lundi 30 janvier 2012

Sempé croque Paris

Bonsoir !

Je me présente, je suis l'Amour dont on parle ici quelques fois et je prends momentanément les commandes de ce blog pour vous parler d'une expo qu'il faut aller voir à la capitale. Quand je dis "capitale", je parle de de Paris, bien sûr. Je précise pour éviter à un Québécois, qui débarquerait sur ce blog, de se rendre à Ottawa (c'est que les distances là-bas ça se compte en heures et non en kilomètres).

Aujourd'hui, Billou (celui qui écrit ici d'habitude, vous suivez ?) et moi (l'Amour, avec un grand A. Oui, c'est la classe) sommes allés braver le froid enfin hivernal de Paris (la capitale, donc) pour aller voir l'exposition "Sempé, un peu de Paris et d'ailleurs" qui se déroule à l'Hôtel de Ville jusqu'au 31 mars prochain. Elle devait lever le camp dans dix jours, mais elle a décidé de jouer les prolongations (non, non, restez ! Je ne vais pas parler de foot !) Tu m'étonnes qu'elle soit prolongée, à 14h30 il y avait une queue d'une heure, principalement composée de retraités qui parlaient vacances au soleil et garde des petits enfants, et de nous qui cherchions par tous les moyens à réchauffer les extrémités de notre corps pour ne pas geler sur place. Au bout de quarante minutes, nous avons finalement pu entrer nous réchauffer avec Sempé.

Je ne vous présente pas le dessinateur (il suffit de cliquer sur le lien précédent) mais le début de l'exposition est principalement axée sur les dessins qu'il a fait de Paris, et j'ai été interpelée par ce croquis :


Un pont en pierre, des réverbères, une lumière de fin d'après-midi d'hiver, un bus bondé (désolée, je suis à cours de rimes), des reflets sur l'eau... C'est tellement ça Paris, pour moi.

Sempé a aussi dessiné des romans pour la jeunesse. Vous connaissez les aventures du Petit Nicolas (non, pas notre nain national, mais l'autre, le vrai), mais je ne suis pas certaine que vous ayez entendu parler de Catherine Certitude.


Catherine Certitude est prof de danse à New-York et se remémore les souvenirs passés avec son papa à Paris. Enfant, j'avais le livre et je m'identifiais à fond, Catherine Certitude, c'était moi ! Même si en réalité, à part la danse et un papa on n'avait pas grand chose en commun, quoiqu'il faudrait que je relise le bouquin parce que si ça se trouve, avec mes yeux d'adulte, j'y verrai autre chose.



Tout ça n'est qu'une partie cachée de l'iceberg, il y a plein d'autre croquis/dessins/textes à voir et à savourer (il est très drôle Sempé !) mais je ne vais pas tout vous raconter.
Le plus simple c'est d'aller faire un tour à cette exposition et d'apprécier son travail par vous-même, et si vous ne pouvez vous y rendre voici une petite vidéo qui en dit beaucoup !




A.

samedi 28 janvier 2012

Do me a favour...

Ce sont des nuits, comme ça, qui marquent.

On rentre tard d'une soirée jeux, excellente par ailleurs, chez des amis en transit entre la France et le Québec, habitant dans une chambre pas beaucoup plus grande que la mienne en attendant des papiers indispensables pour leur retour dans la Belle Province. Si je n'écoutais égoïstement que moi, je souhaiterais qu'ils ne les reçoivent jamais, vu que je n'ai jamais été aussi proches d'eux que depuis leur retour forcé, en octobre dernier. Mais ils ne sont pas heureux ici, forcés à faire des petits jobs sans intérêts en attendant ce courrier si attendu. Dilemme habituel, et même un peu banal en ce moment pour moi, avec tous ces amis qui ne parviennent pas à tenir en place... Je crois que si je m'en foutais et que je me contentais d'être heureux pour eux, ce serait pire.

En attendant, donc, ils habitent de l'autre côté de la Région Parisienne, à la Courneuve, ce qui nous promettait déjà un retour long et fastidieux, même si nous n'avions qu'un changement de RER à gérer. A la gare du Bourget - un avion aurait été plus pratique, qui sait - nous ratons notre train parce que nous nous sommes plantés de quai - 2 bis au lieu de 2... - et parce que notre RER s'est caché derrière un autre, circulant dans le sens inverse... bref, on n'a pas été fabuleux sur le coup, faut bien le reconnaître.

Vingt-cinq minutes plus tard, nous prenons donc le train suivant, il est minuit et demi, et nous arrivons chez nous plus d'une heure plus tard. Malgré l'heure tardive, nous ne nous couchons pas tout de suite, même si je bosse à 10 heures le lendemain. En rentrant, j'aime bien aller un peu sur l'ordi, checker mes mails, entre autres. Nous nous couchons en même temps malgré tout, épuisés par notre journée.

