Veni, Vidi, Vici, Tutti Quanti, Ravioli

Bonjour,

Hier j'avais le choix : je voulais regarder les Césars, mais aussi le Rugby. Sachant que dans le même temps je devais bosser. Donc je devais choisir le programme que j'enregistrerais, et l'autre que je regarderais en direct LIVE. Finalement, la victoire absolument INCROYABLE et INATTENDUE des Bleus face aux TERRRRIFIANTS Gallois (my god, sommes nous tombés si bas ? Ils ont fait quoi à la Coupe du Monde ?) a du attendre que je finisse de regarder la cérémonie d'auto satisfecit du cinéma français.

Contrairement à la légende les entourrant, je m'ennuie rarement durant ce genre d'émissions, après laquelle je ne cours cependant pas non plus. Mais comme j'apprécie l'humour très Anglais d'Antoine de Caunes, je savais qu'il y aurait de bons moments. Hormis la larmoyante entrée en matière d'Elsa Zyberstein, qui en a tellement fait trop pour son César du meilleur second rôle féminin qu'elle m'a dégouté d'être un fan inconditionnel (elle aurait fait quoi si on lui avait offert un Oscar de la meilleure actrice, ou un égo moins énorme ?), c'était plutôt sympa. Et l'hommage en l'honneur de Claude Berri était... magnifique. J'en avais la gorge serrée. Tout comme celui de Vincent Cassel à son père, et les - véritables - larmes de sa soeur Cécile. Ca fait plaisir de la vraie émotion...

Je n'insisterais pas sur le palmarès lui-même, sachant que j'ai manifestement raté les deux meilleurs films de l'année, si on l'on en croit l'Académie, à savoir "Séraphine" et "Le premier jour du reste de ta vie", sur lequel on me rabat les oreilles depuis sa sortie. J'avais déjà l'intention d'aller le voir en retard, raison de plus. C'était juste la chanson d'Etienne Daho qui m'énervait...

Les deux plus beaux moments d'humour ont été féminins, je vous les mets en vidéos tous les deux. D'abord, le sein presque montré (faut pas déconner, on ne voit rien) par la faussement innocente Julie Ferrier, apparemment habitué à le faire durant ses spectacles, et qui a provoqué la panique très maternelle de la sublime Emma Thomspon, et la performance remarquable de Florence Foresti, hilarante, comme d'habitude.


Sandrine Moulet alias Julie Ferrier oops téton aux César
envoyé par nico-eteignez


Florence Foresti aux Césars 2009
envoyé par alex3891

Je vous laisse... à bientôt.

Créer, c'est ce qu'il y a d'plus beau

Soudain, des cheveux me poussent sur la tête. Imaginez le choc, vu que ça fait 15 ans que ça ne m'était plus arrivé... Attention, ce ne sont pas des cheveux ordinaires hein, ils sont gris, voire argentés, métalisés même, et ils ont un volume de malade qui me font un brushing qui rendrait Philippe Gildas vert de jalousie. Ca fait des années qu'il veut être le nouveau Moise, mais s'il porte un nom qui ne m'est pas étranger, il n'a pas mon physique si avantageux. On ne peut imaginer que Moise fasse moins d'un mètre 90, a priori. Quoi, il ne pèserait pas plus de 100 kilos non plus ? Vous l'avez pesé ? Bon.

Mon regard se baisse pour que je puisse m'apercevoir, ébahi et interloqué, que je suis vêtu d'une toge beige dévoilant mes mollets velus, et de sandale de cuir qui me font penser à un prof de physique que j'avais au collège. Sauf que lui portait des chaussettes avec, ce qui lui donnait une classe folle. Un bâton de bois apparaît également dans ma main, tandis que ma barbe s'épaissit et prends la même teinte que ma crinière. Me regardant dans mon petit miroir de salle de bain, d'ordinaire si loquace quand il s'agit de pointer cruellement les effets pervers du temps, j'ai une certitude : j'ai une putain d'allure de beau gosse.

Habillé tel un Moise qui serait si profondément athée que même Dieu, dans un éclair de lucidité, ne croirait plus en Lui, je suis désormais habilité à égrenner, pour vous, les 10 commandements du parfait petit créateur de fiches de joueurs.

C'est parti mon kiki.

1) Son Nom tu inscriras : bah oui, c'est le minimum du minimum, quand même.

2) Et son Prénom, t'as oublié ? Bah nan mais il n'est pas renseigné dans genre 2 % des cas. Tant qu'à faire, ça fait plus joli. Et puis c'est utile pour le Commandement suivant.

