Salut,
Ce matin, tandis que l'hymne de l'Autralie est susurré par ma télé (j'ai baissé le son à fond, je suis le seul réveillé ici :p) avant celui de l’Irlande, qui sera forcément génial, je suis pris aux tripes par des envies de création. J'ai envie que quelque chose sorte de moi, et ça n'a rien à voir avec mes visites habituelles dans la petite pièce de l'autre côté du couloir, où je ne vais jamais sans lecture.
Faut que ça sorte. Faut qu'il y ai un truc qui se passe, que je produise quelque chose. Et pourtant, rien ne vient. J'ai plusieurs possibilités pour assouvir cette sensation complètement improbable et difficilement descriptible, mais aussi têtue qu'une armée de Vikings. Mais au final, aucune d'entre elles ne colle. A moins que ça ne cloche du côté de chez moi.
Je pourrais me remettre à mon roman. Ces derniers mois, je l'ai pas mal négligé, du moins dans le geste d'écrire, parce que j'y pense constamment. J'ai bien essayé il y a quelques jours, mais en l’occurrence cette fois ci ça a bel et bien ressemblé à ce que je produis régulièrement dans la fameuse pièce évoquée un peu plus haut. Un truc fumant, marron, et uniquement bon à finir sa vie au bout d'un tuyau après une tempête aquatique comme seul un gogue peut en produire.
Si c'est pour écrire de la merde, autant ne pas écrire, même si on apprend toujours. Mais ce que je déteste, c'est forcer, écrire quand je ne suis pas inspiré. Mon problème, c'est que je ne jette rien. Ce que j'écris, je le garde, je ne fais que le modifier, des mots, des tournures, mais l'essentiel demeure. Si j'étais un écrivain, confiant de mes qualités et sûr que je pourrais faire mieux, je serais capable de sélectionner un paragraphe, une page, et de tout effacer d'un coup. Mais je me refuse à le faire, je ne supporte pas le gâchis. Ce que j'ai produis, je le garde, ça reste un partie de moi, faut que je l'assume. Alors, je retouche, mais je ne recommence pas. C'est comme la course, je déteste revenir en arrière, faire moins qu'avant. Mon amour tricote, et est capable de défaire complètement un truc qu'elle a mis des heures à réaliser. A chaque fois, je suis choqué :p
Dans mon roman, je suis un peu coincé, et je cherche depuis un petit moment déjà comment m'en sortir, scénaristiquement je veux dire. Pfiou, ce que ça peut faire pompeux... mais je ne sais pas quoi dire d'autre. Si votre histoire ne tient pas la route, s'il y a des incohérences, ce n'est pas la peine de savoir écrire ou pas, votre bouquin sera merdique de toutes façons. Hors, mon histoire à moi est assez ambitieuse dans ce domaine, j'ai plusieurs possibilités mais chacune d'entre elles présentent un nœud, un problème qui me semblent pour l'instant insolubles. Et le comble, c'est que cette histoire doit bien être aussi vieille que ma majorité dans ma tête. Mais jusque là, je n'avais pas remarqué ces incohérences. C'est facile d'imaginer des scènes, des petites histoires, le plus dur, je pense l'avoir déjà dit ici, c'est de les relier ensemble sans que ça ne face une veste rapiécée. Faut que ça soit fluide, uniforme...
Sinon, je pourrais faire des stats. Rigolez pas, c'est aussi une forme de création. Après tout, avant que je ne les crée, ces tableaux n'existent pas forcément. Faites pas les malins, trouvez moi le classement des buteurs de moins de 21 ans en Ligue 1 sur Google, et on en reparle. Quoi on s'en fout ? Vous me faites beaucoup de peine.
Je pourrais aussi dessiner. Qu'est-ce que je pouvais dessiner au collège, au lycée... faut dire qu'en plus des heures passées seul dans ma chambre, j'en avais d'autres de libres en math, en physique, en musique... alors ça griffonnait sec. Putain, je faisais des BDs, merde ! Sans couleur, mais des BDs quand même, et là je les terminais, contrairement à mes romans. D'ailleurs, celui dont je vous parle découle directement d'une d'entre elles. Enfin, de deux... oui ce que j'écris serait techniquement le troisième tome, le prequel même, celui qui explique les deux précédents... un peu le star wars du (très) pauvre quoi. Est-ce que tout ça sortira un jour de mon imaginaire et du carcan de ma propre confiance ? Qu'est-ce qui m'a empêché, à part la fainéantise et la peur de l'échec, d'aboutir vraiment quelque chose ? J'ai déjà fini un roman, je l'ai imprimé, je l'ai relié en plusieurs exemplaire, le faisant lire à certaines personnes, mais je ne l'ai envoyé à personne d'utile au niveau éditorial. Pas vraiment fini, ce roman, au fond, à retravailler en profondeur. Comme je vous l'ai dit, je n'aime pas refaire ce que j'ai déjà fait, j'aime bien l'idée du premier jet réussi. Quand c'est laborieux, c'est moche, c'est poussif, c'est forcé. Si ça sort pas d'un coup, c'est merdique. Comment pourrais-je réussir dans un métier aussi tatillon, méticuleux, en demande d'une grande patience, avec une telle philosophie ?
Alors voilà, au final j'ai quand même créé quelque chose : ce post. Fallait qu'un truc sorte, c'est fait. Pas sûr que mon envie soit assouvie, je vais quand même tenter décrire, mais tant que le nœud ne sera pas dénoué, ça me semble voué à l'échec.
Je vous laisse.
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