Là nous discutons, nous rigolons sur tout et rien. A la télé passe le dernier clip, affligeant, ça va de soit, de Sean Paul, un chanteur ragga absolument insupportable puisqu'il ne connait qu'un seul ton de chant, en plus d'infliger à ses fans une coupe de cheveux que seuls, jusque là, quelques footballeurs aveugles avaient osé porter, une crête de coq du plus bel effet. Comme disait Pierre Palmade hier dans son dernier spectacle, rediffusé par France 4, à propos de sa coupe de cheveux il y a 20 ans "le pire, c'est que mes amis me laissaient la porter, en public". En même temps il s'en fout, Sean Paul, il sera oublié depuis longtemps déjà, dans 20 ans.

Bref, donc mon Amour me parle d'un chanteur au nom un peu similaire qui avait repris une chanson d'Elton John, il y a quelques années. On regarde sur le net, sur son téléphone, et on trouve le coupable : c'est Billy Paul, qui avait repris "Your Song". C'est loin d'être le seul, mais bon... En dehors de la couleur de peau et du nom de famille, il y a autant de rapport entre Billy Paul et Sean Paul qu'entre Thierry Henry et Joël Henry, pour les initiés, ou entre Eric et Joël Cantona, qui eux avaient tout de même les mêmes parents (et la même tronche aussi). Comme quoi, les Joëls sont souvent des copieurs, en tous cas de pâles copies...

Bref, à ce moment là j'évoque une chanson de Billy Paul que j'aimais bien quand j'étais jeune, mais je n'ai pas le titre. J'ai juste très vaguement l'air dans la tête, que je tente, sans véritable succès, de chanter à mon Ange, qui évidemment ne percute pas. Normal, je chante aussi mal que... que... non en fait, personne ne chante aussi mal que moi. Ah si, il y a la caniche naine de ma mère, qui fait un bruit pire quand elle pleure.

Progressivement, l'air de la chanson se matérialise de mieux en mieux dans ma tête, et quelques paroles y émergent petit à petit. Les voiles tombent un à un, et je commence à préciser mon chant. On est dans le noir, mais la lumière du smart phone parvient tout de même à trahir la consternation mais aussi l'amusement sur le visage de mon Amour, par ailleurs occupée à chercher le morceau dont je parle. Je lui certifie que c'est un classique de Billy Paul, un truc connu, et que si je le connaissais étant jeune, c'est que ça devait être un morceau récent, qu'il aurait sorti dans les années 90, décennies ayant sortir vu ses derniers albums.

Finalement, je tente un "Knock at the door", comme titre ou comme parole. C'est pourtant grâce à cet indice improbable qu'elle trouvera finalement... grâce à Paul McCartney et les Wings, qui sont en fait les premiers interprètes de cette chanson, dont le titre nous est enfin dévoilé : "Let' Em In". C'est pas du tout récent, puisque j'avais deux ans quand il l'a sortie... Il nous est maintenant facile de trouver la chanson sur le net, et bientôt notre chambre résonne de la voie haut perchée de Billy Paul, sur une chanson selon moi irrésistible...


Nous voilà parti dans un moment délicieux, moi délirant sur ce petit bijou, mon Amour riant et se moquant gentiment de moi. On se câline, la nuit passe, je ne raconterais pas tout mais... bon, c'était bien. Le lendemain, hier quoi, j'étais un zombie. Mais un zombie souriant.

Je vous laisse.

jeudi 26 janvier 2012

Consomme !

Salut à tous,

Je ne sais pas si vous savez ce que ça fait de ne pas intéresser DU TOUT l’économie de votre pays, et encore moins celle des autres. Non, je n'ai pas oublié de verbe avant "intéressé", du genre "être". Bizarrement, j'ai l’habitude de m'intéresser aux choses que je trouve néfastes, presque plus qu'à celles qui ne le sont pas. Par exemple, la carrière de Pascal Obispo me fascine... Sans doute parce que se pencher sur les choses qui vont déjà bien, comme par exemple euh... chais pas moi... le commerce des machines à café dans les Pôles Emploi par exemple, ça ne me paraît pas particulièrement constructif. En même temps, le fait que JE m'intéresse aux trucs qui vont mal ne vont pas forcément les faire aller mieux, mais bon...

Bref donc OUI je m'intéresse à l'économie, mais ce n'est pas réciproque. Le commerce m'ignore, voire m'évite, j'ai le sentiment que si je disparaissais, ça ne créerait pas la moindre petite vaguelette dans l'évaluation de la consommation en France, ou encore dans la finance. Non pas que je ne consomme pas, au contraire, mon banquier et mon diététicien - deux professionnels que je n'ai plus vu depuis un moment - vous diraient que considérer que je ne consomme pas assez serait un concept assez drôle. C'est surtout que je ne consomme pas ce qui passe à la télé, ou quasiment. Je dépense des sous à acheter des boîtes de thon, des sachets de pâtes, des haricots, des yaourts à 0%... et rien de marque, que des trucs de magasin. J'en dépense aussi, je le concède, pour internet (uniquement pour vous écrire, mes chéris, soyez-en sûrs), le téléphone, mon loyer, l'électricité (même chose), etc, les trucs classiques et automatiques qui vous font baisser le niveau de votre compte sans que vous vous en rendiez compte... enfin, je raque pour payer des voyages. Rien d'exotique, du moins pas encore... Voilà comment je consomme. 