3) Un Doublon tu éviteras : c'est le plus dur. Régulièrement, je trouve des doublons, et c'est super énervant. On a un moyen pour vérifier qu'un joueur n'existe pas déjà, mais il suffit qu'il y ait une lettre qui diffère, et tu passes à côté. Ou alors le joueur se fait appeler d'une certaine manière dans un pays, et d'une autre manière ailleurs. Pour l'orthographe, les Russes ou anciens de l'URSS, et les Israëliens, voire les Grecs, bref ceux qui ont leur propre alphabet, sont des cauchemars. Quant aux Portugais, Brésiliens et Espagnols, et même les Turcs, ils sont relous car ils se font appeler par leur prénom... ou pas. Un enfer.

4) Sa Nationalité tu renseigneras : ça paraît simple comme ça, mais des fois y a des joueurs qui ont une double nationalité et qui n'ont jamais joué de matches internationaux, et là c'est souvent du pifomètre. Mais, comme pour le nom, si j'ai pas ça je peux pas créer le joueur.

5) Sa Date de naissance tu trouveras : là aussi ça parait évident, mais en fait non. Je supporte pas de créer un joueur sans date de naissance, mais il faut bien admettre que ça arrive.

6) Un Poste tu lui adjoindras : c'est un des trucs qui évolue le plus. Durant une carrière, c'est rarissime qu'un joueur n'évolue pas sur le terrain. Les attaquants reculent souvent, ainsi que les milieux, tandis qu'il arrive que les latéraux se recentrent. Par exemple, Claude Makelele est un milieu "droit/centre", parce qu'il a longtemps joué sur le côté. Emmanuel Petit est un "défenseur/milieu gauche/centre". C'est moche, mais c'est vrai. Tandis que les gardiens sont rarement embêtés à ce sujet, les ailiers nous posent un cas de conscience : sont-ce des ailiers (c'est-à-dire des attaquants) ou des milieux/attaquants ? Voire des milieux offensifs ?

7) Ses Mensurations tu noteras : telle une vache charolaise ou une Miss France, un footballeur a des mensurations. Mais là on rentre dans les renseignements relativement peu importants, surtout qu'eux aussi peuvent évoluer. Par exemple, Zidane a facilement pris 5 à 10 kilos de muscle en allant à la Juve, ou on prends de la Créatine avec les pâtes.

8) Son Parcours tu détailleras : là c'est vraiment important, et en même temps très très difficile. Les cas ou on trouve le parcours exact, avec les dates exactes de départ ou d'arrivée, sont quasiment inexistants. Et ça, c'est dans les cas ou on trouve leur parcours...

9) Une Photo tu lui trouveras : là on est vraiment dans la facultatif, même si on essaie de les mettre le plus souvent possible. Il faut trouver une photo pas trop pixelisée, avec aucune inscription et surtout aucun copyright. Les photos de club sont donc les bienvenues, contrairement à d'autres. Et on est censé les archiver quand on en a des plus récentes. Fastidieux, mais quand y a une photo sur une fiche ça rend quand même nettement mieux.

10) A jour tu le tiendras : ben ouais, ça va de soit, mais quand vous êtes deux pour entretenir une base de données qui vient d'atteindre 60 000 unités, c'est une véritable gageure. Là par exemple je viens de mettre à jour les effectifs d'Israël et d'Afrique du Sud. Bonjour les joueurs qui auraient dû être transférés y a trois ou quatre ans... A chaque fois que je crée un joueur de troisième zone, je me dis "qui sait quand je reviendrais dessus ?" Bonne question qu'elle est bonne.

Epoussetant la poussière de mes sandales en les tapant avec mon bâton, je vous laisse.

Les femmes, le plus grand mystère de l'Univers

Devant les lavabos

by Renaud

Album: A la belle de mai

Elles s'en vont toujours par deux
Avant le dîner, discrètes,
Pour se recoiffer un peu,
Pour s'échanger en cachette
Quelques potins, quelques aveux
Quelle est la raison secrète
De cet exil mystérieux
Qui les retient au petit coin ?

Nos gonzesses
Devant les lavabos
Se repoudrent le bout du nez
Se font les lèvres cerise
Nos gonzesses
Sous les néons pas beaux
En dégrafant négligemment
Un bouton de leur chemise

Elles se retournent dans le miroir
Par-dessus leurs épaules
Pas très rassurées pour voir
Si par malheur ou par hasard
Leur joli cul n'aurait pas disparu
Puis innocentes mais la tête haute
Elles nous reviennent enfin
Parfumées comme pour un autre

Nos gonzesses
Devant les lavabos
Est-c'qu'elles parlent de moi, de nous ?
Est-c'qu'elles disent des gros mots?
Nos gonzesses
Sous les néons pas beaux
Font semblant de se laver les mains
Qu'elles ont blanches comme du bon pain

Un beau jour elles disparaissent
Sans laisser d'adresse
A peine un petit mot
Sur le miroir du lavabo
De leur rouge à lèvres souvent
Elles écrivent en lettres de sang
Simplement "Adieu salaud"
C'est vrai qu'il n'y a pas d'autres mots.

