Salut à tous,
Aujourd'hui j'avais enfin du temps à moi, et, coup de bol, l'occasion de faire ce que j'avais envie de faire ces dernières semaines, à savoir revoir "The King's Speech", bêtement appelé en France (et non au Québec) "le discours d'un roi". La première fois, dès la sortie de la salle j'avais envie de le revoir. Non pas, comme pour le "6e sens" par exemple, pour voir comment le suspense a été construit et la fin, énorme, subtilement amenée. Mais plutôt pour revivre les émotions qui m'avaient habité quelques minutes plutôt. Pour moi, c'est juste un des tous meilleurs films que j'ai jamais vu dans ma vie.
Du coup là j'y suis retourné, et pour tout dire, une fois assis dans une salle pleine comme un œuf, effet Oscar oblige, j'ai eu comme un doute. Bon c'est un super film, mais je l'ai déjà vu, est-ce que j'allais ressentir les mêmes choses, alors qu'à chaque scène j'allais savoir ce qui allait se passer ? Ce doute s'est cependant assez vite estompé. Dès la première scène, et ce discours bégayé à Wembley en 1925, j'ai été pris à nouveau, bouleversé par les expressions de Colin Firth et d'Helena Bonham Carter, et cette scène où cet homme de pouvoir voit sa puissance présumée s'effondrer publiquement, aux oreilles de tout l'empire britannique, sans parler de sa femme, des pontes et des notables qui l'entourent. C'est quand même beau, les grands acteurs.
La suite est du même acabit. Le premier face à face entre le membre de la famille royal guindé et colérique, et l'Australien excentrique qui exige l'égalité pour pouvoir traiter son bégaiement est terriblement savoureux, déjà sans doute une scène mythique du cinéma. Si Colin Firth est l'un des Oscars du meilleur acteur les moins discutables de l'histoire, Geoffrey Rush aurait également mérité une statuette en tant que second rôle.
Et la scène finale, évidemment, est bouleversante.
Sur les notes sublimes de Beethoven, le duo se remet en branle. Colin Firth est... massif, dans sa performance. Geoffrey Rush, tellement subtil, le dirige au début, et puis au bout d'un moment le laisse faire, et semble même touché par le discours qu'il a pourtant lui-même permis d'exister. Ça fait 2h11 que je suis sorti du ciné, et j'ai toujours cette musique dans la tête, entêtante. Si vous ne l'avez pas vu, c'est une erreur, faites le.
En dehors du fait que j'adore ces reconstitutions historiques, encore plus quand les personnages y sont réussis, comme l'est Churchill par exemple, c'est ce genre de films, d'œuvres, qui me donnent envie de créer des choses, raconter des histoires comme je le faisais quand j'étais gosse, dans mes BDs ou sur ma machine à écrire, que j'ai usé en un temps malheureusement record, comme la plupart des objets qui ont la mauvaise idée de m'échoir. C'est comme si j'y arrivais par procuration. Quand je regarde ces œuvres-là, j'ai pas seulement envie de me remettre à écrire - ça m'arrive occasionnellement, mais trop malheureusement - mais que ça donne quelque chose, que ça marche. C'est vraiment quelque chose que j'ai dans le ventre, que je sais pouvoir faire si j'en avais les moyens mentaux, si j'arrivais à me faire mal. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Bref, pour tout vous dire, j'ai encore envie de le revoir. Ça ne m'avait plus fait ça depuis le dernier volet de Star Wars, que j'ai vu six fois :p
Je vous laisse.
3 commentaires:
Je te conseille d'écouter l'émission qu'avait Field sur le roi George VI, passionnante !
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Cafe-decouvertes/Sons/Le-Roi-d-Angleterre-George-VI-a-l-aube-de-la-Deuxieme-Guerre-Mondiale-395269/
et comme toi, j'ai adoré ce film, profondément émouvant et aussi très drôle ! Oscars largement mérités
Merci beaucoup pour ce lien, je vais me régaler !
Je l'ai enfin vu ! Bon je ne suis pas aussi transcendée que toi mais il est clair que Colin Firth & Geoffrey Rush sont admirables !
A part ça, fais toi mal. Voilà mon conseil :p
Enregistrer un commentaire