lundi 28 novembre 2011

Juste après...

... le truc à ne surtout pas faire, c'est me parler. Y compris quand je m'exprime publiquement, et à propos de ça. Vaut mieux laisser filer, ignorer, détourner son regard. Faut m'éviter, juste après.

Pendant, déjà, c'est pas terrible. Dans ces cas là, et comme ce fut le cas hier soir, j'use toute mon énergie à faire bonne figure, à apprécier ces moments conviviaux et amicaux tout en s'efforçant à ne pas laisser ce qui se passe ailleurs gâcher la soirée par une attitude personnelle qui serait trop sombre, trop tendue. Je ne suis pas le mieux placé pour l'affirmer, il faudrait plutôt demander aux principaux intéressés, mais je crois que j'y suis pas trop mal parvenu. J'aurais quand même été mieux luné si internet et les portables n'avaient pas existé.

Mais après, c'est terrible. Une tunnel infernal, autant pour moi que pour les malheureux, courageux (et patients) qui me côtoient. Traverser le Styx, à côté, c'est une balade sur les quais de Seine. Passer une heure dans le RER face à moi dans ces moments là, je ne le souhaite à personne, pas même à un supporter marseillais. Non en fait ça lui ferait trop plaisir, alors cet empaffé peut aller soulager ses besoins sadiques en allant lire l'Equipe, voir si j'y suis (c'est pas gagné).

Grâce à mon téléphone pas moderne mais un peu quand même, je tente malgré tout un statut sur Facebook, particulièrement optimiste et joyeux, du moins si on le compare à mon état d'esprit du moment. Là, je me rends compte que les "habitués" de mes statuts de Facebook sur le sujet ont été frustrés de ne pas me voir déverser ma bile habituelle quand ça ne tourne pas rond. Je les comprends, que ça devait être dur de n'avoir personne à humilier dans ces cas là... et le pire d'entre tous n'est pas présent ! Quel enfer ça a du être pour eux... y en a même qui ont laissé des commentaires sur mon mur, alors que je n'avais rien demandé... je les supprime vite fait, tout comme mon statut et la demi-douzaine de commentaires cruels (et frustrés, ils étaient quand même pas au mieux avant cette soirée miraculeuse pour eux) qu'il avait engendré.

Peu avant d'arriver à ML, je lâche un autre statut, tout aussi guilleret, voire moins. Deux autres commentaires suivent, sur le thème de l'importance de la relativité, mais avec un rapport particulièrement éloigné avec les thèses d'Einstein, je ne vous le cache pas. Je leur demande alors, avec toute la rage qui m'habite, si je leur ai demandé leur avis, et l'un d'eux me réponds que si je poste sur Facebook, c'est que j'attends des commentaires. Je supprime donc ce second statut, histoire de bien lui montrer qu'il n'était marqué nulle part dans Facebook que la démocratie y était obligatoire. On peut aussi exprimer un état d'esprit personnel de façon public tout en n'ayant pas envie de voir des gens le commenter. Et s'ils ne sont pas contents, je m'en tamponne le coquillard avec une frénésie peu commune chez moi. Tout cela, bien sûr, ne m'apportant pourtant aucun plaisir ni fierté. Le plaisir ? Pourquoi faire ?

Pourtant, certains me connaissent, et savent que dans ces cas là, il ne faut pas me parler, vaut mieux me laisser tranquille. C'est que le temps de ruminage, chez moi, est particulièrement long. Mais ils le font quand même, tant pis pour eux. Je n'interdis à personne de le faire, ce serait me donner des pouvoirs un peu trop larges pour moi, mais c'est aux risques et périls de chacun.

Et pour ceux qui pensent qu'avec le temps, l'expérience, on peut s'améliorer, devenir meilleurs, je citerais un de nos grands philosophes (que l'on soupçonne quand même de n'avoir jamais su écrire), j'ai nommé Johnny Halliday : "ça ne change pas un homme, ça vieillit". Je ne suis donc pas prêt de m'améliorer, désolé !

Je vous laisse.

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