Frissons

Bonjour à tous,

"Quoi ?? Encore un jour de repos !!! Mais il en branle pas une, c'est pas possible !!!"

Tels sont les mots qui ont traversé votre cerveau à l'instant même ou vous avez vu qu'il y avait un nouveau post sur ce blog que vous suivez avec tant d'assiduité et, je dois dire, de passion irraisonnée. Et oui, j'ai ce pouvoir, parmi tant d'autres, comme celui de danser sur une jambe pendant plus d'une seconde et demi, ou marquer un panier de basket du premier coup, la preuve :


Billou basket
envoyé par blogamande

Me voilà donc devant vous pour évoquer un film qui me marque depuis mon adolescence, j'espère que c'est aussi votre cas : le Dernier des Mohicans. En plus d'être un film extraordinaire, porté notamment par un des meilleurs acteurs de tous les temps, j'ai nommé Daniel Day Lewis, et bien que les Français y soient les méchants face aux Anglais, il faut quand même bien avouer que sa musique, signée Trevor Jones puis Randy Edelman, est absolument sublime. Il y a notamment le morceau "The Kiss" et son double, ou presque, "Promentory". Le premier n'est joué que par un violon (si c'est bien un violon, mais je n'ai jamais su vraiment quel genre) et le deuxième plusieurs. Ce dernier accompagne la scène principale du film, qui dure presque 8 minutes, celle de la poursuite dans la montagne. Une scène extraordinaire, que je connais absolument par coeur car je l'ai nettement plus regardée que le reste du film, qui n'en est pas moins sublime. Scène que je vous offre bien volontiers :



Je vous laisse.

Je ne raterais pas ce film

Actu
LUTZ PFANNENSTIEL : THE WORLD IS NOT ENOUGH
Steven Rousseau et Toni Turek - lundi 16 février 2009

Comment un gardien de but né dans un village bavarois finit par jouer sur tous les continents en connaissant une foule d'aventures rocambolesques...

Né en 1973 à Zwiesel en Bavière, formé dans un club local, international des moins de dix-sept ans, Pfannenstiel ne se voit proposer à sa majorité que des contrats amateurs – par le Bayern Munich notamment. Vexé, il décline la proposition, qui l’aurait maintenu au même niveau que son club d’alors. Un agent de joueur récupère néanmoins le jeune ambitieux et lui promet de réaliser son rêve de passer pro, avec maison et voiture à la clef. Les voyages formant la jeunesse, Pfannenstiel fait tamponner pour la première fois son passeport, et part à la recherche de la gloire… en Malaisie. Pas vraiment le top niveau, mais quand même six mois sur une île paradisiaque. Le destin lui sourit encore quand, à l’occasion d’un match amical face à Wimbledon, en représentation dans la région, il sort un grand match, impressionne les Anglais… et repart dans leurs bagages. Las, point de Premier League pour le nouveau coéquipier de Vinnie Jones, mais les terrains moins riants de l’équipe réserve. "5°C, de la pluie, 500 spectateurs… C’était comme jouer en division amateur allemande!"

Engelures en Finlande et prison à Singapour
Nouveau départ, donc. À partir de 1995, sa piste devient difficile à suivre. Il effectue des piges courtes, voire très courtes, de Nottingham Forest aux Sud-Africains d’Orlando Pirates, en passant par les Finlandais de Tampere. Au pays du Père Noël, il joue un match par -30°C et doit se faire soigner pour des engelures malgré ses gants. Mais le froid hyperboréen lui porte chance: il remporte avec Valkeakoski une coupe (1997) et un championnat (1998) – ses premiers titres pro.

Tout aussi exotiques aux yeux des footeux pros modernes, les destinations de Malte ou Singapour. Au cours de son second séjour là-bas, "La Poêle" (1) devient une star. Consultant pour ESPN, mannequin pour Armani, il roule en grosse berline et garnit royalement son compte en banque. Ses performances ne passent pas non plus inaperçues… des autorités locales. Pour avoir prétendument parié sur des victoires (!) de son équipe du Geylang United FC via un bookmaker un peu louche, la police le coffre pour corruption. Verdict: trois mois et demi de prison. Il faudra une intervention de la FIFA pour le sortir des geôles locales "sans papier toilette". Parole d’expert: "Jouer au football en Asie peut être très dangereux".