Pas de voiture, pas de rasoir, pas de crédit, pas de purée mousseline et pas d'iPhone, bien entendu. Vous le savez, je ne suis pas fan des fausses révolutions et ne suis donc pas enclin à changer de téléphone à la moindre annonce publicitaire déclamant de façon définitive que si vous n'achetez pas le dernier gadget maison, vous serez le dernier des ringards, alors que presque deux ans après, je découvre encore des fonctions dans mon téléphone...

Mais ce n'est pas forcément un choix tout ça, j'y peux rien. Ecoutez, je suis inscrit sur un site qui propose des réunions de consommateurs, rémunérées, ce qui est quand même intéressant, parce que même si je suis bien conscient des dégâts que l'argent cause au quotidien dans ce monde, le fait de ne pas être à découvert à la fin du mois est une sensation presque douce. Le problème, c'est que depuis des années que je suis inscris à ce site, et que je remplis des questionnaires préliminaires pour savoir si je colle à la cible, je n'ai jamais été retenu pour aucune d'entre elles. AUCUNE ! Tenez, la dernière en date, que je fouille dans la corbeille de mes mails... ah oui voilà : "Etude : nos amis les bêtes". Intitulé : "NOUS RECHERCHONS DES PROPRIÉTAIRES DE CHIENS DE PETITES TAILLES AGES de moins de 1 an et disponibles pour une réunion de groupe d'une durée de 3h15 - Soit le Mardi 31 Janvier 2012 de 11h45 à 15h00 ou de 15h45 à 19h00 - Soit le Mercredi 01 Février 2012 de 09h15 à 12h30 ou de 13h15 à 16h30 - Rémunérée 50 euros."  Waw ! Déjà, faut que ça tombe bien au niveau de mes horaires, ou être retraité ou chômeur, c'est-à-dire les catégories de la population à la fois les plus visées par les publicitaires, et les plus ignorées...

Probablement un truc pour vendre des croquettes ou des colliers. Je SUIS un ami des bêtes, c'est d'ailleurs pour ça que je n'en force aucune à venir partager avec nous ces 14 m² si accueillants qui me servent d'habitat. Donc, hors sujet. Certes, je pourrais mentir... Mais ça ne change rien au fait que je ne suis pas concerné.

Une autre avait pour sujet le tabac (hors sujet), d'autres les ordinateurs (là j'en ai un, mais je suis tellement à la ramasse que même le questionnaire, je ne le capte pas, alors j'imagine la réunion...)... De toutes façons, même quand le sujet semble me concerner, je suis refoulé par le questionnaire, même si je ne dis pas que je travaille dans le journalisme (éliminatoire à 100 % des réunions...). Pourquoi ? Parce que je ne gagne pas assez, parce que je ne consomme pas vraiment le produit qu'ils veulent, etc. Y a jamais un truc qui colle. je suis un handicapé économique. 

Je pourrais dire que je m'en fiche, et c'est vrai que c'est un peu le cas aussi, pas un sujet de fierté non plus mais bon... le fait de ne pas être de la chair à publicité ne me déplaît pas tout à fait, je dois le reconnaître. Que ces professionnels, dont la tâche est d'aider les entreprises à nous faire les poches pour des âneries pour lesquelles ils sont payés très chers pour nous faire croire qu'elles sont indispensables à notre bonheur, ne parviennent pas à m'accrocher sur leur cible, c'est même plutôt positif non ?

N'empêche, je ne suis pas seul au monde, et il y a quantité de publicités qui me foutent hors de moi. Par exemple, celle pour je ne sais quelle voiture, où on voit un jeune couple des années 70 qui se promet de ne pas être comme leurs parents, plus tard, des rebelles quoi. On les voit ensuite vieillir, devenir de bons petits consommateurs bien sages, avoir des gosses, et puis on les voit plus vieux, aujourd'hui, bien portant, heureux des quinquas séduisants et plein de réussite, et on voit voir leur enfant, devenu adulte, avec sa copine dans une autre voiture - que vous devriez acheter, comme ça vous serez à la fois un rebelle et en même temps un bon père de famille, c'est-y pas merveilleux ? - se promettre la même chose. On comprends alors qu'il est impossible d'échapper au programme d'évolution du bon petit occidental : ces braves jeunes qui croient qu'ils pourront être différents, ne pas avoir de gosse, de maison en banlieue ou de voiture, se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'aine. Vous ne pouvez pas y échapper, ce n'est pas dans le règlement, et si vous tentez quand même l'aventure, vous serez un ringard, un anarchiste, etc.

Là, vous voyez, cette pub, elle me laisse à la porte, elle me rend dingue. Comme quoi, les publicitaires peuvent m'atteindre, finalement, même si leur objectif premier, me vendre un truc, reste à quai lui aussi.

Allez, je vous laisse.

lundi 23 janvier 2012

Chère chair

Salut les gens !

