dimanche 10 janvier 2010

Rugby gelé


Salut à tous,

Hier, j'ai eu droit à mon petit dépucelage en terme de match de rugby vu dans un stade. C'est pas forcément différent d'un match de foot, sauf que si vous êtes un béotien total en la matière, vous serez moins perdus devant les manchots que devant leurs cousins. Par exemple hier, derrière mes potes et moi un mec a passé son après-midi à expliquer le moindre truc à son pote. En foot, quand y a un coup de sifflet, y a pas 36 000 solutions : soit c'est une faute, soit c'est un hors-jeu, sauf exception. Au rugby, l'éventail de fautes est infiniment plus grand.

On était hier au Stade de France, qui baignait dans une froideur intense, pour assister à Stade Français-Biarritz. Au bout de deux heures, j'ai commencé à ne plus sentir mes pieds, tout simplement. Je les pliais, mais je ne sentais pas qu'ils pliaient, et je me suis demandé, si un chirurgien venait m'opérer d'un ongle incarné, aurais-je eu besoin d'anesthésie locale ? Ce n'est pas certain.

On était hyper bien placé, en tribune D, au deuxième étage, et on a pu apprécier le spectacle tout en finesse et mesure que nous a servi l'inenarrable Max Guazzani, le patron du SF. Reconstitution de batailles napoléoniennes, malgré la neige - fort apprécié par votre serviteur - , mini radio crochet ou il faut huer le plus fort possible pour virer les candidats, humiliés en public comme c'est la mode aujourd'hui à la télé, et remporté par une fille qui a remarquablement interprêté "Padam" de Piaf ; Pom Pom Girls en blousons, avant le clou du spectacle : le ballon du match apporté par une fille intégralement nue, ou presque, sortant d'un ballon géant, et marchant tranquillement vers un cavalier romain qui la prenait ensuite sur son cheval. Rappelons qu'au même moment, des types emmitoufflés dans des blousons, enlevaient la neige de la pelouse avec des trucs soufflants. En a-t-elle réchappé ? J'espère qu'elle est riche ce matin en tous cas.

Quant au match lui-même, il est très bien parti, avec un essai halucinant dès la première minute de Mathieu Bastarraud, que personne, dans la défense basque, n'a réussi à retenir malgré le nombre. Un vrai Panzer... La suite fut nettement plus calme, avec un concours de penalités entre Lionel Beauxis, le Parisien, et Dimitri Yashvili, le Biarrot, qui en a raté une. Ca n'aurait rien changé, vu que le Stade Français s'est nettement imposé (25-15) sans trembler, et en profite pour se replacer dans la course aux play off. Mais durant quelques longues périodes ou ça ne jouait pas, ou les phases arrêtées s'enchaînaient, notamment en fin de match, le froid était vraiment difficile à supporter. Mais l'expérience intéressante !

Je vous rassure, en marchant vers le RER B au retour, mes pieds ont fini par rescuciter, tout comme mon nez.

Je vous laisse.

1 commentaire:

Damien a dit…

Ravi que ça t'ai plu. La prochaine fois, on fait ça au printemps. ça fait 2 fois que je fais le SdF par ce froid pour le rugby, l'année dernière, c'était contre Perpignan, le 31 janvier 2009, quand Dan Carter s'est blessé.