Triple arrêt... respiratoire
Marqué par cette expérience, il quitte l’Asie définitivement fâché, délesté de seize kilos et de sa fortune, pour rejoindre la Nouvelle-Zélande en 2001. Question football, c’est plutôt pauvre, mais notre globe-trotter s’enrichit d’anecdotes: des cambrioleurs visitent sa maison et dérobent quelques biens. Quelques jours plus tard, il reconnaît son maillot floqué à son nom sur le dos d’un Maori. En rogne, il se rue sur le suspect et déclenche une bagarre. La police met fin au pugilat et interpelle le voleur. Pfannenstiel sera même remercié officiellement pour avoir mis la main sur une crapule recherchée depuis deux ans.

Retour en Europe. Boxing Day 2002: lors d’un match de la trop méconnue Unibond League (2) avec les Anglais de Bradford Park Avenue contre Harrogate, Pfannenstiel tombe inconscient après la rencontre involontaire de son plexus avec le genou d’un adversaire. Les organes vitaux du thorax sont traumatisés; à trois reprises, le portier arrête de respirer, mais le kiné du club le maintient in extremis en vie grâce à un bouche-à-bouche. Emmené à l’hôpital, Pfannenstiel en sort rapidement, pour être complètement tiré d’affaire en quelques jours seulement. Seule séquelle définitive: une amnésie sur le moment du choc… Un miracle, le deuxième en quelques semaines. En ce même mois de décembre 2002, Pfannenstiel avait dû être remplacé en cours de match, car il voyait double après une overdose de médicaments anti-grippaux.

Lapidation en Albanie
En 2003, il effectue une pige pour les Norvégiens de Bærum. Le petit génie local Nick Rios Haugan attire les recruteurs de gros clubs, devant lesquels Pfannenstiel se produit quatre matches d’affilée. Rencontres pour chacune desquelles il sera nommé homme du match, au point que l’AC Milan lui offre un essai d’un mois en Lombardie. Les hommes de Berlusconi sont certes "impressionnés", mais ce sont les Mustangs de Calgary qui emportent la mise et attirent le phénomène. Son passage au Canada sera l’occasion de s’approprier un premier record, car les terrains synthétiques miteux et le gel rendent les plongeons périlleux pour les genoux: "J’ai déchiré quarante-cinq pantalons".

À l'issue de la saison nord-américaine, il est prêté au prestigieux club néo-zélandais d’Otago United. À l’été 2006, il effectue son sixième (!) retour en Europe, en Albanie, où il vit difficilement avec les salaires versés irrégulièrement et surtout le fanatisme des supporters de son club Vllaznia Shköder, qui n’hésitent pas à tenter de le lapider si la défaite est au rendez-vous. De quoi motiver un nouveau départ… Qui est en fait un retour au Canada, où il joue six mois en 2007, cette fois pour les Vancouver Whitecaps.

Brésil, terre d’aventures
Sa signature en 2008 au Brésil, pour le petit club carioca du CA Hermann Aichinger, déclenche le début de sa starification. Europe, Asie, Afrique, Amérique du Nord, Océanie, et donc l’Amérique du Sud. En devenant le premier Allemand à évoluer en première division brésilienne, Pfannenstiel aura foulé les terrains des six confédérations de la FIFA. Il est le premier à avoir réalisé cette performance! Peu ému par ce record, qu’il n’avait pas prémédité avant de recevoir cette offre du Brésil, "Pfanne" assure – pour qui en douterait encore – que ce pays respire le football.

"Lors du match contre Avai, on a pris trois cartons rouges. Notre président est descendu de la tribune, est allé au banc de touche et a donné à l’entraîneur l’ordre de faire se coucher deux de nos joueurs. L’arbitre a dit alors aux deux joueurs: «Les gars, j’ai entendu ce qui se passe. Levez-vous, sinon il va y avoir des problèmes». Malgré ça, ils sont restés allongés. L’arbitre a alors interrompu le match à la 88e minute, sur le score de 2-0 pour Avai. Lorsque les reporters lui ont demandé ce qu’il s’était passé, au lieu de dire «On a joué à 8 contre 11, ils étaient fatigués et avaient des crampes», le coach a répondu «C’est pas moi, c’est le président». La fin de l’histoire: suspension d’un an pour le président, de cinq mois pour les deux joueurs, l’entraîneur a été viré, et nous avons été privés de coupes pour un an".