Comment ça va vous ? C'est vrai quoi, je vous demande jamais à vous comment ça va, c'est quand même important, l'état de santé et de moral de mon public m'importent beaucoup, si si. Et puis, vu le nombre, ça ne prendrait pas trop de temps pour que vous répondiez.

Moi ça fluctue, comme d'habitude. Ça fait un moment maintenant que je n'ai pas eu une humeur linéaire, régulièrement basse ou haute. Moi ça bouge, ça monte, ça descends, et ne croyez pas que c'est bien parce que ça change, c'est vivant tout ça : en fait, c'et juste usant. Et ça participe au mouvement, en plus.


On peut dire que j'ai optimisé ce week-end à donf, et ça j'aime bien. Ceux qui me connaissent savent à quel point l'idée de ménage me bloque presque autant que celui de faire du shopping, de l'administratif ou de descendre un montagne sur un vélo sans selle. Et pourtant, c'est bel et bien ce que j'ai fait. La raison était simple : j'en pouvais plus de devoir m'asseoir depuis des mois sur mon vieux coffre d'enfant, datant des années 80 et qui portait de vieilles photos Panini de Bruno Bellone, pour me mettre devant mon ordi, et ce depuis que ma dernière chaise était décédée pour raison médicale (et pondérale). J'ai décidé de grandir, d'être un homme, un vrai, moderne, civilisé et connecté, et pour cela j'ai voulu m'acheter une CHAISE. J'ai donc opté pour une chaise de bureau Conforama, qui coûtait 60 euros et qui était soldée. Voici la merveille :



Problème, une fois celle-ci achetée, et douloureusement ramenée des Halles (pour mes mains) chez moi, il fallait lui faire de la place. Pour être précis, il fallait faire de la place au coffre qui me faisait office de chaise POUR y mettre ma vraie chaise. Donc fallait que je range, vu que je n'avais pas de place du tout dans mon bordel. J'ai donc jeté plein de vieux journaux, des papiers sans intérêts, de vieilles chaussures, rempli plusieurs sacs poubelles, bref j'ai rangé. Je faisais ça aussi, quand j'étais gosse, je vidais ma chambre comme ça, quand ça me prenait, ça m'occupait quoi. Et ça me prenait la journée. Mais j'étais célibataire à l'époque, aujourd'hui ça ne me prend que quelques heures...

Et voilà le résultat :


Un bureau normal quoi, je me croirais presque chez des gens.

La révolution, c'est d'abord la place que j'ai pour étaler mes jambes dans tous les sens, à droite, à gauche... j'ai aussi le moyen de pivoter plus facilement quand mon Amour veut me montrer une photo rigolote sur son ordi, derrière moi. Mais surtout, le top c'est que j'ai un dossier. Non, pas une chemise avec plein de papiers inutiles dedans, un DOSSIER de CHAISE. Un truc pour poser mon dos quoi !! Croyez-moi, vous qui n'avez eu que des sièges avec dossier (tout en ayant souvent mal au dos vous aussi, j'en suis conscient) dans votre vie, le bonheur de pouvoir poser son dos quand on reste neuf heures assis, voire plus, c'est indescriptible. Ça ne me garantit pas forcément un dos éternellement en bon état, mais ça pourrais bien retarder le processus.

C'est drôle d'ailleurs, parce que j'ai encore le réflexe de me pencher en avant pour soulager mon dos, presque me recroqueviller sur moi-même. Faut dire aussi que je ne sais pas encore ce que cette biatche a dans le ventre : est-ce qu'elle va supporter mon poids, qui reste conséquent ? Ses prédécesseurs sont nombreux, et aucun d'entre eux n'est mort de sa belle mort... Est-ce que je peux franchement m'appuyer sur ce dossier qui tient grâce à quatre vis et autant de rondelles, sous mon séant ? Je ne suis pas encore complètement en confiance avec WILL (oui c'est comme ça que je vais l'appeler, puisqu'ils donnent des noms aux meubles chez Confo), mais bon je peux quand même un peu m'appuyer, hein. C'est juste que je ne peux pas encore me pencher en arrière comme j'ai toujours aimé le faire... et ce qui m'a permit de collectionner les cassages de chaises chez les gens. Un motif de fierté, soyez-en sûr...

Allez, je vous laisse...

mardi 17 janvier 2012

Cher Claude,


Aujourd'hui, tu fêtes tes 67 ans. Waw ! T'es un grand garçon maintenant ! Tu vas voir, c'est génial d'être un adulte, et de ne pas toujours dire ce qu'on pense et faire ce qu'on fait. Surtout quand ce sont des conneries, même si on en a tous fait au même âge.

