Salut à tous,
Si tout se passe bien - façon laïque de dire "si Dieu le veut", "Inch Allah", etc - je devrais aller à Montreal/New York en février/mars prochain. Pour cela, il ne faut pas seulement que j'économise à tour de bras (surtout en vue de mon éventuel voyage au Brésil en 2014), il faut aussi que j’acquiers un sésame obligatoire pour franchir les frontières européennes : un passeport.
J'en ai eu un, y a 20 ans, pour ma colo en Égypte. Et non, ne soyez pas vexants, je n'étais pas encore assez vieux à l'époque pour m'en être occupé, merci. Mais vous étiez pas loin quand même... Ce fut donc mes parents qui s'en chargèrent, et notamment du timbre fiscal, qui comptait 500 francs à l'époque. Aujourd’hui, c'est 85 euros... Je me rappelle que le prix m'avait marqué à l'époque, je trouvais que c'était cher pour acquérir un passeport établi par l'Etat alors qu'on paie déjà cher le voyage qu'on va forcément faire, puisqu'on a besoin d'un passeport. Hormis pour les footballeurs qui ne veulent plus compter pour un extra communautaire, il est rare de demander un passeport quand on n'a pas un voyage de prévu.
Donc j'en ai eu un il y a 20 ans, qui m'avait d'ailleurs exclusivement servi pour l’Égypte. Je me rappelle de toutes ces petites pages roses derrière qui suggéraient d'éventuels autres voyages autour du monde. Mais ces dernières n'ont jamais vu l'ombre d'un tampon, et mon passeport a du devenir obsolète vers 1997. Quinze ans après, c'est moi, cette fois, qui m'en occupe. Et j'espère bien le rentabiliser un peu plus, cette fois. Vous me direz, ce sera pas difficile.
Pour cela, on se doit d'affronter la logique implacable et la soif inextinguible de papier de l’administration française. Vous savez à quel point j'adore collectionner les papiers que m'envoient tout un tas d'organismes pour me rappeler que la vie, ce n'est pas si fun que ça en a l'air. Tu veux t'amuser dans la vie ? Fait d'abord ta paperasse. L'envie d'un bel autodafé mensuel, voilà tout ce que ces putains d'enveloppes officielles m'inspirent tous les jours.
Là, faut que je me force. Et il faut dire qu'ils y mettent du leur, dans l’administration. Et en plus il paraît que c'est rien, comparé à la vie de parents face à la montagne de papiers et de trucs à faire administrativement dans ces cas là, dixit mes amis parents. Et après vous me demandez pourquoi je ne suis pas pressé d'entretenir ma lignée ? Pour ça, notamment. On me demande trois papiers (et les photocopies de ces derniers), et je panique.
Oui parce que non seulement on nous demande des papiers pour en établir un nouveau, mais en plus il faut les faire se multiplier. Je vous l'ai dit, jamais la soif de l'administration ne s'éteint, il lui faut toujours plus de papiers, plus d'encre, plus d'A4... plus il y en a, plus elle est lente, et mieux elle se porte. Du moins le croit-elle. Par là, je ne blâme évidemment pas ses petites mains, qui ne font qu'appliquer les consignes. Elles doivent être les premières à savoir nager dans ces vagues de papiers, et surtout respirer dedans.
On nous demande une pièce d'identité, ça va de soit. Bon, il faut aussi une photocopie de cette dernière, ok. Mais alors pourquoi faut-il un extrait de naissance ? Et la photocopie de cet extrait de naissance ? Vu que je compte garder ma carte d'identité après, je comprends qu'on me demande une photocopie. Mais une de mon extrait de naissance, déjà rendu inutile par l'existence même de ma carte d'identité, pourquoi faire ? J'ai demandé cet acte à ma mairie de naissance, vu que j'en trimballe pas sur moi - je l'ai dit, j'ai une carte d'identité, pas besoin d'un acte de naissance. Du coup, je ne compte pas garder ce papier sans le moindre intérêt, à moins de l'encadrer, tel un témoignage de cet évènement historique qu'est ma venue au monde...