Pas retraite pour le routard
À trente-six ans, désormais mari et père, Pfannenstiel ne compte pas s’arrêter là. S’il se plaît très bien en Norvège, où il évolue actuellement en troisième division avec le FK Manglerud Star Oslo, il n’écarte pas l’idée d’un énième départ. Nouvelle-Zélande (ce serait son cinquième passage!), Bolivie, Ghana, Argentine, Iran, Soudan, Namibie… bien des pays seraient prêts à l’accueillir, ne serait-ce que quelques mois. Malgré vingt-cinq étapes sur les six continents, le virus du voyage ne lui est toujours pas passé. Celui du foot non plus, puisqu’il envisage de poursuivre jusqu’à quarante ans. De quoi rallonger un peu plus un CV déjà bien fourni… et peut-être revivre des frissons semblables à ceux ressentis lorsqu’il avait joué à Téhéran devant cent mille personnes en C1 asiatique.

Néanmoins, un regret, léger, affleure : celui de ne pas avoir joué "au moins cinq minutes" dans la première division de son pays. Ses passages en Allemagne – à Burghausen, en Regionalliga début 1999, et à l’ASV Cham, en ligue bavaroise en 2002 – ne l’ont pas satisfait.
Pfannenstiel a déjà une idée reconversion: devenir entraîneur de gardiens. Tout en évoluant en Norvège, il se fait actuellement la main en s’occupant des portiers de la sélection de Cuba. Son diplôme de management, obtenu alors qu’il était en Nouvelle-Zélande, va lui servir. De même que son expérience en Arménie, où il avait constitué une équipe de presque vingt joueurs comme le lui avait demandé un millionnaire local avant de se rétracter, trop vite lassé de son nouveau hobby.

Cap sur le pôle Sud
Pfannenstiel a un projet encore plus extravagant: conquérir l’Antarctique. L’excentrique gardien de but projette en effet sérieusement d’organiser en décembre prochain, sur l’Île du Roi-George, un match de sensibilisation au réchauffement climatique. Une étape dans son projet "Global Goal", pour lequel œuvre le FC Global United, une équipe "à la Pfannenstiel" qui compte des noms prestigieux (3). Un groupe qui, comme son créateur, devrait jouer au moins un match sur chaque continent, au rythme de deux rencontres par an. La première étape a été franchie: le FC Global United a inauguré son existence officielle en participant aux DSF-Hallenmasters (foot en salle) le mois dernier en Saxe – il y a fini troisième. Prochaines étapes: l’Europe centrale cet été, l’Antarctique l’hiver prochain, et ensuite, sont envisagées des destinations variées mais très touristiques comme l’Australie, l’Amazonie, la Tanzanie, les Fidji…

L’histoire de Pfannenstiel n’est pas finie. D’ores et déjà, le récit de sa rocambolesque carrière a été acheté par Hollywood. En attendant le film de ses aventures, son autobiographie est prévue pour le mois d’octobre. Sa carrière est détaillée sur son site personnel. On notera que selon les sources, il lui est attribué d’autres étapes et des chronologies différentes. Il n’est pas exclu que Pfannenstiel lui-même se trompe…

(1) "Pfanne" en allemand
(2) Septième niveau en Angleterre
(3) Sont cités comme intéressés par ce projet : le Bulgare Balakov, le Bosniaque Barbarez, l’Allemand Bobic, le Brésilien Cafu, le Ghanéen Oliseh, le Croate Soldo, le Norvégien Solskjaer, le Danois Töfting…

Les Cahiers du Foot

Eric notre valet alla te laver ton ciré

Salut à tous,

Bon week-end ? Oui moi aussi, même si j'ai bossé comme un âne hier et cette nuit, j'ai revu de vieux amis samedi, et ça m'a fait bien plaisir. Je ne les avais quasiment pas revus depuis plus de sept ans, tout simplement, et c'était presque comme avant, si ce n'était le petit angelot que leur union avait engendré. A propos d'angelot, allez voir Ricky, ce n'est pas le meilleur Ozon, ce n'en est pas vraiment un en fait, mais ça reste très regardable.

Dans le trip nostalgique, je voudrais évoquer avec vous mes soirées d'enfance devant la télé. J'ai évidemment regardé Goldorak mettre sa mère à un Golgoth, les Fulguro Poings dans le nez, j'ai fait mes devoirs de la même manière, ça va de soit, j'ai mangé, inévitablement, et maintenant je regarde les Jeux de 20 heures. Comme beaucoup de gamins, je crois, j'étais fasciné par ce générique improbable et tellement entraînant. Le gnome Jean-Pierre Descombes et sa voix si caractéristique, Maître Capello, sa tête de professeur libidineux, ses jeux de mots moisis... ses récurents impayables (Gérard Hernandez, Roger Carel, Micheline Dax...)... C'est plus une madeleine que je me fais là, c'est une brioche.


