Salut à tous,
En direct live de Cadun, Morbihan, à 00h51... Je termine mes "clics" sur ce foutu Cityville, et sa chronophagie aiguë, même en vacances. Noël est passé, dans la famille de mon Amour, à Sainté. Un joli moment passé à découvrir des gens, ce qui est plutôt original en ce qui concerne cette fête qui, en principe, célèbre les vertus de la famille, en plus de Coca Cola et du consumérisme sous couvert de générosité envers les uns les autres.
Oui, Noël n'est pas ma période de l'année préférée, c'est peu de la dire. Elle me rend triste, cyclothymique, et encore plus cynique que d'habitude. Je ne vais pas m’appesantir sur ce sujet-marronnier, parce que je risque fort de me répéter.
Au moins, ça me fait des vacances, et de partir un peu, ce dont je suis de plus en plus friand. En fait, "friand" est un terme scandaleusement faible, comparé à la faim de voyages et de grands départs qui m'habite continuellement. Je ne me sens pas encore capable de partir vivre en province, j'en suis très loin même, c'est juste que j'ai envie de voyager, voir du pays, me sentir en suspension entre deux endroits, en transit. Ne plus me prendre les pieds dans le quotidien, plutôt dans ma valise. Fuir, regarder devant.
Là donc, après mon week-end stéphanois, me voilà en Bretagne, que j'ai rejoins lundi dans la journée après un saut à Paris pour prendre une valise, et pour quelques heures encore. En effet, demain après-midi - enfin, tout à l'heure, vu qu'il ne reste déjà plus que 23 heures à vivre à ce 28 décembre 2011 - je passe la frontière définie paraît-il fort peu à propos par le régime de Vichy entre la Bretagne et la Loire-Atlantique, pour rejoindre Nantes, où je finirais mes vacances dimanche soir. Enfin, lundi matin, je commence à 14h... ce sera toujours ça de gagné !
Qu'est-ce qu'il peut faire comme bruit ce clavier ! Et mes parents qui dorment à côté... j'espère que je ne les emmerde pas avec cette lubie que j'ai de taper des posts en pleine nuit, quand j'ai l'impression d'être seul au monde... une sensation grisante, difficilement définissable. Mais pas très sociable quand le clavier fait un bruit de marche militaire...
Bref, durant ces deux jours j'ai profité d'une partie de mes deux après-midi pour parcourir ce département, le Morbihan, et son sud notamment, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam il y a un an. Tout juste quelques vacances enfantines avec mes grand-parents à Penestin... dont je n'ai aucun souvenir. Parents, ne faites pas voyager vos enfants en bas âge, c'est comme offrir un Degas à Gilbert Montagné, c'est inutile. Et coûteux, en général. Ils diront aux gens qu'ils y sont allé, mais pourront décrire que dalle. Il paraît que j'ai aussi vu Strasbourg étant tout petit... il paraît.
Bref, j'ai retrouvé une autre sensation grisante, celle de conduire. De maîtriser sa route, la route... et si en plus vous êtes seul (ou accompagné de mélomanes, ou encore d'amis qui vous aiment vraiment beaucoup) et que vous pouvez mettre la musique à fond, c'est carrément le Pérou. Quel kiff, quel pied !
Hier, je suis retourné à Damgan, la plage que mes parents m'ont fait découvrir, à 25 kilomètres de chez eux, un truc comme ça. Une plage assez ordinaire, avec son blockhaus, son sable, ses coquillages... mais j'y suis déjà attaché. Pas autant qu'au Val André, mais un peu quand même. C'est con parce que des plages, dans le coin, c'est pas ce qui manque, j'aurais pu aller à une autre, mais en même temps y avait peu de chance que je sois surpris... une plage, c'est une plage quoi. Et les naturistes ravalent leur fierté et mettent au moins un slip en ces temps pourtant pas si froids que ça.
La mer en décembre, c'est comme un parc d'attraction désaffecté, sauf que là l'attraction fonctionne à plein. Vu de Paris, ou de ces innombrables contrées privées de la mer, on pourrait croire que cette dernière arrête ses aller-retours dès lors qu'on a repris l'autoroute, direction le turbin. Qu'il y a un type en bleu, derrière la dune, qui tourne un bouton et pouf, la mer s'arrête dans un bruit mécanique. Et neuf mois plus tard, le même mec en bleu revient, passe un coup de balai, fait un check up général puis tourne le fameux bouton, et c'est parti pour trois mois de trempette pour la France qui se lève tôt... Mais non, la mer ne nous attends pas, et ne se met pas en jachère en attendant des touristes rendus multicolores par leurs maillots de bain et luisants de crème solaire, même dans le Morbihan, si si. Elle tourne, tout le temps. Et même quand vous vous pointez un 26 décembre, elle est là, tournant en apparence à vide, vu que personne ne se baigne.
Par contre, pas mal de monde est là, emmitouflés dans des manteaux intriguant en un tel lieu, dotés de chaussures pas vraiment adaptées à la pratique de la marche dans le sable. Et les gens la regardent, cette mer, parfaite pour refléter le soleil, puisqu'il était là, ressassant ses coquillages et ne se lassant pas de ses travaux de Sisyphe. Autant je ne me vois pas de suite quitter l’Île-de-France, autant j'aimerais intensément qu'elle mérite enfin ce nom si maritime à mes oreilles...
Et puis cet aprèm, j'ai défié un brouillard qui ne s'est strictement pas levé de la journée pour aller visiter la Roche-Bernard, ville située sur l'embouchure de la Villaine, encore une mal nommée. La vieille ville est très jolie, le port aussi, surplombé par un rocher qui a donné son nom au patelin. Dommage qu'avec cette purée de pois on n'y voyait pas à 50 mètres... le pont surplombant la rivière avait l'air splendide. Dès que j'aurais pu récupérer mes photos, je vous ferais un petit post spécial...
Allez, je vous laisse ! Et bonne année si je ne vous revois pas !