jeudi 22 mai 2014

Brasiliou

Salut à tous,

Allez, dans cinq semaines je devrais être au Brésil. Je dis bien je devrais, même si normalement c'est officiel et tout, mais la part surnaturelle qui réside en moi, que je n'assume pas mais que je ne peux ignorer pour autant, préfère utiliser le conditionnel. Plus rassurant. Même si son emploi ici même, en plus de révéler, au fond, que j'ai les chocottes, ne me servira pas à grand chose si il y a effectivement un pépin d'ici là. Je ne pourrais même pas dire "je l'avais dis putain, je l'avais écris dans mon blog..." "Que blog ?" me répondra en Portugais le flic qui sera en train de prendre ma déposition après que je me sois fait piquer mes papiers, mon blé et mon short dans une rue de Rio.

Donc normalement dans cinq semaines je serais au Brésil. Voilà, c'est dit.

Je vous l'avais dis

Ça fait un moment que j'ai annoncé que j'y serais. Peut-être même depuis que le Brésil a obtenu l'organisation du Mondial. Et puis quand la France s'est qualifiée, je l'ai encore plus annoncé. Et quand ils ont annoncé que les Bleus iraient à Rio, là je l'ai carrément affirmé : je serais à Rio le 25 juin. Combien de gens ont eu cette chance ? Combien y a eu de Mondiaux au Brésil ? Un seul, et c'était avant la naissance de mes parents. C'est la chance d'une vie, ça faisait 36 ans qu'une Coupe du Monde n'avait pas eu lieu en Amérique du Sud. J'ai la chance d'être encore à peu près en forme, je ne pouvais pas rater cette occase.

Quand tu aimes le foot et qu'on te dit "va y avoir une Coupe du Monde au Brésil avant tes 80 ans", tu fais quoi ? Sur le moment, tu te dis "j'y serais, bordel !" Après, tu peux pas toujours, pour les sous, parce que t'as des enfants, etc. Mais t'as au moins l'envie d'y aller. ce qui est moins le cas quand on t'annonces qu'il y aura une Coupe du Monde au Qatar. Là tu te dis plutôt "merde, les pauvres". En pensant presque autant aux supporters qui vont supporter 50° à l'ombre et choper des pneumonies dans des stades climatisés - sans parler des gays qui auront l'étrange idée d'aller y braver les si accueillantes lois qatariennes - qu'aux ouvriers qui auront été traités comme des esclaves pour construire les stades. Quand ils n'en sont pas morts.

Dites moi, c'est pas que je sois particulièrement guilleret quand j'écris ici, mais là je suis carrément anxiogène, voire morbide non ? Allez, je vais essayer de relever un peu le niveau.

La Coupe du Brésil

Une Coupe du Monde au Brésil, je vais faire de la peine à mes amis qui ne vont pas pouvoir m'accompagner, mais ça se rate pas. C'est un peu comme... comme... merde je trouve pas de comparaison. En fait, avec l'Angleterre, en mieux, c'est LE pays qui aime et apprécie le mieux le football. Les Brésiliens sont fait pour le foot, et inversement. Oui y a la Samba, y a les strings... mais tout ça est lié au foot. Bon pas trop les strings, bien que je ne sois jamais allé fureter dans le short de Neymar pour voir ce qu'il portait dessous. Mais la Samba et le foot sont clairement liés, même si c'est enfoncer une porte de hangar.

Quels Brésiliens sont connus autant que les plus grands footballeurs brésiliens ? Paulo Coelho ? Oui je connais le nom. Vous avez lu un de ses livres ? Moi non plus. Chico Buarque ? Oui vous le connaissez parce que vous buviez du Schweppes en 1993, mais vous le croiseriez dans la rue, vous le calculeriez pas. Pas plus que Coelho. Vous me direz, beaucoup de filles croiseraient Neymar dans la rue, à par se foutre de sa gueule pour sa coupe de cheveux...