Je n'ai pas pu venir à ton anniversaire, je m'en excuse - j'avais un fraisage de dent sans anesthésie locale chez mon dentiste fan de Chimène Badi et de Christophe Maé, au point qu'il fait écouter à fond leurs CDs à tous ses patients - auquel je ne pouvais absolument pas couper. Mais j'imagine à quel point ça a du être une belle fête. Ahlàlà, qu'est-ce que ça devait être bien ! T'as du avoir droit à un beau gâteau avec plein de bougies ! J'imagine que ça devait être un gâteau allemand, comme tu les aimes, genre un kouglof ou un apfelstrudel...  Il devait y avoir aussi plein de petits ballons partout. Des rouges, des jaunes, des verts, des no... non, pas des noirs, je ne pense pas qu'il y en avait, il te font pleurer à chaque fois.



D'ailleurs, à la réflexion, tous les ballons de couleur te font pleurer. Dans mon souvenir, je n'ai toujours vu que des ballons blancs à tes anniversaires. Ah, les enfants ! 

On a du te faire ton habituelle raie sur le côté, qui te fait continuellement ressembler à un agent de la Gestapo venant rafler une famille juive, durant les belles années de la guerre. Je sais, tu as toujours été déçu de ne pas les connaître, ces années, tu es né juste après. N'oublie pas quand même qu'Adolf vivait encore quand tu as commencé à ajouter tes petits doigts ! Tu n'imagines même pas comment personne ne t'imagines bébé dans ce pays, et pourtant.

C'est peut-être pour remplir ce manque que, depuis des années, tu t'échines à imiter Pierre Laval, dans ses discours notamment. Mais je te l'ai dit plein de fois, mon petit Claude, il faut aussi travailler la ressemblance, tu comprends ? Tu devrais te faire pousser la moustache et prendre quelques kilos. Je ne sais pas moi, mange des kebabs, des loukoums... Oui je sais, ça te fait ressembler à un bicot, mais faut savoir ce que l'on veut dans la vie, mon petit Claude !

J'espère que tu as eu ce que tu voulais pour ton anniversaire, un bouquin dédicacé de Robert Faurisson, ou encore un disque de Michel Sardou... je suis sûr que ton copain Nicolas t'a gâté. Il faut dire qu'il te doit bien ça, tu lui as fait ses devoirs pendant des années, et c'est grâce à ça qu'il a eu un grand prix de démagogie en 2007 ! C'est vrai que depuis il t'a un peu plus mis en avant dans la classe, c'est toi désormais qui fait la loi dans la cour pendant la récré. Grâce à ça, les filles ont fini de se moquer de toi, même la petite Marine te fait du gringue, il paraît... à moins que ce ne soit l'inverse. En tous cas, je suis sûr que tu es content d'être passé devant le rouquin, là, comment il s'appelle... Brice ça glisse là, je sais pas quoi... bref, c'est à son tour désormais de porter le cartable de Nicolas, je suis bien content pour toi.

Tes parents m'ont également dis que tu avais de très bonnes notes, en tous cas de très bons chiffres ! Bravo mon Coco, parce que ce n'était pas gagné, vu que Brice mais aussi le petit mielleux là, Eric, un parvenu de l'école d'à côté, avaient eu également de très bonnes notes avant toi. Mais je savais bien qu'ils ne t'arriveraient pas à la cheville. Après tout, c'est toi qui a permis à Nicolas de récupérer tous les copains de la petite Marine en lui faisant dire les mêmes bêtises qu'elles... c'est normal que t'y arrives mieux que les autres. Et ce n'est pas fini, il y a encore tant de petits Arabes et de petits Noirs à virer de l'école, parce qu'ils nourrissent l'insécurité dans la cour, ou simplement parce qu'ils font tâches, et que tes petits camarades qui se lèvent tôt ne se sentent plus chez eux ! Ne te relâche pas surtout, hein ! Je sais que tu peux faire encore beaucoup mieux !

Allez, je te souhaite encore un bon anniversaire mon petit Claude. 

PS : vérifie quand même que le basané déguisé en clown qui est venu vous amuser à ses papiers. Et s'il les a, vire le quand même de chez toi, allez, c'est cadeau.

vendredi 13 janvier 2012

Légitimité de la honte


Salut les gens !

Un peu de politique, pour changer. Enfin, pour moi, le sujet que je m'apprête à aborder n'a jamais rien eu de politique, mais c'est en tous cas la case dans laquelle les médias le rangent en général... et ses conséquences se répercutent AUSSI dans le monde politique. Mais selon moi, le Front National ce n'est pas de la politique. C'est une question de vie ou de mort, de santé publique.

Chaque jour, sur Europe 1.fr, il y a un sondage. Les questions ne sont pas toujours trépidantes, mais hier le sujet m'a intéressé : "souhaitez-vous que Marine Le Pen obtienne ses 500 signatures ?" Une question d'apparence simple, mais qui ne l'est pas du tout, parce qu'elle pose elle-même au moins deux autres questions, bien distinctes.

