dimanche 15 novembre 2009

Non, je n'ai pas de jeu de mot sur l'Eire, ils ont tous été fais.


Salut à tous,

Hier soir, match obligé à regarder, rencontre capitale pour la qualif à la Coupe du Monde. Platoche a beau dire que ce ne serait pas un drame si les Bleus n'allaient pas en Afrique du Sud, le fait est que la dernière fois qu'ils ont raté un tournoi, c'était en 1994. Personne n'imagine un Mondial sans l'Italie, sans l'Allemagne, sans le Brésil... et ben la France, ça doit être pareil. C'est sûr, rien n'est grave et surtout pas le foot, c'est une équipe jeune... mais quand même.

Le contexte d'abord : on est arrivé en plein match Egypte-Algérie, et le café près de la Place d'It ou on arrivait résonnait de l'enthousiasme des jeunes Algériens venus assister à la qualification historique des Fennecs, privés de Coupe du Monde depuis 1986, soit probablement avant leurs naissances. Malheureusement, un but du double champion d'Afrique (qui n'a plus joué de Mondial depuis 1990...) au bout d'arrêts de jeu étrangement longs (6 minutes !) va contraindre les 2 équipes à aller à Khartoum, au Soudan, jouer un match d'appui. Ca va être brûlant.

Une fois les Algériens partis la mine déconfite, les supporters français prennaient leurs places encore chaudes. Changement d'ambiance : les Algériens criaient de joie à chaque tacle réussi par leurs favoris, même en milieu de terrain. Les Français ne levaient pas une fesse, hormis sur le but, ou aller aux toilettes. Y avait du bruit, certes, mais feutré par le fait que finalement, ce n'était que du foot... J'arrive pas à m'y faire. On est blasés !

Toute la semaine, la presse nous a fait son numéro : Croke Park, temple des sports gaëliques, qui accueille exceptionnellement le foot et le rugby, créations anglaises, tandis que Landsdone Road est rénové. Le quatrième plus grand stade d'Europe allaient être un enfer, en plus il allait pleuvoir et venter, et puis sur le banc c'était Trapattoni, l'entraîneur le plus titré de l'histoire, et puis les Irlandais, intenables sur coup de pieds arrêtés (1 but sur deux inscrits comme ça en moyenne) n'avaient plus perdu de match officiel depuis deux ans, notamment les deux contre l'Italie en qualifs (2 nuls), et puis Hugo Lloris avait sûrement oublié son nounours porte-bonheur... vraiment, on allait en chier grave.

Finalement, il n'a pas plu, pas venté, les Irlandais ont fait du bruit mais ont respecté la Marseillaise et tout, Trapattoni, en voulant initier des joueurs habitués au kick & rush à la rigueur italienne, a dénaturé cette équipe, devenue frileuse et calculatrice, et Hugo Lloris avait du retrouver son nounours coincé dans une poche vu qu'il a attrapé tous les ballons qui traînaient, en l'air ou au sol. Les grands gardiens sont ceux qui ne se ratent pas dans ces matches ou ils ont peu à faire. Et Lloris est un très grand gardien, pas fabriqué par la presse pour faire plaisir aux supporters marseillais... je ne citerais pas de nom. Et il a 22 ans. Il a le potentiel pour battre le record de sélection (Thuram, 142 !). Plus que 135...

En première mi-temps, les Français se sont contentés de défendre bas face au jeu long des Irlandais, Anelka, notamment, évoluant très bas et de façon presque axiale. Je ne pense pas que ce soit une consigne de Raymond, même si tout le monde le tient responsable de ça, comme de tout ce qui va mal en football. Mais il a tenu le ballon, et a fait courir l'adversaire, qui allait le payer par la suite. En deuxième mi-temps, en effet, la France allait profiter de sa supériorité technique ET physique - on a toujours l'impression qu'on est moins fort physiquement que les autres, alors que depuis 1996 c'est l'inverse... - pour dominer tranquillement l'Irlande, à tel point qu'il a fallu qu'Abidal leur donne le ballon pour qu'ils soient dangereux...

On les a muselés dans les airs, en les privant de coup de pieds arrêtés notamment. On les a mangés au milieu, grâce au travail des deux Diarra, qui font mieux que tout pour faire taire Eric Besson (dommage que Sissoko et Cissokho n'étaient pas alignés non plus). Et en attaque, on a pris notre temps pour prouver qu'on avait une ligne offensive de haut niveau. Manquait plus que Benzema à la place de Gignac, qui nous a bien mangé la feuille sans que personne n'en parle ce matin... bizarre.

Mercredi, on retourne au Stade de France, véritable handicap pour les Bleus. On verras si ce stade froid, mou et terne, temple de la boboittude pseudo tolérante envers le foot saura se transcender pour porter l'Equipe de France. Qu'il n'y ait pas trop de ces connards de la table d'à côtés, ces Français qui soutenaient l'Irlande, un sourire un coin... ("ahahah, vous avez vu comment on est trop des rebelles ?"). Des claques se sont perdues place d'Italie, hier soir.

Je vous laisse.

2 commentaires:

Zaza a dit…

3è paragraphe : Dis donc, t'as du resté longtemps coincé aux toilettes parce que les gens criaient et applaudissaient à chaque début de commencement d'actions des Bleus...

Et je préfère cette manière d'encourager que celle des Algériens qui consiste à hurler exagérément ou sans véritable raison. On était dans un bar, je le rappelle, Anelka nous entendait pas :p:p:p

Amandine a dit…

Vendredi on pourra hurler, il nous entendra ! :D