Salut à tous,
Voilà, une semaine sans message... non pas que j'ai rien à dire, c'est juste que je ne prends pas le temps de le faire. J'ai régulièrement des idées de posts, quelle que soit l'heure de la journée, mais à ce moment là je suis rarement sur mon ordi, et quand j'y suis je fais mes stats, je joue à l'Entraîneur...
Y a des moments comme ça où je suis content d'avoir ces échappatoires, quand ça va moins bien, que le blues guette. Pour être honnête avec vous, mais ça ne va pas vous étonner, ces moments où ma tête se vide pour penser à autre chose qu'à la vie, la réalité, sont des bouffées d'oxygène, des grandes respirations. Il faut que je pense à autre chose, que je pense tout court. je ne supporte pas d'avoir rien à penser d'intéressant. Dès que je me retrouve avec moi-même, face à la réalité, avec des trucs réels comme sujet de réflexion, je flippe, c'est pas dur. Instantanément, je cherche un truc pour m'échapper, n'importe lequel, sans même y réfléchir. Ça vient, c'est tout, comme les vases communicants. C'est là pour remplir le vide, dès qu'il y en a. Comme l'était la bouffe avant (-16 kilos depuis début mai), la drogue ou l'alcool pour d'autres, ces choses qui masquent la réalité. Moi, non seulement ça la masque, mais ça la remplace.
J'ai mes jeux, bien sûr. L'Entraîneur, où on manage un club de football avec tout ce qu'il y a autour, le jeu mais aussi l'administratif, les transferts... une vie virtuelle, très prenante, que j'ai du mal à quitter en général. D'autres ont World of Warcraft, Second Life (je sais pas si ça existe encore ça mais bon)... moi j'ai l'Entraîneur. J'ai aussi Halo et Civilizations IV, que j'ai déjà évoqué aussi. Même chose, on y vit une vie virtuelle mais tellement plus intéressante que la vraie. En tous cas en apparence. Et sans conséquences véritables. Oui oui, c'est une forme de lâcheté, aucun doute là-dessus. On se défausse tous d'une façon ou d'une autre, de façon plus ou moins intense. Certains le font sur les étrangers pour gagner des élections, moi je pense à gagner des championnats, zigouiller des extraterrestres ou envahir des pays pour ne pas penser à mes papiers d'assurance, de banque, etc. Il y aussi, bien sûr, ceux qui aiment la vie, l'affronter, la vie, danser avec. Ce sont les plus heureux, a priori. je devrais les envier, mais ai-je réellement envie d'être heureux ? Le bonheur, ça ressemble souvent à un déguisement. Pas toujours, mais souvent.
Il y a la lecture, bien sûr. L'Equipe, le Canard Enchaîné de temps en temps... ou mes bouquins. Ça, c'est quand même la forme de bulle de pensée la plus commune, la moins bizarre. Je ne lis que dans le RER, ou quasiment. Chez moi, c'est soit l'ordi, soit la télé. Si je lis sur mon lit, je dors, donc je ne vois pas l'intérêt.
J'ai aussi mes histoires, que je me raconte depuis l'enfance. A l'époque, ça remplaçait le concept de copains ou de copines, de camaraderie. Je me racontais des histoires, souvent à voix haute, dans mon coin, dans la cour, sans que personne ne me calcule. Ou s'ils le faisaient, je ne m'en rendais pas compte. Un jour, au primaire, notre instit n'était pas là et on avait donc été envoyé dans une classe supérieure, mais on ne suivait pas le cours. Je me suis donc mis à dessiner, et je suis parti dans une histoire passionnante, tellement intense que je me suis mis à parler tout haut, tout en dessinant mes personnages. L'instit de la classe m'a alors sorti de ma bulle, montrant mon dessin aux élèves, et je me suis rendu compte que toute la classe me regardait, pouffant de rire. Une des grandes hontes de ma vie à l'époque, aujourd'hui je trouve ça plutôt touchant. Je ne regrette pas d'avoir été un gamin asocial, enfin pas complètement. Le problème, c'est que ça ne m'a pas du tout préparé à la vie en société, et j'ai toujours l'impression de patiner quand je dois la gérer.
C'est quoi mes histoires ? C'est ce que j'aurais du, depuis un moment maintenant, réussir à publier, au moins à écrire. Dès que j'ai un instant de libre, un moment à moi, elles reviennent. Tant que je ne les ai pas écrites, elles sont là. A chaque fois, de nouveaux éléments s'y collent. J'ai réussi à en écrire une, je l'ai même imprimée en plusieurs exemplaires, pour la faire lire à ceux que ça intéressaient, mais il est un peu raté, trop touffu, avec des phrases interminables et des digressions à n'en plus finir. A retravailler, quoi. En attendant, cette histoire là me laisse tranquille, si tant est qu'elles me dérangent, ce qui n'est pas le cas.
Y en a une autre, à laquelle je tiens beaucoup, et qui m'accompagne, pour tout vous dire, depuis l'adolescence. J'en ai traité une partie en BD, à l'époque, mais je ne dessine quasiment plus, ou occasionnellement dans un carnet, quand je n'ai rien à lire dans le RER, ou durant les dernières vacances. Et la suite de cette histoire - en fait, c'est son prequel... - m'occupe l'esprit presque toujours quand je suis seul dehors, et que je n'ai rien à faire. Je ne parle plus seul, mais je suis toujours ce gamin qui s'occupe la tête comme il peut, pour repousser la laideur extrême de ce monde. Peut-être que le jour où j'aurais fini d'écrire cette histoire - je le fais très occasionnellement -, je serais devenu adulte.
Je vous laisse.
1 commentaire:
C'est infiniment triste, de ne pas être heureux et de ne pas arriver à voir ce monde beau et la vie belle malgré tout.
Et puis je dirais que je comprends mieux tes soucis de concentration :)
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