D'abord, qu'est-ce qui donnerait le droit à la blondasse d'avoir ses signatures ? C'est juste le démocratie qui parle... Ses 15 à 20 % d'intentions de vite à chaque sondage, a priori. Le fait que son parti obtienne désormais à chaque élection entre 10 et 20 % de suffrages, également, et que son père ait atteint le second tour d'une élection présidentielle, en 2002. Aujourd'hui, le FN est au moins la 4e force politique en France, la troisième même, sans doute, même s'il est parfois moins présent au niveau local. C'est "marrant" d'ailleurs, parce que lorsqu'on regarde le détail des votes à chaque élection, on constate que plus on va vers l'est et le sud - les frontières, quoi, hormis les Pyrénées - plus le score des fachos augmente. En Bretagne, le FN, malgré le nom très local de la famille dirigeante, est quasi embryonnaire, malgré une frange traditionaliste et catholique très importante. Heureuse région, décidément.

Donc voilà, le FN est légitime sur le plan politique, parce qu'il fait du chiffre. Si un jour son ou sa dirigeant(e) est élu, j'imagine que tout le monde dira que c'est normal... Souvent, les sympathisants PS, voire UMP, ont du mal à se mobiliser, dégoûtés qu'ils sont par la nullité abyssale des leaders de ces partis, naviguant entre des idées parfois contradictoires au gré des vents de l'opinion et des sondages. Sarkozy est parfois pour le vote des immigrés, parfois contre, à gauche on ne sait pas trop si on est pour ou contre le mariage gay ou la TVA sociale... ça dépend de ce que les gens disent. C'est comme à la télé, quand les programmateurs se contentent de faire ce que les gens veulent voir, ça ne donne pas toujours Cinq Colonnes à la Une. Sauf que les gens ne sont pas si cons, et parfois ils se rendent compte que les cadres des partis "républicains" sont plus des girouettes que des statues du commandeur, et vont voir ailleurs si ils trouvent des politiques plus réguliers dans leurs idées, quitte, parfois, à ce que ces dernières sentent la fosse septique. Tout cela semble à la fois simpliste et imparable mathématiquement. Ça prouve que les gens s'intéressent vraiment à la politique et restent attachés au principe du vote et de la démocratie, sinon ils iraient à la pêche plutôt que de voter brun, ou blanc.

L'autre question est : est-ce que j'ai bien lu l’énoncé du sondage ? "S
ouhaitez-vous que Marine Le Pen obtienne ses 500 signatures ?" Il s'agit bien là d'un avis personnel, politique, on me demande mon opinion pour savoir si j'aimerais que Junior se présente à l'élection, qu'elle existe politiquement ? Ah ben là non, évidemment ! Donc j'ai voté non, contrairement à une large majorité (les deux tiers, environ), je préférerais qu'elle n'obtienne pas ses signatures, et qu'elle devienne marginale politiquement. Pourquoi ? Parce que le racisme n'est pas une opinion en France, c'est un délit, et c'est tant mieux.

De toutes façons, les partis ne sont que des caisses à votes, ce n'est pas en les supprimant que les idées disparaîtront. Sarkozy et ses potes se sont vantés d'avoir fait baisser le Front National en 2007. Mais ils n'ont pas fait disparaître les IDEES du FN ! Au contraire, en les prenant à son compte, l'UMP les a légitimées, les a rendues légales, fréquentables, même. Aujourd'hui, il est raisonnable de penser qu'immigration et insécurité sont liées, puisque des ministres le disent ou le sous-entendent, et que la seule solution pour régler les problèmes du pays est de blanchir la population, au point même de s'attaquer aux étudiants étrangers...

La Droite, depuis une bonne dizaine d'années, fait culpabiliser la Gauche en affirmant qu'en diabolisant le FN pendant 20 ans, elle l'a fait prospérer, puisqu'elle l'a "victimisé", l'a rendu... rebelle. Mais en récupérant les idées frontistes dans son propre catalogue, il les a rendues normales. Aujourd'hui, contrairement à 2002 où personne n'avait vu arriver le score de Le Pen parce que les gens n'osaient pas dire dans les sondages qu'ils étaient tentés de voter pour lui, parce que c'était encore honteux à l'époque, là on le sait : 20% de la population affirme vouloir voter pour l'original plutôt que la copie (Sarkozy), et 30 considèrent être d'accord avec ses idées, ce qui offre quand même un réservoir de voix appréciables au FN. Au moins, on est fixé.

Je vous laisse, en nous souhaitant bonne chance pour l'élection...

mardi 10 janvier 2012

Renaissance

Salut à tous,

Samedi a eu lieu un évènement, un truc qui n'arrive probablement que lorsque la Lune, Jupiter, Neptune et Pierre Ménès sont très exactement alignés, genre c'est vraiment très très rare. Une date à marquer d'une pierre blanche, qui prouve que parfois on se désespère trop vite, on baisse les bras, alors que la vie... ok bon je l'abandonne cette phrase, elle sent le pâté.

Bref, j'ai (re)joué au foot.

Enfin ! ENFIN, j'ai touché de mes orteils (enfin, de ma basket, c'était pas Copacabana non plus) le Saint-Graal, la sphère ultime, celle qui fait rêver tant d'êtres humains à travers le monde, le ballon. N'importe quel ballon d'ailleurs, symbole solaire qui fascine tellement qu'à l'époque Maya (ou Inca, je sais jamais), on y jouait déjà, et le perdant se voyait parfois soulagé d'une autre boule, en général surmontée de cheveux et quelques accessoires comme un nez, des oreilles ou des yeux, voyez, rien de grave quoi. La passion du sport fait parfois faire des bêtises.

