samedi 24 septembre 2011

Bandes Annonces


Salut à tous,

Bon, j'avais pris de bonnes résolutions, j'écrivais un peu plus que ces derniers temps et puis voilà, je n'écris plus pendant une semaine... quelle honte, franchement. Faut dire, je n'écris pas spécialement pour avoir des commentaires ni pour l'audimat de ce blog, sinon j'aurais arrêté depuis longtemps, mais là franchement je touche le fond, c'est quasiment le désert :p M'enfin bon tant pis, de toutes façons c'est plus pour le plaisir d'écrire qu'autre chose que je me répands ici, même si ce n'est qu'une fois par semaine... Désolé, mon public. Mon public ? Allo ? Ouhou ?

Allez, parlons de cinéma un peu ce matin, pour changer, ça fait longtemps. Mon boulot me permet d'éviter d'aller au ciné le week-end, ce qui est aussi intéressant que de courir au parc Montceau - ce que j'ai fait hier matin d'ailleurs, y avait tellement de joggers que j'ai failli ne pas me retrouver dans la foule - ce qui me permet surtout de fréquenter des salles vides, ce qui est quand même un truc appréciable. Ces derniers temps, j'ai pu apprécier tout d'abord Habemus Papam.


Un film qui prouve qu'on peut être un pays catholique jusqu'à la gomina et pouvoir plus rire de la religion que d'autres qui aiment se parer d'une vertu laïque encore plus illusoire que celle d'être le pays des Droits de l'Homme. C'est l'histoire d'un évêque qui est élu pape un peu à l'insu de son plein gré - en même temps, s'il était là, c'est qu'il y avait une possibilité qu'il le devienne a priori - et qui panique, au point de s'enfuir du Vatican pendant quelques heures pour aller voir les vrais gens, un psy, etc.

Je n'avais jamais vu de film de Nanni Moretti, donc je ne pourrais pas dire si c'est son meilleur. Je ne suis pas tombé de mon fauteuil non plus, c'est assez bavard - surtout quand c'est Moretti lui-même qui s'exprime, puisqu'il joue dans son film, comme d'habitude -, j'aurais aimé qu'il travaille un peu plus la psychologie du fameux pape, puisqu'au final ce dont on se doutait s'est confirmé : il a juste peur de la responsabilité immense que ça incombe. Bon ben ça on l'avait compris au début, ça valait peut-être pas le coup d'en faire un film :p Mais ça aurait peut-être été au dépend de certaines scènes vraiment drôles, comme quand Moretti, qui joue un psy, se rend au Vatican pour écouter le pape, et ce devant la totalité des évêques, et avec l'interdiction de parler de ses parents, de sa jeunesse, etc... ou cette scène où Moretti organise un tournoi de volley dans la cour du Vatican.

Et puis y a Michel Piccoli, un maître.

J'ai aussi bien aimé La guerre est déclarée.


Un film dont on a beaucoup parlé, parce qu'il s'agit d'une histoire non seulement vraie, mais véritablement vécue par les deux acteurs principaux, qui racontent tout simplement ce qui leur est arrivé avec leur gosse. Un film qui a eu pour effet d'attirer vers mes oreilles des critiques aussi diverses et variées, voire carrément catégoriques. J'ai donc forcément eu envie de vérifier ça par moi-même...

Au finale, j'ai beaucoup aimé, c'est un super film. Mais j'ai bien compris pourquoi certains de mes amis l'ont littéralement haït. C'est vrai que l'interprétation, venant souvent d'acteurs manifestement non professionnels, n'est pas son point fort. Le montage est aussi assez inégal. Mais au final, ce qui est intéressant, c'est que ça donne une fraîcheur au film, un surplus de vérité.