Sérieux, ce papier ne sert à rien - et encore plus sa photocopie. Et pourquoi pas un exemplaire du Monde du 29 mars 1975 ? Et du Journal Officiel ? Les infos présentes sur mon acte de naissance sont essentiellement déjà présentes sur ma CI. A moins que la profession de mes parents au moment de ma naissance, ou bien l'heure de cette dernière, soient des informations absolument capitales pour établir un passeport ? "Désolé monsieur, on ne peut pas vous accepter sur notre territoire : on n'accepte pas les gens nés avant le lever du soleil. Trop peur des Gremlins".
Autre chose : on nous demande un justificatif de domicile. Du coup, si tu habites à l'hôtel, dans une péniche ou dans une caravane, t'as pas le droit de voyager. Ça existe ! Et si t'es un SDF, pareil. Pourquoi donc ? Pour l'odeur ? Mais si t'as les moyens de voyager et de payer un timbre fiscal, ça veut dire que t'es pas à la rue si ? En quoi ça concerne l'administration française de savoir si celui qui demande ce foutu passeport a bien un logement ? Y a sûrement une super raison qui explique cette demande incongrue, selon moi, mais jusque là, c'est de la surinformation à mon avis. Mais passons. Après tout, une facture, c'est pas trop dur à trouver. Même pour quelqu'un qui ne les ouvre jamais... J'ajoute qu'il faut évidemment une photocopie de cette dernière...
Si tout se passe bien - façon laïque de dire "si Dieu le veut", "Inch Allah", etc - je devrais aller à Montreal/New York en février/mars prochain. Pour cela, il ne faut pas seulement que j'économise à tour de bras (surtout en vue de mon éventuel voyage au Brésil en 2014), il faut aussi que j’acquiers un sésame obligatoire pour franchir les frontières européennes : un passeport.
J'en ai eu un, y a 20 ans, pour ma colo en Égypte. Et non, ne soyez pas vexants, je n'étais pas encore assez vieux à l'époque pour m'en être occupé, merci. Mais vous étiez pas loin quand même... Ce fut donc mes parents qui s'en chargèrent, et notamment du timbre fiscal, qui comptait 500 francs à l'époque. Aujourd’hui, c'est 85 euros... Je me rappelle que le prix m'avait marqué à l'époque, je trouvais que c'était cher pour acquérir un passeport établi par l'Etat alors qu'on paie déjà cher le voyage qu'on va forcément faire, puisqu'on a besoin d'un passeport. Hormis pour les footballeurs qui ne veulent plus compter pour un extra communautaire, il est rare de demander un passeport quand on n'a pas un voyage de prévu.
Donc j'en ai eu un il y a 20 ans, qui m'avait d'ailleurs exclusivement servi pour l’Égypte. Je me rappelle de toutes ces petites pages roses derrière qui suggéraient d'éventuels autres voyages autour du monde. Mais ces dernières n'ont jamais vu l'ombre d'un tampon, et mon passeport a du devenir obsolète vers 1997. Quinze ans après, c'est moi, cette fois, qui m'en occupe. Et j'espère bien le rentabiliser un peu plus, cette fois. Vous me direz, ce sera pas difficile.
Pour cela, on se doit d'affronter la logique implacable et la soif inextinguible de papier de l’administration française. Vous savez à quel point j'adore collectionner les papiers que m'envoient tout un tas d'organismes pour me rappeler que la vie, ce n'est pas si fun que ça en a l'air. Tu veux t'amuser dans la vie ? Fait d'abord ta paperasse. L'envie d'un bel autodafé mensuel, voilà tout ce que ces putains d'enveloppes officielles m'inspirent tous les jours.
Là, faut que je me force. Et il faut dire qu'ils y mettent du leur, dans l’administration. Et en plus il paraît que c'est rien, comparé à la vie de parents face à la montagne de papiers et de trucs à faire administrativement dans ces cas là, dixit mes amis parents. Et après vous me demandez pourquoi je ne suis pas pressé d'entretenir ma lignée ? Pour ça, notamment. On me demande trois papiers (et les photocopies de ces derniers), et je panique.
Oui parce que non seulement on nous demande des papiers pour en établir un nouveau, mais en plus il faut les faire se multiplier. Je vous l'ai dit, jamais la soif de l'administration ne s'éteint, il lui faut toujours plus de papiers, plus d'encre, plus d'A4... plus il y en a, plus elle est lente, et mieux elle se porte. Du moins le croit-elle. Par là, je ne blâme évidemment pas ses petites mains, qui ne font qu'appliquer les consignes. Elles doivent être les premières à savoir nager dans ces vagues de papiers, et surtout respirer dedans.
