samedi 22 janvier 2011

Mon dieu mon dieu, que les femmes sont...


Salut à tous,

Je ne suis pas sûr de ne pas en avoir déjà parlé ici, je l'ai probablement déjà évoqué au détour de plusieurs posts relatant de mon adolescence, entre autres. Ce thème, c'est comment je vivais ma relation avec les filles, et ce qu'il en reste aujourd'hui.

J'y pensais ce matin, alors que je me réveillais aux côtés de mon Amour qui, en général, me rend 1 ou 2 heures de sommeil par nuit, ce qui me laisse le temps pour la contemplation. Je me disais que je venais de vraiment très, très loin, et qu'à une époque de ma vie je me disais que jamais je ne vivrais ces moments-là. C'était au-delà de la certitude absolue, c'était un fait gravé dans le marbre.

C'est drôle que je parle d'une relation que j'aurais eu, parce que je n'en avais pas, au fond. Une relation c'est bilatéral, là tout se passait chez moi, dans ma tête ou dans mes tripes, parce que la trouille c'est là qu'elle aime se fourrer, vous paralyser. Et moi, les filles me terrifiaient.

Pour moi, elles étaient les statues de l'Île de Pâques, les stars que vous sollicitez pour qu'elles vous gribouillent une fausse signature sur un bout de papier en guise d'autographe. C'est le dirlo du collège qui vous convoque dans son bureau. Ce ne sont pas des êtres de ce monde, qui n'ont pas les mêmes problèmes que nous - qui n'en ont pas en fait -, qui ne parlent pas la même langue que nous. Ils sont tellement différents, ils flottent au-dessus du monde telle les colombes évitant la bave du crapaud. Ils savent tout ce que l'on ne sait pas, et ça ça représente l'essentiel de l'ensemble des connaissances du monde.

Je me rappelle d'une fois à Gargenville - petite ville voisine de mon village dont je citais le nom sous l'hilarité générale lorsqu'on me demandait, en colo, où se situait mon patelin - je me baladais en sortant de chez un copain, et là j'étais tombé sur un trio de filles de ma classe, trois copines inséparables qui passaient leur temps à pouffer de rire quand elles me regardaient au collège, dont une dont j'étais complètement dingue, évidemment. Isabelle, qu'elle s'appelait. Face à elles, alors qu'elles me disaient bonjour - en rigolant, ça va de soit - , j'avais littéralement détallé sans demander mon reste. C'était Vendredi face à la civilisations, le sauvage absolu. Une de ces casseroles adolescentes dont je me souviens avec une acuité assez étonnante.

C'est le lycée qui m'a guéri, débarrassé même, de cette anomalie, de ce complexe monumental qui m'habitait et qui a gâché ma jeunesse, même s'il en reste forcément des traces. On ne sort jamais indemne de son adolescence, qu'elle soit marquée par l'assurance et l'amusement ou pas. J'en ai raté, des moments uniques, des ami(e)s, des crises de rire... il a fallu que deux filles viennent vers moi et me sortent de ma caverne pour sortir. Je me suis rendu compte à cet instant précis qu'elles n'étaient pas plus sûres d'elles que moi face à la vie. Elles sont juste un peu plus futées et intuitives. Et tellement plus ouvertes au monde que je le croyais, pauvre imbécile que j'étais.

Je vous laisse !

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