mardi 29 juillet 2008

Premier jour


L'étrangeté de ses vacances, en tous cas de leur entame, réside dans le fait qu'elles commencent un soir. Samedi, temps mi figue mi raisin, je m'en vais faire un pique-nique chez mon vieil ami C., qui habite à l'autre bout des Yvelines, à quelques bouses de vache de la Normandie. J'y retrouve mes amis Ma&D, et leur fille N., ainsi que Mo (marrant ça comme surnom, "Mo", je le note). Si notre train pour
Iparralde ne part pas avant 22h50 de Montparnasse, c'est dès les premiers rayons du soleil que mon amour et moi quittons nos pénates, alourdis par nos bagages, ainsi que deux tentes "2 secondes". Deux, comme le nombre de secondes qu'il vous faut pour l'ouvrir, histoire que vous ne ratiez pas l'apéro bêtement en arrivant au camping. Problème de ces engins : légers, ils sont aussi encombrants qu'un oncle bourré lors d'un enterrement. Résultat : le temps que vous avez gagné en montant votre tente, vous l'aviez perdu avant à vous la trimballer. Ou après, à la remonter, c'est selon. Ou les deux. Une arnaque, quoi.

Le pique-nique est
very nice, on a finalement beau temps, les enfants babillent, les parents parlent des enfants qui babillent, c'est sympa, on rigole, c'est cool. En fin d'après-midi on s'esquive histoire de prendre le train pour ne pas rater notre TGV. On arrive à Montparnasse vers 20h30/21h, on a donc quelques deux heures à poirauter. Comme on ne peut pas vraiment aller se balader dans le quartier breton à cause de notre harnachement, je me sacrifie pour rester sur un banc pour lire et rester avec les valoches, tandis que mon Amour s'en va papilloner... et, accessoirement, rapporter de quoi manger.

Dutronc disait qu'à 5h, sur le Boulevard Montparnasse, la gare n'est plus qu'une carcasse. C'est également le cas à 22h, le train pour Bayonne, notre train, étant pour ainsi dire le dernier à quitter Paris, en dehors d'un autre en partance pour Chartres. Autant dire que Chartres a du être épargné par les touristes parisiens ce week-end là. En même temps, c'est pas comme si elle n'en avait pas l'habitude.

Mona nous rejoint (je mets son nom parce que vous le connaissez, je vous ai souvent donné des liens pour son
blog, et parce qu'on avait déjà une Mo dans le récit, suivez un peu, merci) une demi-heure avant notre départ, qui survient enfin. Que c'était long cette attente, punaise ! Je déteste attendre, c'est dingue. Enfin bref, on y est là, à moins d'une catastrophe on sera à Bayonne vers 6h du mat.

Notre train est un
IDNight : pour un prix quasi dérisoire, vous avez un TGV qui va moyennement vite (comme tous les trains de nuit, rapport aux gens qui dorment à côté des voies, les pauvres), qui s'arrête longuement à Poitiers, Angoulême, Bordeaux, Dax... et surtout vous avez à votre disposition deux wagons pour jouer au jeun's qui bouffe la vie comme elle vient et tout et tout : un qui fait boîte, et un qui fait salle de jeu (on peut y jouer, ou y emprunter des jeux pour jouer à vos places. On prend un jeu de tarot, et malgré le fait que jouer au tarot à trois est aussi excitant que faire de la planche à voile en Méditerranée, on s'amuse bien quand même.

Quelques parties plus tard (qui consacrèrent une victoire de ma part aussi courte que tardive) on décide de tenter de dormir dans nos sièges. Si les filles parviendront tant bien que mal à grappiller quelques heures de sommeil, pour moi cela tient de la gageure : trop grand, trop épais, je n'arrive pas à m'installer dans des sièges aussi confortables qu'un tabouret dans France 2 Foot, et je me retrouve à écouter une redif des Grosses Têtes avec la tête tordue contre la fenêtre et les jambes barrant le passage dans le couloir. Triste vie du vacancier qui n'a pas trouvé un train couchette décent. N'empêche, il paraît que j'ai dormi, vu qu'on m'a une nouvelle fois annoncé que mes narines s'étaient exprimées un peu trop fort. Une fois de plus, je tombe des nues.

