vendredi 16 avril 2010

Salut les cons !


Salut à tous !

Sujet du jour : les cons. Vous savez, les cons... ceux qui... non mais vous voyez quoi ! Ceux qui osent tout, dixit Audiard ! Ou Frédéric Dard, je sais plus...

C'est bien ça le problème, les cons on en a tous des valises, plein d'exemples pour autant d'anecdotes croustillantes ou navrantes. Mais dès qu'il s'agit de définir clairement ce qu'est un con, ça devient compliqué. Qu'est-ce qu'un con, finalement, sinon quelqu'un qui fait ce qu'on ne ferait pas, nous, êtres infiniment supérieurs ? Et finalement, définir les cons, oui, mais du coup qui sommes nous, nous ? Et l'univers, au juste, c'est quoi ?

Pour nous aider dans cette tâche si ardue, il y a bien la chanson de Georges Brassens sur les cons, qui nous dit que "le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con. Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père, quand on est con, on est con".
Mais cette petite perle traite surtout de la guerre entre les générations, pas forcément de la nature même de la connerie.

En revanche, elle sert de générique à la version cinéma du "Dîner de cons", de Francis Weber, et là on y trouve un bon indice : dans ce film, le con, c'est celui qui a une passion un peu désuet, un peu débile, genre un collectionneur de frisbees ou un mec qui fait des maquettes avec des allumettes. En gros, si on schématise un peu, ce sont qui ne font pas comme tout le monde, qui se démarquent, qui n'ont pas de vie. Sous entendu : ceux qui ne sont pas cons, ce sont ceux qui ont une vie pleine et NORMALE. Sauf qu'on se trompe : qui n'a pas une petite lubie un peu honteuse ? Moi par exemple, ce sont les stats de foot. Je suis sûr qu'avec ça, je suis un candidat idéal à un dîner de cons. Mais comme je n'ai encore jamais eu l'occasion d'en parler en détail lors d'un dîner, je pense que je n'y ai pas encore eu droit. Même chose pour mon pote qui collectionnait les canettes, et cet autre qui vit et respire McIntosh...

Du coup, d'après cet exemple assez efficace, on peut dire qu'on traite de con les autres, tout simplement. L'enfer, c'est les autres, a dit Sartre dans Huis-Clôt (là, je suis à peu près sûr), et on est toujours le con de quelqu'un. Des proverbes, des citations qui font lieu commun, mais la connerie n'en est-elle pas un, de lieu commun ? C'est la solution de facilité. Le type un peu pressé qui vous grille dans une queue, c'est un con ; le pauvre type qui vous appelle pour vous vendre un abonnement téléphonique parce qu'il n'a rien trouvé d'autre comme boulot, c'est un con. Moi hier, au ciné, je suis passé devant tout le monde, pour en fait aller aux toilettes à l'autre bout du couloir ; sur le chemin, j'ai forcément été traîté de con, au moins intérieurement. Ca tombe bien, j'en suis un, comme tout le monde !

Je vous laisse, bande de cons !

1 commentaire:

Zaza a dit…

Le con c'est celui qui casse ton univers, ton habitude, tes rituels, a manière de voir la vie