mercredi 20 octobre 2010

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Salut à tous,

En plein désert intellectuel entre deux épisodes de la 5e saison de Dexter (une semaine, une torture, surtout que ça y est, cette nouvelle saison commence à bien prendre, miam), je reviens vers vous, pour vous parler de ma maison.

Non non, pas la caverne où j'habite depuis plus de sept ans, à Maisons Laffitte. Ça c'est pas ma maison, c'est mon logis, ça n'a rien à voir. Ma maison, c'est celle que mes parents ont fait construire en 1981 pour nous héberger, eux mes deux frères d'alors et moi, âgés de six (moi), trois et un an. Ils avaient 28-29 ans - des gamins, quoi - et Issou, le village des Yvelines où ils allaient passer la moitié de leur vie, était tout petit. La rue où la maison allait être construite, notamment, n'en possédait qu'une ou deux, de maisons. Autour, des champs, ou quasiment. Pas d'immense salle des fêtes ignoble et inutile juste en face.

J'y ai donc habité pendant 22 ans, ou presque. Je me rappelle avoir joué, étant tout gamin, dans les fondations de la maison que nos futurs voisins étaient en train de construire, avec Séverine, mon amoureuse de primaire. J'ai fais du vélo (si si) dans cette rue, j'y ai joué avec mon copain Cyril. J'ai fêté deux réveillons avec mes potes dans cette maison, des mémorables. J'ai passé de longues heures dans ma chambre, comme un ermite, parfois avec mon chien du moment, y cultivant une asociabilité maladive que je combats, parfois. Pas toujours, car elle m'offre aussi un confort dans lequel je me réfugie, parfois. C'est si bon les vieilles pantoufles.

Cette chambre, que j'ai "léguée" à mon plus jeune frère, à mon départ, sera bientôt celle d'un autre. Cette maison sera vendue en décembre, permettant à mes parents d'aller savourer leur retraite bien méritée dans la riante campagne morbihannaise. Pour moi, cette maison était LA maison, celle de la famille, vu qu'on la fait construire. Mais ça ne se fait plus, les maisons familiales, il faut s'y faire.

Ce week-end, je suis allé pour une des dernières fois de ma vie déjeuner dans cette cuisine américaine, à cette table près de laquelle j'ai tant de fois dévalisé le frigo, fais mes devoirs, fêté Noël, tout ça. Ça va devenir la cuisine d'autres personnes, qui vont se l'approprier, l'aménager, la modifier pour que cette maison devienne la leur, la débarrassant en partie de son histoire, de ses fantômes.

Ça me rend évidemment très triste, mais finalement c'est mieux que cette maison continue de vivre, résonne d'autres rires, vive d'autres moments, d'autres enfants, d'autres chiens, d'autres fêtes. Au fond, la maison, elle s'en cogne de l'histoire que ses résidents vivent, du moment qu'elle en ait, des résidents. En fait, c'est comme si elle avait fini de grandir, qu'elle quittait le cocon familial et qu'elle entrait dans l'âge adulte, en allant au devant d'autres personnes. Dans ce sens là, c'est plutôt une bonne nouvelle !

Je vous laisse.

6 commentaires:

Zaza a dit…

Pense aux futurs histoires que tu vas vivre, toi et ta progénitures dans cette nouvelle maison bretonne. Tout recommence !

Gildas Devos a dit…

Tu t'emballes, tu t'emballes !

Zaza a dit…

Lamballe ?

Stormette a dit…

Jamais facile de se séparer des murs entre lesquels on a grandi... Courage à toi !
Mais toi aussi tu auras une belle maison de famille dans laquelle tu écriras ton histoire et celle de ta descendance ;-)

Gildas Devos a dit…

Mais qu'est-ce que vous avez à vouloir me faire me reproduire comme ça :p Il vous en faut plusieurs comme moi ou quoi ? :p

Amandine a dit…

Ah non un seul ça suffit ! Faut pas déconner non plus, hein.

Bref, je suis triste pour toi. Je ne me suis toujours pas remise de la vente de la maison de ma mamie, alors je n'imagine même pas si mes parents vendaient la leur, la mienne...