Au Brésil, tout le monde aime le foot. Les mecs, les filles, les riches, les pauvres, les snobs, les populos... tout le monde. Y a pas de snobisme à ne pas aimer le foot parce que c'est l'opium du peuple ou parce qu'ils sont trop payés. Ils s'en fichent de ça parce que leurs footballeurs les font REVER. Un joueur brésilien, c'est pas un joueur comme un autre. Quand t'as un Brésilien dans ton équipe, même un bidon, ça fait plus rêver qu'un Slovène ou un Danois, avec tout le respect que j'ai pour eux. Quand tu regardes l'effectif d'une équipe et que tu vois un prénom avec "ao" ou "inho" à la fin, tu te dis "ah lui ça doit être le technicien de l'équipe, forcément". Même si c'est un défenseur, parce qu'en plus de faire de grands joueurs offensifs, ils produisent les meilleurs défenseurs du monde, latéraux compris. Y a que les gardiens qu'ils savent pas faire, normal, là-bas ils rêvent tous de marquer des buts. Être gardien quand t'es gosse, là-bas, c'est la honte, parce qu'en général quand on te met dans les buts, c'est que t'es nul. Or des Brésiliens nuls au foot, y en a moins qu'ailleurs. D'ailleurs, leurs gardiens marquent souvent des buts, cf lui. Là ils vont aligner le gardien de Toronto, je sais pas si t'imagines.

Ils sont pas prêts

Bref, j'ai hâte. Une hâte mélangée de trouille, ce qui n'est pas forcément un bon mélange. Comment ça va se passer ? C'est pas nous qui organisons, c'est un opérateur mandaté par la FFF. Je déteste les tours définis à l'avance, je déteste ne rien maîtriser. Quand je pars en vacances avec mes potes, je m'en occupe pas trop, d'abord parce que j'y connais pas grand chose, ensuite parce que j'ai rarement des exigences et parce que si chacun exige un truc, on ne s'en sort pas, et enfin parce que j'ai confiance en eux, je sais qu'ils vont bien chiader le truc, notamment parce qu'on aime les mêmes trucs finalement. Je sais que ça les énerve que je ne m'implique pas plus, mais quand j'essaie de le faire ça fait un four. Tout ce que je demande c'est un lit grande taille.

Et ben là, ça devrait m'en toucher une sans bouger l'autre puisque quelqu'un organise tout pour moi. Sauf que là je les connais pas, et je sais pas ce qu'ils vont faire. Ils vont organiser le déplacement de plusieurs centaines de supporters, voire des milliers, et va y avoir forcément des foirades, des bugs, des trucs. C'est obligé. Déjà là, dans un de leurs derniers mails, ils situaient le point de rassemblement à... Salvador de Bahia. Oui oui c'était une faute de frappe, qu'il m'a dit le mec au téléphone. Balaise, la faute de frappe. Il a pas marqué Ria de Jairo ou Rieux de Japiro, non il a marqué Salvador de Bahia. Vous situez un peu s'ils commencent à se planter dans les mails ?

Et puis l'ambiance là-bas n'incite franchement pas à l'optimisme. C'est pas le Qatar là-bas, ils ont le droit de manifester, et il semblerait que finalement, y ait plein de gens qui aiment le foot, certes, mais qui pensent surtout que tout l'argent dépensé pour l'organisation - ça se compte en milliards - aurait été plus utile pour l'éducation, les hôpitaux... On les comprends. Moi je ne comprends pas pourquoi il faut forcément dépenser des milliards pour rénover des stades qui existent déjà. Pourquoi il faut forcément des stades neufs ? C'est une Coupe du Monde, pas un défilé de chez Dior. Bref, je n'ai pas l'intention d'aller visiter une favela, mais rien que ces dernières doivent donner une idée de la misère présente là-bas. Tout comme les pickpockets qui vont se balader un peu partout. Sans parler des stades pas prêts, qui s'effondrent... Bon celui où on va aller, le Maracana - oui oui - est prêt normalement. Mais bon, ça la fout mal.

Maracana !

Oui, je vais au Maracana. Ma collection commence à ressembler à quelque chose, finalement. C'est pas une expo non plus, mais y a quelques belles prises déjà. En plus des stades français - dans les principaux, il me manque Marseille et Lille - j'ai visité le Camp Nou - ça ne vaut pas un match là-bas, mais c'est quand même déjà impressionnant, surtout qu'un jour de match vous ne pouvez pas emprunter le tunnel jusqu'à la pelouse, que vous pouvez fouler... sauf si vous êtes un très bon footballeur, bien sûr - j'ai vu deux matches à Wembley... et maintenant le Maracana, le stade le plus mythique du monde. Construit pour le Mondial 1950, il pouvait contenir 200 000 spectateurs à l'époque. Je sais pas si vous pouvez imaginer... aujourd'hui il fait 104 000 de moins, mais ça reste gigantesque. Mon record c'est les 80 000 du Stade de France.

