mardi 13 avril 2010

Choix et objectivité


Salut à tous,

Petit mail ce matin dans ma boîte, on me propose un live mercredi soir. Et pas n'importe quel live : Quevilly-PSG, demi-finale de la Coupe de France. Un match attendu par tous comme les Romains attendaient les Jeux pour voir enfin quelques viscères se mélanger au sable.

J'ai hésité à accepter - oui, j'ai le choix, quand même - notamment parce qu'on avait prévu d'aller voir l'avant-première d'Adèle Blanc-sec, en présence de Louise Bourgoin. Louise... mais ce match est trop tentant. Alors tant pis, Louise sera déçue, mais y en aura d'autres, poupée, accroche toi.

Ce match là, demain, ça va être un enfer intellectuel. L'exercice est connu : quand un petit - Quevilly, gros patelin de l'agglomération rouennaise mais que les médias, évidemment, présentent comme un village pour jouer sur la fibre France profonde - affrontent un gros, le PSG - que 95 % de la population souhaiterait se voir botter les fesses, surtout par un "petit" - , ce n'est pas un match comme les autres. On ne le commente pas comme un match ordinaire entre clubs français. C'est un peu comme un match de Coupe d'Europe entre Lorient et Barcelone. La subjectivité est recommandée, voire imposée.

De toutes façons, comme je le dis souvent, l'objectivité n'existe pas. De deux choses l'une : soit je suis mes instincts et je soutiens le PSG, en hurlant de joie - par écrit, oui oui c'est possible - s'il marque, et là évidemment je ne suis pas objectif, puisque supporter. Ou alors je supporte Quevilly, le petit, le pot de terre face au pot de fer, le rat des champs contre le rat des ville, etc, et là ben je plonge dans la démagogie et le populisme, je fais plaisir aux gens, et là encore difficile de dire que je suis objectif. Je l'ai dis, de toutes façons on ne peut pas être complètement neutre, c'est impossible, mais là c'est porté à l'extrême car c'est assumé ! Si un type du CSA vient te voir en plein match pour te dire que tu as largement dépassé le temps prévu d'encouragements pour Quevilly, tu vas lui dire "bah oui, évidemment, c'est un petit (face au PSG, mais inutile de le préciser) !" Soit ce qui peut arriver de mieux en Coupe, face à ce qu'il y a de pire paraît-il.

Du coup demain, ça va pas être simple. Dans ces cas-là, quand je dois faire un choix ma stratégie c'est de ne pas choisir, je vais faire comme je le sens. En essayant juste de freiner mes ardeurs parisiennes. Et bonne chance quand même à Quevilly, en presque Normand que je suis.

Je vous laisse.

1 commentaire:

Zaza a dit…

Euh... mais qui t'oblige à supporter l'un ou l'autre en commentant ? A l'écrit, c'est quand même plus simple d'être neutre non ?