Salut les gens !
Hier soir, comme toujours quand je peux - mais vu que c'est le week-end en général, je ne peux pas toujours - je me suis maté la cérémonie des Césars, sur Canal. Pourquoi ? Vous me connaissez, j'adore le strass, les paillettes, les belles robes, les larmes surjouées, Mademoiselle Agnès et Laurent Weil...
Non je déconne, je déteste tout ça. En fait je ne sais pas pourquoi j'aime regarder ça. Sans doute parce que j'adore le cinéma, j'adore y aller surtout - depuis que j'ai la carte, c'est comme si c'était gratuit... - et ce, depuis que j'ai accès aux salles parisiennes (et donc aux films en VO), soit depuis la fac quoi. Du coup, vu que j'essaie - en vain - de voir tous les films possibles, j'aime voir comment les 5 000 professionnels qui ont été invités à voter pour chaque catégorie ont vu les mêmes films que moi. Et découvrir qu'en fait, j'en ai raté des sacrément bons, a priori.

J'ai en revanche vu les autres films qui ont cartonné hier soir. The Artist, évidemment, même si je n'ai pas été emballé autant que je l'aurais espéré, et que manifestement les Américains l'ont été. Mais ce film parle de leur Histoire et de leur cinéma, et ils sont comme nous les Ricains, ce sont de petits cœurs en attente d'amour, suffit que des étrangers nous lèchent les bottes pour qu'on les glorifie... le concept est génial, la performance des deux acteurs est remarquable, mais l'histoire était un peu classique quand même.

J'ai lu ici ou là que la cérémonie était soporifique. Oui oui, on sait, les Césars sont soporifiques, il fait froid l'hiver, le mercato est morne, en septembre faut acheter des cahiers et en février faut faire des régimes, on est au courant. Pour ma part, et c'est peut-être parce que je bossais jusqu'à 23h hier, mais j'ai pas vraiment trouvé ça chiant. Si j'avais été allongé sur mon lit toute la soirée, je ne dis pas... mais les vannes de De Caunes n'étaient pas si mauvaises, le sketch de Julie Ferrier (et son chien, adorable, bouh j'en veux un) plutôt drôle, ainsi que celui avec Alexandre Astier... sans parler du poème absolument génial de Michel Gondry (qui ne sait être que génial, en général) en l'honneur de Kate Winslet...
De son côté, Mathilde Seigner a également été fidèle à elle même : insupportable, irritante et complètement con (j'avais écris "un peu concon", mais soyons mesuré). J'attends toujours qu'une pétition soit établie pour qu'on lui interdise de l'ouvrir lorsqu'un micro est allumé à moins de 50 mètres d'elle, on ne sait jamais. Son naturel, l'excuse ordinaire qu'on sort pour justifier ses niaiseries, commence à avoir bon dos.
Il est rigolo de constater que Jean Dujardin dans l'équipe de The Artist, est le seul à ne pas avoir eu sa... euh... sa statuette, oui c'est ça, alors qu'il va très certainement en avoir une autre dans à peu près 36 heures, aux States... Meilleur(e)s film, réalisateur, actrice (ça franchement, avec Foïs et Viard sur les rangs, j'ai pas compris), photo, musique, décor et cantine, mais pas pour Jeannot, qui a presque volé dans la salle (et à l'écran, les caméramen l'avaient à la bonne) la vedette à Kate Winslet (qui avait pourtant remonté sa poitrine bien comme il faut). Là encore, j'évoquerais une métaphore sportive : c'est comme si une équipe remportait la Ligue des Champions, mais pas son championnat local, ce qui arrive d'ailleurs souvent, au passage. C'est le coup du prophète qui ne l'est pas dans son pays. Dujardin a-t-il énervé ses confrères depuis plusieurs semaines, à parader avec ses trophées reçus outre Atlantique/Manche, à faire le kéké sur les podiums, en chantant la Marseillaise, à danser, à faire le muet, etc ? Moi il m'a énervé, il n'y a pas de raisons qu'il n'ait pas énervé ses confrères... En tous cas ce n'est pas immérité pour Omar, même si Cluzet, quand même... il aurait du l'avoir les doigts dans le nez. Mais pas de doigt, pas de chocolat.
Bonne chance à lui en tous cas, même si j'aurais voté Clooney pour ma part. Je vous laisse !