On nous demande une pièce d'identité, ça va de soit. Bon, il faut aussi une photocopie de cette dernière, ok. Mais alors pourquoi faut-il un extrait de naissance ? Et la photocopie de cet extrait de naissance ? Vu que je compte garder ma carte d'identité après, je comprends qu'on me demande une photocopie. Mais une de mon extrait de naissance, déjà rendu inutile par l'existence même de ma carte d'identité, pourquoi faire ? J'ai demandé cet acte à ma mairie de naissance, vu que j'en trimballe pas sur moi - je l'ai dit, j'ai une carte d'identité, pas besoin d'un acte de naissance. Du coup, je ne compte pas garder ce papier sans le moindre intérêt, à moins de l'encadrer, tel un témoignage de cet évènement historique qu'est ma venue au monde...
Sérieux, ce papier ne sert à rien - et encore plus sa photocopie. Et pourquoi pas un exemplaire du Monde du 29 mars 1975 ? Et du Journal Officiel ? Les infos présentes sur mon acte de naissance sont essentiellement déjà présentes sur ma CI. A moins que la profession de mes parents au moment de ma naissance, ou bien l'heure de cette dernière, soient des informations absolument capitales pour établir un passeport ? "Désolé monsieur, on ne peut pas vous accepter sur notre territoire : on n'accepte pas les gens nés avant le lever du soleil. Trop peur des Gremlins".
Autre chose : on nous demande un justificatif de domicile. Du coup, si tu habites à l'hôtel, dans une péniche ou dans une caravane, t'as pas le droit de voyager. Ça existe ! Et si t'es un SDF, pareil. Pourquoi donc ? Pour l'odeur ? Mais si t'as les moyens de voyager et de payer un timbre fiscal, ça veut dire que t'es pas à la rue si ? En quoi ça concerne l'administration française de savoir si celui qui demande ce foutu passeport a bien un logement ? Y a sûrement une super raison qui explique cette demande incongrue, selon moi, mais jusque là, c'est de la surinformation à mon avis. Mais passons. Après tout, une facture, c'est pas trop dur à trouver. Même pour quelqu'un qui ne les ouvre jamais... J'ajoute qu'il faut évidemment une photocopie de cette dernière...
Et encore, ma mairie ne me demande pas non plus mon livret de santé... ne rigolez pas, certaines d'entre elles les demandent... bientôt ils demanderont des échographies, pour bien prouver que vous êtes nés, et que vous n'êtes pas un droïde envoyé sur Terre pour tuer John Connor...
Enfin, les photos. On est maintenant à l'ère du biométrique. Fini les photos ou t'as la tête penchée, une casquette, de grosses lunettes, où t'es trop bas, trop haut, le nez qui coule, bref les photos où t'es normal. Aujourd'hui, la normalité, c'est d'avoir la tête d'un terroriste, dans une époque où justement, il ne vaut mieux pas trop faire terroriste. Surtout quand tu vas à New York... On te demande de te tenir bien droit, exactement dans l'ovale, visage découvert, pas de chapeau, pas de grosses lunettes, et surtout, SURTOUT... tu ne souris pas. Ça te fait une tête d'un mec qui collectionne les armes automatiques dans sa R12 ? Pas grave, au moins t'es biométrique. Et c'est vrai que c'est pas grave, du moment que dans la vraie vie, tu souris. Après tout, ce n'est qu'une photo qui figurera dans ton passeport, qui prendra la poussière pendant quelques années dans un tiroir. Mais en quoi faire la tronche, pose que l'on fait quasi continuellement dans les transports en commun, est plus biométrique que de sourire ? Là encore, je dois pas tout savoir. En tous cas, ça fait un choc quand vous enlevez la photo du photomaton. Ma génération avait l'habitude de sourire sur les photos. Enfin moi, quand je souriais ça se voyait pas... alors imaginez la tête que j'ai quand je souris vraiment pas...
Bref voilà, je crois n'avoir rien oublié... je l'espère en tous cas. Je serais vite fixé sur mes progrès en administratif.
Je vous laisse !
PS : j'ai écris "inch Allah", "terroriste", "arme automatique", "John Connor" et "New York" dans un même post, je devrais vite rentrer dans le dossier du FBI avec ça...
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