mardi 28 juin 2011

Il pleuvait sur Nantes


Salut à tous,


A y est, ils sont barrés. Les voilà repartis dans leur contrée nantaise, qui n'a même pas le bon goût d'être bretonne. Ces amis parmi mes amis ont effectué hier et aujourd'hui leur deuxième décentralisation personnelle, une nouvelle fois rejetés par des loyers parisiens toujours plus scandaleux pour les familles qui ne roulent pas sur l'or et n'ont pas les relations pour ne pas en souffrir.

Et nous, on se retrouve là. Sans ciment, sans moteur, sans point de chute pour nos bêtises. Largués dans une ville qu'on connaît trop, qu'on a arpenté 100 fois, 1000 fois, dont on connaît par cœur les salles de ciné, les salles de spectacle les plus prestigieuses, le métro à la sueur. On a eu envie de leur dire de rester, tellement égoïstement, ces dernières années. Ils nous on écouté, parfois, mais là ils n'ont pas pu.



Ils se retrouvent donc là-bas, dans cet ancien fief du beau jeu à la Française, à quatre stations de tram du stade de la Beaujoire, de ses tribunes en forme de vagues et ses recrues trouvées en quatrième division, faute de mieux. Dans un superbe appart tout blanc avec un étage/mezzanine, quatre chambres (au lieu de deux...) et plein d'espace pour que la demi équipe de hand que forment leurs enfants puissent s'ébrouer comme il faut. La dernière fois, ils n'avaient pas été loin d'être heureux, et ils avaient eu le temps de se faire des amis, déjà. Parce qu'ils n'ont pas trop de problème pour ça, en général. Cette fois, ils vont y arriver sans problème.

Nous on les a aidé, alors que les laisser en plan aurait été un bon moyen de les empêcher de partir finalement. Qu'on a été con, en fait... on a donc bravé deux tonnes d'affaires, de bouquins divers, de jouets, de meubles. Trois heures pour remplir deux camions, et autant pour les vider, sous un cagnard absolument pas nantais, je tenais à le dire. On était un petite dizaine, quand même. Quelle efficacité pour les aider à se barrer ! La plus paradoxale des preuves d'amour.

C'est con, mais à y réfléchir, ils sont (pas étaient, sont) un peu le grand frère et la grande sœur que je n'ai pas eu, moi qui ait le redoutable honneur d'être l'ainé de ma fratrie. Je vais les voir un peu cet été, un peu cet hiver pour les fêtes, mais nos moments en communs vont s'espacer, par la force des choses et de la distance. Va falloir trouver d'autres gâteaux maisons à dévorer, d'autres fesses masculines à regarder (contraint et forcé, je précise), d'autres rires collectifs à partager. La dernière fois ça avait duré un an et demi, là ça pourrait bien durer plus longtemps. Ça donne presque envie d'aller s'installer là-bas.

Désolé, j'ai déjà été plus inspiré, mais c'est tout ce que mon cerveau embrumé et désordonné, peu aidé, il est vrai, par des bras de vieillard arthritique à qui on aurait greffé des barbelés, peut offrir comme prose ce soir. Je suis extrêmement triste, pour tout vous dire. En quelques mois, mes parents et maintenant mes amis sont partis se réfugier là-bas, entre la Bretagne et la Loire-Atlantique. Écoutez, je vais tenter un dernier coup pathétique pour les faire revenir : en regardant bien la France, cet endroit ressemble un peu à son aisselle, ou la base de son nez. Hanlàlààà, les boules eh oh, n'importe quoi d'habiter sous un bras hééé, raaah, ça va les poils ça tient chaud ? Marche pas ? Tant pis, j'aurais essayé.

Je vous laisse.

4 commentaires:

Morgane a dit…

Oui bon bref .. Voilà quoi ...

Amandine a dit…

Loool ! T'es drole toi :p

Bon je suis triste aussi. Et 100% d'accord avec toi (tu vois tout arrive) pour le grand frère et la grande soeur !

On va les voir moins souvent, mais quand on va les voir ça va être encore mieux !

:x

Mona a dit…

Je découvre ce post ce soir... Allez viens putain, c'est peut être ça la chose à faire du post suivant ;)

Vous me manquez aussi mes petits bro' ( au fait t'es plus vieux sue moi Enfoiré)

Zaza a dit…

Moi je lis ça qu'aujourd'hui vieux loustic ! Tu m'as ému,c'est pas juste !

Allez viens bordel ! Je te promets que le FCNA va remonter en L1 !!!