Les jeux de 20 heures (best of part 2)
envoyé par louve76

Je vous laisse.

La statistique du gendarme

Salut à tous !

Hier soir, il m'est arrivé un truc que j'adore, et qui m'est à mon avis assez personnel vu que j'imagine peu de gens ressentir la même chose. Mais bon, qui sait... je mettais à jour mes stats sur l'Equipe de France (sur laquelle il y aurait beaucoup à dire après sa défaite assez logique face à une Argentine assez moyenne, mais je préfère garder ça pour moi... enfin, on verra) et là, j'ai eu une IDEE DE STAT. Un sentiment emballant, un besoin pressant que je me suis empressé d'assouvir. Il ne m'a fallu que quelques minutes, vu que j'avais déjà tous les infos disponibles. Le résultat est vraiment intéressant.

Dans mes stats, j'ai le nombre de sélections que les clubs étrangers ont obtenu en Equipe de France. Par exemple, quand Thierry Henry (Barcelone) est sélectionné et joue, ça fait un dans la ligne de Barcelone, et un dans celle de l'Espagne. Dans ce classement ou figure aussi les clubs français, Marseille domine assez nettement, devant Saint-Etienne, Monaco, Bordeaux et le PSG, qui a péniblement dépassé Reims dernièrement, grâce aux rares sélections de Landreau, Dhorasoo ou Rothen. A noter que Lyon, 8e, progresse à une vitesse énorme, vu qu'il a collecté 245 de ses 379 sélections dans la présente décennie. Le premier club étranger est Arsenal (10e), nettement devant la Juve (11e). Suivent Chelsea (14e), le Bayern (17e) et Manchester (21e). Logiquement, l'Angleterre domine nettement les débats (771) devant l'Italie (619). Loin derrière, l'Espagne, grâce aux récents Madrilènes et Barcelonais (199), a pris l'avantage sur l'Allemagne (190).

Et ben, j'ai synthétisé tout ça, et c'est bon, j'adore. J'ai désormais une ligne qui additionne toutes ces sélections "étrangères" par années, et une, juste en dessous, qui donne le pourcentage de celles ci par rapport au nombre total. Et c'est vraiment édifiant !


Au total, il y a eu 20,02 % de joueurs sélectionnés qui jouaient à l'étranger. Un chiffre qui va exploser, vu que depuis les débuts des Bleus en 1904, jusqu'en 1958 et Raymond Kopa, il n'y en a eu aucune ! Dans les années 60, période sombre pour l'équipe de France, ça resta très calme, puisque malgré les efforts de Nestor Combin, le chiffre n'excéda pas 4,3 %, et ce fut en 1969. Dans les 70's ce fut carrément le néant, avec 3 sélections "étrangères", toutes en 1970, grâce au "Belge" Jean-Claude Bras !

Grâce à Didier Six, mais surtout à Platini, les pourcentages sont un peu plus élevés durant les années 80, ou la France avait plusieurs des meilleurs joueurs du monde (Bats, Bossis, Giresse, Platini) et des résultats en or, mais seulement un évoluant dans un grand club européen. Logiquement, nos grands joueurs évoluaient donc en France, ce qui ne les a pas rendu meilleurs en Coupe d'Europe pour autant, comme quoi... bref, le chiffre atteint les 8,9 % en 1982, mais retombe à 1,3 puis 0 dès la fin de carrière de Platoche, pour redécoller en 91, avec le départ de Laurent Blanc à Naples, et véritablement s'envoler avec une première vague de départs (Papin, Cantona) pour atteindre un premier cap historique de 16 % en 1992.

Ce n'est pourtant que de la gnognotte puisque depuis on a jamais fait moins ! On flirte autour de 20-30 % jusqu'en 1996 et l'arrêt Bosman, qui fait tout exploser : dès 1997, on passe de 30 à 69 % !! Pour vous situer, dans la liste des 22 pour l'Euro 1996, seuls Angloma, Deschamps et Karembeu évoluent à l'étranger. Pour celle de 1998, seuls 7 jouent... en France. En finale, seuls Barthez et Guivarc'h sont titulaires. Ca se dégonfle un poil ensuite, avant d'atteindre des sommets quasi inégalables en 2001 (79), 2002 (80) et 2003 (74) !

