Bon allez, je vais pas vous faire saliver plus longtemps. Hein
que vous salivez, hein, hein ? Oui ben essuyez-vous merde, c'est dégueulasse.
Ce matin donc, départ pour le Mont-Saint-Hilaire. Comme le raconte si bien mon ami Wiki, il s'agit d'une des neuf collines montérégiennes du sud de Montréal, dont la région est par ailleurs extrêmement plate, limite inquiétante même tellement elle est plate, mais percée par endroit par des rochers plutoniques très impressionnants, à l'image du Mont-Royal, qui surplombe la ville et dont je parlerais plus tard. Du haut de ces derniers, c'est d'ailleurs encore plus impressionnant, vous allez voir. En tous cas là-bas y a de la forêt, de quoi marcher des heures, une armée d'écureuils... un régal.
Le matin, on récupère en ville notre voiture de location, une Chrysler town and country grise, sept places, et qui a le bon goût tellement américain d'être automatique. Au départ elle devait juste nous servir pour notre futur trip dans le Maine et Boston, mais on a avancé la location d'un jour histoire de pouvoir se faire le Mont-Saint-Hilaire avec. Excellente idée de M, cette journée, malgré un temps très moyen, fut mémorable. Je n'ai pas vraiment profité de la voiture ce jour-là vu que j'ai voyagé avec celle de D et A, mais ce n'est que partie remise.
Vieux de 125 millions d'années mais situé à seulement 35-40 kilomètres de Montréal (vaut mieux ça que l'inverse), à l'est, on y est vite arrivé. En chemin après avoir franchit le Saint-Laurent sur un de ces ponts immenses dont ce continent a le secret, on prend un petit déj dans un Tim Hortons, la chaîne de restauration rapide qui est plus qu'omniprésente là-bas. Difficile de faire 10 mètres sans tomber sur un "Tim". Ça tombe bien, ils font des muffins à tomber par terre. Ah ça, à part le fromage et le pain, qui me manqueraient sérieusement, je ne serais vraiment pas malheureux niveau gastronomie là-bas...
Sur place, plusieurs parcours s'offrent à nous. Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-jointe, notre premier arrêt se nomme Burned Hill, mais notre objectif, c'est le Pain de Sucre. Tiens, ça me dit quelque chose ça comme nom... La balade au milieu des arbres est ardue mais agréable, on est pas encore dans les fameuses couleurs nord-américaines (le rouge surtout), typiques de l'automne là-bas (une saison qu'on appelle... l'été indien, taaaaadadam...) mais on en est pas loin quand même. La vue à Burned Hill est sympa mais sans plus, vu qu'il y a... des arbres devant. Merde quoi c'est con ce truc, y a une vue en forêt mais on la voit pas à cause d'arbres mal placés, c'est ballot... autant continuer jusqu'au Pain de Sucre. En chemin, une partie du groupe - M&Z et leurs bambins -, fatigués, s'en vont nous attendre au bord du lac. En route mauvaise troupe !
On perd du temps en chemin pour essayer de choper au mieux quelques écureuils qui traînent et qui, comme leurs congénères humains d'ailleurs, ne sont vraiment pas farouches. C'est limite s'ils n'acceptent pas de faire des selfies avec nous... Arrivés au Pain de Sucre, l'ascension du rocher se révèle ardue, mais elle en vaut la peine. la vue est splendide. Au loin, on parvient à discerner les tours de Montréal, malgré la brume. Dans la plaine, constellée de collines qui marquent encore plus son extrême platitude, se balade la rivière Richelieu. Nos téléphones et appareils photos chauffent, un peu plus que le temps d'ailleurs. On est bien là, on est pas mal.
On redescend rejoindre nos amis, qui doivent poireauter depuis un moment... on les retrouve dans un cadre idyllique, un paysage parfaitement nord-américain, un bonheur. Un lac entouré de collines vertes qu'il reflète parfaitement... des cabanes au bord de l'eau... j'imagine Daniel D. Lewis surgir d'un fourré, son énorme fusil à la main, à la poursuite d'un daim effarouché. Sur une table de camping absolument pas entretenue et donc superbement vieille, on déguste nos sandwiches Tim Hortons, achetés le matin même, tandis que les mômes jouent au bord de l'eau. Une plénitude s'il vous plaît, merci !
Avant de rentrer, passage obligé chez un vendeur de pommes local, où nous cueillons nous mêmes nos fruits. C'est assez drôle comme concept, on achète un sac et on remplit. On pourrait aussi amener nos propres sacs en lousedé et vider le verger, vu que personne ne surveille... mais ça marche aussi à la confiance. Les gens sont cools, ici, ils ont du mal à imaginer que certains cons de Français pourraient profiter de leur gentillesse pour dévaliser leur production sans vergogne... oui, nous on peut l'imaginer, c'est marrant hein !
Allez, on est éreinté, on rentre. Après avoir dégusté un burger assez incroyable chez les toujours excellents Five Guys, qui régalent l'Amérique depuis un moment maintenant (y en a partout à Montréal et NY), on finit notre soirée avec D&A dans un hint hunt, A/Maze, qui nous propose de résoudre une petite énigme en moins de 20 minutes, entre amis. Ça fait fureur, ici comme à Paris, on arrête pas d'en faire, et c'est toujours aussi drôle, stressant surtout, quoiqu'un peu court. D’habitude ça dure une heure, là c'était 20 minutes et on a résolu l'énigme... en 15. Faut dire qu'avec les deux filles, Au. et Am., on a des phénomènes dans ce domaine...
Voilà une troisième journée bien remplie. Demain ce sera un peu plus calme... avant le grand départ pour le Maine !! En garde, Stephen King !
A plus tard !