Nous investissons la gare de
Bayonne avec la tête solidement enfouie dans un pot de rillettes de 15 ans d'âge. Evidemment, à 5h30 du mat, tout est fermé. Le café de la gare ouvre à 6h, heure à laquelle on s'assoit en terrasse déguster notre premier petit dej basque. Après avoir admiré le lever de soleil sur la ville en jouant au Trou du Cul (un jeu de carte que Mona se fera le plaisir, un jour, de vous expliquer la teneur sur son blog), on prends un petit teuf-teuf qui part à 8h30 et qui est chargé de nous amener à Saint-Jean-Pied-de-Port, véritable point de départ de notre voyage. On nous expliquera plus tard qu'en raison des rails pour le moins âgés (gloups), le train, qui fait l'aller-retour sur les mêmes rails toute la journée, est obligé d'aller très lentement entre les montagnes, que je ne tarde pas d'admirer. Elles sont rondes, très forestières, très vertes, et elles sont toutes coiffées d'un bonnet nuageux les protégeant du froid matinal, et qui me cachent leurs sommets. En contrebas, la Nive, pure et transparente, slalome et bouillonne sur des rochers.

Agrandir le plan

Quand je pars en vacances, y a deux trucs que j'adore : voir arriver la mer ou la montagne. Oui je sais, je suis un gosse.

Xoury, le chien des parents de Mona, très jeune et donc trop drôle.

Une fois arrivés, nous nous installons puis dormons - effondrons - un peu chez les parents de Mona, qui tiennent un restaurant basque dans la citadelle. Charmante maison, au pied d'une des innombrables montagnes du coin. En plus y a plein de CD, de livres... C en lira au moins deux en une semaine :p Bref, on émerge plus ou moins vers 16h, on mange ce qui est censé être des restes mais qui seraient un plat de grand choix n'importe ou ailleurs, puis on va chercher notre copine C, citée précédemment, qui avait un mariage à Bordeaux, et qui nous arrive toute fraîche et pas du tout décalée comme nous trois le sommes.

A y est, on est au complet, la fiesta peut commencer.

Le soir, nous éveillons nos papilles gâtées par le McDo, les sandwiches en plastique et les Yakitori parisiens au restaurant des parents de Mona. Pour moi, ce fut une paëlla basque, un pur bonheur alors qu'au départ je ne suis pas un fana de la paëlla. Mais là, sans rien
inopportunément venu de la mer, elle est délicieuse, tout comme l'assiette de fromages servis avec de la confiture de cerise. Rarement je m'étais régalé comme ça.

La paëlla que je me suis enfourné (enfin ce qu'il en reste).


En sortant du resto, vue de la rue de nuit, très très beau

On retourne à la maison pour se coucher, complètement déphasés mais l'estomac régénéré (et un peu blindé aussi). Demain, première étape : direction l'Espagne, par le col d'Izpéguy.

4 commentaires:

Zaza a dit…

"Une fois arrivés, nous nous installons puis dormons - effondrons - un peu chez les parents de Mona, qui tiennent un restaurant basque dans la citadelle"

Là il manque un lien :p:p

Allez la suite flemard !

Gildas Devos a dit…

Damned, j'ai oublié !!! Il m'a échappé cuilà.

ET pour la suite, je bosse eh oh :p Demain je pense !

Morgane a dit…

Ca faiiiit enviiiie !

Dis j'aurai pu faire mon régime là-bas ? :p

C'est rigolo Sandie m'appelle MÖ super souvent :)

Gildas Devos a dit…

Ca dépend du régime, mais moi j'ai pas eu l'impression de faire des écarts... c'est sur qu'on a bien mangé :p