Depuis, ça évolue entre 56 (l'an passé) et 65 en 2004, mais il faudrait désormais un nouveau cataclysme du genre de l'arrêt Bosman pour que ça change. Quand les jeunes qui jouent actuellement en France vont partir à l'étranger (Gourcuff, Benzema), ce qui me paraît très souhaitable pour le bien de l'Equipe de France, ça va encore augmenter. Mais la crise actuelle, par exemple, va se répercuter sur les clubs anglais qui ne se reposent que sur la fortune de leurs propriétaires (Chelsea, Manchester City...). Si le championnat anglais perd de sa valeur sportive, ses voisins pourraient en profiter. Suffit de mettre des sous dans des stades neufs...

Je vous laisse.

Domenach, l'émission

Salut à tous,

En ce jour béni parmi les jours bénis, puisque c'est un jour de repos que j'ai honoré de la meilleure des manières qui soit, c'est-à-dire avec une grasse mat de bon aloi, j'ai pu regarder l'Edition Spéciale, présentée par le plus beau gros de France, j'ai nommé Bruce Toussaint, celui qui nous fait dire "ok je prends un Royal Cheese en plus de mon menu, Bruce doit sûrement faire pareil, et ma femme en est folle". Alors que je ne suis pas sûr que les femmes se disent la même chose en pensant à Valérie Damidot.

Après près de 25 ans d'histoire, les programmes en clair de Canal restent qualitativement ce qui se fait de mieux dans le PAF, en moyenne. Il suffit de regarder "Canal Football Club" pour comprendre à quel point tous ceux qui ont dû se coltiner "France de Foot" le dimanche matin ont souffert pendant une année. Pareil pour le "Grand Journal", qui, après pas moins d'une décennie de tâtonnements tous plus laborieux les uns que les autres, a réussi à faire oublier "Nulle Part Ailleurs".

J'aimais déjà bien l'"Edition Spéciale" avant, quand elle était présentée en chuchotant par Samuel Etienne. C'était juste le plateau qui était moche, sinon les chroniqueurs étaient les mêmes, donc bon... ils ont juste changé le présentateur. Autant de cheveux mais 20 kilos et 50 décibels de plus, et un plateau un plus basique mais plus clair ont étonnamment changé le ton de l'émission, plus fun et un peu moins sérieuse.

Bon, comme souvent dans les copies de la "Grande Famille", y a des rubriques un peu inutiles genre la mode ou la cuisine, mais ça reste intéressant, et c'est surtout le dernier relais de bonne télévision de la journée avant 18h30, donc forcément tu savoures, avant d'éteindre ta télé et ouvrir ton Stephen King pour passer l'après-midi.

Ma rubrique préférée c'est la dernière, celle de Chris Esquerre, qui me fait me pisser de rire en moins de deux minutes. Trop court, vraiment trop court... allez, un peu de rab.

Chris Esquerre résumé de la semaine
envoyé par alecsix







et une dernière, pour la route :


les étoffes de chris
envoyé par alecsix

Et ce midi, donc, j'ai eu comme en flash, en regardant Nicolas Domenach, un des rares journalistes anti Sarkozyste, donc neutre, de France et même du monde. Malgré son intelligence, son brio, en regardant sa façon de regarder les gens d'en dessous, avec un petit sourire carnassier et en nous exposant plus que de raison son crâne délesté du plus petit cheveu superflu, j'ai eu soudain furieusement l'impression d'être dans le Simpsons :













Je vous laisse.

Près de moi

Bonjour à tous,

Nouvelle vidéo en cette période assez pleine pour moi. Alors, pour faire patienter ceux qui seraient impatients, une nouvelle vidéo que Mona m'a refilé récemment. A l'image du Fix You de Fred Knittle, cette vidéo fait chaud au coeur, elle requinque, régénère. Savourez.



Je vous laisse.

Le retour des cow-boys

Salut à tous,

J'ai pas beaucoup de temps en ce moment pour vous pndre des posts longs et richement étayés, aussi je vous soumets des vidéos. Aujourd'hui, voici le retour des Sinsemillia, avec ce clip forcément dédicacé à notre gouvernement, et notamment sa branche la plus glorieuse, celle qui fera date dans l'histoire dans notre pays, le pays des droits de l'homme, j'ai nommé le Ministère de l'immigration de de l'identité nationale.

Sinsemilia - Le Retour Des Cow Boys
envoyé par Sinsemilia-Officiel

Je vous laisse.

Opéra

Salut à tous,

Si vous vous baladez dans Paris un dimanche, passez vers 16h sur la place de l'Opéra. Sur les marches, vous verrez ces illuminés habillés en orange et qui jouent du cuivre, dans le froid, pour les touristes.

