jeudi 25 février 2010

3x1


Salut à tous,

Je me plains souvent - oui je sais, certains diront que ma phrase pourrait s'arrêter là, mais non en fait - que ma vie soit pauvre en évènements notables, tout du moins susceptibles d'apparaître ici, et ainsi raréfier les posts sur le PSG, Sarkozy ou ceux avec juste une vidéo pour remplir. Et ben ça va pas changer, parce que les trucs qui me sont arrivés dernièrement, et ben je vais tous les relater en même temps, ici même ! Ahah, z'êtes bien dégoutés hein !

Trois anecdotes assez banales, qui n'ont absolument rien en commun entre elles, mais qui ont ponctué mon existence ces derniers jours.

La semaine dernière par exemple, vous savez, quand une espèce de neige fondue a succédé à la neige tout court sur Paris. On a l'impression que ça fait un mois, vu qu'aujourd'hui il fait 12 degrés... bref, en sortant du boulot je descends dans le métro, et là je vois, comme d'hab, la rame qui est à quai. Je précipite alors mes pas dans l'escalier pour la rattraper, histoire d'avoir une chance d'avoir un RER plutôt que prévu à Auber. Je franchis les tourniquets mais, dès mon premier pas sur le quai, voici que mon pied, tous les deux rendus glissants par les conditions atmosphériques, se dérobe sous moi. Devant une assistance qui aura la décence de ne pas se tordre de rire, je tombe brutalement sur mes genoux, puis sur mes mains (le sol est absolument dégueulasse), celles ci amortissant miraculeusement mon nez qui allait se faire réduire en miettes sur le sol. Bref, une prière express, mais c'était vers l'est je crois, donc ça va.

Je me relève, je ne sais pas comment mais je pourrais encore avoir mon métro... je laisse tomber, trop de témoins. Je le laisse filer, tandis que je commence mes trois quatre jours de douillage au niveau des genoux. J'emprunte un mouchoir à un mec, puis je m'essuie les mains et le jean comme je peux. Dans les jours qui ont suivis, mes genoux ont donc souffert, mais aussi mon nez et, étrangement, mes biceps (ce qui a eu l'avantage de me révéler leur existence), des courbatures comme si j'avais fait un déménagement à la place. En même temps c'est un peu ça, vu le poids qu'ils ont dû supporter... Ça vaut bien une machine à laver.

Deuxième truc, plus calme, mais pas forcément moins remuant : hier, je pars au boulot cette fois. Sur le quai du RER, un vieux monsieur semble scotché devant des panneaux publicitaires. Comme je m'approche, je devine vite la teneur de ces derniers : il s'agit d'une double pub pour "la rafle", un film évoquant celle du Vel d'Hiv, en 1942. On y voit un gendarme emmenant des enfants dont l'épaule porte une étoile jaune. Le mec est juste fasciné, mais en même temps ne semble pas être là. Je n'ai aucune certitude, je n'ose évidemment pas lui demander, mais il semble avoir l'âge d'avoir été témoin de quelque chose durant la guerre. A-t-il perdu des copains, de la famille ? Toujours est-il que sa façon de regarder ces affiches n'est pas banale. Il ne la regarde pas, il la vit. Ça lui rappelle quelque chose, et pas des vacances à Deauville a priori.

Enfin, ce matin, nouveau départ pour le boulot (je fais que ça, c'est dingue). Cette fois je sors de chez moi, je suis dans le parc. Une fille bien propre sur elle, bien locale quoi, se balade avec sa chienne, une espèce de pitbull mais qui a l'air très gentille, assez jeune. De toutes façons, si ces chiens là deviennent méchants, c'est qu'on les dresse pour, sinon... pas de raison d'avoir peur. D'ailleurs, il ne faut JAMAIS avoir peur devant un chien, quel qu'il soit. Enfin, un caniche nain vous pouvez, les risques sont assez mineurs.

On atteint une artère herbeuse assez large, et nos chemins ne séparent toujours pas. La chienne s'ébroue, elle a envie de courir, passe près de moi. Comme un idiot, je passe ma main pour la caresser, c'est plus fort que moi, je peux pas m'en empêcher, mais elle l'ignore, elle a autre chose à faire. Elle s'éloigne, puis me voit à nouveau, et là elle part comme une balle. Une trajectoire parfaite, dont le point B n'est autre que votre serviteur. Là encore, j'ai un peu pratiqué les chiens dans ma vie, elle n'a pas envie d'attaquer. Elle est jeune, et elle veut juste jouer avec celui qui occupe les cinq minutes de mémoire immédiate que sa cervelle lui permet. Tandis que sa maîtresse lui dit de pas le faire, elle se jette sur moi. J'ai un réflexe, je recule d'un pas, et j'ai bien fait : au lieu que ses pattes ne dégueulassent ma chemise toute neuve, elles souillent mon jean (pas celui du métro, l'autre) au niveau du genou droit. Bah ouais, y a de la terre partout, et en ce moment il flotte tous les jours.

Puis la chipie file vers sa maîtresse, qui se confond en excuses. Évidemment, je lui dis que c'est pas grave, ça sert à quoi de l'engueuler ? Et puis c'est moi qui ait commencé à plus ou moins jouer avec son clebs. J'essuie comme je peux mon jean, sachant que ma journée finit à 23h ce soir... Bon, ça ira.

Voilà, c'était passionnant hein ! Incroyable cet ordinaire extraordinaire quand même !

Je vous laisse.

3 commentaires:

Zaza a dit…

M'enfin mon commentaire !!!!

Je disais :

1 et 3 : Quel tombeur !

Gildas Devos a dit…

Hé hé !

Amandine a dit…

J'aodre ces tranches de vie !