Mon pote D. m'a convié à une partie de foot en salle, du côté de Roissy, dans une zone industrielle déserte comme la paume de ma main, près de l'A1. Une heure et demie de dépense pure, passée à piquer des sprints, puis à rester une minute les mains sur mes genoux, à tenter de récupérer un peu de souffle... à marquer des buts aussi, j'en ai compté 7 ou 8, plus 3 passes décisives. Pas mal, non ? Vu qu'on était sept, ça fait un bon ratio... j'y ajouterais une bonne vingtaine de courbatures à partir des épaules jusqu'aux pieds. Je les ressens encore, là, pourtant je me suis étiré après... C'est que faire du jogging deux fois par semaine sur un rythme de sénateur, et piquer plusieurs sprints, tirer sur les adducteurs comme un sagouin et frapper dans un ballon, c'est pas vraiment le même type d'effort. Au bout d'un ou deux sprints, j'étais cramé. Sans parler de l'ongle de mon gros orteil droit, à la casse... Je suis bon pour des bains de pieds et des antibios, en attendant que mon ongle tombe, tout bêtement. La passion du sport... tout ça quoi.

Quel kiff, quand même, merde. Le plaisir de marquer un but... réussir à marquer un but. Y a deux ou trois types qui ne veulent pas que t'y arrives, plus un gardien qui prend pas mal de place dans ces buts de gymnase. Et pourtant, t'y arrives, tu plantes. Pour la énième fois t'as tenté ta chance, cette fois c'est pas parti trois mètres à côté, c'est cadré, mais en plus le mec dans les cages n'arrive pas à capter ton tir. Et ça rentre ! C'est un poncif de comparer ça à une jouissance sexuelle, mais comme souvent avec les poncifs, ça a un fond de vérité. Ça explose à l'intérieur... surtout quand il est pas dégueu. Ballon récupéré par D., qui évolue à ce moment-là dans les bois, relance vers moi qui attends devant le but, et bing, sans contrôle, juste d'un mouvement du cou, je marque de la tête, pleine lucarne. Je peux vous dire que des buts de la tête, en salle, y en a pas des masses. Il était beau, mon but.

J'ai envie de recommencer !! Mais avec mon pied-bot, c'est mal barré... le Déambulateur de plomb attendra.

Allez, je vous laisse.

vendredi 6 janvier 2012

Tchic !


Salut à tous,

A y est, j'ai braqué mon téléphone, et je lui ai chouravé toutes ses photos et toutes ses vidéos. En même temps, c'est moi qui les avais prises, donc j'avais un droit dessus, d'un point de vue intellectuel principalement.

Y a des photos récentes, mais aussi plus anciennes, et c'est assez marrant de revoir tout ça. Je vous propose donc un petit melting pot de ce que j'ai retrouvé... asseyez-vous et servez vous un verre, les séances photos ça peut être long parfois.

John Paul Lepers en pleine interview place de la Bastille, en pleine manif...



Le parc de Maisons Laffitte...




Un bisou de bébés...



Paris... sans commentaires.



L'Ecosse... pas plus de commentaires.




Un stade à Sainté...



Un autre à Nantes...



Des toilettes trop classes...



La Bretagne...




Un chat qui a de bonnes lectures...



... et un bébé, de bonnes lunettes...



Une star en fin de carrière...



Michèle Bernier chez Ruquier...



Un incendie à Sainté...



Une gigantesque table de desserts de Noël...



Une plage morbihannaise en décembre...





Un chat qui ne va pas mieux...



Et enfin... comme promis, la Roche Bernard dans le brouillard...

















Et pour finir, une petite vue aérienne de l'Ecosse.



Voilà, bon week-end !

mardi 3 janvier 2012

Back from Naoned


Salut à tous,

Me voilà de retour de Nantes, et dans la réalité. Un atterrissage un poil douloureux, surtout après avoir passé une bonne semaine à glander, manger, d'abord avec ma famille puis avec mes amis, qui m'ont permis de rajouter une bonne dose de rigolade à ce cocktail déjà bien savoureux. Promis, dès que je peux (et que j'y pense), j'essaie d'enlever les photos de mon téléphone, et je vous les soumets.

Je crois vous avoir souvent parlé de cette bande d'amis, déjà. Et si vous êtes un habitué de ce blog (et que de toutes façons vous me connaissez forcément, comme tous ceux qui sont dans ce cas), vous connaissez ma fainéantise légendaire, donc je ne vous cacherais pas que je n'irais pas vérifier dans les archives (oui oui, plus de quatre années de posts, on peut appeler ça des archives, désormais, même si ça fait un peu pompeux). Y a de tout dans ce groupe, des parents, des célibataires, des timides, des joyeux, des rigolos, des discrets, des provinciaux... rien à voir avec ces groupes tristes dont tous les membres partagent la même passion ou le même métier. Nous on cause tout le temps, et de tout, à coups de questionnaires par exemplaire. Et on est rarement d'accords. Et après près de 12 années, pour certains d'entre nous, on en découvre encore sur les autres, ce qui est bon signe.

