au lexique de mon bien aimé Routard, je retiendrais plusieurs mots, mais ça restera folklo jusqu'au bout. Au moins, niveau dépaysement, on est servi. C'est vrai que c'était perturbant de se faire comprendre facilement à Amsterdam ou à Barcelone en Anglais.
Bref on arrive tant bien que mal - plutôt mal que bien d'ailleurs - à commander de la viande avec des frites. Bon les frites c'est des frites quoi, mais la viande... un bonheur. Quel délice ! Aller dans un pauvre bouiboui comme ça, à l'hygiène sûrement douteuse, et déguster une viande aussi bonne, ça promet beaucoup pour la suite de notre séjour sur le plan gastronomique... Vivement que je déguste enfin de la Feijoada !
A plus tard !
A notre arrivée aux environs de Rio, je constate qu'une de mes deux traditions en voyage est sur le point de se réaliser. La première - une tempête de neige - ne risque pas d'arriver. D'accord, j'ai fait neiger à Barcelone, mais c'était en mars. La deuxième, c'est que quand j'arrive, le plafond est très bas, comme en Écosse, mais là c'était normal, ça fait presque partie des animations prévues par le ministère du tourisme. Là, des immenses dents montagneuses se découpent un peu partout autour de nous dans un brouillard tenace, la ville n'est pas encore visible - de toutes façons, l'aéroport est très excentré - mais on a du mal à imaginer qu'une des plus grandes métropoles du monde est tout près.
L’atterrissage est toujours un kiff. Je me rappelle de notre atterrissage sur la piste enneigée de Montréal, avec ma main qui serrait celle, terrifiée, de mon amie M. tout le long... à moins que ce ne fut l'inverse. Là, rien de folklo. En revanche, une fois sorti, on se dit clairement qu'on est très loin de l’Écosse. Y a de la brume, mais la chaleur et l'humidité nous font déjà mouiller nos t shirt qui n'étaient déjà pas très frais après 11h d'avion. On nous a dit qu'il allait faire entre 15 et 20 degrés, ce qui était déjà pas mal pour ce qui était sensé être l'hiver, même brésilien. On se dit que finalement, le temps allait être plus brésilien qu'hivernal. Et on a eu raison.
En attendant, on prends un des trois bus prévus par l'organisation pour abreuver les trois hôtels où les supporters français vont être réunis. Après avoir longuement longé des favelas sur l'autoroute, on rentre dans la ville et, déjà, on sait que le Brésil joue aujourd'hui : tous les habitants sont en jaune. Extraordinaire ! Imaginez-vous une grand ville française dont tous les habitants seraient habillés en bleu un jour de match de coupe du monde de la France ? Y aurait des maillots par ci par là, oui... mais là je parle de 80 à 90 % des gens... bienvenue au pays du foot. On va se régaler.
Une fois arrivés à l'hôtel, on négocie une chambre à deux - ce qui était prévu au départ, mais ils voulaient nous mettre avec un jeune qui était venu avec ses potes... du coup on se retrouve à deux dans une chambre pour trois :D - on pose nos affaires et... on ressort. Ben oui il est 18h environ, heure locale, on n'a mangé que des plateaux repas infects - litote - et on est dans le quartier, Lapa, qui est sensé être celui de la nuit et tout. On se dit qu'on va aller voir le match - Brésil-Cameroun, une formalité (4-1) - dans la rue, en compagnie des habitants. C'est exactement ce qu'on a fait, à un jet de papaye de l'hôtel. La rue est squattée par un centaine de gens regardant un écran relativement géant posé sur un des murs, dégustant des bières locales. A chaque but, les gens dansent, rigolent... nous on entre dans un des bouibouis où les gens se sustentent, et là débute notre longue galère linguistique. Les Brésiliens sont un peu comme les Français avec les langues étrangères : nuls. Ils ne parlent que portugais, et même l'Anglais pour eux est une agonie. Tu leur dit "toilets" ? Ils ne comprennent pas. Difficile de faire plus universel pourtant. Hormis à l'hôtel et dans quelques endroits de l'organisation, tout le reste du temps je devrais composer avec les débris de mon espagnol scolaire - j'ai jamais dépassé les 8/20 - pour nous faire comprendre. Au bout d'un moment, grâce au lexique de mon bien aimé Routard, je retiendrais plusieurs mots, mais ça restera folklo jusqu'au bout. Au moins, niveau dépaysement, on est servi. C'est vrai que c'était perturbant de se faire comprendre facilement à Amsterdam ou à Barcelone en Anglais.
Bref on arrive tant bien que mal - plutôt mal que bien d'ailleurs - à commander de la viande avec des frites. Bon les frites c'est des frites quoi, mais la viande... un bonheur. Quel délice ! Aller dans un pauvre bouiboui comme ça, à l'hygiène sûrement douteuse, et déguster une viande aussi bonne, ça promet beaucoup pour la suite de notre séjour sur le plan gastronomique... Vivement que je déguste enfin de la Feijoada !
A plus tard !