mercredi 2 juillet 2008

To make you shit


Je suppose que tout le monde en a eu des journées comme ça. Après tout, qui peut dire, en rentrant le soir, en embrassant sa femme sur le coin de la bouche et en ébouriffant négligement la tignasse de Junior, qu'il a eu une journée parfaite, sans le moindre petit accroc ? Pas un type qui sent le cocotte dans le métro, sans pluie, sans une engueulade par son patron, une crotte de moineau, une facture, un journal avec Sarkozy en une... on a toujours droit à au moins un truc qui fait chier par jour, ces trucs qui nous font bien comprendre que même si on est un méga winner, un vrai bad guy que rien n'arrête, on reste sacrément tributaire du caractère lunatique du destin. Une petite fiante dans un sanibroyeur.

Et puis y a des journées qui nous proposent un panaché de tout ça. Un best of, ou un worst of, c'est selon... une enfilade de trucs qui existent "juste pour faire chier". C'est une de mes expressions favorites. On passe notre temps à chercher un sens à chaque truc, moi en tous cas je le fais constamment, mais quand mon ordi bugue sans raison, il est où le sens ? A part qu'il y a quelqu'un là haut qui ne nous aime pas, quelle conclusion tirer de ce genre de trucs ? Non, pas de sens, pas de philosophie de comptoir, pas de grande loghorrée, pas de longue tirade avec plein de virgules qui font vachement réfléchir sur notre pauvre condition de petit humain sans grand intérêt dans ce monde si grand, non, c'est juste pour faire chier, et puis voilà.

Aujourd'hui j'ai eu droit à ce genre de compilations. C'est une journée de merde type quoi, avec que des trucs pas très graves dedans mais qui te font haïr la terre entière. Pas de morts, pas de blessés, non, juste des petits trucs pour faire chier. Ca commence le matin, ou il pleut, bon, je devais pas être le seul j'imagine, y a que dans les dessins animés ou en Bretagne que des petits nuages qui pleuvent poursuivent les gens. Je n'étais pas non plus le seul à être coincé dans un Transilien bondé comme jamais, un transilien qui roule au ralenti, évidemment. Y avait pas de RER aujourd'hui, c'est bête.

Par contre j'étais tout seul au boulot, quand j'ai saisi une bouteille d'eau dotée d'un magnifique trou au fond. Une bouteille d'eau NEUVE, avec un trou suffisamment important pour laisser une trace impeccable de mon trajet entre le porte et mon ordi. Je cherche pendant 10 minutes une serpillère, qui se révelera cachée sous un bureau. Pourquoi ? Pour faire chier peut-être. Probable, ouais.

J'allume mon ordi, et là un de mes écrans ne veut pas s'allumer. Vous voyez, j'ai deux écrans, c'est trop la méga classe : un très vieux qui fait passer celui que j'ai pour un écran plat dernier cri, et un tout neuf qui a genre 4 mois. Evidemment c'est le neuf qui me lâche, et c'était le principal, celui avec la barre des tâches en dessous, et le bouton démarrer très pratique quand on veut redémarrer et auquel je n'ai donc plus accès. Et comme vous avez affaire à l'homme le moins ami avec l'informatique de la création, ça a été 30 minutes d'enfer. J'ai débranché, rebranché, j'ai éteint, rallumé, j'ai râlé comme jamais, résultat j'ai foutu mon ordi en mode sans échec. En attendant que mon chef arrive, je vais sur un autre ordi histoire de justifier un minimum mon salaire de nabab (selon les critères du Burundi). Pas de pot (c'est le sujet de ce post), internet ne marche pas sur cet ordi. Pourquoi ? Aucune idée. Pour faire chier j'imagine.

J'essaie un troisième ordi, ça a l'air d'aller mais ça n'a aucun intérêt puisque mon chef est arrivé et qu'il a réglé mon problème en 5 minutes. Un problème de cable. En plus de m'énerver, ces trucs me font donc sentir comme le premier des débiles. Bref, je m'assois devant mon ordi et là, mon "vieil" écran me présente une image très bleue, limite ça fait mal aux yeux. Ok ça y est j'ai compris, encore un coup du schtroumph farceur, quel con cuilà, il va comprendre sa douleur quand ma tatanne rencontrera violemment son cul pointu.

Voyant cela, mon chef me dit "ça va passer". "Mes fesses" pense-je, et effectivemment, deux heures plus tard c'est toujours bleu, et j'ai l'impression d'avoir perdu un oeil. Finalement, mon chef règle ça encore une fois, après 10 minutes de tatonnement. Encore une fois, aucune explication. Fallait que ce soit bleu.

Quand je sors pour manger à 14 heures il pleut des hallebardes, mais comme mon chef (une vraie mère pour moi) m'a prêté son parapluie, tout est nickel. RAS, donc, même si, compte-tenu de mon gabarit, il m'aurait fallu un parasol taille familial histoire d'avoir autre chose que la tête et le haut des épaules de sec.

Un peu plus tard dans la journée, encore un truc informatique mystérieux : une fenêtre ne veut pas s'ouvrir. Je clique, mais c'est comme si je disais à Domenech de sélectionner Trézéguet. Je redémarre, j'ouvre Mozilla qui me propose gentiment de restaurer la session, offre que j'accepte, vu que j'avais 6 ou 7 fenêtres d'ouvertes : et là s'ouvre ma page mystère... mais pas les autres, que je dois donc rouvrir une par une. C'est pas méchant, mais pourquoi ça arrive ? Chais pas. Pour f... ok vous savez.

J'en ai eu des pires des journées, rassurez-vous, mais celle-là m'a bien mis les abeilles quand même. J'espère que vos journées ont été meilleures !

Je vous laisse !

3 commentaires:

Amandine a dit…

Oui mais tout ça contre la libération d'Ingrid, ça valait le coup non ? :D

Non mais sérieusement, je suis persuadé qu'il m'en arrive autant qu'à toi des trucs pour faire chier, sauf que je n'y prête pas attention (et je suis un chouille plus doué que toi en informatique :D)

:x

Mona a dit…

ton principal problème c'est que t'as un PC il me semble...

Zaza a dit…

Tu es victime de la loi de Murphy (ou loi de l'emmerdement maximum).

Faut lire ça : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy