jeudi 21 mars 2013

Montréal-New York

C'est le moment c'est l'instant. On quitte tristement et avec force d'embrassades nos amis A&D, qui nous ont chouchouté et nous ont permis de découvrir efficacement leur ville d'adoption, et nous filons à la gare, où l'Amtrak nous attends. C'est le train qui effectue le pourtant pas si gigantesque trajet entre Montréal et New York - 600 kilomètres, à peine plus qu'un Paris-Bordeaux ou un Paris-Lyon - en la bagatelle de 11h ! Certes, il y a pas mal d'arrêts, mais ils s'effectuent rapidement, et ce ne sont certainement pas eux qui ralentissent le train. Il est juste lent, c'est tout. Pas seulement parce que notre technologie du TGV n'a pas encore franchis l'Atlantique : aussi parce que le parcours dans les Appalaches est plutôt du genre... escarpé.

Comme vous le voyez dans mes photos, on a pris des forces avant de partir, avec une dernière visite chez Tim Hortons, la principale chaîne de petits dej au Quebec, où on s'était déjà restauré le matin du Skidoo. Ces donuts... on a pas fini d'en manger. Bref, on a aussi nos bagels et diverses cochonneries pour passer le temps... Il y a la queue, le train sera plein, heureusement qu'on avait réservé... Il faut dire que c'est le seul train de la journée, comme dans les Westerns...

On s'était renseigné sur le parcours, on nous avait dit que le paysage serait magnifique, malheureusement on ne s'est pas assis du bon côté. La principale "attraction" du trajet, c'est le Lac Champlain, une immense étendue d'eau, qui quitte le Quebec vers le sud pour longer la frontière entre l'état de New York et le Vermont. Oui oui, des noms qui font rêver, j'ai l'impression de parler de la Guerre de Sécession ou d'un bouquin de Stephen King... d'ailleurs, son Maine fétiche n'est pas très très loin. Bref, le Champlain est magnifique, mais il défile à notre gauche, et nous on est droite dans le train... il nous faudra donc étirer nos cous (moi ça va à peu près, j'ai de l'avance) pour admirer sa blancheur glacée et la ligne de montagnes, au loin de l'autre côté, ou alors se rendre entre deux wagons et prendre des photos par un petit hublot... ce qui explique la déplorable qualité de mes photos, je m'en excuse... mais mes souvenirs sont beaucoup plus clairs, j'espère pour longtemps.

Avant de pourvoir admirer le lac, on a du passer la douane. On nous parlait d'une durée d'une heure, mais ce seront deux heures et demi qui passeront... les douaniers américains, comme prévu, donnent autant envie de blaguer qu'une déclaration d’impôts. Nos potos M&Z sont d'abord interrogés, puis nous... on dit qu'on est avec eux, et ça passe rapidement. Ensuite ils envoient tous les ressortissants non américains dans un autre wagon pour remplir un papier d'immigration, et leur refiler six dollars. Si on arrive en avion, c'est 15.. Ça a été rapide finalement pour nous, on a surtout attendu.

A certains endroits, le lac semble s'être figé en plein vent, la glace n'est pas plate mais parcourues de vagues blanches d'une sublime beauté. On voit aussi des mecs parcourir la glace, seuls dans cette immensité... Quand on ne longe pas le lac, on croise des bourgades typiquement américaines, tout droit tirées de sur la route de Madison ou de Twin Peaks... les maisons en bois, les hummers... vraiment, mes photos rendent très mal.

La nuit tombe, on s'arrête à Albany. C'est déjà la civilisation, c'est même la capitale de l'état de New York, et non New York ! On repart, et je commence à guetter les lumières. Comme si j'allais pouvoir voir directement Times Square... surtout que la gare est souterraine... Bref. On arrive vers 21h30, et nos amis qui sont arrivés dans la journée de France sont tous là pour nous accueillir, quels chous. Ils sont un peu décalqués aussi, on a une semaine d'avance sur eux pour le domptage du Jet Lag... après avoir pris le métro puis posé nos valises dans le minuscule appart qui va nous héberger pendant une semaine, en plein cœur de Chinatown et à un jet de donut du Washington Bridge, on file manger dans un resto conseillé par l'un d'entre nous, mais qui ne restera pas dans les annales... on se rattrapera.

On y est, on est à New York !!

A plus tard !

























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