Salut la France !
En ce moment, je suis débordé. Pendant que la France désobéissait au nain qui nous gouverne si mal en ne faisant rien, tout en l'imitant de façon éhontée, moi je bossais. C'est-à-dire qu'en fait, en foot, le mois d'août est particulièrement chargé : beaucoup de championnats reprennent, dont le nôtre, les Coupes d'Europe reprennent également, notamment avec une ribambelle de tours préliminaires tous plus pénibles les uns que les autres (sérieusement, ça sert à quoi de faire la compo de Litex Lovech contre Aalborg, sachant qu'en quart de finale y aura Chelsea et Barcelone ? Franchement :p), etc. Du coup, on a beau avoir essayé de se tenir au courant des transferts tout l'été, on a une montagne d'effectifs à mettre à joueur, on a du créer dans les 500 joueurs, avec photos et tout. Sachant que tous les sites internets de clubs ne sont pas aussi tops que celui-ci.
Et puis ce WE, les derniers retardataires en matière de reprise ont... repris, à savoir les Italiens, les Espagnols, les Portugais et les Néerlandais, ces derniers étant la preuve que ce n'est pas parce qu'on est un pays chaud, trop chaud pour jouer l'été, qu'on reprend tard. Du coup, hier, c'était un peu l'embouteillage... j'ai du péter une durite à un moment mais je ne m'en souviens pas vraiment, je somnolais sur mon ordi, à la Lagaffe vous savez, quand il fait croire à Prunelle qu'il bosse alors qu'il a l'alphabet gravé sur sa joue.
Coucher 3h, lever 7, aujourd'hui je suis une moule.
Figurez-vous, vous qui croyez que je suis un bourreau de travail, un dieu du dévouement professionnel, un véritable hymne à l'effort, un esthète du corporate, que non, je suis pas ça du tout. J'ai toujours été un fainéant, je le revendique même. En ce moment je bosse dur parce que j'aime ce boulot, c'est passionnant et c'est pile poil ce que j'aime faire. Mais j'aurais toujours du mal, même si, parfois, je le ferai, à être à fond dans un boulot relou, et je ne suis pas pour se bousiller la santé pour un job. Bien sûr, cette nuit j'ai dormi quatre heures, et je suis un zombie aujourd'hui au boulot. Mais ça reste ponctuel, le reste du temps, c'est tranquille.
J'ai quand même passé quasiment deux années à ne rien faire. De la fin de mon contrat à la Samar en novembre 2004 à début 2007, lorsque j'ai été contraint de m'inscrire dans des boîtes d'intérim pour bouffer, j'ai cherché du taf, pas intensément, d'accord, mais j'ai cherché, j'envoyais régulièrement des CV mais il n'y avait rien qui me convenait et surtout, je ne convenais à rien. Et puis on s'habitue vite... Du coup, durant deux années, c'était les vacances tous les jours, lever quand je veux, coucher pareil, télé et ordi toute la journée... une vie... difficilement qualifiable, pour tout dire. Difficilement concevable par ailleurs, même pour moi, l'empereur de la glande. Y avait que les lives pour me lier encore d'un fil avec le monde du travail.
J'entame mon 10e mois - déjà ! - de CDI ici, l'an passé j'ai quand même bossé une bonne partie de l'année 2007 dans la télévente, et aujourd'hui, même si, quand j'ai un jour de repos, je reprends vite mes habitudes d'ermite relégué à presque une heure de trajet de Paris et ses joyeusetés culturelles, j'ai vraiment beaucoup de mal à m'imaginer reprendre cette vie. On s'habitue vite au rien, c'est pareil pour le travail. Mais je ne sais pas pour lequel des deux on se lasse le plus vite. Tout dépends du job, en fait. Toujours est-il que si j'étais pas obligé de bosser, je ne le ferai pas. Quoiqu'il arrive, même si le boulot est intéressant, ce n'est pas un rythme de vie valable. Nos parents, et beaucoup d'entre nous aussi, ont bossé toute leur vie pour payer leur pierre tombale. Une fois de plus, on peut faire confiance à Trust pour avoir raison. Le travail est fait pour vivre, mais la vie n'est pas faite pour le travail. Vous allez quand même pas me dire qu'on est sur cette planète pour se casser les reins toute sa vie juste pour économiser et se payer une visite des chateau de la Loire une fois à la retraite, si ? Please, ne me dites pas ça.
Dans la télévente, à chaque fois que je changeais de boîte, au début ça se passait super bien. Je vendais, beaucoup, j'étais très à l'aise au téléphone, et ça, dans ce métier, c'est le meilleur moyen de durer. Mais ce n'est pas un métier ou on dure. Parce que quand t'as un coup de mou, ou moins de bol, et que tu vends moins, là tu prends un coup dans la gueule, mentalement. T'as les superviseurs qui sont constamment derrière toi, dès que ton rythme baisse, et au bout d'un moment tu te dis "ça me saoule, il m'emmerde l'autre con". Vous me direz, c'est le même principe dans les autres jobs, on a tous des objectifs à atteindre, et le stress qui va avec. Mais là, c'est vraiment exacerbé. Et le pire, c'est que ces mêmes superviseurs sont encore plus stressés par leurs propres chefs, qui sont encore plus dingues :p Le pouvoir rend dingue, je l'ai toujours dit.
Oui je raconte ma vie, c'est pas le principe d'un blog ? Non mais !
Je vous laisse, j'ai du boulot :p
3 commentaires:
On serait beaucoup (une majorité ? une totalité ?) à ne pas travailler si la réalité économique ne nous y obligait pas ;) Nénamoins je sais que je continuerai à faire qq chose d'utile (pour moi, les autres) de mes journées !
No way de rester à la maison à glander devant la TV !
La vie est trop courte !
Bien sûr ! Quelque chose d'utile, mais sans stress, sans obligation de résultat, sans horaires fixes, et sans obligation ! Ah, on se fait du mal là...
Alors pourquoi tu l'as pas fait pendant 2 ans ?
Enregistrer un commentaire