lundi 17 janvier 2011

Pillars


Salut à tous,


C'est étrange, cette sensation de vouloir absolument écrire un post, alors qu'on a présentement aucune idée de sujet à aborder. Une sensation biliaire, centrale, qui se déplace dans les mains sur l'ordre du cerveau. Il faut que j'écrive un truc, point barre, c'est comme ça.

Je pourrais écrire mon roman, bien sûr, si j'avais remis mes docs sur mon nouvel ordi. Tenez, en voilà un sujet qu'il est passionnant, cet ordi que mon petit frère m'a refilé, en attendant que j'en achète un neuf. En fait non, ce n'est pas spécialement décoiffant. Mon ordi a un an de moins, il accepte des jeux plus récents et rame moins... oui bon, même moi je m'ennuie.

J'ai fini récemment les Piliers de la Terre, le roman fleuve de Ken Follett, conseillé par mon amie Mona. Si vous avez Canal, vous avez peut-être pu voir la mini série qui en a été tirée. Une histoire qui se déroule au 12e siècle dans le sud de l'Angleterre, alors qu'une guerre civile pour la couronne fait rage, et qu'un moine fait tout pour construire la plus grande cathédrale du royaume. C'est passionnant, c'est entêtant, et c'est incroyablement détaillé et fourni sur la construction des cathédrales, et sur la vie quotidienne à cette époque. En gros, les pauvres anglais mangeaient de la bière, équivalent de la soupe quasiment, et du pain. Quand y avait de la viande, c'est qu'ils n'étaient pas pauvres.

Dès que j'ai fini ce pavé, je me suis empressé de me procurer les épisodes. Et, comme d'hab, je suis partagé entre l'excitation, la satisfaction et l'agacement. Quand on lit un bouquin, on s'imagine la tronche des personnages, comment ils s'expriment, leurs expressions, et comment sont exactement les décors. Et quand on en regarde une adaptation ciné ou télé, on est content quand l'image qui nous est fournie correspond à ce qu'on s'imaginait. C'est rarement complètement le cas, mais c'est rarement décevant non plus. Du point sur ce strict plan là. Là par exemple ben on est pas déçu, Jack Jackson est pas mal ressemblant à ce qu'on imaginait, tout comme le Prieur Phillip.

Ce qui est pénible, ce sont les libertés que prennent inévitablement les scénaristes. Ça doit être impossible à éviter, parce que c'est toujours comme ça, mais forcément ça énerve. Ils doivent se dire que ça va énerver ceux qui ont lu le bouquin, mais ils le font quand même. Ils le font pour rajouter du suspense, faire pleurer, sans parler des ellipses. Par exemple dans une scène, (spoiler) 2 personnages, Phillip et Jack, qui ne devrait d'ailleurs même pas figurer dans cette scène mais dont le rôle est encore plus appuyé que dans le bouquin où il est pourtant déjà important, vont voir le Roi pour obtenir des aides pour la cathédrale. Y a une bataille, le Roi est vaincu et la ville est pillée. Et là, le scénariste se dit qu'il va faire flipper les téléspectateurs : il va quasiment faire pendre Phillip pour trahison, avant qu'il ne soit sauvé par son frère Francis, conseiller de la nouvelle Reine, et se faire faire étrangler Jack, qui se retrouve dans une fosse commune où il se réveillera soudainement, on ne sait pas trop pourquoi. Dans le bouquin Jack n'est même pas présent, et Phillip est loin de voir la corde, même s'il est capturé par des pillards comme otage et délivré par son frère.

Ce n'est pas le seul exemple, mais il est suffisamment énervant pour être mis en avant. J'avais ressenti la même chose devant la pourtant si exceptionnelle adaptation du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson : dans le second opus, qui pour moi est à deux doigts d'être raté, Aragorn, après une bataille contre les Wargs, se voit précipité dans un canyon au fond duquel il est réveillé par... son cheval, qui l'emmène ensuite tranquillement retrouver ses potes Gimli et Legolas, comme si de rien n'était. On a bien cru qu'il était mort, hein, ouhlàlà c'te suspense ! Enfin surtout si t'as pas lu le bouquin.

Je comprends qu'on soit obligé d'enlever des trucs pour adapter des œuvres aussi énormes et épaisses, mais si c'est pour en rajouter d'autres... je ne vois pas l'intérêt. Enfin, autre que pécuniaire, bien entendu.

Bref là je me suis mis à la suite, un Monde sans Fin, qui se passe manifestement au même endroit, mais 200 ans plus tard. Il fait également 200 pages de plus, soit... 1200 au total. J'aime bien les gros livres, plus j'en lis et moins je dois en chercher un à lire :p

Je vous laisse !

2 commentaires:

Zaza a dit…

J'aime pas lire



:p

Gildas Devos a dit…

Quel rabat-joie cuilà !