Le Maracana a été refait complètement, donc il n'aura sans doute plus grand chose à voir avec celui qui avait vu Barbosa ne pas arrêter le tir de l'Uruguayen Schiaffino, et se garantir une vie de paria et d'alcoolique. Mais c'est juste énorme. Maracana putain ! Et pour un match de Coupe du Monde en plus, pas un Corée du Sud-Gabon olympique comme à Londres... Je ne pourrais pas faire mieux, c'est tout. Il me manque le Stade de la Luz à Lisbonne, le Stade Olympique de Berlin (pas mal mythique lui aussi)... ah y a de quoi faire. Mais j'aurais déjà enchaîné le Tourmalet et l'Aubisque, restera plus que des cols de deuxième catégorie.

Et puis bon, je ne serais pas débordé par le foot non plus. Va y avoir des trucs à voir, se balader sur les plages de Copacabana, d'Ipanema, gravir le Pain de Sucre, le Corcovado... Non allez ça va être bien. J'espère. Je trépigne tellement que j'ai envie de faire pipi.

A plus tard !

jeudi 8 mai 2014

Pouvait mieux faire

Salut à tous,

Voilà ça y est c'est dans la poche. Quatrième titre. En 44 ans d'existence, c'est pas si mal, surtout quand on y ajoute une Coupe des Coupes, 8 Coupes de France, 4 Coupes de la Ligue et 3 Trophées des Champions. Sur cette période, aucun club français n'a ramassé plus de titres, donc c'est le moment de savourer non ? Allez, sortons la langue de belle-mère, on me dit dans l'oreillette que Patrick Sébastien est en route. On va finir à poil ce soir, on va finir à poil... (vous trouvez pas qu'il commence à être à court de métaphores sur la nouba le Sébastien ? Bientôt son prochain disque ça va être "ah ouais c'était trop tip top ce soir" ou un truc du genre).

Un bon champion

Vous l'aurez deviné à mon ton pour le moins ironique, l'angle de ce papier sera négatif, donc autant commencer par le positif. Sur 10 mois de compétition, le PSG en a réalisé 9 exceptionnels. Je dis bien exceptionnels, et je l'assume, vu que tout le monde le dit. Le PSG en est à 77 buts en championnat, meilleur score d'un club en Ligue 1 depuis... Nantes en 1983. Et il reste deux journées. S'il retrouve un peu sa forme, il peut viser les 80 buts de Nantes, encore, en 1977. Si on allait pas à Lille et sa litanie des victoires 1-0 à domicile, la semaine prochaine, on pourrait même viser les 82 buts de l'ASSE en 1967... bref, un total ordinaire pour un champion hors de nos frontières (City a atteint les 100 buts en championnat hier soir, Liverpool en est à 99...). Mais en Ligue 1, c'est énorme.

Il a également encaissé 22 buts, là le précédent est plus récent, mais il date de 2005 quand même (Lyon). Il s'agit du record de la Ligue 1, déjà atteint par le PSG en 1994... à domicile, le club parisien en a pris 7 (dont deux foireux, hier...). Mais au-delà des chiffres, qui, paraît-il, ne veulent rien dire (ah bon ? L'impression visuelle c'est mieux alors ?), le PSG a tenu la gageure de gagner un titre en attaquant, en possédant le ballon, ce qui, en Ligue 1, équivaut à un suicide. En France, pays du bloc équipe et de la réduction des espaces, où on préfèrera toujours aligner des attaquants rapides et maladroits plutôt que de vrais buteurs de surface parce qu'ils ne collent pas un jeu de contre, quand un entraîneur tente de jouer le jeu, d'attaquer, de prendre de risque, il est vite douché. Combien d'équipes attaquent vraiment en Ligue 1 ? Le PSG, Lyon, Sainté... le reste c'est autobus devant son but et mobylettes devant, point barre. On n'a pas une moyenne de buts par match de 2,44 par hasard...