Cette semaine, on aurait bien voulu aller se balader, dans Nantes ou à la Baule (que je ne crois pas connaître, pour ma part), mais le temps, très... local, nous en a empêché. Ou du moins, découragé, parce que ce n'était pas le blizzard non plus. Non, c'était ce petit crachin très britannique qui ne te donne pas l'impression d'affronter des hallebardes, mais qui te trempe néanmoins des pieds à la tête
en l'espace de quelques minutes. Peu engageant quoi, en tous cas moins que les cagnards qu'on avait affronté plusieurs fois au même endroit au printemps et à l'été dernier.

Du coup, on a squatté les canapés, les lits, on a joué à des jeux, on a fait la cuisine et avalé son résultat avec délice, on a joué avec les gosses, beaucoup beaucoup, mais pas assez encore, on a écouté de la musique, dansé, parfois, bref, on a kiffé, c'était bien. Le réveillon en particulier, dont le thème était de se déguiser. Moi j'avais opté, un peu en catastrophe il faut bien le dire, en Hannibal Lecter. Accompagné par mes Tribiens, en quête eux aussi d'accessoires, j'ai pu dénicher le fameux masque ainsi qu'une chaîne factice. Associés à un bas de survèt et un pull, et le tour était joué. Inutile de vous dire que j'ai fais forte impression auprès des gosses... mais aussi des voisins d'en face, à qui on a fait la bise à minuit. Parmi nous, il y avait aussi un(e) vahiné(e), une nonne sexy, un(e) ours(e), un éléphant et d'autres accoutrement des plus divers.

Pour ma part perso qui est la mienne, je n'ai pas vraiment différé du reste du groupe, même si mes humeurs actuelles restent fluctuantes. Je suis un peu le capitaine de pédalo que serait François Hollande si on en croit Jean-Luc Mélenchon, quelqu'un qui subit les éléments plus qu'autre chose, peut-être parce que tant que ça tient... jusqu'à ce qu'une vague emporte tout, et là ça fait mal. Mon humeur, depuis plus de six mois, c'est pareil, elle a des creux inquiétant et des vagues hautes vachement impressionnantes. Une fois de plus, je n'ai pas vraiment réussi à en épargner mes amis, surtout après n'avoir pour ainsi dire pas fermé l’œil de la courte nuit nuit qui relia la dernière journée de 2011 et la première de 2012. Je ne suis pas du matin, je l'ai découvert ce week-end.

J'ai aussi un peu couru, une fois pour être précis. Ça a fait un an en novembre que je me suis mis à courir, j'avais même en tête, vous vous souvenez, le fol espoir de suffisamment m'entraîner pour réussir à courir un marathon au printemps. Mais l'augmentation de la dose m'a montré mes limites de gros trentenaire n'ayant jamais fait de sport de sa vie : j'ai eu un coup de pompe. Et alors qu'il y a encore quelques semaines, il fallait m'attacher pour ne pas aller courir le matin, aujourd'hui j'arrive à trouver un nombre assez édifiant d'excuses bidon pour ne pas y aller, genre j'ai pas mis de musique, alors que je n'en écoute plus en courant depuis un moment (d'ailleurs le fait que je ne fasse plus l'effort de la renouveler est un autre mauvais signe), genre il fait moche (alors que l'an dernier, courir dans la neige ne me gênait nullement), genre je peux le faire demain, etc. Le contre coup parfait, façon bibi. Capable de bonnes choses épatantes, parfois, puis de dégonflements complets. Du grand bibi.

Mais bon voilà, j'ai couru quand même, parce qu'il me reste encore assez d'amour propre pour ne pas complètement arrêter. Même si sans carotte au bout, désormais, c'est plus dur. Je suis allé jusqu'au Château d'Anne de Bretagne, un trajet qui m'a pris dans les 25 minutes, avant de revenir en passant par un (tout) petit parc, pour un tour final d'une heure. Ça m'a quand même fait plaisir parce que j'en ai pas trop chié, et je n'avais pas couru aussi longtemps depuis deux ou trois semaines, comme quoi je n'ai pas tout perdu. Mais je ne suis clairement pas sur la bonne pente... en plus je vais faire un petit foot en salle mercredi, autant dire qu'il vaudrait mieux que je courre au moins une fois cette semaine, histoire de ne pas me retrouver complètement à la ramasse au milieu de parfaits inconnus, qui se demanderont ce que mon pote D. a bien fumé pour ramener un boulet pareil...

Et puis voilà, on est rentré, lundi à 1h du matin, sous une averse, bien parisienne celle-là, qui nous aurait presque fait regretter le crachin nantais. A ce moment là, on aurait d'ailleurs préféré y être, sous le crachin, du moment qu'on était avec nos potes.

Je vous laisse.