Ce qui est bien surtout dans ce film, c'est le traitement du sujet, à savoir un couple qui se bat pour leur gosse, atteint d'une tumeur au cerveau à l'âge d'un an et demi. Un traumatisme sans nom qui serait un alibi idéal pour justifier un torrent de larmes, des émotions à en vomir, des images grisâtres, des personnages sinistres... bref, des trucs vus et revus, et que je fuis à toutes jambes.

Là, le sujet ce n'est pas les sentiments qui habitent les deux personnages, dont on se doutent qu'ils sont loin d'avoir envie d'aller se dorer la pilule au Sénégal pour fêter ça. C'est plutôt l'évolution de leur couple, comment ce dernier évolue au contact de la maladie de leur gosse. C'est surtout traité sur un mode limite enfantin, ludique, je dirais même presque festif, comme pour contrebalancer la douleur qui devait les habiter à ce moment là. Dans un film classique, on verrait le gamin souffrir à toutes les sauces, au prix de plans voyeurs et à tendance lacrymale. Là, le gamin a l'air normal, et le couple parle de leur couple, de leur famille qui vit ça presqu'aussi intensément qu'eux.

Bref, j'ai bien aimé, sans parler non plus de film du siècle.

Voilà, au final je me rends compte que ce sont les deux seuls films que j'ai vu en presque deux semaines. J'ai bien fait attention d'éviter les remakes de la Guerre des Boutons. J'ai rarement été aussi navré de ma vie, en voyant sortir à une semaine d'intervalle (!) ces deux films racontant la même histoire, même sous deux angles différents paraît-il, et plutôt que d'en choisir un, ou de voir les deux pour me faire une idée dont je me serais probablement foutu, j'ai préféré l'indifférence, mon arme préférée. Dommage que je n'ai manifestement pas été suivi :p

Bref, le 12 où on était allé voir Cadavres à la pelle.


Bande Annonce Cadavres à la Pelle Vostf par LaFabrique2

Un petit film britannique sans prétention et assez rigolo, sur deux Écossais qui se mettent à trucider des gens pour de l'argent, en les revendant à un médecin qui les utilise pour les disséquer à l'université. C'était surtout l'occasion, pour mon Ange et moi, de voir un film qui se passe à Édimbourg, même dans celui d'il y a deux siècles et demi, dont on peut dire qu'il n'a pas trop changé si on se balade dans le Old Town d'aujourd'hui. Cette ville est merveilleuse, et je n'ai qu'une hâte, c'est d'y retourner, avant de repartir vers le nord pour revoir les Highlands. J'en rêve la nuit, c'est vous dire.

Allez, je vous laisse.

7 commentaires:

Mona a dit…

Moi je te lis à chaque fois.

Non moi (ni Zaza) je n'ai pas haï la guerre est déclarée mais c'est juste qu'on le montage, la mise en scène parfois très particulière et les acteurs qui n'en sont pas vraiment n'ont déclenché aucune empathie, aucune émotion et moi quand je vais au ciné c'est pas pour ressentir ce que je ressentirai devant les chiffres et les lettres.

Mona a dit…

Moi j'ai haïe ! Mais parce que c'était pas larmoyant, mais parce que c'était faux. Ou peut-être trop vrai vu que c'était du vécu. Je sais pas... Le cinéma c'est pas du documentaire, c'est pas utile de refaire l'histoire vécu à la lettre. Tout était faux et moche.

Et puis, après vérification, se sont de vrais acteurs... mon Dieu les pauvres... :p

Mona a dit…

c'était zaza le 2e;)

Gildas Devos a dit…

Je vous ai dit, j'ai bien compris pourquoi vous avez pas aimé ! Mais moi j'ai bien aimé, presque pour les mêmes raisons finalement !

Mona a dit…

Parce que toi quand tu ressens rien devant un film c'est ça qui te plaît ?

Gildas Devos a dit…

Mais j'ai pas rien ressenti, au contraire ! Mais j'aime quand on ne m'arrache pas des sentiments à coups de larmes faciles.

Amandine a dit…

Moi j'ai ri, et pleuré :p

Et la BO est top aussi !