Même au niveau des anciens champions, on constate ça. Hormis le Lille de Rudi Garcia, en 2011, et Bordeaux, en 2009, depuis la fin du règne lyonnais on a eu des champions du contre et de la victoire 1-0 : Marseille 2010, Montpellier 2012 et même le PSG l'an passé (sur les contres, pas les 1-0...). Il faut donc saluer ce parti pris de Laurent Blanc, même si on peut penser qu'avec l'effectif qu'il dirigeait, il avait de la marge pour prendre des risques. Mais, on l'a vu hier soir, un peu moins de rigueur défensive et bing, trois contres, deux buts. Et ensuite, autobus, match plié. La Ligue 1 résumé en un match, mesdames messieurs. Et après ils s'étonnent que les stades sonnent à un tiers creux. Aucun footeux n'a jamais voulu payer pour assister à une partie de handball à sens unique, et sans les buts.

Là je ne parle que du championnat, mais y a aussi de la victoire en Coupe de la Ligue, où le PSG a du éliminer sa bête noire stéphanoise au Parc, Bordeaux et Nantes à l'extérieur, et enfin Lyon, pour s'imposer, excusez du peu, et du parcours en Ligue des Champions, malgré la déception face à Chelsea (7 succès, 1 nul, 2 défaites, 25 buts marqués, 2,5 par match !). A cinq minutes près, une déviation du tibia et un poteau rentrant, le PSG réussissait sa saison européenne. C'est très dur, et je pense que, comme moi, les joueurs parisiens n'ont pas vraiment digéré cette injustice. Au vu de sa saison et des quelques matches de très haut niveau qu'il a signé dans la compétition (Anderlecht, 0-5, Leverkusen, 0-4, Benfica, double finaliste de la Ligue Europa, 3-0...) il ne méritait pas de se faire sortir comme ça, n'importe comment. C'est peu dire que j'ai apprécié l'élimination de Chelsea en demi-finales, où il n'aurait jamais du aller. Même si ça ne change rien à l'affaire : on avait très largement notre place en demies.

Voilà pour les points positifs. Là, vous vous dites : s'il met une même tartine pour les points négatifs, je vais rater les Douze Coups de Midi de Reichmann moi. Mais non, ça va être plus court. Enfin normalement, vous me connaissez. Bon, après coup, c'est raté.

En eau de boudin

Les points négatifs, c'est la période qui s'étire depuis le but merdique de Demba Ba à Stamford Bridge, y a un mois pile. Depuis ce fâcheux 8 avril, le PSG a joué cinq matches, toutes compétitions confondues, avec pour bilan deux succès (dont la finale de la Coupe de la Ligue et une victoire à arrachée contre Evian, 1-0...), un nul (à Sochaux, 1-1) et deux défaites, à Lyon et hier. Cinq matches, cinq buts marqués, l'absence d'Ibra a bon dos quand vous alignez Edinson Cavani en attaque (qui en a marqué trois, mais qui aurait pu en mettre plus) et que vous affrontez trois équipes du bas de tableau de Ligue 1, dont un relégable.

En un mois, le PSG s'est assis sur quelques belles perfs, qui sont certes décoratives, mais qui auraient rendu le sapin beaucoup plus beau qu'il ne le sera. Toute la saison, Paris a trimballé un rythme qui lui permettait d'espérer un total de points supérieur à 90, ce qui n'est jamais arrivé en Ligue 1. Depuis hier, c'est officiel, il ne peut pas espérer plus de 89 points. C'est symbolique, je sais, mais vu le rythme qu'il a imprimé pendant neuf mois, on peut être déçu quand même. Il faisait également partie des seules équipes, avec Monaco, Lille, Lyon, Nice et Montpellier, à n'avoir jamais perdu après avoir ouvert le score ? Terminé, depuis hier soir. Grâce à cette défaite contre Rennes, le PSG est également passé derrière l'ASM au total de minutes où les deux équipes ont été menées cette saison (342 à 405). Tout ça, ce sont des stats dont tout le monde se fout. Mais moi j'ai le nez dedans depuis des mois, et ça me parle, ça veut dire quelque chose. Ca veut dire que le PSG n'a pas tout maîtrisé tant que ça, qu'il a plus souvent été mené qu'on le croit, à Saint-Etienne, contre Ajaccio, à Marseille, etc. Ça n'a pas été un champion si implacable, finalement. Pas comme en 94, où pourtant on s'ennuyait ferme au Parc. Mais je vous l'ai dit, c'est la Ligue 1. Tu attaques, tu prends des risques, tu y laisses des plumes. Tu fermes les espaces, tu endors tout le monde, et t'y gagnes.

