lundi 26 octobre 2009

Enfantillages


Salut à tous,

Je vous néglige, je sais, je sais... et croyez-moi, ça m'embête autant que vous. Sans doute plus, même. Aussi, pour me punir de trop m'adonner au travail et au regardage de séries, je vais faire un petit travail d'introspection. J'ai beaucoup dit que je n'avais pas l'impresion d'avoir eu d'enfance, parce que j'ai peu de souvenirs, et je n'ai aucun ami d'enfance. En fait je n'ai surtout pas vraiment eu d'adolescence, sur le plan social j'entends. Mais, comme tout le monde, il y a quelques pics évènementiels qui remontent du brouillard quand je pense à mes premières années.

- Le premier d'entre eux, c'est mon premier jour à la maternelle. C'est un souvenir vif, immédiat, une photo : un grillage devant moi, derrière, une étendue d'herbe, un chemin sur lequel s'éloigne ma mère en me faisant un coucou de la main, et moi en larmes, dévasté de terreur à l'idée d'être jeté dans ce monde cruel sans ma génitrice. J'avais trois ans, c'était à Elisabethville, avant qu'on aille à Mantes-la-Jolie, d'après ma maman.

- Mai 1981, la France se donne enfin une chance d'être dirigée par un homme de gauche. J'ai six ans, on habite un petit appartement, quelques mois avant d'investir ma maison d'Issou, à la télé le visage de Mitterand s'affiche, ultra pixelisé grâce à un trucage télé sûrement très hipe à l'époque, et je me souviens de mes parents fous de joie à côté de moi. Qu'est-ce qu'il me paraissait petit cet appart...

- Lorsque je jouais dans les fondations de la maison du voisin, les week-end, avec ma voisine Séverine, mon amoureuse supposée (il n'y a même pas eu bisou). Des tranchées immenses, l'odeur de l'interdit, de quoi s'éclater comme des dingues et imaginer les plus belles histoires de gamin.

- La volée de bois vert administrée par mon père à mon chien Pato, dont j'ai déjà raconté la disparition ici-même. On était partis je ne sais ou, tous les cinq, et en revenant le pauvre vieux, peu habitué, comme tous les animaux qu'on aura eu, à être complètement seul dans la maison, avait pissé partout dans le salon. J'entends encore ses gémissements venant du garage. A l'époque, j'en ai terriblement voulu à mon père, désolé papa :p

- L'annonce de la naissance de mon cousin, Alexis, le jour de mes dix ans. J'étais sur mon vélo, au bout de la rue, près du stade, lorsque mon oncle est venu nous l'annoncer. Aujourd'hui, c'est lui - mon cousin - qui me fait découvrir des groupes inconnus, ainsi que les derniers Radiohead ou Benjamin Biolay :p

- On a eu une nouvelle voisine au fond du jardin, de mon âge, et celle-ci me faisait regarder princesse Sarah avant de lui raconter chaque épisodes de part et d'autre du grillage. Comment pouvais-je imaginer à quel point la perversité des filles peut parfois aller pour mener en bateau un lourdeau dans mon genre ? :p

- Quelques mauvais souvenirs, comme ma colonie à l'Ile d'Oléron, quelques baissages de jogging à la récré...

Voilà, si un psy lit ça, qu'il me donne son verdict. Gratos, évidemment, merci bien.

Je vous laisse.

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