Quand je commente le dimanche, je passe devant à chaque fois, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige... ça met un peu d'ambiance à ce quartier touristique et commerçant, et donc assez fade.

Je vous laisse.

Anatomie de l'auteur

Salut à tous,

J'adore Stephen King. Je l'ai découvert y a maintenant une bonne quinzaine d'années, un ami m'avait prêté Simetierre, un véritable chef-d'oeuvre qui sera l'objet, comme dans 90 % des cas pour les romans de King, d'une adaptation ratée au cinéma. Mais j'y reviendrais.

Du coup, après Simetierre, je me suis mis à dévorer ses classiques les uns après les autres : Christine, Cujo, Shining, Misery, Marche ou Crève, Ca, Charlie, Carrie, le Fléau... puis Rage, la Peau sur les Os, Dead Zone, la Ligne Verte, Jessie (à lire absolument), Salem... des véritables perles, que j'ai lues et relues sans jamais me lasser. Je crois que celui que j'ai le plus lu, c'est Christine, un régal. Y a aussi Marche ou Crève. Celui-là, j'attends toujours son adaptation au cinéma... Le Fléau serait dans le même cas s'il n'était pas aussi long. Ces dernières années, je me suis passionné pour la série de la Tour Sombre, sept romans tous plus réussis les uns que les autres, histoire qui a commencé aux prémices de la carrière de King, qui s'est terminée en 2007, et qui possède des liens avec la majorité de son oeuvre. Et là, cette semaine je me suis replongé dans Cujo, je crois que je vais le dévorer, hin hin hin...

Y a quelques règles quasi immuables, des trucs sur lesquelles King n'aime pas trop transiger, même si parfois il est bien obligé. D'abord, dans 90 % des cas, ses romans se passent dans le Maine, cet état verdoyan et maritime qui se situe au nord-est des Etats-Unis, et ou King vit depuis toujours. Il y a inventé quelques villes, comme Derry ou Castle Rock, ou se déroulent plusieurs romans comme Dead Zone ou Cujo.

Ensuite, il y a en général en enfant, souvent solitaire, assez en avance sur son âge et qui, parfois, possède un pouvoir (Shining, Charlie...). Le Maine, état agricole et populaire, est propice à la description de l'américain moyen, très patriote, attaché à sa terre mais aussi alcoolique et religieux. La religion qui crée quelques catastrophes comme dans Carrie par exemple, ou Bazaar. Mais sa force, c'est de couvrir des sujets absolument divers et sans liens entre eux, et d'en faire des histoires terrifiantes : le jeu sexuel qui tourne mal (Jessie), la voiture fantôme (Christine), la peine de mort (la Ligne Verte), le métier d'écrivain (la Part des Ténébres, Misery), les années 60 (Coeur perdu en Atlantide), il a parlé de vampires (Salem), de loup-garous (Peur Bleue), de la télé réalité 20 ans avant qu'elle n'apparaisse (Running Man), de l'inceste (Dolores Claiborne)... il a écrit également pas mal de nouvelles, notamment "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" (qui a donné l'excellent "les Evadés"), tiré de son meilleur recueil de nouvelles, Différentes Saisons, ou Le Radeau, une de mes préférées.

Le cinéma, donc. Pour moi, les seules bonnes adaptations d'un bouquin de King, en plus des Evadés, assez éloigné cependant du roman), c'est Christine, Misery, avec une Kathy Bates extraordinaire, et le Shining de Kubrick. Sauf que King n'a pas aimé que Kubrick "s'approprie" son film, en quelque sorte ; il en a fait un film de Kubrick, un chef-d'oeuvre certes, mais plus du tout un film de King. Il a changé en partie la fin, mais aussi l'ambiance, le thème (l'alcolisme contre la solitude). Du coup, King a écrit un scenario qui fit l'objet d'un téléfilm, nettement plus proche de l'histoire mais, évidemment, nettement moins brillant. N'est pas Kubrick qui veut... ce dernier a tout simplement donné aux films d'horreur leur film référence, mille fois copié, jamais égalé... comme il l'a fait pour les films de guerre, d'époque, de science-fiction... mais ça, je l'ai déjà dit.

Pour le reste, les adaptations - souvent télé, mais beaucoup cinéma aussi - ont donné quelques jolies séries Z, comme le Fléau, Ca, Simetierre ou Cujo. Il a tellement été déçu de tout ça qu'ils s'est mis à écrire certains romans directement sous forme de scenario, comme la Tempête du Siècle. J'ajoute qu'il continue d'écrire, un peu moins bien à mon avis, mais ce n'est pas parce qu'il est devenu quasiment aveugle, à 61 ans...

Je vous laisse... hin hin hin