Ce sont des détails, mais vu l'avance que le PSG avait sur le papier, au vu de son effectif et ceux des autres, même Monaco, qui alignait quand même cette année beaucoup de joueurs qui étaient encore en Ligue 2 y a un an (Subasic, Raggi, Kurzawa, Obbadi, Ocampos, Rivière, Germain, etc), il est finalement un champion presque normal. Attendons les deux derniers matches, qui pourraient lui permettre de battre le record de Lyon sur un championnat à la victoire primée (84, contre 83), le record absolu, tout championnats confondus, étant à 60 points à la victoire à deux points (Nantes en 66 et Reims en 60, le PSG en est à 58) pour juger, mais au vu du rythme imprimé cette saison, ces records devraient déjà être de lointains souvenirs. Certes, ce ne sont pas des machines, mais comment expliquer des défaites à Evian et contre Rennes hier ? Ces matches nuls contre Ajaccio, Sochaux ? Par moment, un peu trop fréquemment à mon goût, le PSG qatari a ressemblé à s'y méprendre à celui qui l'a précédé et qui a fait souffrir ses supporters, dont votre serviteur, pendant 15 ans. Des défaites honteuses, ridicules, des joueurs apathiques, surcotés... ça y ressemblait furieusement. On a le droit d'être exigeant avec ce PSG là, qui a choisi de se couper d'une partie de ses supporters les plus fervents pour paraître plus lisse, plus sage, moins sulfureux, quasi parfait. Plus fréquentable, ayant fait table rase de son passé. Mais la perfection ne s'achète pas, parce qu'elle n'existe pas, on peut juste s'en approcher. Là, à cause de ces petits détails, ces chiffres sans importance, on en est loin. On pensait capable ce PSG d'être un jour le premier champion de France à 100 points, comme il y en a déjà eu en Espagne ou en Angleterre, très récemment. Y a encore beaucoup, beaucoup de boulot.

Au soir du 6 avril, le PSG comptait 13 points d'avance sur Monaco. Un mois et quatre journées plus tard, il y en a plus que 7 entre les deux équipes. Quatre points pris en quatre matches, un point et demi de rattrapé par match !

La joie volée

Depuis hier soir, je devrais être tout fou, sur un nuage, euphorique, et je ne le suis pas. J'ai juste l'habituelle gueule de bois des lendemains de défaite. Je n'arrive pas à kiffer ce titre. Parce qu'avec ce club, on ne peut jamais être complètement heureux. Quand il y a lieu de l'être, y a toujours un truc, un détail ou plus qu'un détail, qui nous fait déchanter. L'an passé, ce furent les incidents de la place du Trocadéro, relatés ici, qui ont tout gâché. La Coupe de la Ligue ? La seule chose dont ont parlé les médias, c'est du penalty litigieux du PSG. Un deuxième quart de finale de LdC d'affilée ? Deuxième fois consécutive qu'on est sorti à cause du but à l'extérieur. Être "battu" comme ça, c'est terrible, parce qu'on ne l'est pas vraiment. Pourquoi ça arrive spécialement à ce club ? Je vais pas me plaindre d'être champion, c'est sur. Mais pourquoi la bouteille est toujours à moitié vide avec ce club ? Je n'ai pas encore vu la une de l'Equipe, mais je suis à peu près sur qu'elle n'est pas positive. Ça doit être un truc du genre "Rennes gâche la fête" ou "la fête gâchée"... youhouh, réservez moi un exemplaire, j'arrive !! Quel beau souvenir !

Bref, ça doit être moi, la bouteille est rarement pleine avec moi. En même temps, on devrait déjà être champion depuis un moment, c'était un secret de polichinelle, je vais quand même pas faire des bonds genre c'est incroyable ce truc, si ? Surtout après une défaite à domicile contre la pire équipe de Rennes des 20 dernières années ? Je vois pas où est le truc joyeux là, présentement. C'est pas grave, cette équipe m'a tellement fait kiffer durant toute la saison... c'est juste dommage de tout gâcher à cause d'une élimination injuste et de la proximité d'un Mondial qui concerne quasiment tous les cadres de l'équipe. Seul réconfort : on n'est pas les seuls à patiner en cette fin de saison. En Espagne, en Allemagne, les gros semblent déjà être partis en vacances. Vivement le Mondial, donc ! Ils ont la pression, après avoir pris un mois de vacances à l'avance...

Je vous laisse.